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Résultats 2019 S1 : CNP Assurances voit son résultat net en hausse

Sur les six premiers mois de l’année 2019, CNP Assurances enregistre une hausse de son chiffres d’affaires et de son résultat net. Toutefois, l’environnement de taux bas en Europe pénalise l’assureur sur son taux de marge sur affaires nouvelles et son taux de couverture du SCR.

Avec un chiffres d’affaires en hausse de 3,6% à 17,6Mds d’euros (+4,6% à taux de change et périmètre constant), CNP Assurances dégage au premier semestre 2019 un résultat net lui aussi en augmentation de 2,3% à 687M d’euros (+3,3% à taux de change et périmètre constant).

En France, l’assureur fait état d’un CA en hausse de 3,9% à 11,9Mds d’euros sur la période. Dans le détail, l’activité épargne / retraite en euros croit de presque 9% quand celle en UC baisse de 6,3% sur les six premiers mois de l’année. « La part en UC diminue légèrement, notamment parce que nous avons réalisé moins de transferts Fourgous, mais elle se maintient à 20,4% », indique Thomas Béhar, le directeur financier du groupe. De son côté, l’activité prévoyance / protection dans l’Hexagone enregistre un chiffre d’affaires en baisse de 2% à 1,2Md d’euros. «  Le taux de marge sur affaires nouvelles diminue de 19,7% à fin 2018, à 13,3% à la fin de ce premier semestre, notamment à cause de la pression liée à une forte baisse des taux », poursuit Thomas Béhar.

En Europe (hors France), le groupe subit également le marché des taux bas. Avec un chiffres d’affaires en baisse de 5,3% à 2,5Mds d’euros, CNP Assurances enregistre une diminution de 22,4% du CA épargne / retraite en UC, notamment à cause « de la commercialisation d’un produit en Italie dont la vente a été interrompue à cause de changements réglementaires », indique Thomas Béhar. Pour autant, le chiffre d’affaires de l’activité prévoyance / protection progresse de presque 7% sur la période, en grande partie grâce à CNP Santander.

Hors Europe, l’Amérique Latine voit son CA en hausse de 10,6% (+16,3% à change constant) à 3,2Mds d’euros et continue de tirer l’activité du groupe, notamment en épargne retraite où le chiffre d’affaires progresse de 16,7% à 2,4Mds d’euros.

Au global, si le groupe enregistre un résultat courant part du groupe en hausse 1,1%, le taux de marge sur affaires nouvelles s’est dégradé à 16,9% sur le semestre (contre 21,3% à fin 2018) en raison de l’impact de la baisse des taux en Europe. Un contexte de taux bas qui pénalise également le taux de couverture de la marge de solvabilité (SCR) de la compagnie qui s’établit à 169% fin juin 2019, contre 187% à fin 2018.

Loi Pacte

Parmi les priorités stratégiques du groupe, figure la loi Pacte pour laquelle Antoine Lissowski, directeur général de CNP Assurances, invite «  à prendre du recul ». « Cette loi va nous amener à travailler de manière plus dynamique sur les encours de nos clients », explique ce dernier.

Ainsi, CNP Assurances, qui souhaite accélérer la conquête de nouveaux clients, veut profiter de cette loi pour repenser et moderniser ses offres. « En assurance-vie, la possibilité de changer de contrats sans perdre l’antériorité fiscale doit inciter la profession à avoir un suivi plus constant de ses clients. Derrière les éléments techniques, nous devons les consulter de manière plus intensive et en période de taux bas, si certains ont choisi d’être élitistes en ne proposant que des UC, nous voulons de notre côté leur offrir des produits avec une bonne sécurité et une bonne liquidité, qui s’inscrivent dans un triptyque UC / Euros / Garanties de prévoyance », poursuit Antoine Lissowski.

Et ce dernier d’ajouter, « à terme, l’intégration de l’IARD dans le cadre du rapprochement avec La Banque Postale va également nous permettre de renouveler le dialogue avec nos clients. Avec LBP, nous allons repenser notre gamme et amplifier nos futurs produits en fonction des besoins du client ».

Priorités stratégiques

Si l’IARD s’inscrit clairement comme une perspective de diversification pour l’assureur, parmi les autres axes stratégiques futurs du groupe, CNP mise sur le développement de nouveaux partenariats  en Europe, notamment sur des offres haut de gamme.

La compagnie – dont l’actionnariat est appelé à évoluer – et qui vient d’étendre la date d’échéance de ses accords de coopération avec BPCE jusqu’au 31 décembre 2030 (contre 2022 initialement prévu), souhaite également optimiser son modèle opérationnel en faisant d’importantes économies. Pour ce faire, CNP table sur la digitalisation de 80% de ses process d’ici à 2022 et « nous prévoyons également de faire des économies récurrentes de l’ordre de 45M d’euros d’ici 2021 », indique Antoine Lissowski. L’assureur souhaite ainsi  optimiser principalement ses coûts de gestion en épargne et en emprunteur ainsi que les coûts des fonctions, grâce à un « travail d’ingénierie » .

