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Les e-assurés souscrivent les mutuelles santé les moins chères

Selon un baromètre diffusé par le courtier en ligne Cmonassurance.com, les e-assurés privilégient de plus en plus les contrats bas de gamme, moins coûteux, pour leur complémentaire santé. Près de 16% des retraités ont souscrit une assurance santé en ligne, préférant miser sur la qualité.

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Qui sont ces Français qui plébiscitent Internet pour leur complémentaire santé ? C’est l’objet du baromètre réalisé par le courtier en assurance en ligne Cmonassurance.com sur le profil type de l’e-assuré en santé diffusé le 9 janvier 2015.

En résumé, plus de la moitié des e-assurés recherchant une complémentaire santé sur Internet ont moins de 40 ans, sont employés (33%), résident en Ile-de-France (24%) et s’assurent seul (55%). Près de 90% d’entre eux sont affiliés au régime de la Sécurité sociale.

Fait nouveau : de plus en plus d’assurés (56% contre 44% en 2012) se dirigent vers des contrats d’entrée de gamme, moins riches en garanties, faute de moyens. Alors que le milieu de gamme était encore privilégié en 2012. Seuls 8% des interrogés se tournent encore vers des produits haut de gamme. « Cette tendance s’explique par le fait que les individus recherchent avant tout une complémentaire à un prix abordable sans forcément tenir compte de leurs réels besoins », note l’étude. Conséquence : 7 assurés sur 10 dépensent entre 0 et 100 euros par mois pour leur complémentaire santé.

Mais il n’y a pas que les jeunes actifs qui aiment surfer. Près de 16% des internautes en quête d’une complémentaire santé sont des retraités, contre 11% en 2012. « La sortie des assurés des contrats de groupe au moment de la retraite explique cette montée en puissance, doublée par une appétence plus forte pour le média web », juge Cmonassurance.com. L’étude pointe par ailleurs que près de la moitié des seniors à la recherche d’une complémentaire santé ont moins de 65 ans mais sont retraités (76%). La majorité d’entre eux vit dans le Sud-Est de la France (23%) en Provence-Alpes Côte d’Azur et en Rhône-Alpes et est affilié au régime de la Sécurité Sociale (92%).

Contrairement à la majorité des e-assurés, « les seniors présentent un profil plus équilibré. 2 seniors sur 5 s’orientent vers des garanties qui apportent des prestations essentielles. Ils sont 1 sur 4 à rechercher des garanties équilibrées. 1 senior sur 3 privilégie des couvertures santé haut de gamme pour bénéficier de remboursements élevés en cas d’aléas de santé », souligne l’étude. Conséquence : 55% déboursent plus de 100 euros par mois. Parallèlement, les cotisations comprises entre 0 et 50 euros augmentent fortement en 2014 (+15% par rapport à 2012), coïncidant avec « l’apparition sur le marché d’offres de mutuelles réduites à la couverture des dépenses d’hospitalisation seules ».

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Aide à la complémentaire santé : l’ADPM demande l’annulation du décret

L’association diversité et proximité mutualiste (ADPM), qui représente une centaine de petites et moyennes mutuelles, a déposé la semaine dernière un recours en conseil d’Etat pour demander l’annulation d’un décret sur les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS), a-t-on appris mardi.

« Nous attaquons le décret qui organise la mise en concurrence de quelques organismes pour récupérer l’intégralité des bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé », a annoncé à l’AFP le président de l’ADPM Jean-Louis Span.

Le décret s’inscrit dans la politique du gouvernement visant à garantir l’accès de tous à une complémentaire santé. Il détermine les conditions de sélection des contrats éligibles à l’ACS et susceptibles de bénéficier d’un crédit d’impôt, et leurs niveaux de garantie. Il s’inscrit dans une réforme qui doit permettre, selon le ministère de la Santé, « d’améliorer le rapport qualité/prix des contrats proposés aux bénéficiaires de l’ACS en incitant les organismes complémentaires à proposer les offres les plus compétitives pour être retenus et de réduire le nombre de contrats proposés pour améliorer la lisibilité du dispositif pour les assurés ».

Mais, selon Jean-Louis Span, le décret porte atteinte à la « liberté d’entreprise » et à la « liberté de choix de l’assuré » en restreignant l’accès des bénéficiaires de l’ACS à un nombre limité de complémentaires choisies par l’Etat.

