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Comment mettre en place une délégation de gestion efficace ?

La gestion déléguée dans le secteur de l’assurance santé devient une pratique de plus en plus courante, car très avantageuse pour les assureurs, les mutuelles, ou bien même les instituts de prévoyance, tant d’un point de vue économique que d’un point de vue opérationnel. Pour autant, il faut ne pas négliger la mise en place de cette stratégie, car il est primordial de faire perdurer la satisfaction clients, et de favoriser leur rétention. Afin d’obtenir une gestion déléguée performante, vous aurez tout intérêt à respecter un cahier des charges précis, respectant certaines bonnes pratiques…

  1. Délimiter un périmètre entre le délégataire et l’assureur santé

Vous devrez bien définir avec le délégataire les rôles et les responsabilités de chacun. Ne pas le faire, pourrait occasionner une perte de temps lors de la phase de démarrage, ou encore provoquer la réalisation de tâches en doublon.

Par ailleurs, le périmètre est aussi un élément à définir, lors de la contractualisation et aussi au démarrage du projet.

Définir le mode de management et le cadre organisationnel entre l’assureur santé et le délégataire

Le projet peut être amené à évoluer au fil du temps. Il faudra mettre en place des procédures permettant de faire un point sur le projet (partage des activités, implémentation du plan d’action), sur son fonctionnement ou son dysfonctionnement. Vous devrez définir les différents besoins. Faut-il différents comités ? Comités de pilotage ? Comités de projet ?

Vous devrez aussi décider de la fréquence des réunions qui pourra amplifier ou diminuer en fonction de l’évolution du projet.

  1. S’assurer d’une communication limpide entre l’assureur santé et le délégataire

Il y a deux points clés pour faciliter la communication entre le délégataire et vous, en tant qu’assureur :

  • Mettre en place deux référents, un chez vous et un chez le délégataire. Ces deux référents seront les interlocuteurs principaux, et toutes les informations passeront par eux. Ceux-ci seront en charge de communiquer les informations au reste de leurs équipes respectives. En effet, mieux vaut éviter d’avoir de trop nombreux points de contacts, afin de ne pas perdre ou oublier des informations clés.
  • En cas de problèmes ou de dysfonctionnements, mieux vaut ne pas attendre les comités de pilotage pour en discuter. Etablissez entre vous une communication fluide et transparente. Ce sera un gain de temps et d’efficacité. De plus, elle favorisera la mise en place d’une relation de confiance, et contribuera à la réussite de votre projet.
  1. Demander des livrables au délégataire, requis par l’assureur santé

Lors d’une délégation de gestion, il faut s’assurer que le délégataire vous fournisse de façon régulière des reportings. Il existe deux types de reporting :

  • Le reporting opérationnel : il devra contenir les informations sur les délais de traitement, le respect de la qualité exigée, le respect des engagements définis lors de la signature du contrat. Il doit être le plus régulier possible et devra être évoqué lors des comités.
  • Le reporting technique : il concerne toutes les données qui vous sont indispensables pour le pilotage technique de vos portefeuilles.

De plus, nous vous conseillons de demander un livrable sur différentes veilles, telles que les nouvelles réglementations, le développement de nouvelles technologies, et le lancement de nouvelles prestations. Grâce à cette veille, vous pourrez anticiper les changements importants et/ou légaux, vous adapter aux nouveaux besoins de vos clients. Cela vous permettra de toujours être à la pointe de l’innovation.

  1. Le contrat

Il doit contenir les dispositions classiques de tout contrat mais vous devez faire très attention à deux clauses spécifiques :

  • Les clauses d’audit : audit client, audit de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et Résolution) et CAC (Commissaires Aux Comptes), respect des lois CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) / RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) …
  • Les clauses de réversibilité en cas de rupture du contrat par vous ou par le délégataire, avant l’échéance décidée ensemble. Vous devez aussi définir les modalités de récupération de vos données, et les opérations de fin contrat : flux de demandes de remboursement, gestion des prestations etc.

Pour avoir plus d’informations sur ce sujet, les équipes de Cegedim Insurance Solutions et d’iGestion, la filiale dédiée à la délégation de gestion, sont à votre disposition pour répondre à vos questions.

Lire la suite ici : Comment mettre en place une délégation de gestion efficace ? (source : NA PRO – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

NA PRO

Chronique : L’environnement concurrentiel pourrait mettre sous pression les notes des réassureurs mondiaux

Sinistre reassurance chantier

Dans le cadre de sa chronique mensuelle, l’agence de notation Standard & Poor’s présente ses perspectives pour le marché de la réassurance et l’évolution possible des notes des réassureurs.

Selon Standard & Poor’s, la concurrence sur le marché de la réassurance mondiale gagne en intensité. Les volumes de primes diminuent et un afflux de capitaux extérieurs continue d’alimenter le secteur et aggrave le problème de sa surcapacité. Cette situation pourrait menacer la position concurrentielle des réassureurs et leur capacité à préserver leur solidité financière. Nous anticipons également un potentiel plus élevé de volatilité des résultats, notamment du fait de la faiblesse de la tarification.

Cependant, les réassureurs mondiaux cherchent à atténuer les effets de cette âpre concurrence sur leur activité. Globalement, nous n’avons pas constaté jusqu’ici que les réassureurs mondiaux aient réduit leurs tarifs pour conserver leurs parts de marché. Ils sont plutôt à la recherche de marchés plus profitables, ou orientent leur stratégie de placement vers des actifs plus risqués afin d’augmenter les rendements de leurs portefeuilles. Certains des réassureurs les plus solides et les plus diversifiés, réduisent légèrement leur exposition aux couvertures des catastrophes naturelles, où les tarifs ont sensiblement chutés.
Enfin, pour les réassureurs de plus petite taille, nous constatons une tendance au rapprochement afin de faire des économies d’échelles. Cela étant dit, nos notes de solidité financière des réassureurs restent sensibles à nos appréciations de leurs profils de risque opérationnel et de leur exposition aux risques.

Nous notons aussi une accélération de la tendance des assureurs de taille importante à optimiser le coût de leur réassurance en achetant les protections au niveau du groupe et non plus au niveau des entités opérationnelles. Cette approche simplifie les programmes de réassurance et réduit le besoin des assureurs en nombre de réassureurs nécessaires à leur protection. En conséquence, les réassureurs les plus petits et les moins diversifiés, notamment ceux concentrés sur les risques catastrophes, verront une pression sur leur position de marché. Nous pourrions ainsi refléter dans nos notes de solidité financière un affaiblissement des positions concurrentielles, un risque sectoriel plus élevé ou de moindres niveaux de résultats.

Plusieurs réassureurs internationaux, parmi les 23 que nous notons, bénéficient d’une solvabilité ajustée du risque au moins solide, de positions concurrentielles solides et de cadres de gestion des risques également solides. Ces forces ont contribué ces dernières années à la stabilité de nos notes dans le secteur. La note de solidité financière moyenne de ces 23 réassureurs reste solide, à savoir de niveau “A”.

Gwénaëlle Gibert
Directrice Associée, Secteur Assurance
Standard & Poor’s Ratings Services


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