Catastrophes naturelles : le coût des sinistres assurés est finalement élevé en 2018

2018 : une année coûteuse pour les assureurs et réassureurs. Selon le rapport 2018 publié par Willis Re, la division de réassurance de Willis Towers Watson, les pertes assurés résultant de catastrophes naturelles majeures en 2018 s’élevaient à environ 71,5 milliards de dollars, soit un peu plus que la moyenne annuelle depuis 2011. Ce chiffre correspond au 3ème niveau de pertes le plus élevé sur les huit dernières années.

Sur cette période, la moyenne annuelle est tirée à la hausse en raison des pertes annuelles maximales de 120 milliards de dollars en 2011 et de 143 milliards de dollars en 2017. Contrairement à ces deux années de pointe, dues à une ou deux catastrophes naturelles de très grande ampleur, le total observé en 2018 résulte d’une série d’évènements de pertes mineures et de taille moyenne. Cependant, un grand nombre de petites pertes d’un milliard de dollars, principalement des tempêtes, s’est accumulé pour faire de 2018 une année de catastrophes finalement coûteuse.

L’ouragan Michael a engendré le montant le plus important de pertes assurées, ce qui coûtera aux réassureurs entre 6,0 et 10,0 milliards de dollars. Les pertes combinées liées aux incendies de forêt Carr, Mendocino, Camp et Woolsey (en Californie) s’élèvent à environ 15 milliards de dollars. Au Japon, le typhon Jebi a livré une estimation moyenne de 6,6 milliards de dollars de pertes assurées. La tempête d’hiver Friederike est responsable de la principale perte subie en Europe, avec un montant de pertes assurées d’environ 20 milliards de dollars.

Le secteur de l’assurance a ainsi absorbé plus de 200 milliards de dollars de pertes liées aux catastrophes naturelles sur une période de deux ans. La capitalisation du secteur reste forte. La répartition des catastrophes de moindre ampleur en 2018 a donc donné un répit aux rétro-cessionnaires et aux réassureurs des excédents de sinistres et a amené de nombreux assureurs primaires à repenser leurs niveaux de rétention. Les programmes de réassurance devraient faire face à de nouveaux ajustements au cours de l’année.