2012

Le coût des catastrophes naturelles au plus haut depuis 2012

En 2016, les catastrophes naturelles ont généré plus de 175 Md$ (environ 167 Md€) de dommages matériels dans le monde, selon le bilan dressé par le réassureur Munich Re. Sur ce montant, à peine 30% des pertes sont couvertes par l’assurance.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Assurance vie : des taux de rendements contrastés en 2012

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Selon une étude de l’Autorité de contrôle prudentiel, le taux moyen de revalorisation des contrats d’assurance vie a atteint 2,90% en 2012, en retrait de 0,1 point par rapport à 2011. Les différences de rendement sont cependant plus marquées entre les contrats.

L’année 2012 a été morose pour l’assurance vie. Le rendement moyen des contrats et fonds en euros a de nouveau baissé l’an dernier, de 3,0% en 2011 à 2,9%, selon une étude de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) de juillet 2013. « Cette baisse modérée fait suite au fort recul de 2011, qui avait été lui-même plus marqué que la moyenne des années précédentes (les taux de revalorisation sont revenus de 4,1% en 2007 à 3,9% en 2008, puis 3,6% en 2009 et 3,4% en 2010) », précise l’ACP qui délivre des statistiques nettes de frais, avant prélèvements sociaux (15,5%) et fiscaux.

Taux de revalorisation stable pour 1 contrat sur 5

Pour expliquer ce recul de performance, l’organisme évoque la dégradation de la conjoncture économique et son effet sur les taux d’intérêt à long terme des emprunts d’Etat, comme celui de l’OAT (Obligation assimilable du Trésor) à 10 ans, à 2,0% en décembre 2012 contre 3,2% un an plus tôt. « Ce mouvement a pesé sur les produits d’intérêt des actifs investis par les assureurs dans la période de taux bas et par conséquence sur les taux de revalorisation servis aux assurés. » Néanmoins, les assureurs vie ont pu intégrer « un environnement financier moins dégradé sur le marché des dettes souveraines » ainsi que la remontée des cours boursiers, à l’image du CAC 40, qui a gagné plus de 15% sur l’exercice.

Comme en 2011, les assurés n’ont pas tous profité de rendements comparables. En effet, 66% des contrats ont été revalorisés à un niveau inférieur à celui de l’année précédente, contre 91% en 2011. Autrement dit, un peu plus d’un tiers des titulaires d’une assurance vie n’ont pas subi de baisse de rémunération de leur épargne investie sur des fonds en euros.

La part des contrats présentant un rendement supérieur à 2011 atteint 14%, contre 2% en 2011 et celle offrant un taux stable 20%, contre 7% en 2011. Globalement, 46% des contrats affichent un rendement supérieur au seuil symbolique de 3%, contre 58% en 2011.

Un assureur, plusieurs taux de rendement

Si la « dispersion des taux de revalorisation » est similaire à celle de 2011, selon l’ACP, c’est surtout au sein même des assureurs vie qu’elle se fait plus criante. « Seulement 8% des sociétés retenues pour l’étude ont proposé un taux identique pour tous leurs contrats, ceux-ci représentant 0,3% du total des provisions mathématiques », pointe l’Autorité de contrôle prudentiel. « Cela peut s’expliquer notamment par des taux garantis différents qui prévalaient au moment des périodes de commercialisation, (…) ou par des stratégies de commercialisation différenciées selon le réseau de distribution ou la clientèle cible », avance-t-elle.

Enfin, l’ACP note que les taux servis aux contrats fermés ont baissé de manière plus sensible que dans le cas des contrats ouverts, de 0,14 point contre 0,11 point, « le taux moyen des contrats fermés restant toujours légèrement plus élevé que celui qui s’applique aux contrats ouverts ».

Plusieurs experts tablent sur une nouvelle érosion de la rentabilité des contrats d’assurance vie en 2013 et fonds en euros, en raison du plus bas atteint par l’OAT 10 ans le 3 mai 2013 (1,67%).

Sur les rendements de l’assurance vie
Les taux de rendement 2012 restent meilleurs sur Internet

 


Tout Sur l'Assurance-Vie

« Les contrats Swiss Life ont rapporté 7,3% en moyenne en 2012 »

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INTERVIEW – Pour Eric Le Baron, directeur général de l’assurance vie chez Swiss Life France, les épargnants ont tout intérêt à investir dans des fonds en unités de compte (UC) dans un contexte de taux bas. Chez l’assureur, plus la part d’UC est importante, plus le rendement du fonds en euros est élevé.

