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Directive distribution : la mise en conformité coûtera 365 M€ au marché français de l’assurance (Sia Partners)

La directive européenne sur la distribution d’assurances (DDA), qui doit être transposée dans le droit français d’ici au 23 février 2018, va conduire les producteurs de contrats à faire évoluer leurs pratiques et leurs organisations. Selon le cabinet de conseil Sia Partners, ces chantiers de mise en conformité représenteraient une facture globale de 365 M€ pour les organismes d’assurance en France.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Axa Strategic Ventures mise sur la technologie «Blockchain»

Le fonds de capital-risque du groupe Axa dédié au soutien des sociétés innovantes en services financiers et assurance vient de boucler un tour de table de 55 M$ dans Blockstream. La société est spécialisée dans le blockchain, une technologie qui permet de sécuriser, stocker et transférer toutes sortes de données et de transactions notamment relatives à des titres ou des contrats d’assurance.  Lire l’article
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Université d’été du Medef : Klesia mise sur l’innovation sociale

Le groupe de protection sociale a présenté, durant l’Université d’été du Medef les 26 et 27 août 2015, les projets de cinq start-up dédiées à la santé.  Lire l’article
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Direct Assurance (Axa) : une réorganisation du service clients contestée (mise à jour au 20/02/2015)

Direct Assurance, filiale d’Axa, prévoit de faire évoluer les compétences d’une partie de son service clients situé à Rennes et de renforcer les équipes travaillant pour son compte au sein d’une entité du groupe d’assurance basée à l’Ile Maurice. Un projet qui suscite la grogne de la CGT.

Le 13 février 2015, Direct Assurance a présenté en comité central d’entreprise (CCE), un projet de réorganisation qui touche le service en charge de relations avec les assurés, situé à Rennes, une des implantations où travaillent 250 collaborateurs.

Nouvelles fonctions à Rennes

«Au sein des équipes basées à Rennes, une trentaine de personnes réalisent aujourd’hui des actes de gestion simples tels que des modifications de contrats liés à l’évolution de la situation des assurés. Dans le cadre du projet que nous avons présenté, nous allons leur proposer d’évoluer vers de nouvelles fonctions au sein des services en charge de la gestion de sinistres, des relations avec les assurés manifestant leur intention de résilier leur contrat ou de la conquête de nouveaux clients», explique Annie Clerté-Nettre, directrice des ressources humaines de Direct Assurance.

De nouveaux métiers devraient également être proposés à ces collaborateurs : « gestion des réseaux sociaux » ou « gestion du pré-recouvrement ».

Equipes étoffées à l’Ile Maurice

La filiale du groupe Axa prévoit en parallèle de confier les actes de gestion simples assurés jusqu’ici par ces collaborateurs à l’un de ses prestataires, Axa Customer Services. Cette entité du groupe Axa basée à l’Ile Maurice et rattachée à Axa Assistance emploie au sein de ses effectifs une centaine de personnes intervenant pour le compte de Direct Assurance. « D’ici à la fin de l’année, cette équipe devrait compter une soixantaine de personnes supplémentaires », indique Annie Clerté-Nettre.

La CGT, organisation syndicale non majoritaire, a réagi vivement à ce projet, qui revient selon elle, à «délocaliser» à l’étranger ce qui restait du service «fidélisation» en France, sachant qu’une partie avait déjà été transférée au Maroc où l’assureur dispose depuis 2007 d’une succursale.

Si ce projet se concrétise, c’est le cœur du métier du service clients qui disparaît de France, estime la CGT car «plus aucun client assuré en France ne sera accueilli et géré par des salariés en France.» L’organisation syndicale juge «scandaleux qu’une entreprise qui dégage des millions de bénéfices, qui profite des dispositifs comme le CICE, des exonérations de cotisations sociales payées par les impôts de contribuables, délocalise impunément et sans vergogne.»

Demande d’expertise

Le syndicat déplore par ailleurs le manque d’information sur les postes qui seront proposées aux personnes concernées. «Nous allons rencontrer chacun des collaborateurs en février et mars pour leur présenter les postes envisagés et les formations prévues pour les aider à monter en compétences», indique de son côté, Annie Clerté-Nettre.

L’avis des instances représentatives du personnel est attendu pour la fin du mois de mars. La CGT a d’ores et déjà demandé à ce que « les membres du CCE prennent leur responsabilité et diligente une expertise. »

Direct Assurance, filiale du groupe Axa spécialisée dans la vente directe, emploie plus de 1000 salariés répartis sur quatre sites : Suresnes (350 personnes) et Rennes (250 personnes) en France, Rabat au Maroc (environ 500 personnes), et Ile Maurice (100 personnes actuellement).

