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Objets connectés dans l’assurance, les Français timides mais tentés

Des objets connectés dans leur assurance auto, habitation ou santé ? Les Français restent encore timides, mais pas réfractaires. Au contraire, si le service proposé leur permet de faire baisser leurs primes sans être intrusif, ils seraient même tentés.

Les Français sont tentés par les objets connectés dans l'assurance mais demeurent encore prudents.

 

Plus de numérique dans l’assurance, les Français y seraient plutôt favorables. A la condition qu’ils en tirent une contrepartie financière. C’est ce qu’il ressort d’une enquête réalisée à l’occasion du congrès TDAY Insurance en partenariat avec l’Institut de recherche gnresearch qui s’est déroulé le 12 avril 2016. L’objectif de l’étude étant d’avoir un aperçu de la vision des Français sur les révolutions numériques dans le domaine de l’assurance.

Premier enseignement, les Français sont connectés : 8 sur 10 possèdent un smartphone et ont déjà entendu parler d’objets connectés, quand la moitié en utilise au moins déjà quatre de façon quotidienne (smartphone, tablette, montre, TV).

La souscription 100% en ligne remporte 50% des suffrages

Il n’est donc pas étonnant que la souscription 100% en ligne de produits d’assurance (auto, habitation, santé) intéresse 47% des sondés, dont 18% s’avouent même très intéressés. Parmi les avantages cités par ceux-ci, la réduction des coûts, la rapidité et la disponibilité. Pour ce dernier critère, les interrogés saluent la possibilité de souscrire « en plein milieu de la nuit s’ils le souhaitent » et le fait qu’ils n’aient pas besoin « de se déplacer après le travail ». Ce mode d’adhésion suscite à part égale l’intérêt des jeunes assurés (18-34 ans) et des quadra et quinquagénaires (53 et 54%). A l’inverse, 61% des retraités n’y sont pas favorables, de même que les habitants de petites communes de moins de 5.000 habitants (55%) qui mettent en avant le besoin de contact humain et le manque de confiance envers une solution totalement numérique.

Au-delà de la souscription, 58% des Français se disent intéressés par une application mobile leur permettant de gérer leur contrat d’assurance. Plus globalement, 56% des sondés sont favorables au développement de nouvelles solutions numériques pour leurs assurances, comme les montres connectées ou encore l’utilisation plus prononcée des réseaux sociaux par les compagnies d’assurance. D’ailleurs, ils sont déjà 6 sondés sur 10 à affirmer que le rôle des professionnels sur les réseaux sociaux est d’informer sur les services et produits qu’ils commercialisent et un tiers à attendre des réponses à leurs sollicitations via ce canal.

Pas encore d’avis tranché sur les objets connectés

Toutefois, lorsqu’il s’agit de faire entrer dans leur vie des objets connectés dans le but de communiquer des données personnelles à leur assureur, les Français sont davantage frileux. Y compris si cela leur permet de profiter de services associés. Cependant, cette méfiance est plus ou moins marquée selon l’utilisation de l’objet connecté et donc, selon le type de contrat (auto, santé, habitation). Ainsi, en matière de santé, 66% n’y sont pas favorables alors qu’ils sont 75% à plébisciter l’installation d’un boîtier connecté dans leur véhicule qui mesurerait 4 facteurs de conduite en vue d’obtenir jusqu’à 50% de réduction sur leurs cotisations. Par contre, plus de la moitié des Français ne sont pas intéressés par un boîtier qui mesure le nombre de kilomètres parcourus et qui a vocation à réellement « surveiller » la conduite. Même constat en assurance habitation : 6 Français sur 10 seraient intéressés par des objets connectés dans leur domicile permettant d’être prévenu d’un éventuel problème en leur absence, alors qu’ils ne sont, à proportion égale, pas prêts à acheter un dispositif de télé ou vidéosurveillance à leur assureur.

Lorsqu’on leur pose cette question – « Et si vous transmettiez à votre assureur les données collectées grâce à des objets connectés, qu’attendriez-vous de sa part en échange ? » – les Français sont cependant unanimes : une baisse de leurs cotisations. C’est l’attente citée par 59% d’entre eux en santé, par 67% en auto et 68% en habitation. D’une manière générale, en auto, habitation et santé, la moitié des sondés se dit favorable à ce que leur assureur leur propose des objets connectés et des applications.

