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« Les contrats Swiss Life ont rapporté 7,3% en moyenne en 2012 »

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INTERVIEW – Pour Eric Le Baron, directeur général de l’assurance vie chez Swiss Life France, les épargnants ont tout intérêt à investir dans des fonds en unités de compte (UC) dans un contexte de taux bas. Chez l’assureur, plus la part d’UC est importante, plus le rendement du fonds en euros est élevé.

Toutsurlassurancevie.com : Compris entre 2,80% et 2,90% en 2012, les rendements des fonds en euros n’ont que peu baissé par rapport à 2011 (3%) d’après les taux publiés depuis début janvier. Est-ce une bonne surprise ?
Eric Le Baron : Les taux des fonds en euros n’ont que très légèrement diminué et sont restés à peu près compétitifs. Le taux raisonnable aurait dû être autour de 2,50%, il va se situer autour de 2,90%. Je m’étonne de voir que les rendements n’ont pas baissé plus que cela. Normalement les rendements des fonds en euros suivent plus ou moins les rendements des taux à 10 ans. Or le taux de l’OAT (Obligation assimilable du Trésor, NDLR) est tombé à 1,96% en décembre et les dernières adjudications effectuées par l’Agence France Trésor tournent autour de 2,25%. Nous assistons à une forme de convergence à terme des rendements sur les fonds en euros qui se dirigent aux alentours de 2%, voire à 2,50% dans le meilleur des cas pour les compagnies qui vont chercher un peu de risques, sur des placements autres que les obligations souveraines. Si on considère que les assureurs réinvestissent environ 15% de leurs encours obligataires arrivant à échéance chaque année, il n’y a pas beaucoup à espérer des rendements des fonds en euros à l’avenir d’autant que les assureurs vie, contraints par les règles prudentielles solvabilité 2, diminuent l’exposition de leurs portefeuilles au risque.

Comment expliquer la résistance des taux de rendement des fonds en euros ?
C’est à mon avis surtout lié au fait que l’année 2012 a été dramatique pour certains acteurs en terme de collecte nette, avec des sorties importantes. Les compagnies ayant une surpondération de leurs actifs en fonds en euros et dont le rendement ressort en forte baisse poussent certains épargnants à procéder à des arbitrages pour investir dans d’autres types de placements. Je pense notamment à l’immobilier qui procure un rendement facial plus compétitif soit au travers de l’immobilier (SCPI, OPCI) ou de l’immobilier physique. A cela se rajoute la concurrence des livrets bancaires et du Livret A en particulier. Dans ce contexte, les principaux opérateurs du marché ont préféré maintenir un rendement correct afin de stabiliser leur collecte nette pour 2013.

Combien ont rapporté les fonds en euros de votre compagnie SwissLife Assurance et Patrimoine en 2012 ?
Nous avons annoncé des taux de rendement nets compris entre 2,95% et 3,95% pour les fonds euros de nos contrats multisupports, soit seulement six dixièmes de moins qu’en 2011 tout en augmentant notre PPE (les réserves, NDLR). Comme chaque année, nous avons appliqué notre principe de taux de rendement différencié. Celui-ci dépend de l’encours de votre contrat et de la part investie en unités de compte (UC). Plus votre part d’UC est importante, meilleure est la rémunération de votre fonds en euros. Je pense que notre stratégie consistant à réduire les taux d’exposition de nos clients sur les fonds en euros est payante. Tout le monde est gagnant, même l’épargnant auquel nous restituons un peu du coût du risque qu’il ne nous fait pas prendre en investissant davantage son épargne en UC. Le taux de rendement net moyen de nos contrats multisupport est ressorti à 3,19%, dont 3,30% pour notre clientèle patrimoniale, qui détient plus de 250.000 euros d’avoirs. Nos UC ont enregistré une performance moyenne de 13% contre 12,5% sur le marché. Au total, la rémunération moyenne de notre clientèle pondérée par l’encours a atteint 7,3% en 2012.

Le poids des unités de compte est plus important chez Swiss Life qu’ailleurs avec plus de 40% de votre encours contre 15% en moyenne sur le marché. Sur quels supports vos clients investissent-t-ils ?
Nous devons proposer à nos clients des supports offrant une espérance de rendement plus élevée tout en limitant la volatilité des placements. C’est la raison pour laquelle nous lançons régulièrement des offres de produits structurés, généralement des fonds à échéance à horizon 8 ans dotés d’une capacité de rappel sous certaines conditions permettant de capter de la performance à court terme. C’est par exemple le cas de SwissLife Funds Prigest World 2020. Ce fonds commercialisé par SwissLife Banque Privée jusqu’à la fin du mois de mai constitue une opportunité d’investir sur des niveaux de valorisation bas sur les actions internationales tout en bénéficiant d’un potentiel de distribution de dividendes élevés.

