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Seul l’assureur conserve l’obligation d’informer du libre choix du réparateur auto

Le Conseil d’Etat a supprimé l’obligation faite aux réparateurs d’informer les assurés sur leur libre choix… de réparateur dans le cadre d’un sinistre automobile. Désormais, seuls les assureurs doivent délivrer cette donnée à leurs affiliés.

Les réparateurs automobile n'ont désormais plus aucune obligation d'informer les assurés du libre choix du professionnel dont ils disposent.

 

Désormais, seule la compagnie d’assurance aura l’obligation d’informer l’assuré de son libre choix de réparateur automobile lors d’un sinistre. La loi Hamon, entrée en vigueur au 1er janvier 2015, stipule en effet que le choix d’un réparateur lors d’une panne ou d’un accident de voiture revient entièrement au souscripteur d’un contrat auto, et ne doit en aucun cas être imposé par son assureur.

L’article L211-5-1 du code des assurances indique que « tout contrat d’assurance [automobile, Ndlr] mentionne la faculté pour l’assuré, en cas de dommage garanti par le contrat, de choisir le réparateur professionnel auquel il souhaite recourir » et que cette information « est également délivrée, dans des conditions définies par arrêté, lors de la déclaration du sinistre ». Or l’arrêté en question impose ce rappel au sinistré « de manière claire et objective […] à tout professionnel, y compris l’assureur, dès la survenance du sinistre ». Et ce à l’oral puis, sous forme écrite (SMS, email, lettre) pour confirmation.

Autrement dit, non seulement, les compagnies d’assurance doivent s’atteler à la tâche mais également la chaîne de professionnels qui intervient lors d’une panne ou d’un accident de voiture : dépanneur, garagiste, mécanicien… Cette situation a plongé les principaux intéressés dans une certaine perplexité puisque qu’ils sont dans l’obligation de dire à leurs clients… qu’ils peuvent aller voir ailleurs !

Si la situation peut prêter à sourire, elle n’est pas du goût du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) qui a saisi le Conseil d’Etat pour faire supprimer cette corvée. « Ce texte fait peser sur tous les professionnels, réparateurs compris, l’obligation de rappeler par écrit le libre choix lors d’un sinistre garanti par l’assurance automobile, alors que cette obligation incombe aux assureurs », dénonce le CNPA.

Les professionnels ont eu gain de cause : le Conseil d’Etat a annulé l’arrêté « pour excès de pouvoir » et restreint l’obligation d’information aux seuls assureurs. « En prévoyant qu’une obligation d’information pesait sur « tout professionnel », et en indiquant que cette obligation devait être accomplie dès la survenance du sinistre, les dispositions contestées de l’arrêté attaqué ont […] excédé la portée de l’habilitation législative », a estimé le Conseil d’Etat. Les membres de l’instance ont même condamné l’Etat à verser 3.000 euros en guise de dédommagement à la CNPA. Ce dernier se félicite ainsi de « cette décision de la plus Haute juridiction administrative qui est une grande victoire pour le CNPA et les réparateurs », dans un communiqué diffusé le 29 février 2016. Un nouvel arrêté paraîtra ainsi prochainement.

En tant qu’assuré, gardez tout de même à l’esprit que si les réparateurs ne sont plus soumis à cette obligation d’information, votre compagnie d’assurance l’est toujours.


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La libre résiliation d’assurance mériterait d’être davantage accompagnée

Si 75% des assurés connaissent le principe de la libre résiliation au bout d’un an permise par la loi Hamon, seul un tiers ont l’intention ou ont déjà sauté le pas, selon un sondage LeLynx.fr/OpinionWay. La clé d’un bond de cette pratique tiendrait en un accompagnement dans les démarches plus soutenu.

La libre résiliation au bout d'un an de son contrat d'assurance séduit mais mériterait d'être davantage accompagnée.

 

Les Français sont prêts à changer de contrat d’assurance auto au bout d’un an, à condition qu’on leur donne un petit coup de pouce. C’est le constat observé à l’issue d’un sondage réalisé par OpinionWay* pour le comparateur en ligne LeLynx.fr diffusé le 19 janvier 2016.