En d’autres termes, les Français sont prêts à laisser entrer dans leurs assurances davantage de numérique. A la condition qu’ils conservent un certain contrôle, que cela fasse diminuer leurs primes et que cela ne soit pas trop intrusif dans leur vie personnelle. Le challenge est lancé aux assureurs !

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L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Assurance vie en ligne : les internautes motivés mais déçus par les assureurs (Etude Yuséo)

40% des internautes se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne 40% des internautes se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne
DR

Plus d’un tiers des internautes sondés par Yuseo sont prêts à souscrire un contrat d’assurance vie en ligne. Mais les sites Internet ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.

BforBank, Fortuneo et Generali, champions de l’assurance vie en ligne. Tel est le palmarès qui ressort de la dernière étude Yuséo, cabinet d’études spécialisé dans l’ergonomie des sites. Ainsi, parmi une dizaine de sites testés (1) par 6 700 internautes, ces trois enseignes remportent la note de 6,5/10 en matière de satisfaction générale de navigation, alors qu’Alta Profits termine dernier, avec 4,8/10.

En revanche, le cabinet indique que la totalité des sites testés obtiennent des scores négatifs en matière de Navigation Impact Measure, indicateur qui permet de mesurer l’impact de la navigation sur l’image des sites. Des résultats qui supposent que les assureurs vie en ligne peinent à répondre aux attentes des internautes.

Pouvoir comparer librement les contrats d’assurance vie

Pourtant, ces derniers ne boudent pas l’assurance vie en ligne pour autant, 43% des sondés indiquant être motivés par la possibilité de pouvoir comparer librement les différents contrats. Egalement, 38% des internautes pensent que l’absence de pression commerciale au moment du choix du contrat d’assurance est un atout, et 36% préfèrent souscrire en ligne pour gagner du temps.

Cela dit, s’ils sont motivés pour souscrire en ligne, la relation avec un conseiller reste plébiscitée par les personnes interrogées, même si 40% des sondés se disent prêts à gérer intégralement leur contrat en ligne.

(1) Alta Profits, Assurance vie, B for Bank, Bourse Direct, Boursorama, Fortuneo, Generali, ING Direct, Linxea et Monabanq.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Résutats 2014 : Aviva dépasse les attentes des analystes, mais pas celles de son directeur général

Mark Wilson, directeur général d'Aviva Mark Wilson, directeur général d’Aviva

Aviva a publié un résultat opérationnel en hausse de 6%, et dépassé ses objectifs de réduction des dépenses. Mark Wilson, le directeur général de l’assureur britannique a cependant estimé que les résultats n’étaient pas encore «adéquats ». Revenant sur l’affaire des contrats à cours connus en France, il en a limité la portée.

Entamée il y a deux ans par son directeur général Mark Wilson, la restructuration du groupe Aviva commence à porter ses fruits. L’assureur britannique a fait mieux que les estimations des analystes en dévoilant de bons résultats annuels, marqués par une hausse du résultat opérationnel à hauteur de 6% à 2.173 Md £ (3 Md€).

Objectifs d’économies dépassés

Les objectifs de réductions de dépenses d’exploitations ont même été dépassés : en lieu et place de l’objectif initial de 400 M£ (552 M€), les réductions de dépenses ont atteint pour cette année 571 M£ (788 M€).   Les contributions des entités opérationnelles à la trésorerie du groupe ont également progressé à hauteur de 11% sur l’année, à 1,412 M£ Le ratio combiné a atteint l’an dernier 95,7%, soit le meilleur résultat pour le groupe depuis 8 ans.

Face à l’ensemble de ces indicateurs positifs, Aviva a décidé de relever le montant du dividende final de 30%. Les marchés financiers ont pris acte de cette série de bonnes nouvelles : l’action d’Aviva était en hausse de plus de 6% en début d’après-midi ce jeudi. 

