Solvabilité

Solvabilité 2 : comment optimiser la gestion de son capital ?

Dans un environnement Solvabilité 2, le pilotage du capital se sophistique. Un contexte qui impose aux assureurs européens de revoir l’organisation de la gestion du capital, sa gouvernance et de se réapproprier des techniques d’optimisation : restructuration des activités, réassurance (interne et externe) ou encore monétisation de la VIF (Value in force).  Lire l’article
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Solvabilité 2 : Mutuelle des Motards cherche deuxième «paire d’yeux» !

La Mutuelle des Motards, qui a dégagé un chiffre d’affaires de 93,3 M€ en 2015, stable par rapport à 2014, est toujours en quête de son deuxième dirigeant effectif.  Lire l’article
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Solvabilité 2 : vers un accord sur la désignation des dirigeants effectifs

Le Trésor aurait accédé aux doléances des fédérations professionnelles.

La dernière version du texte sur les dirigeants effectifs prévoit que le président du conseil d’administration d’une mutuelle de santé ou d’une mutuelle d’assurance puisse en être. Si cette option se confirme, la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) auront eu gain de cause.

Une petite victoire. Les fédérations professionnelles, au premier rang desquelles la FNMF et le Gema, auraient a priori obtenu gain de cause auprès du Trésor et de l’ACPR concernant la désignation des dirigeants effectifs. Selon nos informations, la dernière version de la transposition de la directive dans le droit français prévoit notamment que le président du conseil d’administration (CA) puisse être reconnu comme tel pour les mutuelles d’assurance et pour les mutuelles de santé. Et non pas seulement le directeur général (DG) ou le directeur général délégué. Conformément à la loi portant diverses dispositions d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (DADDUE), Bercy a jusqu’au 31 mars 2015 pour publier les textes d’ordonnance et de décret.

Un mois de discussions entre le Trésor et les fédérations

En décembre, en pleines discussions avec les fédérations professionnelles, le Trésor avait souhaité que soient apportées dans les textes de transposition des précisions sur les dirigeants effectifs. Dans une première version, le Trésor suggérait la création systématique d’un poste de directeur général délégué, réduisant également le président du conseil d’administration à une fonction non effective. Une hérésie pour les organismes mutualistes, qui souhaitaient que soient prises en compte les spécificités de leur mode de gouvernance (conseil d’administration et direction générale) ainsi que la liberté de désignation de leurs propres dirigeants. La profession avait alors transmis, début janvier, ses doléances au Trésor. Ce dernier a manifestement accédé à ces demandes.

Le DG et DG délégué reconnus dirigeants effectifs, le président du CA aussi

Et pour cause : selon la dernière mouture du Trésor, dont l’Argus de l’assurance a pu avoir accès, il est précisé que pour les organismes relevant du code des assurances, «le directeur général, le ou les directeurs généraux délégués et les membres du directoire dirigent effectivement l’entreprise au sens de l’article L.322-3-2». Toutefois, «le conseil d’administration ou le conseil de surveillance peut également désigner comme dirigeant effectif une ou plusieurs personnes physiques, qui ne sont pas mentionnées à l’alinéa précédent, notamment le président du conseil d’administration».

S’agissant des organismes du code de la mutualité, les choses sont encore plus claires : «Le président du conseil d’administration et le dirigeant opérationnel dirigent effectivement la mutuelle ou l’union au sens de l’article L.211-12». Le texte précise toutefois que «le conseil  d’administration peut également, sur proposition de son président, désigner comme dirigeant effectif une ou plusieurs personnes physiques, qui ne sont pas mentionnées à l’alinéa précédent».

Code de la Sécurité SociaLE : DG et DG délégués

Enfin, pour les institutions de prévoyance (code de la Sécurité sociale), «le directeur général et le ou les directeurs généraux délégués dirigent effectivement l’institution de prévoyance ou l’union au sens de l’article L. 931-7-1». Et le reste de l’article de préciser : «Le conseil d’administration peut également, sur proposition du directeur général, désigner comme dirigeant effectif une ou plusieurs personnes physiques, qui ne sont pas mentionnées à l’alinéa précédent».