« Subordonner l’octroi d’une aide à l’adhésion à un organisme, c’est comme si pour (obtenir) l’aide au logement on vous obligeait à aller habiter dans un HLM à 50 km de l’endroit où vous souhaitez habiter », s’offusque Jean-Louis Span. L’ADPM reproche au décret de forcer les complémentaires candidates au processus de sélection à proposer trois types de contrats minimum, craignant l’« exclusion de fait » de ceux qui n’ont proposent qu’un.

Elle redoute ainsi qu’en restreignant l’accès des bénéficiaires de l’ACS à un nombre limité de mutuelles (une quinzaine maximum, lui dit-on « en coulisses »), cette population échappe aux petites et moyennes mutuelles, au profit de gros groupes désireux de capter des clients qui resteront éventuellement chez eux lorsqu’ils ne bénéficieront plus de l’ACS.

Ce premier recours, qui doit être accompagné ultérieurement d’une question prioritaire de constitutionnalité, « n’est qu’un début », assure Jean-Louis Span. Son association devait être reçue mardi après-midi à Matignon pour une première prise de contact, alors que se prépare une circulaire destinée à expliciter la cohérence des différents décrets à paraître sur le sujet.

L’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé concerne les personnes dont les ressources sont faibles mais légèrement supérieures au plafond fixé pour l’attribution de la couverture maladie universelle complémentaire. Fin 2012, près de 774.000 personnes bénéficiaient de l’ACS.


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Santé : plus de franchises à payer pour les titulaires de l’ACS ?

Le gouvernement va proposer la suppression des franchises et des participations forfaitaires pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, a annoncé le 22 octobre 2014 la ministre de la Santé Marisol Touraine.

La franchise sur ls médicaments pourrait être supprimée pour les bénéficiaires de l'ACS

A partir du 1er juillet 2015, les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) pourraient ne plus débourser un centime pour leurs dépenses de soins. A l’occasion de la présentation le 21 octobre 2014 à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé que le gouvernement allait présenter un amendement instaurant la suppression des franchises et autres participations forfaitaires pour ce public aux revenus modestes.

Une participation de 1 euro non remboursable par l’Assurance maladie ou les « mutuelles » est appliquée sur les consultations de médecins, les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Sur le même principe, une franchise annuelle de 50 euros est appliquée sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.

Le PLFSS 2015 prévoit déjà la mise en place, à partir du 1er juillet 2015, du tiers payant « intégral » pour les titulaires de l’ACS. Ainsi, à compter de cette date, ces derniers n’auront plus à avancer d’argent lorsqu’ils iront consulter un praticien. Avec l’amendement gouvernemental, ils n’auront donc même plus à sortir de leur poche la participation de 1 euro. Pour rappel, l’ACS est versée sous conditions de ressources sous la forme d’un chèque dont le montant varie avec l’âge du bénéficiaire (de 100 à 500 euros par an), en contrepartie d’une souscription à une complémentaire santé.

 

Lutte contre la « désassurance »

La mesure devrait être entérinée facilement sachant que la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a introduit un amendement prévoyant la remise, avant juin 2015, d’un rapport au Parlement sur… la suppression des franchises et participations forfaitaires aux bénéficiaires de l’ACS. Initialement opposé à cette idée, l’exécutif a visiblement changé d’avis.

La Mutualité française, qui représente 95% des mutuelles de santé, vient, il est vrai, de sortir une étude basée sur la dernière enquête de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) montrant que 3,3 millions de Français ne disposaient pas d’une complémentaire santé en 2012, soit 500.000 de plus par rapport à 2010. « 500.000 Français de plus sans mutuelle, ce sont 500.000 Français qui renoncent deux fois plus aux soins », a souligné le président de la Mutualité Française Etienne Caniard le 22 octobre sur RTL. Or, compte tenu de la crise économique et de la hausse du chômage, il y a fort à parier que le nombre de personnes sans couverture santé a encore augmenté en 2013.

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Santé : Contrats responsables, tiers-payant… la loi santé sous le feu des critiques

tiers-payantSanté : Contrats responsables, tiers-payant... la loi santé sous le feu des critiques

Le projet de loi santé de Marisol Touraine s’attire les foudres des représentants des mutuelles, des institutions de prévoyance, des assureurs et des courtiers. Dans la ligne de mire, la refonte des contrats responsables et la généralisation du tiers payant.

