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Sécurité sociale étudiante : prix, comment s’affilier, quels remboursements ?

Comment s’affilier à la Sécurité sociale étudiante ? Combien coûte-elle ? Est-elle obligatoire ? Pourquoi parle-t-on de « mutuelle étudiante » ? Le point sur cette couverture avant la prochaine rentrée universitaire.

la Sécurité sociale étudiante, qu'est-ce que c'est ? Comment s'y affilier ?

 

1.La Sécurité sociale étudiante, qu’est-ce que c’est ?
2.S’affilier à la Sécurité sociale étudiante, est-ce obligatoire ?
3.Quels sont les étudiants concernés ?
4.Quelles sont les démarches pour s’affilier ?
5.Les prestations de la Sécurité sociale étudiante
6.Quel est le prix de la Sécurité sociale étudiante ?
7.Durée de la couverture
8.Quelles démarches à la fin des études ?

Diplôme du baccalauréat en poche, vient désormais l’heure pour l’étudiant en herbe de s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur. Université, école de commerce, IUT, BTS, classe préparatoire… le choix est vaste. Quelle que soit l’option choisie par l’étudiant, pour toute inscription administrative dans un établissement d’enseignement supérieur, celui-ci doit obligatoirement s’affilier à la Sécurité sociale étudiante. Quel est son rôle ? Quelles démarches entreprendre ? Quel prix à payer ? Petit récapitulatif avant la rentrée universitaire pour être paré le jour J.

La Sécurité sociale étudiante, qu’est-ce que c’est ?

La Sécurité sociale étudiante, c’est le régime obligatoire de l’Assurance maladie des étudiants.

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour l’étudiant ? Jusqu’ici, ce dernier dépendait de la caisse d’Assurance maladie de ses parents qui couvrait ses frais de santé, bien que depuis l’âge de ses 16 ans il dispose de sa propre carte Vitale. Une fois dans l’enseignement supérieur, l’étudiant se détache de la caisse de ses parents pour être affilié à sa propre Sécurité sociale qui lui rembourse ses frais de soins (consultations chez un médecin, pharmacie, …) et de maternité.

Mutuelle étudiante et Sécurité sociale étudiante

Attention : Par abus de langage, on parle souvent de « mutuelle étudiante » alors qu’en réalité il s’agit du régime obligatoire de l’Assurance maladie et non d’une complémentaire santé, qui elle, est souscrite à titre facultatif. Ainsi, les mutuelles étudiantes sont les organismes chargés de gérer l’Assurance maladie obligatoire des étudiantes, c’est ce que l’on appelle la Sécurité sociale des étudiants. Autrement dit, l’étudiant est désormais indépendant de ses parents en ce qui concerne le remboursement de ses dépenses de santé et profite ainsi de sa propre Sécurité sociale. Une « mutuelle étudiante » et la Sécurité sociale étudiante sont donc deux choses identiques, c’est simplement une question de formulation.

Concrètement, lorsque le jeune assuré consulte un généraliste, il paye 23 euros la consultation. Sur ces 23 euros, 16,10 euros (moins un euro de franchise) sont pris en charge par la Sécurité sociale étudiante. C’est pourquoi il ne faut pas s’y tromper : sans une complémentaire santé, communément appelée « mutuelle santé », les 6,90 euros demeureront à la charge exclusive de l’étudiant. En aucun cas, une « mutuelle étudiante » n’est donc une complémentaire santé.

Pour aller plus loin, lire notre article : Mutuelle santé et Sécurité sociale étudiante, quelle différence ?

S’affilier à la Sécurité sociale étudiante, est-ce obligatoire ?

Tout étudiant âgé de 16 à 28 ans qui poursuit des études dans un établissement d’enseignement supérieur (agréé) doit obligatoirement être affilié à la Sécurité sociale étudiante. C’est inscrit dans la loi. Toutefois, il existe quelques exceptions (Voir la rubrique « étudiants concernés »). Pour ce faire, l’étudiant doit choisir parmi les douze mutuelles étudiantes existantes et s’y affilier. C’est l’organisme pour lequel l’assuré a opté qui gérera désormais les remboursements de ses frais de santé en cas de maladie ou de maternité.

Quels sont les étudiants concernés ?