Et l’immobilier ?
Si une demande se fait jour, il faut savoir en profiter. C’est ce que nous avons fait en lançant début 2011 le fonds SwissLife Dynapierre, premier OPCI grand public éligible à l’assurance vie. Ce fonds, dont la performance nette a atteint 4,98% en 2012, a été notre unité de compte la plus vendue l’en passé. SwissLife Dynapierre est composée à 60% maximum d’immobilier, une classe d’actifs qui procure l’espérance de rendement la meilleure compte tenu de sa faible volatilité. L’immobilier constitue en outre un bon support de protection contre l’inflation si jamais celle-ci venait à redémarrer.

Comment vos clients sont-ils accompagnés pour gérer leur patrimoine financier ?
Nous proposons des allocations pilotées ou conseillées dont la composition varie selon la prise de risque acceptée par le client, avec des performances nettes comprises entre 4,13% et 11,75% en 2012. Notre clientèle patrimoniale peut également conclure des avenants de réorientation de l’épargne. Ils vous permettent d’être averti par SMS que votre allocation doit être modifiée pour respecter la configuration initiale qui a été fixée avec votre conseiller. Les performances de ces avenants se sont situées entre 3,85% et 11,54% l’année passée selon votre niveau de risque et votre contrat. Nous pensons que ces gestions plus intelligentes sont un bon moyen d’éduquer les clients au pilotage des risques.

Propos recueillis par Olivier Brunet

 


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Allemagne : le virus H5N1 détecté

Le virus de la grippe aviaire H5N1 a été découvert dans un élevage de canard dans le Brandebourg (est de l’Allemagne) entraînant l’abattage de tous les animaux, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires locales. Les services vétérinaires de l’Etat régional avaient envoyé une équipe sanitaire, à environ 70 kilomètres de la capitale allemande, à la suite de premiers tests menés par l’exploitation agricole elle-même, qui avaient mis en évidence la présence d’anticorps contre le virus. “Toutes les mesures pour cantonner et combattre l’infection ont été prises”, a expliqué la ministre régionale de la Consommation Anita Tack.

Les échantillons positifs ont immédiatement été transmis à l’Institut Friedrich-Löffler (FLI), l’organisme fédéral chargé de la santé animale, afin de confirmer le diagnostic et d’identifier la souche à laquelle appartient le virus. L’abattage de tous les animaux a cependant été décidé “pour éviter toute transmission à une autre exploitation ou aux oiseaux sauvages”, ajoute le communiqué. Selon les médias, il s’agit d’environ 10.000 canards. L’origine de l’infection n’a pas encore été établie, précise encore le ministère. Le dernier cas d’infection au H5N1 dans le Brandebourg remontait à 2007. Le dernier cas en Allemagne remontait, lui, à mars 2009, selon le site internet du FLI.

Le virus H5N1, essentiellement présent parmi la volaille d’élevage et les oiseaux sauvages, peut contaminer l’homme mais se transmet difficilement entre êtres humains. Il est en revanche très dangereux pour l’homme avec un taux de mortalité de 60%. Il a fait 360 morts environ depuis son apparition en 2003.

Les hausses des tarifs d’assurance santé et habitation ralentissent en 2013

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Les tarifs des contrats d’assurance santé et habitation vont à nouveau croître en 2013, mais d’une manière plus modérée que l’année précédente, d’après l’indice IPAP (indice des prix des assurances de particulier) de janvier 2013, publié par les comparateurs en ligne Assurland.com et Mutuelleland.com.

Les prix des complémentaires santé progressent ainsi de 3,3% en moyenne sur douze mois, selon l’indice IPAP d’Assurland. Cette hausses de prix se situe dans une fourchette allant « de +1,5% pour la MAAF à +4-6% chez Generali », précise le comparateur en ligne. L’augmentation continue des tarifs de santé est une tendance lourde. La part que les ménages y consacrent chaque année a augmenté de plus de 50% entre 2001 et 2008, selon l’UFC Que Choisir. L’association de consommateurs évalue ainsi le coût moyen d’une complémentaire santé à 1.100 euros. Mais la hausse semble toutefois ralentir : l’année dernière, les mutuelles avaient ainsi annoncé des relèvements compris entre 3,5% et 9%.