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Investissements : Un nouveau Novo voit le jour

La Caisse des Dépôts et Consignations et la Fédération Française de l’Assurance annoncent la mise en place d’un fonds Novo 2018 destiné au financement des PME-ETI.

Un peu plus d’un an après le terme de la période d’investissement du fonds Novo 2016, la FFA et la CDC se félicitent la 2e génération baptisée Novo 2018. Dotés de plus de 470M d’euros, ce nouveau fonds est destiné à financer les PME-ETI non-cotées pour des montants d’investissement compris entre 10M et 50M d’euros. D’une durée de sept ans maximum, ces prêts prévoient un remboursement du capital.

La gestion est confiée à BNP Paribas Asset Management et Tikehau Investment management « qui cibleront une vingtaine d’entreprises », indique un communiqué. La 1ère génération des fonds novo avait permis le financement d’une quarantaine d’entreprises

Les près de 500M d’euros du fonds Novo 2018 portent à environ 1,9Mds d’euros les engagements des deux générations. En y ajoutant Nova et Novi, ce montant atteint 2,7Mds d’euros.

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News Assurances Pro

La mutuelle étudiante LMDE voit enfin le bout du tunnel après la crise

La mutuelle des étudiants LMDE n’est plus placée sous administration provisoire depuis le 1 novembre 2015. Deux jours plus tard, une nouvelle gouvernance étudiante a été élue. Si la LMDE se redresse, reste encore à finaliser le plan de sauvegarde et à améliorer l’affiliation.

La mutuelle des étudiants LMDE reprend les rênes et n'est plus placée sous administration provisoire

 

La guérison de la LMDE, principale mutuelle étudiante, est en bonne voie. Après plus d’un an sous administration provisoire suite à la décision de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en juillet 2014, la LMDE reprend (enfin) les choses en main.

Pour tout comprendre : Mutuelle santé et Sécurité sociale étudiante, quelle différence ?

 

« La LMDE a tenu aujourd’hui [mardi 3 novembre, Ndlr] son premier Conseil d’administration depuis 18 mois et a procédé à l’élection d’une nouvelle gouvernance étudiante », a annoncé la mutuelle des étudiants dans un communiqué diffusé le 3 novembre 2015.

Finaliser le plan de sauvegarde

Le mandat de l’administratrice provisoire Anne-Marie Cozien a ainsi pris fin le 1er novembre dernier, après plus d’un an à la tête de la LMDE. Les nouveaux élus ont participé aux concertations pour la reprise du régime général par l’Assurance maladie et le choix de la mutuelle santé Intériale pour la partie complémentaire, en remplacement de la MGEN. « L’implication dans toutes les étapes du redressement de la LMDE nous permet d’être déjà engagés dans les dossiers d’actualité tels que la finalisation du plan de sauvegarde », affirment les nouveaux gouvernants. En effet, si l’administration provisoire a été levée, la LMDE a néanmoins encore des dettes à régler avec le tribunal de grande instance de Créteil qui l’avait placée sous sauvegarde judiciaire en février 2015.

Pour rappel, depuis le 1er octobre, date de la rentrée universitaire, l’Assurance maladie s’occupe de la gestion du régime obligatoire de la LMDE. Celui-ci s’occupe de délivrer la carte Vitale ou encore de rembourser les soins des étudiants. De son côté, la LMDE conserve l’affiliation sur le terrain lors de l’inscription universitaire des étudiants et les actions de prévention (contre le Sida, l’alcoolisme…). Délestée de la gestion du régime obligatoire, la mutuelle souhaite poursuivre l’amélioration de son offre de complémentaire santé, comme l’illustre son récent partenariat avec la mutuelle Intériale.

Encore les délais d’affiliation à régler

En dehors des quelques déboires de la LMDE qui restent à traiter, les nouveaux élus ont établi une feuille de route pour les mois à venir. Les priorités concernent « l’amélioration rapide et durable de la qualité de service aux affiliés et adhérents ; la mise en place de solutions de protection innovantes pour favoriser l’accès aux soins et l’autonomie ; et le développement de l’accompagnement des jeunes dans leurs démarches sanitaires et sociales ».

Si la convalescence de la LMDE est bien engagée, des efforts seront encore à fournir. Les problèmes de gestion du régime obligatoire sont peut-être loin derrière via le transfert à l’Assurance maladie mais pas ceux liés à l’affiliation. Dans son rapport publié en mai puis devant les membres de la MECSS* en septembre, le Défenseur des droits Jacques Toubon a souligné le manque de logique de la situation. « Il ressort que les mutuelles étudiants ne sont pas en mesure d’affilier tout le monde au 1er octobre, certains attendant même plusieurs mois. Il y a donc une rupture des droits à la Sécurité sociale. Je pose quand même la question : pourquoi ne pas avoir transféré aussi l’affiliation à l’Assurance maladie alors qu’elle pose beaucoup de difficultés ? » La principale mutuelle étudiante n’a plus qu’à faire ses preuves désormais.

Lorsque vous ne serez plus étudiant : Mutuelle étudiante : les démarches à effectuer à la fin des études

 

*La mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale de l’Assemblée nationale


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