Tous les étudiants qui entrent dans l’enseignement supérieur et âgés de 16 à 28 ans doivent en principe obligatoirement être affilés à la Sécurité sociale étudiante et choisir une des mutuelles étudiantes. Ainsi, sont concernés les inscrits dans une université, un IUT, un BTS, une classe préparatoire aux grandes écoles ou encore une école de commerce.

Cependant, il existe plusieurs exceptions :

L’étudiant travaille pendant ses études : si le contrat de travail débute au plus tard le 1er septembre et que le nombre d’heures effectuées est au moins égal à 150 heures sur 3 mois ou 600 heures par an et qu’il couvre la période universitaire, alors l’étudiant relève du régime général de l’Assurance maladie. L’assuré relève alors de la caisse d’Assurance maladie de son lieu de résidence qui gère ainsi ses remboursements de frais de soins.
L’étudiant est marié, pacsé ou vit en concubinage : si le conjoint, partenaire ou concubin dépend du régime général de l’Assurance maladie et que l’étudiant y est par conséquent rattaché, alors il est dispensé d’affiliation à la Sécurité sociale étudiante. C’est alors la caisse di conjoint, partenaire ou concubin qui gère ses remboursements de santé. Mais attention, si le conjoint, partenaire ou concubin est lui-même étudiant alors les deux membres du couple doivent impérativement être chacun rattachés à la Sécurité sociale étudiante et s’acquitter de la cotisation.
L’étudiant a plus de 28 ans : jusqu’à la fin de l’année universitaire, c’est la Sécurité sociale étudiante qui gère encore les remboursements. Une fois terminée, c’est la caisse d’Assurance maladie du lieu de résidence qui prend le relai. C’est à l’assuré de prendre contact avec elle (Voir la rubrique « Quelles démarches à la fin des études »). Cependant, cette limite d’âge est reportée dans le cadre d’études supérieures longues comme la médecine, la pharmacie ou si les études ont été interrompues pour raisons médicales (maladie, maternité, accident).

Lorsque l’étudiant est dispensé d’affiliation à la Sécurité sociale étudiante, aucune cotisation n’est due.

Les régimes spécifiques d’Assurance maladie des parents

Avant de prendre son indépendance, le jeune assuré dépendait de la caisse d’Assurance maladie d’un de ses parents. Or, selon cette caisse, les obligations en matière d’affiliation diffèrent : les enfants d’un parent dont la profession relève d’un régime spécifique ne sont ainsi pas toujours tenus de s’affilier à la Sécurité sociale étudiante selon leur âge. De 16 à 19 ans, l’étudiant dont le parent est affilié au régime des artisans, commerçants, industriels, professions libérales, à celui des clercs et employés de notaire, des ministres des cultes, des personnels d’EDF-GDF, de la RATP, des Mines, du Sénat et aux régimes de l’Assemblée Nationale, de la Marine marchande (ENIM), du Port autonome de Bordeaux demeure rattaché au régime spécifique de Sécurité sociale du parent. A partir de ses 20 ans, l’étudiant doit être rattaché à la Sécurité sociale étudiante et payer la cotisation (exception faite d’un étudiant de 20 ans qui reste maintenu aux régimes de l’Assemblée Nationale, de la Marine marchande (ENIM), du Port autonome de Bordeaux du parent sans cotisation).

Lorsque le parent dépend du régime de la SNCF, l’étudiant est maintenu au régime de Sécurité sociale spécifique du parent et ne paie pas de cotisation quel que soit son âge.

Quelles sont les démarches pour s’affilier ?

L’affiliation à la Sécurité sociale étudiante s’effectue lors de l’inscription administrative à l’établissement d’enseignement supérieur (en juillet en général). Selon son âge et sa situation personnelle (boursier ou non), l’étudiant paie en même temps que ses frais universitaires ou de scolarité la cotisation annuelle d’affiliation à la Sécurité sociale étudiante.

Selon les établissements, cette inscription peut se faire sur place en remplissant un formulaire intitulé « Déclaration en vue de l’immatriculation d’un étudiant » ou directement sur le portail Internet de l’établissement. Les pièces justificatives à fournir en fonction de sa situation sont précisées dans le formulaire. A noter que le numéro de Sécurité sociale figurant sur sa carte Vitale est systématiquement demandé.