Toutsurlassurancevie.com : Compris entre 2,80% et 2,90% en 2012, les rendements des fonds en euros n’ont que peu baissé par rapport à 2011 (3%) d’après les taux publiés depuis début janvier. Est-ce une bonne surprise ?
Eric Le Baron : Les taux des fonds en euros n’ont que très légèrement diminué et sont restés à peu près compétitifs. Le taux raisonnable aurait dû être autour de 2,50%, il va se situer autour de 2,90%. Je m’étonne de voir que les rendements n’ont pas baissé plus que cela. Normalement les rendements des fonds en euros suivent plus ou moins les rendements des taux à 10 ans. Or le taux de l’OAT (Obligation assimilable du Trésor, NDLR) est tombé à 1,96% en décembre et les dernières adjudications effectuées par l’Agence France Trésor tournent autour de 2,25%. Nous assistons à une forme de convergence à terme des rendements sur les fonds en euros qui se dirigent aux alentours de 2%, voire à 2,50% dans le meilleur des cas pour les compagnies qui vont chercher un peu de risques, sur des placements autres que les obligations souveraines. Si on considère que les assureurs réinvestissent environ 15% de leurs encours obligataires arrivant à échéance chaque année, il n’y a pas beaucoup à espérer des rendements des fonds en euros à l’avenir d’autant que les assureurs vie, contraints par les règles prudentielles solvabilité 2, diminuent l’exposition de leurs portefeuilles au risque.

Comment expliquer la résistance des taux de rendement des fonds en euros ?
C’est à mon avis surtout lié au fait que l’année 2012 a été dramatique pour certains acteurs en terme de collecte nette, avec des sorties importantes. Les compagnies ayant une surpondération de leurs actifs en fonds en euros et dont le rendement ressort en forte baisse poussent certains épargnants à procéder à des arbitrages pour investir dans d’autres types de placements. Je pense notamment à l’immobilier qui procure un rendement facial plus compétitif soit au travers de l’immobilier (SCPI, OPCI) ou de l’immobilier physique. A cela se rajoute la concurrence des livrets bancaires et du Livret A en particulier. Dans ce contexte, les principaux opérateurs du marché ont préféré maintenir un rendement correct afin de stabiliser leur collecte nette pour 2013.

Combien ont rapporté les fonds en euros de votre compagnie SwissLife Assurance et Patrimoine en 2012 ?
Nous avons annoncé des taux de rendement nets compris entre 2,95% et 3,95% pour les fonds euros de nos contrats multisupports, soit seulement six dixièmes de moins qu’en 2011 tout en augmentant notre PPE (les réserves, NDLR). Comme chaque année, nous avons appliqué notre principe de taux de rendement différencié. Celui-ci dépend de l’encours de votre contrat et de la part investie en unités de compte (UC). Plus votre part d’UC est importante, meilleure est la rémunération de votre fonds en euros. Je pense que notre stratégie consistant à réduire les taux d’exposition de nos clients sur les fonds en euros est payante. Tout le monde est gagnant, même l’épargnant auquel nous restituons un peu du coût du risque qu’il ne nous fait pas prendre en investissant davantage son épargne en UC. Le taux de rendement net moyen de nos contrats multisupport est ressorti à 3,19%, dont 3,30% pour notre clientèle patrimoniale, qui détient plus de 250.000 euros d’avoirs. Nos UC ont enregistré une performance moyenne de 13% contre 12,5% sur le marché. Au total, la rémunération moyenne de notre clientèle pondérée par l’encours a atteint 7,3% en 2012.

Le poids des unités de compte est plus important chez Swiss Life qu’ailleurs avec plus de 40% de votre encours contre 15% en moyenne sur le marché. Sur quels supports vos clients investissent-t-ils ?
Nous devons proposer à nos clients des supports offrant une espérance de rendement plus élevée tout en limitant la volatilité des placements. C’est la raison pour laquelle nous lançons régulièrement des offres de produits structurés, généralement des fonds à échéance à horizon 8 ans dotés d’une capacité de rappel sous certaines conditions permettant de capter de la performance à court terme. C’est par exemple le cas de SwissLife Funds Prigest World 2020. Ce fonds commercialisé par SwissLife Banque Privée jusqu’à la fin du mois de mai constitue une opportunité d’investir sur des niveaux de valorisation bas sur les actions internationales tout en bénéficiant d’un potentiel de distribution de dividendes élevés.