Résultats encore inadéquats

Mais pour Mark Wilson, le travail est loin d’être terminé : «Ce sont les résultats sur plusieurs années qui comptent et non ceux atteints sur deux exercices » a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique, «notre voyage est loin d’être terminé». Le directeur général a déclaré, à plusieurs reprises, ne pas être satisfait avec ces résultats qu’il juge encore «inadéquats ».  Encore il y a peu dans l’oeil du cyclone, les opérations d’Aviva en Italie, Espagne et Irlande ont montré des signes de progrès. La restructuration des opérations de gestion d’actifs, Aviva Investors, est aussi sur la bonne voie et la migration des actifs de Friends Life devrait y apporter un effet d’échelle sans coûts additionnels.

Peu de détail sur la fusion

Aucune information supplémentaire n’a cependant filtré sur la fusion à venir entre les deux assureurs. Mark Wilson a préféré réitérer la pertinence de cette transaction à hauteur de 5.6 Md£ qui «accélère la restructuration du groupe et en améliore son profil dinvestissement ». Les actionnaires des deux entreprises doivent se prononcer sur ce rapprochement à la fin du mois, avec une finalisation attendue le 13 avril prochain.

Risques potentiels balayé en France

Interrogé sur l’affaire des contrats d’assurance-vie à cours connu vendus en France par Abeille-Vie dans les années 80, le directeur général a balayé les risques potentiels sur les opérations d’assurance-vie dans l’Hexagone : «nous avons inscrit une provision sur cette affaire il y a 8 ans et elle est approuvée tous les ans par lACPR et les auditeurs ». Selon lui, les pertes occasionnées par ces contrats sur les opérations hexagonales ont été « minuscules » : «Nous avons transigé sur de nombreuses affaires et la majorité des cas sest faite en-dessous de ces provisions », a-t-il poursuivi. L’hypothèse de montants de dédommagement d’1 Md€ à horizon 2020, revendiquée dans la presse, seraient, selon lui, «mathématiquement impossibles».

Retrouvez pun focus sur les résultats d’Aviva France sur le site de l’Argus.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Bilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le-Sou-Medical-Nicolas-Gombault-MACSF-News-Assurances-ProBilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le Sou Médical enregistre une légère baisse de sa sinistralité mais s’inquiète des conséquences des actions de groupe en santé.

L’année 2013 du Sou Médical, la mutuelle d’assurances en RC des professionnels de santé du groupe MACSF a été marquée par une progression du portefeuille de 7% à 432.490 sociétaires, tous modes d’exercices et professions confondus.

Dans le même temps, la sinistralité est en baisse, passant à un taux de 0,93 déclaration de sinistres pour 100 sociétaires, contre 1,04 en 2012. La sinistralité des médecins en dommages corporels est en baisse avec un taux de 1,5% (-0,17 point) mais Le Sou Médical note une hausse de 3% des cas touchant les chirurgiens dentistes. “Il s’agit d’une effet de la crise”, explique Nicolas Gombault, son directeur général. “Nous notons une hausse de 40% du nombre de sinistres sur 3 ans”, ajoute-t-il.

D’autres disparités touchent le portefeuille de l’assureur, à commencer par la charge “considérable” que représente la sinistralité des chirurgiens. Ces derniers atteignent un ratio de 41,2% de sinistralité, soit près d’un chirurgien sur deux faisant l’objet d’une déclaration de sinistres. Quand la moyenne est à 2,43.

Sur les sinistres dits sériels, Le Sou Médical note un un cas d’indemnisation sur 299 dossiers sur le Mediator, alors que “le nombre de dossiers n’évolue plus”. Sur l’affaire des prothèses PIP, “le nombre de déclarations de sinistre décroît” avec 13 nouveaux dossiers en 2014, contre 22 en 2013. Le Sou ne compte pour le moment aucun sociétaire mis en cause. Enfin, le cas des pilulles de 3ème génération prescrites par les gynécologues est “un risque émergent” pour lequel l’assureur enregistre pour le moment des déclarations de sinistres.

Le dernier point sensible pour Le Sou Médical réside dans les actions de groupe. Pour Nicolas Gombault, il est difficile de prévoir et donc d’anticiper ce que le principe, inscrit dans le projet de loi santé 2015, pourrait apporter. Mais des mises en causes de praticiens devraient être moins fréquentes que pour les producteurs. Sans pouvoir en être certain, comme l’explique le dirigeant dans l’interview suivante.


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