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La mutuelle santé pour tous les salariés du privé dès le 1er janvier 2016

Au 1er janvier 2016, tous les salariés du privé seront couverts par un contrat de complémentaire santé collectif mis en place par leur entreprise. Cette généralisation rendue obligatoire par un accord entre syndicats présente toutefois quelques cas de dispenses.

La généralisation de la complémentaire santé en entreprise entre en vigueur au 1er janvier 2016.

 

Ce n’est plus qu’une question d’heures. A compter du 1er janvier 2016, tous les salariés du privé devront être couverts par la complémentaire santé de leur entreprise. Cette obligation résulte d’un accord de branche au sein d’une convention collective négocié le 11 janvier 2013 par les syndicats patronaux et salariés : l’Accord national interprofessionnel (ANI).

Etendu à l’ensemble des professions du secteur privé, l’ANI généralise la mutuelle santé à toutes les entreprises du privé. Ce qui signifie que les retraités, étudiants, chômeurs, fonctionnaires, chefs d’entreprise et indépendants (artisans, agriculteurs, commerçants, professions libérales) en sont exclus.

Pour tout comprendre : Dispenses, garanties, prix… : tout savoir sur la mutuelle d’entreprise généralisée

A l’heure où les employeurs n’ont pas d’autre choix que de proposer une offre à leurs salariés, plusieurs professionnels s’inquiétaient de l’absence de contrat dans certaines entreprises à seulement quelques semaines du 1er janvier 2016. Il faut dire que la mesure est loin de faire l’unanimité, à l’image de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM) qui dénonçait « un scandale absolu, une intrusion des pouvoirs publics » et « des entreprises qui n’ont pas joué le jeu » en octobre dernier.

Pourquoi la mesure est contestée : Complémentaire santé : des réformes « scandaleuses » pour les mutualistes

Autre inquiétude, les entreprises qui avaient jusqu’ici fait le choix de ne pas mettre en place de complémentaire santé risquent d’avoir opté pour des garanties minimums, imposées par l’ANI. A savoir, la prise en charge intégrale du ticket modérateur (reste à charge après le remboursement de la Sécu), le forfait journalier hospitalier ainsi que des minimums en optique et en dentaire.

Pour aller plus loin : Mutuelle santé d’entreprise : un risque de couverture au rabais

Dans tous les cas, l’employeur sera obligé de prendre à sa charge au moins 50% du montant de la cotisation. Si les garanties inscrites au contrat choisi par votre employeur ne vous correspondent pas ou que vous estimez que le montant des primes est trop élevé, sachez que des cas de dispenses existent.

Toutefois, ils ne concernent que certaines situations bien précises. Par ailleurs, même si vous entrez dans une de ces catégories, il faut impérativement que les cas de dispense figurent dans l’acte juridique qui instaure la mutuelle santé d’entreprise. Sans quoi, vous serez obligé d’y adhérer.

Pour trouver la liste complète : Les cas de dispense à la généralisation de la complémentaire santé

Parallèlement à ces exceptions, le gouvernement a aménagé le dispositif pour les salariés précaires en contrat de courte durée, à temps très partiel ou aux multiples employeurs. En lieu et place de la participation financière d’au moins 50%, le chef d’entreprise versera une aide individuelle sous forme de chèque-santé destinée exclusivement à la souscription d’un contrat individuel par le salarié.

Pour en savoir plus : Une aide à la souscription d’une mutuelle santé pour les salariés précaires

Si les remboursements prévus au contrat collectif ne vous conviennent pas, vous pourrez toujours souscrire une surcomplémentaire santé qui viendra « compléter » les remboursements de la mutuelle d’entreprise et de la Sécurité sociale.

Reste que le coût de ces protections cumulées risque de peser dans votre budget, sans compter les différentes strates d’acteurs qui peuvent retarder les remboursements de vos soins.


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Avant la COP21, Allianz annonce l’abandon de tous ses investissements dans le charbon

Le premier assureur européen a annoncé mardi 24 novembre 2015 qu’il allait se retirer de tous ses engagements dans le secteur du charbon. Une annonce qui intervient à quelques jours de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur le climat (COP21).  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Tiers-payant : généralisation à tous les Français par étapes

La ministre de la Santé Marisol Touraine a confirmé le 9 mars 2015 que la prise en charge directe par la Sécurité sociale et les complémentaires santé des consultations médicales sera étendue à l’ensemble des assurés d’ici le 31 décembre 2017.

La ministre de la Santé Marisol Touraine lors de la présentation à la presse le 9 mars 2015 du projet de loi Santé

Marisol Touraine persiste et signe. En dépit des grèves de praticiens et de la manifestation des professionnels de santé prévue le 15 mars, la ministre de la Santé confirme que le tiers-payant sera bien étendu aux consultations médicales. A l’image de la majeure partie des pharmacies, des laboratoires médicaux et des cabinets de radiologie qui l’appliquent déjà, les Français pourront demain ne plus avancer d’argent lorsqu’ils vont voir leur médecin grâce à une prise en charge directe du coût de la consultation par l’Assurance maladie et leur complémentaire santé.

