dommages

JT 29 septembre : Le renouveau de l’AFA – Le poids du dommages au Gema

Cette semaine, le JT News Assurances Pro revient sur la nouvelle dynamique que le Gema et la FFSA impulse à l’Association française de l’assurance (AFA) ainsi que sur les tendances constatées par le Gema en assurance des dommages.

Sept ans après sa création, l’AFA revient sur le devant de la scène de l’assurance française avec une nouvelle dynamique impulsée par la FFSA et le Gema. Signe de l’importance du sujet, Bernard Spitz, président de la FFSA, était présent à la conférence de presse de rentrée du Gema pour officialiser cette annonce.
Les deux présidents, au micro de News Assurances Pro, reviennent sur cette création.

En dehors de cet aspect, la conférence du Gema était l’occasion d’aborder plusieurs sujets sensibles pour les mutuelles d’assurances, à commencer par un premier bilan de l’assurance des dommages sur le premier semestre. Un premier semestre compliqué, et que les derniers choix tarifaires des mutuelles adhérentes ne va pas simplifier. Parallèlement, le Gema s’est exprimé sur des sujets réglementaires dont nous avons déjà parlés.


News Assurances Pro

Dommages aux entreprises : la Cameic s’allie avec le courtier Cooper Gay France

Bruno Périssé, directeur général de la Cameic.

La Caisse d’assurance mutuelle des entreprises industrielles et commerciales (Cameic) concrétise sa volonté de retour aux sources. La société d’assurance mutuelle (SAM), aujourd’hui spécialisée dans les produits de niche (assurance mariages, annulation spectacle, chiens-chats, loyers impayés…), a noué, depuis avril, un partenariat avec le courtier d’assurance et de réassurance Cooper Gay France dans le but de développer une nouvelle capacité de souscription en dommages pour les risques d’entreprises atypiques, en particulier à destination des TPE-PME.

Un marché potentiel de 100 M€ en France

Les deux acteurs entendent par atypiques les risques écartés par les majors du secteur dans le cadre de la tarification classique. «Il peut s’agir d’assurer l’immeuble avec la discothèque au rez-de-chaussée ou encore la construction en bois», relève Bruno Périssé, directeur général de la Cameic. Mais pas seulement. «Il n’existe pas d’entreprise type dans un secteur donné qui serait considérée comme atypique. Le produit peut s’adresse à la PME ou TPE qui aura connu des liquidations judiciaires», précise Patrick Rosenfeld, directeur général de Cooper Gay France.

Au global, sur un marché estimé à 100 M€, la Cameic espère dégager 500 000 € de chiffre d’affaires la première année, pour viser 2 M€ à horizon 2016. Six mois après le partenariat, une trentaine de polices sont en vigueur. Cooper Gay indique examiner entre 50 et 80 offres par mois, mais que «seuls 20% des dossiers étudiés sont finalisés par un ordre d’affaires».

Un délégataire unique

Selon les conditions de l’accord commercial, Cooper Gay France agira en qualité de courtier grossiste en s’appuyant sur son réseau de 400 courtiers et agents en province et région parisienne. Le courtier, membre de Cooper Gay European Markets (2e plus grand courtier indépendant du Lloyd’s), dispose d’un contrat de délégation de souscription en assurance dommages auprès du Lloyd’s de Londres ainsi qu’une capacité immédiate de 12 M€. «Nous recherchions le délégataire ayant une réelle expertise sur un risque atypique et la capacité de souscription et de gestion des sinistres. De telle sorte que la Cameic apparaisse davantage en tant que société de contrôle», souligne Bruno Périssé.

A terme, la Cameic souhaite s’appuyer sur l’expertise de Cooper Gay France dans les DOM-TOM (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane) pour aller chercher des affaires nouvelles en dommages et RC. Bruno Périssé n’exclut pas d’y «ouvrir une filiale» si les conditions de rentabilité sont réunies.

Poursuite de la diversification

La Cameic poursuit ainsi sa stratégie de diversification de ses marchés dans le but de redresser son bilan comptable (déficit technique historique de 3 M€ en 2013, NDLR) tout en portant sur les fonts baptismaux la cible des entreprises.

Et pour cause : la Cameic a été créée en 1907 à l’initiative du Comité des Forges de France afin d‘assurer les entreprises contre les pertes pécuniaires liées à des interruptions forcées d’activité. Aujourd’hui, pourtant, l’activité liée aux TPE-PME ne pèse que 2 à 3% du chiffre d’affaires de la Cameic (chiffre d’affaires total de 43 M€ en 2013).


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Accidents de voiture : l’indemnisation des dommages matériels

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Les assurances de dommages resteront déficitaires en 2012

Quel regard portez-vous sur les premiers chiffres de la sinistralité automobile et multirisques habitation en 2012 ?

