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L’Argus de l’Assurance – Acteurs

L’assurance « sans engagement » plutôt… mal engagée

assurance, résiliation

Des assureurs commencent à proposer des contrats qui peuvent être résiliés à n’importe quel moment et non 20 jours avant leur date anniversaire comme jusqu’ici. Une liberté pour le consommateur pas forcément bien vue par les acteurs du secteur.

Pouvoir résilier son assurance auto, habitation ou santé n’importe quand, vous en rêvez ? Certains assureurs l’ont fait. A l’image des offres « sans engagement » des opérateurs téléphoniques, une poignée d’acteurs de l’assurance donnent désormais la possibilité à leurs clients d’arrêter leur police quand bon leur semble.

Une révolution sachant que normalement, l’assuré doit informer de son départ son assureur, par lettre recommandée, dans les 20 jours précédant la date anniversaire de son contrat. Au-delà, la règle de la « tacite reconduction » opère. C’est-à-dire que le contrat est renouvelé automatiquement pour un an.

Les clients du courtier en ligne Euro-Assurance peuvent, eux, résilier leur contrat auto, moto ou habitation à n’importe quel moment « par simple courrier, par téléphone, par mail et bientôt en entrant dans l’une des 30 boutiques que nous allons ouvrir sur le territoire », a annoncé Emmanuel Poyatos, directeur opérationnel de la filiale Internet du réseau de courtage Assu 2000, lors d’une table-ronde sur les pratiques dans le secteur de l’assurance, organisée par le comparateur LesFurets.com.

Même principe chez Amaguiz, sauf pour les contrats de santé où l’assuré doit justifier d’au moins de deux ans d’antériorité afin d’éviter les effets d’aubaine. Le risque serait en effet que les clients s’assurent, « consomment » massivement (changement de lunette, pose de prothèses dentaires, consultation de spécialistes…) puis partent dans la foulée.

Reste que même avec de tels garde-fous, l’assurance « sans engagement » ne fait pas florès. « Ce type d’offre constitue un engagement fort pour les assureurs. Cela veut dire qu’ils sont condamnés à proposer des produits et des services de qualité au risque de voir leurs clients les quitter », a résumé Nelly Brossard, la directrice générale d’Amaguiz, également invitée à la table-ronde. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les rares assureurs à s’être lancé dans le « sans engagement » sont ceux contraints à se démarquer soit parce qu’ils arrivent sur le marché, comme L’Olivier Assurance, soit parce qu’ils sont présents uniquement sur Internet, comme Amaguiz, la filiale « directe » de Groupama.

Paradoxalement, les associations de consommateurs ne sont pas forcément favorables à ce genre d’offres. « La « tacite reconduction » permet d’éviter que, par oubli ou négligence, les gens ne soient pas assurés », estime Olivier Gayraud, chargé de mission Consommation à la CLCV qui ajoute, toutefois, que les conditions de résiliation devraient être assouplies. La loi Châtel impose aux assureurs d’informer par lettre leurs clients au moins 20 jours avant la date anniversaire du contrat. Si la lettre arrive 15 jours avant l’expiration de la période de résiliation ou après, l’assuré peut résilier son contrat quand il veut. Or, certains assureurs indélicats n’hésitent pas à antidater le courrier (c’est le cachet qui fait foi) afin d’empêcher les résiliations. « Il est un peu choquant que ce soit au consommateur de prouver quand il a reçu l’information », relève Olivier Gayraud.

 


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