Pour expliquer cette nouvelle réévaluation des tarifs, le comparateur en ligne évoque plusieurs éléments. Structurellement d’abord, les dépenses de santé tendent à s’aggraver sous les effets conjugués du « vieillissement de la population » et « des progrès des technologies médicales ». Et ce en dépit de la stabilisation des coûts des médicaments, notamment grâce à la progression des génériques. En effet, les frais des autres soins notamment d’hospitalisation, optique ou dentaire, continuent de s’alourdir. Par ailleurs, les comptes des mutuelles restent impactés par le doublement de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) passée de 3,5% à 7% sous le gouvernement Fillon. « La promesse du candidat Hollande de mettre fin à la taxe de 7% sur les contrats d’assurance santé mise en place par le gouvernement Fillon a été abandonnée », regrette Assurland. « Nous observons surtout une augmentation plus rapide du des tarifs du côté des mutuelles en raison du désengagement de la Sécurité sociale dont le déficit ne cesse de se creuser », ajoute Stanislas di Vittorio, le fondateur d’Assurland.

L’augmentation des prix des assurances multirisques habitation (MRH) s’élève de son côté à 3,2% sur un an, selon l’indice IPAP d’Assurland. L’absence de catastrophe naturelle majeure en 2012 a ainsi permis d’éviter une dérive des coûts de l’assurance habitation. Pour rappel, l’année dernière, la hausse des tarifs MRH avaient atteint jusqu’à 6,5% en raison notamment des coûts des inondations dans le Sud-Est et de la tempête hivernale Joachim. Cependant, un risque majeur pèse à plus long-terme sur le secteur selon Stanislas di Vittorio. « Historiquement la fréquence des catastrophes naturelles était d’une tous les 15 ans mais ces dernières années la France en subit une tous les deux ans voire tous les ans ! S’agit-il d’un phénomène statistique, d’une mauvaise série ou faut-il y voir les effets du réchauffement climatique ? », s’interroge-t-il.
Les assureurs expliquent donc la nouvelle progression des tarifs par l’accélération de la fréquence des petits risques. La recrudescence des incendies, inondations, vols ou fausses déclarations provenant d’une part des défauts d’entretien mais également de l’augmentation des fraudes en période de crise. Au total, ces « petits sinistres » pèsent lourdemennt sur les comptes des assureurs d’autant plus qu’ils ne rentrent pas dans les traités de réassurance leur permettant de se couvrir contre les risques majeurs.

 


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« Les assureurs vie n’exploitent pas toutes les possibilités du produit »

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INTERVIEW – Marc Thomas-Marotel, responsable de l’expertise patrimoniale et financière chez Natixis Assurances, estime que les assureurs et les banques, au lieu de tenter de trouver un produit de substitution à l’assurance vie, devraient se servir de cette enveloppe fiscale pour vendre de la prévoyance.

Toutsurlassurancevie: Pour la première fois, le marché de l’assurance vie a subi une décollecte de 3,4 milliards d’euros en 2012. Qu’en pensez-vous ?
Marc Thomas-Marotel : On s’y attendait. L’assurance vie est un produit d’épargne qui arrive à maturité. Nous avons énormément collecté pendant des années. Aujourd’hui, nous faisons face à un vieillissement du portefeuille. Compte tenu du « papy-boom » (les départs massifs à la retraite des « baby-boomers », NDLR), nous assistons à une augmentation des rachats. C’était prévisible. Ce qui l’était moins, c’est que le phénomène arrive en même temps que la crise économique. On voit ainsi des épargnants qui opèrent des rachats sur leur contrat d’assurance vie pour compléter leurs revenus suite à un licenciement ou pour rembourser leurs crédits, notamment immobiliers. Cette attitude relève de l’inquiétude générale vis-à-vis du contexte économique.
Mais hormis ces comportements atypiques, la collecte nette négative enregistrée l’année dernière a été accélérée par la réorientation de la politique commerciale des établissements bancaires, qui sont les premiers distributeurs d’assurance vie, en raison des normes de solvabilité dites de « Bâle III », qui rendent nécessaires une consolidation de leurs bilans. Les banques ont massivement mis en avant leurs offres monétaires, « bilancielles », au détriment de l’assurance vie. De toutes façons, les branches de l’assurance vie ne pouvaient pas pousser jusqu’au ciel !

Quel produit va prendre le relais de l’assurance vie ?
Il n’y en a pas pour l’instant et c’est là que réside le vrai problème. Les épargnants veulent à la fois de la sécurité, du rendement et de la liquidité. C’est-à-dire tout ce que l’assurance vie leur offrait il y a 15 ans en raison de circonstances de marchés exceptionnels, et qu’ils ne retrouvent plus. Les assureurs et les banques essaient aussi de trouver un produit de substitution, un nouveau relais de croissance, mais ils n’y arrivent pas et peinent à convaincre les épargnants que tout rendement est lié à une prise de risque. On le voit avec le succès plus que mitigé des « variables annuities » et des fonds euros « diversifiés ».