Vient ensuite le moment du choix de la mutuelle étudiante. L’assuré a alors deux possibilités :

Soit la mutuelle étudiante nationale, la Mutuelle des étudiants, la LMDE : après un placement en redressement judiciaire, la situation de la LMDE a évolué : depuis la rentrée universitaire 2015-2016, l’Assurance maladie gère le régime obligatoire, à savoir la partie Sécurité sociale (remboursement des soins, délivrance de la carte Vitale, …) tandis que la LMDE conserve l’affiliation annuelle des étudiants et la partie complémentaire santé facultative.
Soit une des onze mutuelles étudiantes de proximité, membres du réseau national emeVia :
La MEP pour les régions du Languedoc-Roussillon et PACA,
La MGEL pour l’Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine,
La SMEBA pour la Bretagne et le Pays-de-la-Loire,
La SMECO pour le Centre et le Poitou-Charentes,
La SMENO pour le Nord, la Normandie, le Pas-de-Calais et la Picardie,
La SMERAG pour les Antilles et la Guyane,
La SMEREB pour la Bourgogne et la Franche-Comté,
La SMEREP pour la région parisienne,
La SMERRA pour l’Auvergne et la région Rhône-Alpes,
VITTAVI pour l’Aquitaine, le Limousin et la région Midi-Pyrénées.

Une fois affilié, la prise en charge des frais de santé de l’étudiant est assurée par la mutuelle étudiante choisie.

Bon à savoir : Comme l’étudiant est désormais indépendant pour ses remboursements de frais de santé et rattaché à un organisme de Sécurité sociale étudiante, il doit impérativement mettre à jour sa carte Vitale pour que la télétransmission des données se fasse sans problème. Faute de quoi, il devra envoyer lui-même des feuilles de soins à sa mutuelle étudiante.

 

Les prestations de la Sécurité sociale étudiante

La Sécurité sociale étudiante est le régime obligatoire d’Assurance maladie des étudiants. Autrement dit, sont pris en charge les frais de santé suite à une maladie ou un accident et les frais de maternité dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale. Par exemple, seront en partie remboursés les frais liés à :

– Une consultation chez un médecin généraliste,
– Une consultation chez un médecin spécialiste : dentiste, ophtalmologiste, gynécologue, etc.,
– Les médicaments pris en charge par la Sécu,
– Les frais d’optique et dentaires,
– Etc.

Pour connaître les soins pris en charge par sa mutuelle étudiante ainsi que les plafonds et conditions de remboursements, il faut se référer au contrat remis par son organisme.

Par ailleurs, les étudiants sont également couverts en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle survenus lors de cours en atelier ou en laboratoire et durant les stages en entreprise, à la condition qu’ils figurent au programme de l’année universitaire. Par ailleurs, il faut que le stage fasse l’objet d’une convention, qu’il soit non rémunéré mais pouvant donner lieu à une gratification.

Parallèlement, les mutuelles étudiantes organisent de nombreuses actions de prévention, certaines proposant même des bilans de santé gratuits.

Enfin, attention une nouvelle fois à ne pas confondre « mutuelle étudiante » et complémentaire santé : la mutuelle étudiante est la Sécurité sociale des étudiants, elle ne prend en charge les dépenses de santé que dans la limite des tarifs de l’Assurance maladie. Pour être remboursé à 100%, ou davantage, il faudra souscrire une complémentaire santé en plus. Pour ce faire, l’étudiant peut se tourner vers sa mutuelle étudiante qui propose en plus de l’affiliation obligatoire à la Sécurité sociale des offres de complémentaires santé, vers l’assureur de ses parents qui peut soit le couvrir à titre individuel soit l’ajouter à la complémentaire santé déjà souscrite par ces derniers. Ou encore opter pour une autre compagnie d’assurance.

Bon à savoir : Les étudiants disposant de faibles ressources peuvent être éligibles à deux dispositifs de complémentaires santé mis en place par le gouvernement : la couverture maladie universelle complémentaire, la CMU-C ou l’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire, l’ACS.

 

Quel est le prix de la Sécurité sociale étudiante ?

On parle de cotisation annuelle obligatoire. Pour l’année universitaire 2016-2017, celle-ci est fixée à 215 euros. Bonne nouvelle pour les premiers concernés, elle demeure stable d’une année sur l’autre après plusieurs années consécutives de hausse.

Le règlement de la cotisation s’effectue en même temps que les droits d’inscription de l’établissement d’enseignement supérieur. Toutefois, il est possible de demander un paiement en 3 fois : un premier versement est à réaliser le jour de l’affiliation, puis l’étudiant a ensuite deux mois pour régler la différence.