Et l’immobilier ?
Si une demande se fait jour, il faut savoir en profiter. C’est ce que nous avons fait en lançant début 2011 le fonds SwissLife Dynapierre, premier OPCI grand public éligible à l’assurance vie. Ce fonds, dont la performance nette a atteint 4,98% en 2012, a été notre unité de compte la plus vendue l’en passé. SwissLife Dynapierre est composée à 60% maximum d’immobilier, une classe d’actifs qui procure l’espérance de rendement la meilleure compte tenu de sa faible volatilité. L’immobilier constitue en outre un bon support de protection contre l’inflation si jamais celle-ci venait à redémarrer.

Comment vos clients sont-ils accompagnés pour gérer leur patrimoine financier ?
Nous proposons des allocations pilotées ou conseillées dont la composition varie selon la prise de risque acceptée par le client, avec des performances nettes comprises entre 4,13% et 11,75% en 2012. Notre clientèle patrimoniale peut également conclure des avenants de réorientation de l’épargne. Ils vous permettent d’être averti par SMS que votre allocation doit être modifiée pour respecter la configuration initiale qui a été fixée avec votre conseiller. Les performances de ces avenants se sont situées entre 3,85% et 11,54% l’année passée selon votre niveau de risque et votre contrat. Nous pensons que ces gestions plus intelligentes sont un bon moyen d’éduquer les clients au pilotage des risques.

Propos recueillis par Olivier Brunet

 


Tout Sur l'Assurance-Vie

Assurance vie : les taux de rendement 2012 restent meilleurs sur Internet

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Les performances servies par les fonds en euros commercialisés sur le Web dépassent presque toutes les 3%, souvent largement. Mais l’écart avec des acteurs plus traditionnels tels que les contrats d’associations d’épargnants se réduit. D’où l’idée de proposer des supports investis en SCPI.

Cette année encore, les taux de rendement des contrats d’assurance vie proposés sur Internet sont supérieurs à ceux commercialisés « off line ». A l’exception notable de Sélection Rendement, l’un des deux fonds en euros d’ACMN Vie distribués sur le Net, qui affiche un piètre 2,90% en 2012, tous se situent au-dessus de la moyenne attendue du marché.
Alors que la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) prévoit un taux moyen de 2,90% en 2012 (contre 3% en 2011), les fonds euros vendus en ligne se situent bien au-delà de la barre des 3%. C’est particulièrement vrai des nouveaux « e-fonds » lancés l’an dernier. Netissima de Generali, disponible chez Altaprofits, mes-placements.fr, LinXéa, Monabanq et Monfinancier.com, offre ainsi un taux de 3,62%. Euro Exclusif, déclinaison de Netissima distribuée par Boursorama, sert une performance équivalente.
Le fonds Euros allocation long terme de Spirica (ex-Axeria Vie), une filiale de Crédit Agricole Assurances, également sorti l’année dernière, propose 4,01%. Mais la palme revient à Suravenir avec son fonds Suravenir Opportunités, proposés chez Fortuneo, Fidelity, Assurancevie.com, Hedios Patrimoine et LinXéa, qui sert un très joli 4,05% !

L’accent mis sur le Net

Si les assureurs proposent de telles performances sur la Toile, ce n’est pas un hasard. « Les internautes peuvent comparer les rendements d’un simple clic. Il faut donc être plus que jamais compétitif », rappelle un courtier vie, présent sur Internet. Les assureurs vie seraient d’autant plus prêts à faire des efforts qu’ils ont pris conscience du potentiel que peut représenter le Web.
Generali, via sa filiale digitale e-Cie-Vie, réalise déjà 20% du chiffre d’affaires de ses activités d’épargne sur le Net. « L’exercice est d’autant plus facile que les fonds dédiés au Web sont encore de « petits » fonds, plus faciles à piloter que les gros paquebots des contrats traditionnels », explique un bon connaisseur du marché. En clair : les sommes en jeu étant moins élevées, les assureurs peuvent prendre un peu plus de risques et ainsi aller chercher davantage de rendement.