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Smacl Assurances adapte sa gouvernance à Solvabilité 2

Jean-Luc de Boissieu, président du conseil de surveillance de Smacl Assurances. ©B. Martinez

Bientôt un président de conseil d’administration et un directeur général à la tête de Smacl Assurances. La mutuelle des collectivités locales s’apprête à tourner une page dans l’histoire de sa gouvernance. Et pour cause : le conseil de surveillance, réuni ce vendredi 19 décembre, vient en effet d’adopter le principe d’une convocation d’une assemblée générale extraordinaire le 24 avril 2015 à Bayeux en vue de modifier ses statuts.

Principal changement : le retour à une gouvernance moniste à conseil d’administration et direction générale en lieu et place d’une organisation duale à conseil de surveillance et directoire depuis 2005.

La règle des « quatre yeux » dicte ce changement

Cette décision est parti du constat suivant : un conseil de surveillance est légalement interdit de toute immixtion dans la gestion de la société. Il nomme le directoire et le contrôle mais il est tenu de s’abstenir de tout acte de gestion. Ce qui n’est pas sans soulever un problème de gouvernance dans la perspective de Solvabilité 2.

Car le président du conseil de surveillance ne peut, dans les faits, faire partie des fameux « quatre yeux » prévus par la directive européenne, encore moins être considéré comme « dirigeant effectif ». « Les représentants des sociétaires, dans une mutuelle, ne peuvent pas être étrangers à la définition de la stratégie, ni aux prises de décisions majeures. C’est pourquoi le président du conseil, en leur nom, doit être considéré, avec la direction générale, comme dirigeant effectif au sens de Solva 2 », explique une source interne à Smacl.

Jean-Luc de Boissieu, président, Christian Ottavioli, directeur général

Dès lors, l’actuel président du conseil de surveillance, Jean-Luc de Boissieu devrait être désigné président du conseil d’administration de la mutuelle. Ce dernier ne sera toutefois pas PDG. Le président du directoire, Christian Ottavioli, devrait, quant à lui, être nommé directeur général.

Les deux autres membres du directoire, Laurent Jacques et Véronique Thomas, devraient être nommés directeurs généraux délégués.

Le projet dans les mains de l’ACPR

Le projet, fraîchement validé par le conseil de surveillance, est actuellement soumis à l’approbation de l’ACPR. Il sera également soumis à l’avis du comité d’entreprise avant l’adoption finale de l’assemblée générale de Bayeux.


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Solvabilité II : inquiétude sur les effets des taux bas pour un quart des assureurs européens

Eiopa-drapeau-logo-batimentSolvabilité II : inquiétude sur les effets des taux bas pour un quart des assureurs européens

Environ un quart des assureurs européens pourraient ne pas être en mesure de remplir leurs engagements auprès de leurs clients si les taux d’intérêts restent bas longtemps, s’est inquiétée lundi l’autorité européenne de supervision des assurances (Eiopa).

Dans un scénario “à la japonaise” de taux d’intérêt bas sur une longue période, quelque 24% des assureurs n’atteindraient pas les niveaux de capital requis par la nouvelle réglementation Solvency II, a fait savoir cette autorité, qui présentait lundi à Francfort le résultat d’un test de résistance du secteur mené depuis le mois d’avril.

Certains assureurs pourraient notamment faire face à des difficultés pour remplir leurs engagements auprès de leurs clients dans un horizon de 8 à 11 ans, pointe le rapport publié par Eiopa. Celui-ci ne nomme aucune entreprise en particulier mais précise que parmi les pays les plus exposés à ce risque figurent l’Allemagne, l’Autriche, Malte et la Suède.

L’Eiopa recommande aux autorités nationales de supervision d’examiner les pratiques et stratégies de gestion du bilan et des risques et de s’assurer que les assureurs estiment correctement la soutenabilité des taux de garantie qu’ils offrent.

Mais de façon générale, “le secteur de l’assurance est suffisamment capitalisé au regard des critères de Solvency II”, affirment les superviseurs européens. Conduits entre avril et juillet, les tests visaient à évaluer la solidité des assureurs européens face à différents types de risques liés aux taux d’intérêt, aux obligations d’entreprises et publiques, aux mouvements des marchés actions ainsi qu’à l’immobilier.

Au total, plusieurs centaines d’assureurs issus de 28 pays de l’Union européenne et de Norvège ont participé à ces tests. A l’instar du secteur bancaire, les assureurs, qui font fructifier au mieux l’argent de leurs clients, sont mis sous pression par les taux d’intérêt actuellement très bas en Europe. L’entrée en vigueur de prochaine de nouvelles normes de solvabilité (Solvency II) implique aussi de leur part des efforts supplémentaires pour renforcer leur assise financière.


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