Premier résultat positif qui se dégage de l’étude, les assurés sont bien informés sur les possibilités offertes par la loi Hamon du 17 mars 2014. Depuis le 1er janvier 2015, toute personne est libre de résilier ses contrats d’assurance auto, habitation et santé au bout d’un an. Seule condition à respecter, un préavis d’un mois. Auparavant, il fallait attendre la date d’anniversaire du contrat, et une fois cette dernière passée, le contrat était dans la majorité des cas renouvelé automatiquement pour une année supplémentaire sans possibilité de mettre fin à l’engagement d’ici là.

>> Comment fonctionne la résiliation d’assurance à tout moment

Ainsi, 75% des sondés détenteurs d’une assurance auto connaissent le dispositif et même ses détails : 92% savent qu’il n’est plus nécessaire d’attendre la date d’anniversaire pour résilier, 87% qu’aucun frais n’est appliqué et 86% que les démarches de résiliation sont entamées par le nouvel assureur auprès de l’ancien.

« Cela montre un véritable intérêt des répondants dans ce dispositif et ses avantages, puisqu’il faut rappeler que la loi Hamon permet de réaliser des économies non négligeables sur ses contrats d’assurance », indique la directrice générale du Lynx.fr Diane Larramendy. Pour la professionnelle, la libre résiliation au bout d’un an est l’occasion pour les souscripteurs de revoir régulièrement leurs contrats et de faire le point. « Il faut analyser les différentes garanties et se demander si leur niveau de couverture est encore pertinent » par rapport à vos besoins.

Un besoin d’accompagnement

Pourtant malgré ce double gage d’économie pour des garanties davantage ajustées, seul un tiers des interrogés connaissant la loi Hamon ont l’intention ou ont déjà changé d’assurance auto grâce à ce dispositif. Un chiffre qui paraît faible alors même que la réalisation d’économies est citée à 67% et le bénéfice de meilleures garanties à 19%. Parallèlement, pour les assurés qui n’ont pas l’intention à l’heure actuelle de sauter le pas, l’argument financier les motiverait à changer d’assureur pour 40% d’entre eux.

Dès lors, comment expliquer un engouement au final non concrétisé ? Tout simplement par le besoin d’accompagnement des Français. En effet, pour Diane Larramendy, « s’il est conseillé de changer en général d’assurance tous les deux ans pour conserver une prime intéressante, une fois installés beaucoup de Français oublient l’existence de leur contrat et ne pensent pas à l’adapter au fil du temps ». Par ailleurs, si sur le papier la loi Hamon doit accentuer la concurrence et donc entraîner des prix plus compétitifs et des offres plus claires, dans la pratique « la transparence et la communication auprès des consommateurs restent à optimiser », estime le comparateur. « Si nous pouvons nous féliciter de la bonne connaissance des Français, quand vient l’idée de changer d’assureur pour une formule plus avantageuse financièrement, il est regrettable de voir que le parcours client est souvent complexe et finit par décourager certains consommateurs », regrette la directrice générale du comparateur. Afin de pousser les assurés à franchir le pas de la résiliation, la solution tiendrait peut être en des offres plus lisibles et un accompagnement accru dans leurs démarches vers des économies substantielles.

*Sondage réalisé sur Internet les 21 et 22 décembre 2015 auprès d’un échantillon de 827 personnes responsables du choix de leur assurance automobile, issu d’un échantillon de 1013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

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Assurance : la libre résiliation dès juin 2014 ?

La résiliation infra annuelle par le souscripteur des contrats d’assurance auto et habitation pourrait entrer en vigueur dès le mois de juin 2014. La mesure, inscrite dans le projet dans le projet de loi Hamon sur la consommation, sera effective dès la promulgation de la loi et la publication des décrets d’application. Ces derniers sont attendus avant la fin du mois de juin 2014 si l’on en croit le cabinet du ministère de la consommation interrogé par NewsAssurance.

Le texte prévoit la possibilité de résiliation à tout moment d’un contrat d’assurance auto, multirisque habitation et affinitaire (électroménager, téléphonie mobile, …) par le client au bout d’un an de contrat. Auparavant, cette résiliation n’était possible que dans les deux mois précédant la date anniversaire du contrat. Si la mesure entre effectivement en vigueur en juin 2014, les assurés dont le contrat a été signé avant juin 2013 pourront d’ores et déjà résilier celui-ci s’ils trouvent de meilleures conditions ailleurs.

La résiliation pourra être effective dans un délai d’un mois, à partir du jour de réception du courrier par l’assureur. Elle pourra être adressée par courrier simple.

 


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