Des performances également en recul

Reste que, sur Internet comme ailleurs, les taux des contrats d’assurance vie sont à la baisse. Sur un an, le fonds euros classique de Spirica, commercialisé notamment sur Epatrimoine, France Sélection ou LinXéa, perd 11 centimes, de 3,62% en 2011 à 3,51% en 2012. Dans le même temps, Suravenir Rendement cède 15 centimes (3,75% en 2011, 3,60% en 2012). Le taux d’Eurossima, l’autre fonds Web de Generali, distribué chez ING Direct, Boursorama, Advize ou Meilleurtaux.com, chute de 30 centimes (3,72% en 2011, 3,42% en 2012), tout comme Sélection Rendement d’ACMN Vie (3,20% en 2011, 2,90% en 2012). Internet Opportunités, l’autre « e-fonds » d’ACMN Vie, également vendu chez Hedios Patrimoine, Epargnissimo ou encore Assurancevie.com, baisse même de 35 centimes, passant de 3,50% en 2011 à 3,15% en 2012.
Si ces performances demeurent au-dessus de la moyenne du marché, elles se rapprochent, voire se situent en deçà des fonds euros orientés sur l’immobilier. Le fonds Euro Pierre Plus, proposé par ACMN Vie et La Française AM, offre 3,80% quand Sécurité Pierre Euro conçu par Suravenir pour le réseau de gestion de patrimoine Primonial sert 4,15%. Les courtiers et assureurs vie en ligne vont devoir remettre les bouchées doubles s’ils veulent continuer à se distinguer. Ce qu’ils ont commencé à faire en proposant de façon quasi-systématique le choix entre deux fonds en euros, dont un à prépondérance immobilière, largement investis en société civiles de placement immobilier (SCPI).

 


Tout Sur l'Assurance-Vie

L’assurance de biens et de personnes confirme son dynamisme en 2012

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Malgré l’absence de catastrophe majeure, les assureurs ont dû faire face à une sinistralité élevée en 2012. L’augmentation des prestations versées a cependant été largement compensée par celle des cotisations, soutenue par une hausse continue des tarifs.

Contrairement au marché de l’assurance vie, qui a connu pour la première fois une collecte nette négative de 3,4 milliards d’euros en 2012, le reste du marché de l’assurance est resté dynamique cette année, selon le bilan 2012 réalisé par la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). « Toutes les prestations ont augmenté à l’exception de l’assurance vie », a précisé son président Bernard Spitz en préambule de sa présentation annuelle.

Sinistralité élevée en auto et habitation

Les cotisations des assurances de bien et de responsabilité ont progressé de 4% à 49,8 milliards d’euros, après une année 2011 déjà marquée par une croissance du même ordre. Une tendance généralisée à toutes les branches d’activité et majoritairement imputable aux rattrapages tarifaires effectuées en 2012. L’assurance automobile progresse ainsi de 3% à 19,5 milliards, sous les effets combinés de plusieurs facteurs « l’évolution du parc automobile, l’amélioration du taux d’équipement des assurés en matière de garanties et des mesures de rééquilibrages techniques » selon le délégué général de la fédération, Jean-François Lequoy (Lire son interview ici). Du côté des prestations versées, si la FFSA note une légère diminution des fréquences de sinistres en 2012, elle constate que l’inflation des coûts moyens des dommages matériels, corporels et des bris de glaces se poursuit.
De même, les cotisations de l’assurance multi risques habitation (MRH) subissent une hausse de 6%. « Malgré l’absence de catastrophe naturelle de grande ampleur », la sinistralité demeure à un niveau élevé, marquée par deux épisodes climatiques : la vague de grand froid de février 2012 qui a entraîné une augmentation des fréquences des dégâts des eaux de 25%, et les conséquences de la sécheresse de 2011. Plus structurellement, la FFSA remarque l’impact de « la poursuite de la hausse des cambriolages, ainsi qu’une augmentation du coût moyen des incendies », d’autant plus qu’il s’agit le plus souvent de « petits sinistres » qui ne rentrent pas dans les traités de réassurance permettant aux assureurs de se couvrir contre les risques majeurs.

Les complémentaires santé en mutation

Du côté des assurances de personnes, les cotisations des contrats de santé et accidents maintiennent leur progression soutenue de 5% à 18,3 milliards, tandis que les prestations ont augmenté de 3% à 13,2 milliards. En 2013, le secteur devra faire face à une profonde modification de sa structure. En effet, en raison du basculement total des contrats individuels vers le collectif adopté dans le cadre des accords sur l’emploi, de nombreux intermédiaires vont devoir repositionner leur offre. Aujourd’hui 59% des salariés possèdent une complémentaire par l’intermédiaire d’un contrat collectif, a rappelé la FFSA.

« L’assurance française tient le choc. Elle a démontré, en dépit d’une année difficile, sa capacité de résistance » a estimé Bernard Sptiz. Pour le président de la FFSA, cette résilience s’illustre notamment selon lui par « la présence de l’assurance dans le quotidien des Français ». La fédération a ainsi couvert l’année dernière 8,8 millions de sinistres autos et 4 millions de dommages en multirisque habitation. Sur le terrain des risques sociaux, elle a comptabilisée 100 milliards d’euros de prestations versées, dont 33 milliards en complémentaire santé, 39 milliards en prévoyance retraite et 28 milliards en assurance décès.

 


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