Santé : le reste à charge des ménages diminue

Entre réduction de la consommation de soins et de biens médicaux non remboursés et dynamisme des frais totalement couverts par l’assurance maladie, le reste à charge des ménages dans les dépenses de santé est en baisse sur l’année 2013.

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Les Français payent de leur poche une part de moins en moins importante de leurs dépenses de santé. Selon l’étude sur « Les comptes nationaux de la santé en 2013 » réalisée par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le reste à charge des ménages s’établit à 8,8% en 2013, en baisse de 0,2 point par rapport à l’année précédente. Le reste à charge des ménages est la partie d’une dépense de santé qui n’est ni remboursée par la sécurité sociale ni par la complémentaire santé. Elle pèse donc directement sur les finances du particulier. La consommation de soins et biens médicaux (CSBM) est évaluée à 186,7 milliards d’euros pour l’année 2013, soit 2 843 euros par habitant. Le reste à charge des Français s’élève donc en moyenne à 250,20 euros.

Pourtant, la part de la CSBM remboursée par les mutuelles est restée stable à 13,8%. La part prise en charge par la sécurité sociale augmente légèrement, de 75,9 à 76% de 2012 à 2013. La part représentée par la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide médicale d’Etat passe de 1,3 à 1,4%. Si le reste à charge des ménages a pu diminuer sans impacter trop fortement les différents organismes de remboursements, cela résulte donc d’un changement de comportement de la part des utilisateurs en matière de dépenses de santé.

La consommation de médicaments non-remboursables (par conséquent totalement à la charge des particuliers) a baissé de 2% en 2013, « ce qui n’était pas arrivé depuis 2005 », précise l’étude. De plus, les dépassements de tarifs sur certains postes de dépenses tels que les prothèses ou les frais d’optiques sont également en recul. Pour couronner le tout, la croissance des dépassements d’honoraire est de « seulement » 2,8 % en 2013 alors qu’elle était supérieure à 4% de 2006 à 2011.

Parallèlement à ce ralentissement des dépenses non remboursées, les frais de santé intégralement pris en charge par la sécurité sociale connaissent un certain « dynamisme », comme l’avaient remarqué les pouvoirs publics dans une annexe du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Ce dynamisme constitue un des « facteurs structurels de diminution du reste à charge pour les ménages » évoqué par la DRESS dans son étude.

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