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Mutuelle santé collective, un premier bilan mitigé

Près de deux mois après l’entrée en vigueur de la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises du privé, le bilan est contrasté. La plupart des entreprises ne proposent pas encore de couverture, alors que pour les autres, les garanties souvent choisies au rabais ne conviennent pas aux salariés.

Deux mois après la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises du privé, le premier bilan est plutôt mitigé.

 

La généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises du privé va fêter ses deux mois dans quelques jours. L’occasion de faire un premier bilan sur cette obligation visant à améliorer l’accès aux soins des assurés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la mesure semble jusqu’ici ne pas avoir conquis les masses, aussi bien du côté des salariés que des entreprises.

• Dernière minute et retard pour les entreprises

Comme s’y attendaient les professionnels, les entreprises ne se sont pas précipitées pour se mettre en conformité, préférant attendre la dernière minute. Plus de la moitié des demandes de devis réalisées sur le comparateur Lassurancepro.com ont été effectuées entre les mois d’octobre et décembre 2015. Même constat du côté d’un concurrent, Lelynx.fr, qui a enregistré une progression de 25% du nombre de devis sur les deux derniers mois de l’année. Pour certaines structures, le vice est poussé plus loin : selon le président du courtier grossiste Cipres Assurances Laurent Ouazana, sur les 400.000 à 450.000 entreprises qui restaient encore à équiper de mutuelles santé collectives, « seules 55 à 60% sont couvertes à l’heure actuelle ». D’après le professionnel, les employeurs vont se mettre en conformité progressivement tout au long de 2016, voire même attendre début 2017. Pour expliquer ce phénomène, le directeur associé du cabinet en conseil Weave, Pascal Compet, évoque « un manque de contrôle et de sanctions ».

• Des garanties au strict minimum…

L’Accord national interprofessionnel (ANI) qui instaure la généralisation des complémentaires santé impose un panier de soins minimum. Celui-ci est proche des contrats responsables, à savoir la prise en charge du forfait journalier, hospitalier et des remboursements minimums en optique et dentaire. Ainsi, Lelynx.fr, qui propose la comparaison de trois types d’offres (couverture de base, intermédiaire et premium), a observé que 74% des employeurs ont recherché la formule de base aux dépends de l’intermédiaire (13%) et de la premium (13%). Quant aux demandes effectuées sur Lassurancepro.com, elles révèlent que les dirigeants ont préféré des niveaux de garanties homogènes sur la totalité des postes de soins. Ce qui laisse augurer un niveau de couverture insuffisant pour les salariés qui ont des besoins spécifiques.

• … Et des salariés loin d’être conquis

Les premiers bénéficiaires de cette mesure sont loin d’être convaincus. S’ils le sont sur l’idée de base à 74% selon une étude OpinionWay pour le comparateur Jechange.fr*, dans les faits « le nombre de résiliations de contrats individuels est beaucoup moins important que prévu », indique Laurent Ouazana. « Une proportion non négligeable de salariés n’a pas pris part au contrat collectif proposé par leur entreprise, du fait de nombreuses dérogations possibles, mais aussi de la faible qualité de couverture des contrats proposés », observe Pascal Compet. Petit à petit, les cas de dispense vont disparaître et les salariés n’auront plus d’autre choix que d’opter pour la mutuelle collective de leur entreprise. Et si les garanties ne leur conviennent pas, un tiers d’entre eux compte déjà souscrire une surcomplémentaire santé davantage adaptée à leurs besoins, selon l’étude réalisée pour Jechange.fr.

« A ce jour, le bilan est très contrasté, conclut Pascal Compet. Dans l’ensemble, les résultats ne sont pas satisfaisants pour le secteur, comme pour les salariés. La situation génère beaucoup de déception par rapport à l’ambition initiale. »

*Etude réalisée entre les 20 et 21 janvier 2016 auprès de 1.000 personnes, diffusée le 11 février 2016

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Mutuelle d’entreprise : quel chèque santé pour les salariés précaires ?