A noter : Si l’étudiant est inscrit dans plusieurs établissements supérieurs, il ne règle la cotisation qu’une seule fois lors de sa première inscription.

 

Gratuite pour certains étudiants

Pour les étudiants âgés de 16 à 19 ans, l’affiliation à la Sécurité sociale est gratuite. Il faut ainsi fournir les justificatifs nécessaires.

Attention : La cotisation demeure également gratuite pour les étudiants ayant moins de 20 ans sur la totalité de l’année universitaire, du 1er septembre au 31 août de l’année suivante. Autrement dit, pour l’année universitaire 2016-2017, les étudiants nés entre le 1er septembre 1996 et le 31 août 1997 doivent payer la cotisation annuelle.

 

Les boursiers sont également dispensés de tout paiement. Ils doivent ainsi présenter soit l’avis conditionnel ou définitif d’attribution de la bourse ou tout autre document de l’année écoulée qui mentionne le statut de boursier de l’étudiant. A défaut de pouvoir justifier ce statut, l’étudiant règle la cotisation à la Sécurité sociale étudiante qu’il se fera par la suite rembourser sur présentation du justificatif.

Bon à savoir : Si la bourse lui est retiré pendant l’année universitaire (sauf juillet-août), l’étudiant doit payer la cotisation pour l’année entière. S’il cesse d’être boursier entre le 1er mars et le 30 juin, alors seule la moitié de la cotisation est due.

 

Si l’étudiant exerce une activité professionnelle du 1er septembre de l’année universitaire au 31 août de l’année suivante, alors il est dispensé du règlement de la cotisation. De même que pour les boursiers, si cette activité cesse en cours d’année, il devra s’acquitter de la cotisation en totalité et de la moitié si elle s’arrête entre le 1er mars et le 30 juin.

Durée de la couverture

Une fois affilié à un organisme de Sécurité sociale étudiante, l’assuré est couvert du 1er septembre de l’année au 31 août de l’année suivante. Attention, le renouvellement des droits n’est pas automatique, c’est à l’étudiant de procéder à sa réinscription à une mutuelle étudiante à chaque rentrée universitaire.

Quelles démarches à la fin des études ?

N’étant plus étudiant, l’assuré doit désormais se rattacher à la caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM) de son lieu de résidence. Pour connaître la sienne, celui-ci peut utiliser l’outil de la Sécu « Entrée dans la vie » disponible sur son site internet. Le jeune assuré doit ensuite la contacter et lui signifier la fin de ses études afin d’entamer les démarches de transfert de droits. Cette étape est similaire que l’ex-étudiant ait trouvé ou non un emploi. Il faut s’y prendre le plus tôt possible une fois l’année universitaire achevée afin qu’il n’y ait pas de rupture de droits et que les frais de soins continuent d’être remboursés à compter du 1er septembre de l’année en cours.

Pour informer sa nouvelle caisse de son changement de situation, le jeune diplômé doit remplir le formulaire n°750 intitulé « Demande de mutation », téléchargeable sur le site internet de l’Assurance maladie, amili.fr, ou retirable dans une CPAM. Il faudra joindre les pièces justificatives suivantes :

– Une photocopie de sa pièce d’identité,
– Un relevé d’identité bancaire pour les remboursements.

Formulaire et justificatifs sont à retourner à sa nouvelle CPAM.

Bon à savoir : En cas d’incertitude sur sa situation professionnelle ou sur le plan des études, le jeune assuré peut continuer à dépendre de sa mutuelle étudiante à titre dérogatoire pour la période allant du 1er septembre au 31 décembre de l’année en cours.

 


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Mutuelle santé et Sécurité sociale étudiante, quelle différence ?

Tout étudiant doit obligatoirement s’affilier au régime d’assurance maladie en optant pour l’une des mutuelles étudiantes existantes. Attention cependant à ne pas confondre une mutuelle étudiante qui équivaut à la Sécurité sociale et une complémentaire santé. Les explications de la rédaction pour ne pas s’y perdre.

Une mutuelle santé étudiante est en réalité la Sécurité sociale des étudiants.

 

Vous venez d’obtenir votre baccalauréat ? Une fois les félicitations de rigueur reçues, c’est l’heure de vous inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur, que ce soit à l’université, dans une école de commerce ou encore en classe préparatoire aux grandes écoles. Or pour toute inscription administrative, l’affiliation à la Sécurité sociale étudiante est obligatoire entre 16 et 28 ans. En effet, en tant qu’étudiant, vous vous détachez de vos parents et bénéficiez de votre propre Sécurité sociale, sauf quelques exceptions. Mais attention à ne pas confondre : par abus de langage on parle souvent de « mutuelles étudiantes », bien qu’en réalité il s’agisse de l’assurance maladie obligatoire et non complémentaire. Vous êtes perdu ? Pas de panique, Toutsurmesfinances.com vous explique tout.

Une affiliation obligatoire

Lorsque vous poursuivez vos études supérieures, vous devez obligatoirement être affilié à la Sécurité sociale étudiante, c’est inscrit dans la loi. Jusqu’ici, vous étiez couvert par celle de vos parents. En parallèle de votre inscription administrative, vous devez donc choisir une « mutuelle étudiante » et vous y affilier. Vous pouvez opter pour la mutuelle nationale, la LMDE, ou l’une des onze mutuelles régionales*. Pour l’année universitaire 2015-2016, le montant de la cotisation annuelle est fixé à 215 euros. Pour les étudiants âgés de 16 à 19 ans et les boursiers, cette dernière est gratuite. Cette affiliation vous permet de bénéficier du remboursement de vos soins en cas de maladie ou de maternité du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016. Vous devrez ensuite renouveler vos droits à chaque rentrée universitaire.

« Mutuelle étudiante » pour Sécurité sociale étudiante

Mais attention aux confusions : il s’agit du régime obligatoire de l’Assurance maladie et non d’une complémentaire santé, qui, elle, est facultative. En effet, la formulation « mutuelles étudiantes » est un abus de langage. « Ces organismes sont chargés de gérer l’assurance maladie obligatoire des étudiants, c’est ce qu’on appelle la Sécurité sociale des étudiants », explique l’Assurance maladie sur son site ameli.fr. Cela signifie tout simplement qu’en tant qu’étudiant vous êtes indépendant de vos parents et que vous profitez de votre propre Sécurité sociale. Une « mutuelle étudiante » et la Sécurité sociale étudiante sont donc deux choses identiques. C’est juste une question de formulation.

Par exemple, lorsque que vous consultez votre médecin généraliste, vous payez 23 euros. Dans ces 23 euros, seuls 15,10 euros vous sont remboursés par la Sécurité sociale. Le reste demeure à votre charge, c’est ce que l’on appelle le ticket modérateur. Vous devez régler de votre poche 7,90 euros (dont un euro de franchise non remboursable). Si vous ne possédez pas de complémentaire santé, communément appelée « mutuelle santé », cette somme restera à votre charge. Tout simplement, une mutuelle santé complète les remboursements des soins effectués par la Sécurité sociale.

C’est pourquoi, il ne faut pas s’y tromper. Si vous souhaitez être remboursé à 100%, il vous faudra souscrire une complémentaire santé en plus de votre « mutuelle étudiante »… qui n’en est pas une. Tournez-vous en premier lieu vers vos parents : généralement, leur mutuelle vous couvre déjà. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez souscrire une complémentaire santé auprès de l’organisme de Sécurité sociale étudiante que vous aurez choisi ou auprès d’un tout autre distributeur.

*MEP, MGEL, SMEBA, SMENO, SMECO, SMEREB, SMERRA, VITTAVI, MUTUELLE-SEM, SMEREP, SMERAG

Le cas particulier de la LMDE

Vous avez peut être entendu parler des difficultés rencontrées par la Mutuelle des étudiants ou LMDE cette année. En résumé, à compter de la rentrée 2015, l’Assurance maladie gère le régime obligatoire, à savoir la partie Sécurité sociale (remboursement des soins, délivrance de la carte Vitale…). De son côté, la LMDE conserve l’affiliation des étudiants lors de l’inscription dans l’université. Vous pouvez donc choisir la LMDE comme Sécurité sociale étudiante sans aucune crainte.


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Sécurité sociale étudiante fixée à 215 euros pour l’année 2015-2016

Les étudiants devront payer 215 euros pour être affiliés au régime d’assurance maladie à la rentrée universitaire 2015-2016. Le montant de la cotisation a encore progressé de deux euros d’une année sur l’autre, soit une augmentation de 0,9%.

L'affiliation à la Sécurité sociale étudiante s'élève à 215 euros pour la rentrée 2015-2016.

Pas d’exception cette année, les étudiants devront mettre davantage la main à la poche pour leurs soins. Le montant de la cotisation au régime d’assurance maladie due par les étudiants est fixé à 215 euros pour la rentrée universitaire 2015-2016, selon un arrêté paru au Journal Officiel du 11 juillet 2015. Soit deux euros de plus que l’année précédente et quatre euros supplémentaires par rapport à 2013. Cette majoration représente une hausse de 0,9% d’une année universitaire sur l’autre.

Pour toute inscription administrative dans un établissement d’enseignement supérieur (université, classe préparatoire, BTS, IUT), l’affiliation à la Sécurité sociale étudiante est obligatoire entre 16 et 28 ans. Les étudiants devront s’acquitter de la cotisation annuelle d’assurance maladie en même temps que les frais universitaires ou de scolarité, à savoir lors de l’inscription administrative pour l’année universitaire. Certains assurés ne sont pas tenus de régler cette cotisation : elle est en effet gratuite pour les boursiers et les étudiants âgés de 16 à 19 ans. Elle sera en revanche payante pour ceux âgés de 20 ans ou qui auront 20 ans en cours d’année universitaire. Pas de panique pour les étudiants qui ne peuvent pas tout régler en une seule fois. Il est possible d’étaler les paiements en trois fois : le premier, le jour de l’inscription et les deux autres dans les deux mois qui suivent.

Une fois affilié, l’assuré bénéficiera du remboursement de ses soins en cas de maladie ou de maternité du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016. Pour continuer à profiter de ces droits, il devra renouveler son affiliation à chaque rentrée universitaire.

Enfin, après une année chargée de péripéties pour la Mutuelle des étudiants (LMDE), il sera toujours possible de s’y affilier à la rentrée. L’Assurance maladie gère désormais le régime obligatoire (remboursements des soins, délivrance de la carte Vitale…), mettant fin aux problèmes de gestion des années précédentes. De son côté, la LMDE conserve l’affiliation sur le terrain des étudiants à l’inscription dans l’université. Les étudiants pourront également choisir de s’affilier auprès de l’une des onze mutuelles régionales* qui gèrent le régime obligatoire et qui proposent aussi une complémentaire santé.

*MEP, MGEL, SMEBA, SMENO, SMECO, SMEREB, SMERRA, VITTAVI, MUTUELLE-SEM, SMEREP, SMERAG


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Les frontaliers rattrapés par la Sécurité sociale

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Alors que l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 va débuter cette semaine, un amendement a été déposé pour conserver le droit d’option des travailleurs frontaliers.

Ils sont 169.000 travailleurs, quasiment tous frontaliers avec la Suisse, à bénéficier du droit d’option qui leur offre le choix entre le régime français de la couverture maladie universelle (CMU), le système suisse LaMal ou une assurance privée. Initialement prévu pour une durée de 7 ans puis prolongé de 5 ans en 2006, ce dispositif doit normalement être supprimé au 1er juin 2014. Toutefois un amendement a été proposé par les députés hauts-savoyards afin d’obtenir la prolongation du droit d’option. Il sera examiné lundi 21 octobre 2013 dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014.

La fin d’un avantage

Un rapport a été commandé à des experts de l’Inspection générale des finances et des affaires sociales (Igas). Il souligne l’intérêt que peut avoir la France à supprimer ce droit et insiste sur l’aspect illégal de cette dérogation. « Une nouvelle prolongation pourrait encourir une sanction du Conseil Constitutionnel », expliquent les experts dans leur rapport.

Ceux-ci tablent sur l’obligation pour les frontaliers de s’affilier à la Sécurité sociale française. Ainsi deux taux de cotisations sur les salaires sont envisagés : l’un à 11,29% et l’autre de 8%. La seconde option semble préférée par les experts qui estiment que cela pourrait éviter un départ massif des salariés vers le système Suisse, LaMal. 
La recette nette pour la Sécurité sociale pourrait alors s’élever à 270 millions d’euros, sachant que les salariés frontaliers touchent en moyenne deux fois et demi le salaire moyen d’un Français.