Quelle est la solution selon vous ?
Jusqu’ici, les acteurs ont vendu l’assurance vie comme une niche fiscale. Ils n’ont pas exploité toutes les possibilités qu’offre cette enveloppe très souple, dans laquelle on peut loger des produits de prévoyance. L’allongement de l’espérance de vie va créer de nouveaux besoins, notamment en matière de financement de la retraite et de la perte d’autonomie. Ce type de garanties est pourtant la vocation naturelle de l’assurance vie qui bénéficie d’une fiscalité attractive.

Croyez-vous au renouveau du Perp (produit d’épargne retraite populaire) ?
Depuis quelques semaines, des conseillers en gestion de patrimoine me posent des questions sur le Perp. Ils ont réalisé que la loi de finances 2013 n’avait pas alourdi la fiscalité des produits d’épargne retraite. D’où leur intérêt soudain. Pour ma part, je n’aime pas les produits d’épargne que l’on vend exclusivement pour des avantages fiscaux. En outre, le Perp est un produit complexe qui nécessite une explication approfondie. De façon générale, les clients ne veulent pas de produits de rentes. Ils n’aiment pas l’aliénation du capital et le régime fiscal de la rente est pénalisant. Ils doivent prendre conscience de l’allongement de l’espérance de vie pour comprendre qu’une rente viagère leur assurera un revenu jusqu’à la fin de leurs jours.

Propos recueillis par Jean-Philippe Dubosc

Sur le même sujet, consultez l’article : Les épargnants vont devoir opter pour un profil de risque plus élevé”

 


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Moscovici ne veut « pas écorner le produit vedette qu’est l’assurance vie »

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Le gouvernement n’a pas l’intention de « modifier fondamentalement » la fiscalité de l’assurance vie selon Pierre Moscovici. Le ministre de l’Economie et des Finances veut orienter l’épargne pour mieux financer l’investissement productif et le secteur de l’immobilier résidentiel.

« Pourriez-vous remettre en cause la fiscalité très avantageuse de l’assurance vie ? ». Interrogé par le journaliste Patrick Cohen dans le 7/9 de France Inter à l’approche de la remise du rapport Berger-Lefebvre sur l’épargne de long terme, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a affirmé ne pas avoir l’intention de bouleverser le régime fiscal dérogatoire du produit d’épargne aux 1390 milliards d’euros d’encours. Il s’agirait plutôt de procéder à quelques aménagements.

Plafonner l’assurance vie ?

« Par définition, j’attends ce rapport […] qui devrait être nous être dans les semaines à venir. […] Nous souhaitons orienter l’épargne vers des placements longs, l’épargne en actions mais aussi vers l’immobilier », a répondu le locataire de Bercy, jeudi 7 février 2013. Souhaitant manifestement adresser un message rassurant aux auditeurs, l’ancien trésorier du Parti socialiste a ajouté qu’il « ne s’agit pas d’écorner le produit vedette qu’est l’assurance vie. Je pas l’intention de modifier fondamentalement les choses mais de mieux orienter vers l’économie productive », a-t-il déclaré, ajoutant que la France disposait d’une épargne abondante mais nécessitant d’être orientée « vers l’économie productive ».

Ces déclarations interviennent alors que les députés socialistes Karine Berger (Hautes-Alpes) et Dominique Lefebvre (Val-d’Oise) chargé de la mission confiée par Jean-Marc Ayrault sur la réforme de l’épargne financière ont achevé leurs auditions. Leurs conclusions seront rendues publiques au mois de mars au plus tard. Selon un professionnel auditionné par les deux parlementaires, ces derniers auraient notamment émis l’hypothèse d’un plafonnement des versements de l’assurance vie « comme le PEA » (Plan d’épargne en actions), soit 132.000 euros par personne, sachant qu’il n’est possible d’ouvrir que deux PEA par foyer fiscal. De son côté, l’assurance vie peut recevoir des versements illimités en montant, il est possible de souscrire plusieurs contrats d’assurance vie par personne et sans aucune restriction au sein de chaque foyer fiscal.

Projet de loi

De son côté, Jérôme Cahuzac a annoncé que le gouvernement réfléchissait à mettre en place des mécanismes d’incitation visant à flécher l’épargne de l’assurance vie vers l’immobilier résidentiel, selon des modalités restant à définir.

Le rapport Berger-Lefebvre devrait donner lieu à une loi spécifique. « C’est délibérément que l’épargne financière n’a pas été traités dans la loi de finances initiale [pour 2013, NDLR] parce qu’on estimait qu’il fallait un véhicule approprié, spécifique », a affirmé le ministre délégué au Budget au cours des 2èmes rencontres parlementaires sur l’épargne et la fiscalité, le mercredi 6 février.

 


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