 
Cette généralisation du tiers-payant constitue la mesure phare du projet de loi Santé dont l’examen début la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. « Il s’agit d’une avancée sociale majeure. Cela va favoriser l’accès au soin », a martelé Marisol Touraine lors de la présentation du texte à la presse le 9 mars 2015. D’après une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) publiée en juin 2014, 14,5% des assurés sociaux ne vont pas consulter un médecin pour des motifs économiques. En évitant aux patients de débourser le moindre euro, le gouvernement espère faire baisser ce pourcentage.

Trois étages

Le tiers payant sera généralisé progressivement. « Il y aura trois étages dans la fusée », a illustré Marisol Touraine. Premièrement, la mesure, déjà en vigueur pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), va être étendue, le 1er juillet 2015, aux bénéficiaires de l’aide à l’acquisition de la complémentaire santé (ACS). Cette aide financière est accordée aux personnes disposant de revenus trop élevés pour avoir accès à la CMU-C, mais pas assez pour s’offrir une « mutuelle ». La généralisation du tiers payant aux bénéficiaires de l’ACS est d’ores et déjà sur les rails. Elle figurait dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2015.

Deuxièmement, les assurés, qui bénéficient d’un remboursement à 100% n’auront plus de frais à avancer pour les consultations médicales à compter du 1er juillet 2016. « Cela représente 15 millions de Français et la moitié des actes médicaux », a souligné la ministre. Seront concernés les patients atteints d’une maladie grave comme un cancer – on parle d’affection de longue durée (ALD) -, les victimes d’accidents du travail ou les femmes enceintes.

Un droit en 2018

Enfin, à partir du 1er janvier 2017 et jusqu’au 31 décembre 2017, le tiers-payant va être généralisé petit à petit à l’ensemble des assurés. En clair : les médecins vont disposer d’un délai de douze mois pour se mettre en conformité avec la loi. Le 1er janvier 2018, le tiers-payant va devenir un droit accessible à tous les Français. Du moins en théorie. Car le projet de loi ne prévoit pas, pour l’instant, de sanction en cas de non-respect par le médecin…

A lire aussi :

Tiers payant généralisé : 54% des Français favorables

 


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Une « mutuelle » d’entreprise pour tous les salariés ?

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Le patronat serait favorable à l’extension d’une couverture santé collective à toutes les branches d’activités du secteur privé. Son coût serait pris en charge à 60% par l’employeur.

L’ensemble des salariés français, y compris ceux travaillant dans les petites sociétés, pourraient bientôt bénéficier d’une « mutuelle » d’entreprise. La présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est déclarée ce 4 janvier, dans une émission retransmise sur RMC et sur BFM TV, favorable à ce que la complémentaire santé soit étendue à « tous les salariés non couverts par un accord collectif ».
La patronne des patrons reprend là l’idée de « couverture complémentaire santé universelle » proposée le 6 décembre dernier par la CFDT dans le cadre des négociations sur la sécurisation des emplois et à laquelle se sont depuis ralliées la CFTC et la CFE-CGC. La déclaration de Laurence Parisot est un signal d’autant plus fort que les négociations reprennent le 10 janvier prochain.

Donnant-donnant

Les partenaires sociaux vont être obligés, ce jour-là, de se mettre d’accord sur les dispositifs à mettre en œuvre pour, sur fond de hausse continue du chômage, sécuriser les emplois tout en donnant plus de souplesse au marché du travail. Si les négociations, qui devaient initialement s’achever fin 2012, échouent encore, la mise en place d’une « flexisécurité » à la française chère à François Hollande passera par la loi, a averti le chef de l’Etat.
Problème : les pourparlers butent toujours sur le refus obstiné du Medef de voir taxés plus lourdement les contrats à durée déterminée (CDD). Donner son feu vert à une couverture collective santé pour tous salariés permettrait à l’organisation patronale à la fois de ne plus donner l’impression d’être dans le rejet systématique et de s’allier les faveurs de la CFDT. Or, le Medef le sait : aucun accord ne peut aboutir sans l’aval de la puissante confédération, désormais présidée par Laurent Berger. En clair, le patronat pourrait donner son aval à l’extension des contrats collectifs de santé à condition que la taxe sur les CDD soit abandonnée.

Une couverture minimum

« J’ai bon espoir que l’accord soit signé [le 10 janvier] », a estimé Laurence Parisot. Tout en évoquant, toutefois, des garde-fous à l’idée de la CFDT. « Nous disons oui sur le principe mais nous avons à fixer le montant de cette complémentaire santé et les délais donnés aux entreprises pour s’adapter », a prévenu la présidente du Medef.
Concrètement, il s’agirait de mettre en place une couverture santé collective dans les branches d’activité qui en sont encore dépourvues. Son financement serait assuré à 60% par l’employeur. Elle devrait offrir, au minimum, la dispense de frais (notamment chez le pharmacien) sur présentation de la carte Vitale, le remboursement du ticket modérateur (le reste à charge et le forfait journalier en cas d’hospitalisation), une prise en charge à 50% des dépassements sur les prothèses dentaires et un forfait sur les lunettes et les lentilles de correction.

 


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