Ne pas payer à l’aveugle et prendre pleinement part à l’élaboration et à la mise en place des mesures prévues dans le projet de la ministre de la Santé. Voici les deux principaux points martelés par la CSCA, la FFSA, la FNMF et le CTIP. Certains critiquent également vertement les mesures prévues dans la loi de Marisol Touraine.

Qui a adhéré au CAS ? Telle est la question

Premier achoppement, la refonte du contrat responsable. Le texte prévoit le plafonnement du remboursement des médecins qui n’ont pas adhéré au Contrat d’accès aux soins (CAS). “En l’état la loi ne fait aucune différenciation entre les spécialistes, et la localisation géographique des praticiens. Or les tarifs peuvent fortement varier selon ces critères” martèle-t-on du côté de la CSCA.

En outre, le flou qui entoure le nombre de médecins qui ont opté pour le CAS n’est pas fait pour rassurer le monde de l’assurance. “On nous avait promis des données consolidées sur le nombre de praticiens intégrés au CAS et leur répartition par spécialité pour la fin du mois d’octobre. Mais toujours rien” poursuit-on à la CSCA. Selon les derniers chiffres publiés par News Assurances, ils seraient environ 10.000 sur 30.000 à avoir franchi le pas.

Hausse du reste à charge et des tarifs ?

Autrement dit, pour les deux tiers des médecins, les remboursements seraient plafonnés à 125% du tarif de la Sécurité sociale en 2015-2016, puis à 100% par la suite selon les nouvelles modalités du contrat responsable. Les assureurs font alors planer l’ombre d’une hausse du reste à charge pour les patients.

La question du coût des contrats est également pointée du doigt par les acteurs de l’assurance santé, notamment parce que la loi prévoit également des remboursements planchers pour certains actes et produits, comme l’optique. “Fixer un montant minimum de prise en charge trop élevé conduirait à un surenchérissement du coût des complémentaires” explique Fabrice Henry, président de l’Unocam. “La prise en charge illimitée du forfait journalier peut induire un coût non négligeable. Bien que la majorité des personnes admises ne passent que quelques jours à l’hôpital, dans le cas du traitement des maladies mentales, par exemple, les séjours sont beaucoup plus longs” poursuit Fabrice Henry.

Des avis divergents sur le tiers payant généralisé

L’Unocam a d’ailleurs rendu un avis défavorable sur le texte concernant le contrat responsable.
Enfin, concernant le tiers-payant généralisé, les avis divergent. La FNMF, la FFSA, le CTIP et l’Unocam sont favorables à sa mise en place, à condition d’être pleinement intégrés au projet. “Nous ne souhaitons pas payer à l’aveugle et être invisible pour les assurés sur leurs remboursements dans un système où l’Assurance maladie serait le seul intermédiaire et interlocuteur” souligne Fabrice Henry. Pour autant, les fédérations travaillent sur sa mise en place et ont mis sur la table des propositions.

En revanche, la CSCA est totalement opposée. Dans un communiqué acerbe, elle évoque “une usine à gaz totalement démagogique, complexe, coûteuse et parfaitement inutile.”

Reste que les acteurs s’accordent sur un point, plus de stabilité sur la législation dans le temps. “On ne peut pas nous reprocher nos coûts de gestion d’un côté, et nous demander de nous adapter à de nouveaux textes, ce qui induit des coûts de gestion de l’autre” lance Fabrice Henry.


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Aide à la complémentaire santé : suppression des franchises adoptée à l’Assemblée

L’exonération de franchises médicales pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) est en bonne voie. L’Assemblée nationale a adopté le 24 octobre 2014 en première lecture l’amendement du gouvernement instaurant cette mesure dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. Concrètement, cela signifie que, si la mesure est définitivement adoptée par le Parlement, les bénéficiaires de l’ACS n’auront plus à payer un centime pour leurs dépenses de santé à partir du 1er juillet 2015.

Actuellement, ces derniers se voient appliquer une participation forfaitaire de un euro, non remboursable par l’Assurance maladie ou par une mutuelle, pour les consultations de médecins, examens radiologiques et analyses de biologie médicale. Une franchise annuelle de 50 euros est également appliquée sur les boîtes de médicaments, actes paramédicaux et les transports sanitaires.

L’ACS est octroyée sous conditions de ressources : elles ne doivent pas dépasser de 35% le seuil d’accès à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Pour une personne seule en métropole, cela représente 11.670 euros annuels. L’administration a mis en place un simulateur en ligne permettant de savoir si vos ressources vous donnent droit à l’ACS.

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