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Les catastrophes naturelles ont coûté 12,9 Md$ aux assureurs au premier semestre 2015 (Swiss Re)

Selon le bilan établi par le réassureur Swiss Re, le coût des catastrophes mondiales du premier semestre s’élève à 37,4 Md$ (33,8 Md€), dont 16,5 Md$ (14,9 Md€) pris en charge par les assureurs, pour qui les intempéries aux Etats-Unis représentent le plus lourd bilan. Parmi les catastrophes naturelles enregistrées, les séismes au Népal ont été dévastateurs, ôtant la vie à plus de 9000 personnes, et engendrant des pertes économiques estimées à 5 Md$ (4,5 Md€).  Lire l’article
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Résultats semestriels : le premier bilan de l’entité XL Catlin

Les résultats semestriels de l’assureur XL Group, qui a finalisé l’acquisition de son concurrent Catlin en mai pour quelque 4 Md$ , étaient très attendus. Le groupe se dit satisfait de son évolution, sachant que des vents contraires soufflent toujours sur ses marchés.  Lire l’article
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Premier semestre positif pour le groupe Macif

Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif. Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif.

Un mois après la publication des premiers “S1”, le groupe Macif vient de publier ses chiffres qui s’inscrivent dans la même tendance que ceux de  l’ensemble du marché : amélioration plus rapide du résultat net que du chiffre d’affaires sur le premier semestre 2014.

«En dépit d’une conjoncture économique défavorable et d’un contexte climatique violent à répétition, le groupe Macif poursuit le redressement de ses équilibres techniques, grâce aux efforts entrepris par l’ensemble des acteurs du groupe», souligne Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif, dans un communiqué publié à l’occasion de l’annonce des résultats du 1er semestre. Le groupe mutualiste s’inscrit là dans la même tendance que la plupart des acteurs du secteur qui voient leurs résultats nets progresser plus vite que leurs chiffres d’affaires, puisque le chiffre d’affaires semestriel du groupe atteint 2,9 Md€ (+2,7% sur un an)  pour un résultat net de 140 M€ (vs. 80 millions au 1er semestre 2013).

Intégration du groupe OFI

Les raisons de cette performance sont à aller chercher du côté de l’amélioration de la sinistralité courante, en dommages comme en santé, et d’une meilleure maîtrise des frais de gestion. Par ailleurs, l’intégration du groupe OFI a également eu un impact exceptionnel de près de 30 M€ sur le résultat net. Au total, les fonds propres sont en forte progression (2 910 M€) et la solvabilité du groupe, consolidée en 2013 par l’émission de titres subordonnés, se trouve ainsi renforcée.

Toujours plus de sociétaires

En dommages, les cotisations poursuivent le même rythme de hausse qu’en 2013 à +1,2%. Côté sinistre, les événements climatiques (notamment les grêles de début juin) ont représenté une charge très importante avant réassurance (176 M€), mais les protections en réassurance ont permis de ramener ce montant à 27 M€ après cessions. En santé, la progression de 19,5% des cotisations vient principalement de l’entrée de la Mutuelle nationale des personnels Air France dans le périmètre de consolidation du groupe. A périmètre constant, les cotisations progressent de 2,4%. Du côté de l’assurance vie, la collecte brute reste stable, mais grâce à la diminution des rachats, la collecte nette de Mutavie progresse de nouveau, à 267 M€. Enfin, l’activité bancaire est marquée par une nette progression du nombre de clients (79 000 contre 52 000 fin 2013), de comptes à vue et de livrets d’épargne, dont l’encours global atteint 215 M€ contre 150 M€ fin 2013.

