Assurance vie : 92% des Français pour le maintien d’une fiscalité de faveur

Deuxième placement préféré des Français selon une étude Ipsos pour la FFSA, l’assurance vie jouit d’un régime fiscal de faveur. Face à la hausse de la fiscalité sur l’épargne, une large majorité de sondés demande la pérennisation de ces avantages.

Un statut fiscal préférentiel, simple et pérenne. Tels sont les vœux des épargnants sur le futur de l’assurance vie. Selon un sondage Ipsos réalisé pour la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), 92% des Français souhaitent que le gouvernement respecte l’engagement de François Hollande formulé pendant la campagne présidentielle de ne pas modifier la fiscalité de l’assurance vie (62%), voire de la « taxer » moins (30%). Ce produit d’épargne de long terme bénéficie en effet toujours d’un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) dégressif et dont le taux se limite à 23% (dont 15,5% de prélèvements sociaux) après 8 ans de détention. En revanche, le PFL en vigueur en 2012 pour les contribuables percevant des intérêts annuels supérieurs à 2.000 euros (24%) ou des dividendes (21%) a été supprimé, laissant place à une imposition au barème de l’impôt sur le revenu.

Peur d’une fiscalité plus complexe

Seuls 4% des personnes interrogées préconisent de taxer davantage l’assurance vie, ce taux montant à 6% lorsque l’ensemble des produits d’épargne est pris en compte. Alors que 32% des sondés demandent au gouvernement de taxer moins l’assurance vie, estimant que les prélèvements existants sont trop importants, 60% exhortent l’exécutif à stabiliser la fiscalité. Parallèlement, 69% des Français épargneraient moins, voire plus du tout (47%) ou retireraient de l’épargne sur leur contrat si l’utilisation de l’assurance vie devenait plus complexe.

Pour cause, si le taux d’imposition de l’assurance vie venait à être relevé, 62% des Français n’hésiteraient pas à épargner moins ou plus du tout sur leur contrat (42%), voire à racheter une partie de leur contrat (20%). Un tiers des épargnants (35%) seulement conserverait leurs habitudes sur ce produit.

Des vertus à long terme

Preuve de la corrélation entre la confiance qu’inspire l’assurance vie aux épargnants et la préservation d’une fiscalité attrayante, 71% des Français estiment que l’assurance vie « est un bon moyen d’épargner à long terme », c’est-à-dire plus de 8 ans, lorsque la taxation des rachats sur ces contrats est la plus faible. Ce taux monte à 81% chez les détenteurs de contrats d’assurance vie. Ces derniers déclarent au même titre que ces contrats constituent un bon moyen de transmettre un patrimoine.

Enfin, alors que les rendements des fonds en euros des contrats d’assurance vie ont légèrement diminué pour se fixer à environ 2,90% en 2012, 76% des sondés affirment que l’assurance vie est un moyen fiable et sûr d’épargner de l’argent, soit 6% de moins qu’en mars 2011. La baisse continue des rendements de ce produit ainsi que les menaces pesant sur son régime fiscal poussent ainsi les épargnants à la prudence.