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« On ne fait pas la politique monétaire pour les assureurs » (Benoît Coeuré, BCE)

Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE) a reconnu, lors d’un échange informel le 13 mai avec les commissions des finances et des affaires européennes de l’Assemblée nationale, que le modèle économique des assureurs pouvait être malmené du fait de la politique monétaire européenne actuelle d’assouplissement quantitatif.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Assurance vie en ligne : les internautes motivés mais déçus par les assureurs (Etude Yuséo)

40% des internautes se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne 40% des internautes se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne
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Plus d’un tiers des internautes sondés par Yuseo sont prêts à souscrire un contrat d’assurance vie en ligne. Mais les sites Internet ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.

BforBank, Fortuneo et Generali, champions de l’assurance vie en ligne. Tel est le palmarès qui ressort de la dernière étude Yuséo, cabinet d’études spécialisé dans l’ergonomie des sites. Ainsi, parmi une dizaine de sites testés (1) par 6 700 internautes, ces trois enseignes remportent la note de 6,5/10 en matière de satisfaction générale de navigation, alors qu’Alta Profits termine dernier, avec 4,8/10.

En revanche, le cabinet indique que la totalité des sites testés obtiennent des scores négatifs en matière de Navigation Impact Measure, indicateur qui permet de mesurer l’impact de la navigation sur l’image des sites. Des résultats qui supposent que les assureurs vie en ligne peinent à répondre aux attentes des internautes.

Pouvoir comparer librement les contrats d’assurance vie

Pourtant, ces derniers ne boudent pas l’assurance vie en ligne pour autant, 43% des sondés indiquant être motivés par la possibilité de pouvoir comparer librement les différents contrats. Egalement, 38% des internautes pensent que l’absence de pression commerciale au moment du choix du contrat d’assurance est un atout, et 36% préfèrent souscrire en ligne pour gagner du temps.

Cela dit, s’ils sont motivés pour souscrire en ligne, la relation avec un conseiller reste plébiscitée par les personnes interrogées, même si 40% des sondés se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne.

(1) Alta Profits, Assurance vie, B for Bank, Bourse Direct, Boursorama, Fortuneo, Generali, ING Direct, Linxea et Monabanq.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Allemagne : les assureurs ont dégagé des profits record en 2014

Les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€.

Malgré un contexte difficile, les assureurs allemands ont réussi à dégager des profits record en 2014. «Nous restons toutefois réalistes car nous avons des défis posés par la phase des taux bas mais aussi par les exigences politiques et économiques», a tempéré Alexander Erdland, le président de la Fédération allemande des sociétés d’assurances (GDV) à l’occasion de sa conférence de presse annuelle.

Tous secteurs confondus, les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€. Même l’assurance vie progresse, malgré la baisse d’attractivité du produit d’assurance phare avec 97,3 Md€ (+3,1%). Preuve d’un regain de confiance dans ces contrats, le taux de résiliation (3,1%) est tombé à son plus bas niveau depuis 1991.

Ratio combiné ramené à 95%

Dans le dommages/accident, l’activité a retrouvé «son niveau normal» après une année 2013 catastrophique, qui a fait perdre 2 Md€ aux assureurs allemands. La collecte des primes a progressé de 3,2% à 62,5 Md€, avec un ratio combiné ramené à 95%.

La Fédération prévoit une croissance «très modérée» pour 2015, une année qui sera «cruciale» avant l’entrée en vigueur de Solva 2. «En 2016, ce sera l’heure de vérité avec la mise en pratique de la théorie», a insisté Alexander Erdland. 

Diversification dans les infrastructures et la transition énergétique

Enfin, les assureurs ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement qui veut les inciter à investir dans les infrastructures. «Nous allons nous diversifier dans les infrastructures mais aussi dans les secteurs de la transition énergique», a promis Alexander Erdland. Pour l’instant, les infrastructures concernent moins de 1% des placements de l’ensemble des assureurs.

Contrairement au groupe Allianz, qui finance individuellement des projets d’infrastructures, Alexander Erdland privilégie plutôt la solution du fonds ouvert à tous les assureurs pour financer des petits ou grands projets. «Mais nous sommes encore très loin de concrétiser», insiste le président du GDV. Les assureurs exigent un cadre juridique plus clair, notamment pour empêcher toute remise en cause de leurs investissements en cas d’alternance politique.
 


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Solvabilité II : inquiétude sur les effets des taux bas pour un quart des assureurs européens

Eiopa-drapeau-logo-batimentSolvabilité II : inquiétude sur les effets des taux bas pour un quart des assureurs européens

Environ un quart des assureurs européens pourraient ne pas être en mesure de remplir leurs engagements auprès de leurs clients si les taux d’intérêts restent bas longtemps, s’est inquiétée lundi l’autorité européenne de supervision des assurances (Eiopa).

Dans un scénario “à la japonaise” de taux d’intérêt bas sur une longue période, quelque 24% des assureurs n’atteindraient pas les niveaux de capital requis par la nouvelle réglementation Solvency II, a fait savoir cette autorité, qui présentait lundi à Francfort le résultat d’un test de résistance du secteur mené depuis le mois d’avril.