Au total, le groupe Macif compte désormais 5,13 millions de sociétaires, soit une progression de +0,8% sur un an.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Résultats du premier semestre 2014 : sociétés et mutuelles d’assurances (diaporama)

Tout au long de cet été, nombreuses sont les compagnies d’assurances qui ont annoncé leurs résultats du premier semestre (S1) 2014. Des résultats souvent porteurs de bonnes nouvelles, à l’instar de Zurich Insurance, qui a annoncé un résultat opérationnel à +15%, ou encore d’Axa, qui a atteint au premier semestre 2014 le résultat opérationnel semestriel le plus élevé de son histoire.

Découvrez le diaporama des résultats S1 2014 des sociétés et mutuelles d’assurances.

Groupama affiche, au titre du premier semestre 2014, un résultat opérationnel combiné multiplié par près de 4, à 100 M€, pour un chiffre d’affaires stable (-0,3%), à 9,2 Md€. Le résultat net part du groupe ressort en revanche en baisse de 25%, à 140 M€.

AXA a atteint au premier semestre 2014 le résultat opérationnel semestriel le plus élevé de son histoire. Son chiffre d’affaires atteint 50,03 Md€, en hausse de 2%, et son résultat net fait un bond de 25%, à 3 Md€.

Generali clôt le premier semestre 2014 sur un bilan positif. Le bénéfice net s’affiche à 1,075 Md€ contre 1,08 Md€ un an plus tôt, tandis que le résultat d’exploitation progresse de 9,5% à 2,5 Md€. Le chiffre d’affaires augmente quant à lui de 3,4% à 35,3 Md€.

Epargné par les cat’ nat’ et porté par une envolée de son volume de primes, Allianz fait mieux que prévu au deuxième trimestre, avec un chiffre d’affaires en hausse de 10% (près 30 Md€) et un résultat net de 1,76 Md€ (+10,5%), dépassant les prévisions des analystes.

L’assureur américain AIG affiche un bénéfice net de 3,1 Md$ au deuxième trimestre (T2) 2014, en hausse de 12,9% par rapport au T2 2013 (2,7 Md$ ).

Aviva France a annoncé de bonnes performances sur le premier semestre 2014, avec une hausse de son résultat opérationnel IFRS vie, dommages et santé de 6%, à 270,2 M€ au 30 juin 2014, contre 254,7 M€ sur la même période en 2013.

Le groupe britannique Prudential a annoncé des résultats à la hausse fort d’un bénéfice opérationnel en augmentation de 24%. Son bénéfice opérationnel profite d’une hausse de 17% à taux de change constant, à 1,521 Md£ (1,904 Md€). – © Prudential

Hiscox enregistre un premier semestre en baisse de -3,8% au niveau de ses primes brutes émises qui atteignent 978M£. L’assureur des Bermudes explique néanmoins qu’à taux de change constant, son chiffre d’affaires progresse de 4,6%.

Zurich Insurance a annoncé un résultat opérationnel de 2,6 Md$ US (1,9 Md€) au premier semestre (S1) 2014, à +15% par rapport à S1 2013, et de 1,2 Md$ US (898 M€), au deuxième trimestre -T2) 2014, à +32% par rapport à la même période l’an dernier.

Swiss Life a annoncé un bénéfice opérationnel de 677 millions de francs (556 M€) sur le premier semestre 2014, soit +7% par rapport à la même période l’an passé, et un bénéfice net de 487 millions de francs (401 M€), soit +3%.

Malgré un résultat net en recul au premier semestre, à 381 M€ (410 M€ au premier semestre 2013), le troisième assureur allemand assure qu’il atteindra ses objectifs en 2014 avec un résultat net prévu de 700 M€ et un volume de primes en hausse de 2 à 3%.

L’assureur espagnol Mapfre indique avoir réalisé des résultats record au titre du premier semestre 2014. Le volume de primes est resté stable à 11,78 Md€, et le résultat net ressort en légère hausse de 0,4%, à 457,7 M€.

L’assureur néérlandais Aegon a annoncé des résultats en hausse sur le second trimestre 2014. Le chiffre d’affaires enregistre une augmentation de 5%, à 2,07 Md€, malgré une baisse de 2% des ventes en assurance vie.