Mais les frontaliers grondent et s’étonnent. Dans ce calcul, il n’est pas fait mention du coût de traitement et de prise en charge des soins de ces travailleurs. « On est comme les autres, on tombe malade. Je ne pense pas que c’est avec ça qu’il vont rembourser le trou de la Sécu », affirme Pascal, un travailleur frontalier cité par News-assurances.com.

Les frontaliers mécontents

Dès lors, les manifestations se sont multipliées un peu partout aux abords de la frontière avec la Suisse. Un collectif « frontalier ou bien » a été créé pour rassembler toutes les forces et l’affaire devient petit à petit politique. Trois députés, tous UMP, ont déposé un amendement dans le cadre de l’article 46 du PLFSS pour 2014 visant à pérenniser le droit d’option.

« Nous saurons demain (lundi 21 octobre 2013, ndlr) si l’amendement est recevable. Si oui, l’amendement pourrait être vraisemblablement discuté ce jeudi », a précisé le 20 octobre 2013 la députée (UMP) de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller. Celle-ci estime que la suppression aurait des conséquences néfastes pour la Sécurité sociale.

Lire également : PLFSS 2014 : les « anciens » gains d’épargne taxés au taux de 15,5%

 


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Sécurité sociale : les soins d’optique dans le collimateur de la cour des comptes

sante-complementaire-optiqueLes dépenses d’optique ne cessent d’augmenter depuis 2000 et ce que le consommateur croît ne pas payer grâce aux complémentaires santé se répercute au final sur le prix d’achat des lunettes. La Cour des comptes met en cause le système de remboursement des frais d’optiques actuellement à l’oeuvre.

La Cour des comptes a remis son rapport 2013 sur les comptes de la sécurité sociale dans lequel elle pointe du doigt le système de remboursement des soins d’optique. Faiblement remboursés par la Sécurité sociale (2% du prix des lunettes), ces soins ne pèsent pas lourd dans les 6 milliards d’euros que doit trouver la Sécu pour boucler son budget 2014. Cependant, la forte hausse des tarifs pratiqués dans ce secteur inquiète les Sages de la rue Cambon.

Cette hausse est principalement imputable à la dérégulation qui règne sur le marché de l’optique. Les complémentaires santés ont vu leur part dans le remboursement des lunettes et lentilles croître à grande vitesse car elles y ont vu l’opportunité d’un « produit d’appel », selon Le Parisien du mardi 17 septembre 2013 : la Sécurité sociale ne remboursant presque plus les soins optiques (la Cour des comptes parle de « prise en charge dérisoire »), elles ont senti la possibilité d’aller chercher de nouveaux clients en proposant des taux de remboursement de ces soins toujours plus élevés. Les professionnels de l’optique ont alors profité de l’aubaine pour orienter les clients vers les produits les plus chers et vers une utilisation maximale de la couverture proposée par leurs complémentaires santé.

Cet enchaînement entraine une hausse des dépenses inarrêtable : selon une infographie publiée par Le Parisien, les dépenses d’optique totales en France sont passées de 3,9 milliards d’euros annuels en 2000 à 5,4 milliards d’euros en 2011.

Dans ce système de remboursement, le consommateur ne s’y retrouve pas forcément : près d’un tiers des frais d’optique restent à sa charge et le prix des complémentaires santé ne cesse d’augmenter pour faire face à cette hausse des remboursements. Ainsi, tout ce qu’il ne pense pas payer lors de l’achat de sa paire de lunettes se répercute à moyen terme sur le prix.

La Cour des comptes préconise le plafonnement des remboursements des soins d’optique pour remédier à cet effet « boule de neige ». Le projet d’assurance complémentaire santé pour tous, défendu par François Hollande, pourrait faciliter la mise en place d’un tel dispositif. La Cour réclame également un marché de l’optique plus « transparent et concurrentiel » et encourage le développement de « nouveaux modes de distribution de l’optique correctrice ». Une autre solution est envisagée, celle « d’encadrer plus strictement les réseaux de soin » : ces réseaux relient mutuelles et professionnels de santé dans le but de négocier des tarifs préférentiels.

La ministre de la Santé Marisol Touraine, interrogée par le journal Ouest France, a réagi au rapport de la Cour des comptes et assure qu’il n’y aura « pas de déremboursment » à craindre pour les frais optiques : « Il s’agit d’engager la concertation et le dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix en particulier des lunettes ».

 


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