Certains assureurs pourraient notamment faire face à des difficultés pour remplir leurs engagements auprès de leurs clients dans un horizon de 8 à 11 ans, pointe le rapport publié par Eiopa. Celui-ci ne nomme aucune entreprise en particulier mais précise que parmi les pays les plus exposés à ce risque figurent l’Allemagne, l’Autriche, Malte et la Suède.

L’Eiopa recommande aux autorités nationales de supervision d’examiner les pratiques et stratégies de gestion du bilan et des risques et de s’assurer que les assureurs estiment correctement la soutenabilité des taux de garantie qu’ils offrent.

Mais de façon générale, “le secteur de l’assurance est suffisamment capitalisé au regard des critères de Solvency II”, affirment les superviseurs européens. Conduits entre avril et juillet, les tests visaient à évaluer la solidité des assureurs européens face à différents types de risques liés aux taux d’intérêt, aux obligations d’entreprises et publiques, aux mouvements des marchés actions ainsi qu’à l’immobilier.

Au total, plusieurs centaines d’assureurs issus de 28 pays de l’Union européenne et de Norvège ont participé à ces tests. A l’instar du secteur bancaire, les assureurs, qui font fructifier au mieux l’argent de leurs clients, sont mis sous pression par les taux d’intérêt actuellement très bas en Europe. L’entrée en vigueur de prochaine de nouvelles normes de solvabilité (Solvency II) implique aussi de leur part des efforts supplémentaires pour renforcer leur assise financière.


News Assurances Pro

La rentabilité des assureurs passe par une baisse des coûts (étude Facts & Figures)

Cyrille Chartier-Kastler, Facts & Figures.

En dix ans, la rentabilité des assureurs a baissé. Les majorations tarifaires devenant plus délicates à faire passer dans un contexte économique difficile, les opérateurs du marché n’auront d’autres choix que d’optimiser davantage leurs structures de coûts, selon le cabinet d’études Facts & Figures, qui constate, sur ce point, de fortes disparités entre les différents acteurs.

La crise est passée par là. Depuis 2008, les performances en termes de rentabilité des acteurs du secteur de l’assurance se sont détériorées. Ainsi, en assurances dommages, le retour sur fonds propres (ROE) moyen est passé de 14% en 2008 à 6% en 2012. Mais l’étude «Croissance & rentabilité» de Facts & Figures fait état de fortes disparités entre les différentes familles d’acteurs.

A l’exception de Covéa, les mutuelles sans intermédiaire (MSI) et groupes mutualistes affichent des ROE inférieurs à 8%, «des niveaux trop faibles par rapport aux besoins de solvabilité et de sécurisation financière», constate Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet de conseil. De leur côté, les compagnies d’assurance traditionnelles présentent un ROE moyen de 16% (contre 37% en 2008), tandis que cet indicateur se situe à 10% du côté des bancassureurs.

Des coûts de chargement à optimiser

Sur le plan des coûts de chargement (frais d’acquisition et d’administration), Facts & Figures observe là encore de fortes différences entre les familles d’acteurs. En assurance automobile, par exemple, les MSI ont vu leur structure de coûts augmenter de 3,5% par an entre 2002 et 2012, alors que leur chiffre d’affaires a peu progressé (+1,3% en moyenne par an).

Du côté des bancassureurs«les évolutions de chiffre d’affaires et de frais de chargement sont davantage corrélées», indique Cyrille Chartier-Kastler. Leurs coûts ont augmenté de 7,7% par an, mais leur activité en assurance automobile a progressé de 7,3% sur une base annuelle.

Les agents généraux ont marqué des points mais peuvent faire mieux

De leur côté, les réseaux d’agents généraux ont enregistré un faible développement de leur activité en assurance automobile (+1,1%). Mais leurs frais de chargement ont peu augmenté (+0,7% par an). «Les réseaux d’agents généraux ont réussi à gagner en compétitivité», souligne Cyrille Chartier-Kastler, grâce aux évolutions des modes de rémunération et aux mesures prises par les compagnies pour réduire leur frais généraux.

Dans un contexte où il devient difficile d’appliquer des hausses de tarifs en assurance dommages, «le nerf de la guerre, c’est la tenue des frais de chargement», souligne le président de Facts & Figures. Selon lui, les MSI ont trois points de chargement à récupérer pour revenir à leur niveau de performance historique. Les réseaux d’agents généraux, quant à eux devront gagner encore trois à cinq points s’ils veulent se maintenir sur le marché de l’assurance dommages aux biens des particuliers.

Un défi à leur portée, selon Cyrille Chartier-Kastler. «Cela passera par une intégration plus forte des processus entre les agents et les compagnies et par un développement du multicanal», précise-t-il. Partage de données clients, plate-forme téléphonique intervenant pour le compte des agents… : autant d’initiatives qui émergent et devraient se développer à l’avenir.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs