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L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Assurance : suppression de la CMU au profit de la protection maladie universelle

Depuis le 1er janvier 2016, la couverture maladie universelle (CMU) de base a laissé place à la protection universelle maladie (PMU) créée dans le cadre du Budget de la Sécu. Dès à présent, tout assuré résidant en France de manière régulière depuis au moins 3 mois verra ses soins remboursés. Explications.

La protection maladie universelle (PMU) remplace à compter du 1er janvier 2016 la couverture maladie universelle (CMU) de base.

 

Exit la couverture maladie universelle (CMU), place à la protection maladie universelle (PMU). Si en apparence, seul un mot change dans l’appellation du dispositif, en réalité, cela implique un réel progrès dans la continuité des droits des assurés. Ainsi, deux décrets datés du 31 décembre 2015 et un arrêté du 19 janvier 2016 publiés au Journal Officiel sont venus achever ce passage de témoin.

Bonjour la PMU…

La protection universelle maladie a été créée par l’article 59 du Budget de la Sécurité sociale 2016 en vue d’améliorer l’accès aux soins des Français en évitant notamment les ruptures de droits à l’Assurance maladie lors d’un déménagement, d’un divorce ou encore d’un changement professionnel. Comme l’exprimait lors des débats parlementaires la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « il ne s’agit pas de créer un nouveau droit mais de garantir les droits existants. Nous voulons faciliter la vie de millions de Français qui doivent engager d’importantes démarches administratives alors que ces droits leurs sont acquis ». Jusqu’ici, tout assuré résidant en France depuis au moins 6 mois pouvait bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) puisque seul le critère de résidence prévalait. Mais « la réalité vécue par les assurés montre que ce droit n’est pas absolument garanti de manière continue », était-il indiqué dans l’étude d’impact relative au Budget de la Sécu 2016.

>> Pour en savoir plus sur la protection universelle maladie

D’où la mise en place de la PMU, qui assure un droit universel à la prise en charge des frais de santé à tous les assurés travaillant ou résidant en France de manière stable et régulière. L’ouverture des droits acquise lors de l’affiliation initiale à la Sécurité sociale sera continue, ce qui signifie que vos soins seront remboursés sans aucune rupture. Autrement dit, une fois votre affiliation actée, vous n’aurez plus aucune démarche administrative à entreprendre pour que vos soins continuent d’être pris en charge, y compris en cas de changement d’activité professionnelle ou personnelle. Vous conserverez ainsi le même régime.

… adieu la CMU

La mise en place de la PMU au 1er janvier 2016 implique la disparition de la CMU. En effet, la CMU avait le même objectif que son successeur : assurer une protection sociale aux assurés résidant en France, qui n’exercent pas d’activité professionnelle, ne sont pas ayant-droit, ou qui ne profitent pas d’une extension d’un de ces statuts. « Dans la mesure où toutes les personnes qui travaillent ou résident en France de manière stable et régulière sont désormais couvertes par l’Assurance maladie – soit au titre de leur activité professionnelle, soit au titre de leur résidence- le dispositif de la CMU de base n’a plus de raison d’être et est donc supprimé », note l’Assurance maladie sur son site ameli.fr.

En conséquence, l’arrêté du 19 janvier paru au Journal Officiel supprime le formulaire de demande de CMU. En lieu et place, vous devrez remplir un formulaire de « Demande d’affiliation au régime général sur critère de résidence » que vous devrez retourner à la caisse d’Assurance maladie de votre lieu de résidence accompagné des pièces justificatives requises.

A noter que les salariés ne doivent plus justifier d’une activité minimale, seul l’exercice d’une activité professionnelle étant pris en compte. Par ailleurs, le décret instaurant la PMU dispose que « la condition de stabilité de la résidence est satisfaite lorsque la personne concernée présente un justificatif démontrant qu’elle réside en France de manière ininterrompue depuis plus de trois mois ». Cela peut être un bail de location, des quittances de loyer successives, des factures d’énergie ou de téléphone etc. Attention, l’Assurance maladie précise également que les contrôles pour « identifier les personnes ayant quitté le territoire » seront renforcés.

Enfin, il ne faut pas confondre la PMU avec la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) qui prend en charge la partie de vos soins non remboursée par la Sécurité sociale. Cette aide attribuée sous conditions de ressources reste en vigueur, de même que l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS).

>> Désormais, un formulaire unique de demande de l’ACS et de la CMU-C

 

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Protection sociale : 2 propositions pour diminuer le reste à charge élevé des assurés

Deux économistes du Conseil d’analyse économique (CAE) proposent de réformer en profondeur le système de protection sociale français. L’idée est de recentrer les remboursements de la Sécu sur les soins essentiels et de laisser les complémentaires santé prendre en charge les frais supplémentaires. Explications.

Deux économistes préconisent de recentrer les remboursements de la Sécurité sociale sur des soins essentiels et de laisser le reste aux mutuelles.

 

Les expressions « trou de la Sécu » ou encore « système de protection sociale à la française », loin d’être élogieuses, sont pourtant entrées dans le langage courant. Pourtant jusqu’ici, aucune réforme d’ampleur n’a été engagée pour restructurer cette vieille dame. Dans une note publiée le 20 janvier 2016, le Conseil d’analyse économique (CAE), rattaché à Matignon mais totalement indépendant, dresse un portrait une nouvelle fois peu flatteur de la protection sociale et formule six recommandations en vue de la réformer.

A l’origine de cette note, deux économistes, Antoine Bozio et Brigitte Dormont. Si leurs propos n’engagent pas le gouvernement, il n’empêche qu’ils sont sans appel : les auteurs évoquent ainsi « le morcellement institutionnel du système de protection sociale » à la « gouvernance éclatée avec de multiples acteurs aux décisions non coordonnées » qui, au final, ne « permet pas de satisfaire les besoins au moindre coût pour la société ».

Concernant la santé, les auteurs relèvent deux problèmes en particulier : la façon dont le risque est couvert et le chevauchement des remboursements des complémentaires santé et du régime de base de la Sécurité sociale.

Le reste à charge trop élevé des ménages

Ce n’est pas un fait nouveau : depuis plusieurs années, la Sécurité sociale a pris le parti de dérembourser certains soins ou médicaments, augmentant de fait le reste à charge des ménages. Ainsi, les dépenses de santé sont remboursées à 78% par la Sécurité sociale et l’Etat, à 13,5% par les complémentaires santé, et à 8,5% par les assurés eux-mêmes. « Pour maîtriser la dépense, l’ajustement est trop souvent passé par une réduction des taux de remboursement, observent Antoine Bozio et Brigitte Dormont. Si cela permet de réduire la dépense publique, contenir la progression des dépenses d’assurance maladie ne permet pas de maîtriser la part des dépenses de santé dans le budget des ménages. » Les auteurs expliquent en effet que le pouvoir d’achat des assurés, loin de progresser, est grevé par leurs dépenses de soins prises en charge par les complémentaires : « C’est toute la dépense remboursable [soins en dehors de la base de remboursement de la Sécu, Ndlr] qu’il faut maîtriser, et non la seule dépense remboursée [prise en charge par la Sécu, Ndlr]. » En d’autres termes, recentrer sur certains soins de premier ordre les remboursements effectués par la Sécu afin de ne pas laisser un reste à charge trop important aux ménages.

Conflit entre Sécurité sociale et mutuelle

« Le second problème tient à la mauvaise coordination des régimes de base et complémentaires au sein d’un même risque », notent les économistes. Autrement dit, les remboursements réalisés par les mutuelles santé individuelles ou collectives empiètent sur ceux effectués par le régime de base de la Sécurité sociale. Pour Antoine Bozio et Brigitte Dormont, la prise en charge des mutuelles santé doit rester concentrée sur les soins dits « supplémentaires » non prioritaires, comme la médecine alternative, le confort à l’hopital, les dépassements d’honoraires etc., au lieu de participer au remboursement de soins déjà pris en partie en charge par la Sécu. « Le fait que des assurances facultatives interviennent de façon importante pour compléter la couverture des soins de base est une originalité française », constatent les deux économistes.

Autre problème : comme le reste à charge est élevé, la quasi-totalité des Français ont souscrit une complémentaire santé, or cette « situation crée une confusion dans les débats publics sur l’étendue de la couverture ». Les auteurs ont ainsi évalué le reste à charge mesuré avant l’intervention de la complémentaire mais après le remboursement de la Sécu. Et le constat est frappant : « Pour le centile le plus haut en termes de consommation de soins [assurés qui ont de grosses dépenses de santé, Ndlr], ce reste à charge moyen est proche de 5.000 euros sur une année. Un tel résultat suggère que la Sécurité sociale ne protège pas suffisamment contre les dépenses « catastrophiques ». » Présenté plus simplement, comme les mutuelles santé prennent le relai en terme de couverture, la Sécurité sociale a tendance à baisser le niveau de ses propres remboursements, créant un nivellement par le bas de la prise en charge des dépenses de santé défavorable aux premiers concernés.

Deux propositions concrètes

En lieu et place de diminuer la prise en charge des soins par la Sécu, les économistes proposent de créer un panier de soins solidaire, recentré sur les soins essentiels, « qui doivent être accessibles à tous sans barrière financière ». Les organismes complémentaires pourraient ainsi se concentrer sur le remboursement des soins en dehors de ce panier, sans empiéter sur la Sécu. Quant au problème des restes à charges élevés, ces derniers seraient plafonnés : au-delà d’un certain montant de dépenses annuelles calquées sur le panier de soins solidaire, la Sécurité sociale prendrait à sa charge cette somme à 100%.


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Les gagnants et les perdants du système de la protection sociale

Les assurés les plus âgés sont ceux qui bénéficient le plus des dépenses de protection sociale, au détriment des actifs, selon une étude de France stratégie. Ces derniers sont en effet les plus gros contributeurs, alors même qu’ils profitent le moins des prestations versées. Ce système n’est pas tenable dans le temps, selon les auteurs.

Les personnes âgés sont les grands gagnants de la protection sociale, contribuant le moins et profitant le plus des prestations versées.

 

Qui bénéficie le plus de la protection sociale en France ? Sans surprise, ce sont les plus âgés qui tirent davantage profit des dépenses de santé aux dépends des actifs et des jeunes, selon une note d’analyse diffusée le 12 janvier 2016 par France stratégie, le cercle de réflexion rattaché à Matignon.

L’analyse tourne autour d’une question posée par les auteurs de l’étude : « Les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ? » Si tout laisse a priori penser que oui, en réalité le constat est plus nuancé. Il n’en reste toutefois pas moins que dans les faits, les plus âgés restent les plus grands bénéficiaires de la protection sociale.

Les plus âgés captent le gros des dépenses de santé

En effet, l’étude commence par noter que « la quasi-totalité de la hausse des dépenses de protection sociale est due aux dépenses les plus concentrées sur les plus âgés », à savoir le risque vieillesse-survie et le risque maladie. Si l’on s’en tient strictement à l’âge, la croissance des dépenses de santé est également confirmée. Dans les deux cas, le poids des dépenses de santé affectées aux plus âgés « a beaucoup augmenté ces trente dernières années » alors même qu’il est resté stable pour les jeunes (moins de 25 ans). « Ainsi, les dépenses de protection sociale dont bénéficient les plus de 60 ans passent de 11 % à 17,2 % du PIB entre 1979 et 2011 », résume France stratégie.

Mais les plus âgés ne sont pas à proprement parler à blâmer. « Il n’est pas évident que cette évolution soit d’abord due à une plus grande générosité de notre système de protection sociale à leur égard », explique l’étude. Ainsi, le premier facteur n’est nul autre que démographique : le vieillissement de la population s’est accru ces dernières années, ce qui augmente mécaniquement la part des retraités dans la société et allonge l’espérance de vie et donc in fine les dépenses de santé pour cette tranche de la population. Deuxièmement, s’il est vrai que « la dépense moyenne dont bénéficie un assuré de 60 ans et plus est toujours nettement plus élevée que celle dont profite un individu de moins de 25 ans », les dépenses « par tête » ont cru au même rythme dans les deux cas.

Les actifs de 48 ans paient le plus mais en profitent le moins

Il n’y a pas que les dépenses qui penchent en faveur des personnes âgées. Si les contributions au financement de la protection sociale ont augmenté pour toutes les tranches d’âge ces dernières années, les actifs (25-59 ans) restent les plus importants contributeurs. « Le pic de contribution se situait en 1979 autour de 30 ans, alors qu’il se situe en 2011 autour de 55 ans », note France stratégie. En cause, une entrée dans la vie active plus tardive des jeunes qui retarde le moment où l’assuré va payer le plus de cotisations sociales prélevées sur son salaire. Plus précisément, c’est aux alentours de 48 ans qu’un actif est le plus désavantagé, l’écart entre contribution et prestations versées étant le plus élevé. Le taux de prélèvement au financement de la protection sociale pour les 25-59 ans a ainsi grimpé de 27 à 37% en 30 ans.

De leur côté, les retraités ont été davantage mis à contribution depuis la création de la contribution sociale généralisée (CSG) au début des années 90, leur taux de prélèvement au financement de la protection sociale passant de 10 à près de 20% en 30 ans. Seuls les jeunes ont vu leur contribution plus légèrement progresser, du seul fait de leur niveau de vie plus faible. Encore une fois, même si l’écart tend à se réduire, les jeunes et les actifs sont perdants : ils paient davantage de cotisations que leurs aînés pour au final moins profiter des prestations sociales versées.

Agir sur la tranche d’âge des plus de 60 ans

« La poursuite d’une telle évolution apparaît difficilement soutenable, concèdent les auteurs de l’étude. Il apparaît difficile de mettre davantage à contribution les plus jeunes et les individus d’âge actif. » En conséquence, seul moyen envisageable pour réduire les dépenses par assuré, « une baisse du transfert net perçu par les plus de 60 ans ». Autrement dit, atténuer l’effet « contribution faible pour niveau élevé de dépenses » relatif à cette tranche de la population, « sous peine de voir la soutenabilité de notre système de protection sociale se traduire par un déséquilibre accru au détriment des plus jeunes et des actifs ».

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Protection sociale : Axa et Metlife renforcent leur partenariat en créant une co-entreprise

Maxis GBN, le réseau créé par Axa et Metlife, pour proposer des solutions de protection sociale aux sociétés d’envergure internationale, évolue pour devenir une co-entreprise. Basée à Londres, cette société sera dirigée par Mauro Dugulin, qui officiait auparavant au sein de Generali.  Lire l’article
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