L’activité d’assurance automobile et multirisques habitation sur les huit premiers mois de l’année présente une double tendance : d’un côté une diminution de la fréquence des sinistres et de l’autre une augmentation du coût moyen des indemnisations et ce, de manière très marquée dans certaines branches d’activité.

Au global, malgré des chiffres d’affaires en augmentation pour l’année 2012, ces deux activités enregistreront vraisemblablement en fin d’année un déficit du point de vue strictement technique.

Selon vous, quel sera l’impact de la sinistralité automobile sur les tarifs ?

Il est important de rappeler que le marché français de l’assurance automobile est le marché le plus concurrentiel d’Europe, comme l’a souligné l’autorité de la concurrence dans son dernier rapport. La fixation des tarifs relève de la responsabilité de chaque acteur, mais on peut toutefois penser que, dans ce contexte concurrentiel, les sociétés d’assurances auront à cœur de minimiser les conséquences de cette sinistralité.

Quels seront les événements marquants en 2013 en matière d’assurance automobile ?

La fin de la segmentation homme/femme est le premier point impactant fortement la branche d’assurance automobile. Les statistiques nous ont montré que c’est dans les deux ans qui suivent l’obtention du permis de conduire que les différences de sinistralité sont les plus fortes entre les hommes et les femmes. Or, à partir du 21 décembre 2012 et sur décision de la Cour de Justice Européenne, les assureurs ne pourront plus utiliser le critère du genre pour ajuster leurs grilles tarifaires. Les jeunes conductrices risquent notamment de se voir pénalisées.

Le second fait marquant est le transfert de la revalorisation des rentes corporelles du FGAO vers les assureurs. À compter du 1er janvier 2013, les assureurs pourraient avoir à prendre en charge cette nouvelle mission. Nous avons dit que nous étions prêts à le faire dans un contexte d’inflation « normale » et la FFSA a demandé aux pouvoirs publics que cet engagement soit capé, c’est-à-dire qu’au-delà d’un certain niveau d’inflation, cette surcharge « anormale » ne soit plus du ressort des assureurs.

Contrairement aux années passées, 2012 n’a pas connu de catastrophe naturelle majeure. Cela se ressent-il sur les chiffres que vous constatez ?

N’oublions pas que l’année n’est pas terminée, comme viennent de nous le rappeler les récents événements climatiques ! Nous avons subi une vague de froid sans précédent au mois de février. Cet événement a eu pour conséquence une très forte hausse des dégâts des eaux imputables au gel faisant rompre un grand nombre de canalisations. Les indemnisations des assureurs se sont élevées à 500 millions d’euros, ce qui est comparable au coût d’une catastrophe naturelle significative. Nous avons également constaté une situation paradoxale en termes d’incendie avec une baisse du nombre d’événements et une hausse des montants versés. Là encore, on constate que la vague de froid du début d’année a généré une utilisation accrue et mal maîtrisée des moyens de chauffage, provoquant de lourds sinistres pouvant atteindre plus de 100 000 euros.

Que pensez-vous des propositions du Sénat suite aux inondations du Var ?

Concernant la proposition d’obligation d’assurance en habitation, si elle part d’un souci légitime d’accroître les ressources du régime des catastrophes naturelles, nous pensons qu’il s’agit d’une solution disproportionnée eu égard à ce que l’on peut en attendre. Plus de 95 % des habitations sont déjà assurées aujourd’hui. L’obligation d’assurance existe déjà pour les locataires. Nous estimons qu’une obligation d’assurance ne se justifie que lorsque l’absence d’assurance met en péril un tiers victime.

Sur le Fonds Barnier, le rapport souligne l’inflation continue des missions de ce fonds au fur et à mesure des années. Il est devenu aujourd’hui un outil de financement de la politique publique de prévention contre les risques naturels. À ce titre, nous pensons justifié d’adapter son mode de financement à cette fonction.

Enfin, sur la modulation tarifaire de l’assurance catastrophes naturelles, nous comprenons l’idée d’en faire un outil de sensibilisation des assurés à leurs expositions au risque. Néanmoins, cette sensibilisation n’aura de sens que pour les grandes entreprises. Pour les particuliers et les PME, la prévention relève avant tout d’une gestion collective et donc des politiques locales, régionales ou nationales de prévention. Sur cette population, nous restons donc attachés au maintien d’un tarif solidaire unique.

Extrait de la Lettre Assurer n°196 (31 octobre 2012)

Assurances des dommages corporels du fait d’une activite sportive

Quelles sont les assurances specifiques a souscrire en complement des regimes sociaux ?
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