Michel Fournier, délégué syndical central CFE-CGC, syndicat majoritaire au sein de Direct Assurance
« A travers ce projet, la direction apporte des réponses à des personnes qui étaient les dernières à occuper des postes en classe 3 de la Convention collective, et qui demandaient à évoluer au sein de l’entreprise. C’est positif pour elles. Mais au-delà de ces situations individuelles, ce projet revient à externaliser un peu plus la gestion administrative des contrats, qui historiquement était assurée en France, et qui a été progressivement délocalisée au Maroc, et demain à l’Ile Maurice. Avec ce projet, ce métier va disparaître du périmètre de l’entreprise en France. »
« Nous n’avons jamais cautionné de projets d’externalisation ou de délocalisation. Nous aurions préféré que les évolutions de fonctions soient compensées par des recrutements en France, mais c’est une option qui ne correspond pas au modèle économique de l’entreprise. »
« Hors gestion des sinistres et suivi des clients qui présentent des risques de résiliation, quasiment toute la relation avec les clients sera gérée depuis l’étranger. Un nouveau pas en matière de délocalisation est franchi ce qui pose des questions : quelles seront les prochains métiers concernés et quelles seront les conséquences sur la qualité de services… »


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Mutuelle étudiante : la LMDE demande sa mise en sauvegarde judiciaire

En grande difficulté financière, la Mutuelle des Etudiants (LMDE) vient de demander sa mise en sauvegarde judiciaire. Le tribunal de grande instance de Créteil devrait rendre sa décision lundi 9 février 2015.

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Serait-ce le début de la fin pour la principale mutuelle étudiante ? En proie à d’importantes dettes financière, la Mutuelle des Etudiants (LMDE) abat sans doute l’une de ses dernières cartes pour sa survie. Selon les informations du quotidien Le Monde, la mutuelle aurait demandé, fin janvier, sa mise en sauvegarde judiciaire auprès du tribunal de grande instance de Créteil. Celui-ci rendra sa décision le lundi 9 février 2015.

Cette procédure lui permettrait de suspendre le remboursement de ses créances antérieures à 2015 et d’obtenir un administrateur judiciaire pour prendre les décisions les plus importantes en vue de sa sauvegarde. Concrètement, « soit les dépenses antérieures seront considérées comme des dépenses sociales par le tribunal, soit la caisse nationale d’assurance maladie avancera les remboursements, que la LMDE remboursera par la suite », a expliqué l’administratrice provisoire Anne-Marie Cozien à l’Agence France Presse (AFP).

Environ 35 millions d’euros de dettes, des retards à répétition, des frais de gestion exorbitants, la mutuelle est bord du gouffre. Il y’a vraiment de quoi être inquiet.Selon Anne-Marie Cozien, la mutuelle pourrait être en « cessation de paiement d’ici la fin de l’année si rien n’est fait ». Mais l’administratrice provisoire se veut malgré tout rassurante : « Tous les étudiants seront remboursés de leurs frais de santé. »

Les grandes difficultés que traverse la LMDE ne sont pas nouvelles et traduisent un problème plus vaste des sécurités sociales étudiantes. A l’été 2013 déjà, la Cour des comptes publiait un rapport pointant du doigt les nombreux dysfonctionnements de la LMDE. En novembre 2014, plus de 70 sénateurs ont déposé une proposition de loi visant à supprimer purement et simplement la sécurité sociale étudiante. Adopté en première lecture le 18 novembre, le texte propose de rattacher les étudiants à part entière à la Sécurité sociale de leurs parents, contre le paiement d’une cotisation forfaitaire annuelle.

>> Mutuelles : UFC-Que Choisir pour la suppression de la Sécu étudiante

Ce changement brusque suggéré par les sénateurs n’a pas fait l’unanimité. Les syndicats étudiants (exception faite de la FAGE) se sont unis pour combattre cette mesure, de même que le gouvernement via la voix de la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche, Genièvre Fioraso. Si les nouveaux élus du palais du Luxembourg (majoritairement à droite) ont voté en faveur de ce projet de loi, rien n’est moins sûr du côté des députés, puisque l’Assemblée nationale conserve le dernier mot dans le processus législatif.

Mais que ce soit par voie législative ou par la faillite, la LMDE avec ses 1,7 million d’affiliés devra sérieusement s’accrocher pour ne pas disparaître totalement.

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