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Afer : le taux 2012 du fonds garanti en euros en hausse à 3,45%

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Le taux de rémunération 2012 du Fonds Garanti en euros Afer de la célèbre association d’épargnants a légèrement augmenté par rapport à 2011 (3,43%). Aviva, l’assureur du contrat, a diversifié le portefeuille vers la dette émergente et le haut rendement.

Combien a rapporté le fonds en euros de l’Afer en 2012 ? « 3,45%, une surprise », a annoncé Gérard Bekerman, président de l’Association Française d’Epargne et de Retraite, mardi 15 janvier 2013. Ce taux de rendement net de frais de gestion, avant prélèvements sociaux, est supérieur de deux dixièmes à celui servi en 2011 (3,43%). Au total, ce sont 1,54 milliards d’euros de revenus bruts générés par le portefeuille de plus de 39 milliards d’euros de ce Fonds Garanti en euros. Soit environ 1.900 euros par adhérent en moyenne, déduction faite des frais, hors CSG-CRDS et autres cotisations sociales.

Diversification du portefeuille

Comment ce taux, que Gérard Bekerman qualifie de « sincère », a-t-il été obtenu ? « La performance a été naturellement constituée et non pas en piochant dans telle ou telle réserve (100% de la performance est reversée en application des statuts, NDLR) ou dans tel exercice de plus-values massives », répond Nicolas Schimel, nouveau directeur général d’Aviva France, l’assureur du contrat. Pour ce dernier, ce sont plutôt les « convictions » de Jean-François Boulier, président du directoire d’Aviva Investors France, en charge de la gestion du fonds, qui « ont payé ». Notamment les prises de positions sur les obligations du secteur financier dès 2008 et 2009.

En 2012, les équipes d’Aviva Investors ont en effet procédé à une diversification des investissements en partie hors d’Europe, notamment sur le marché de la dette des pays émergents et sur celui du high yield (obligations à haut rendement) aux Etats-Unis, en raison de surplus de rendement jugés « attractifs ». « Nous allons continuer dans cette direction car les perspectives de taux ne sont pas très favorables dans la zone euro », anticipe Jean-François Boulier faisant référence aux emprunts d’Etat allemands, jugés « beaucoup trop chers » mais aussi français. Les obligations souveraines ont touché des plus bas historiques dans le courant de l’année 2012, tombant à 1,95% pour les emprunts d’Etats français à 10 ans, et à 1,15% en Allemagne. A ce niveau, « c’est un placement qui perd en pouvoir d’achat de façon certaine », a-t-il estimé.

Protection du fonds en euros contre une remontée des taux

Afin de protéger le Fonds Garanti d’une remontée des taux et donc de l’inflation, la pondération des obligations à taux variables a augmenté, passant en un an de 24,5% à 29,2% du portefeuille obligataire. Enfin, la société de gestion indique avoir « continué de profiter des opportunités offertes par de nouvelles émissions d’entreprises du secteur privé ». Au 31 décembre 2012, celles-ci représentent 53,1% de l’actif général, dont 18,5% en dehors du secteur financier. En revanche, ce n’est pas l’ampleur de l’exposition aux marchés actions qui a dopé la performance globale. Avec un poids de 3,6%, Jean-François Boulier a convenu qu’il s’agissait d’une « part relativement modeste que nous pourrions dans le futur reconsidérer pour bénéficier de la sous-valorisation » actuelles des titres cotés en Bourse.

Info pratique > Historique du rendement du fonds garanti depuis 1977


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Assurance vie : le rendement des fonds euros après impôts serait négatif

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Selon une étude d’une organisation européenne d’épargnants, le taux de rendement annuel moyen des contrats en euros après inflation et impôts serait de – 0,23% en 2011 et – 0,03% en 2012. Des estimations à prendre avec précaution.

 

Voilà une nouvelle qui ne va pas inciter les Français à investir leur épargne dans l’assurance vie : le rendement annuel des contrats en euros (qui représentent 85% du marché) serait, une fois que l’on a soustrait l’inflation et les impôts, devenu négatif, selon EuroFinuse.
D’après une étude menée par cette organisation qui regroupe une cinquantaine d’associations d’épargnants implantées en Europe et dont les premiers résultats ont été dévoilés en avant-première lors des Etats Généraux de l’Epargne, organisés le 15 janvier à Paris, le taux de rendement annuel réel après impôt des fonds en euros aurait été en moyenne de – 0,23% en 2011. C’est-à-dire qu’au lieu de faire fructifier leur capital, les souscripteurs de ces produits auraient perdu de l’argent.

Prévisions sévères

EuroFinuse n’est guère plus optimiste pour 2012 : alors que tous les taux n’ont pas encore été annoncés, l’organisation pronostique d’ores et déjà un rendement réel après impôt de – 0,03%. Elle table, il est vrai, sur un taux moyen annuel de 2,60% pour 2012, soit une prévision sévère sachant que les experts s’attendent plutôt à un rendement de 2,85%. En outre, se pose la question du calcul du taux d’impôt appliqué, sachant qu’en dehors des prélèvements sociaux passés à 15,5%, la fiscalité de l’assurance vie varie en fonction de la durée de détention des contrats (35% en deçà de quatre ans, 15% de quatre à huit ans, 7,5% au-delà de huit ans).
EuroFinuse assure qu’elle donnera tous les détails de sa méthodologie lors de la publication de son étude complète à la mi-février. En revanche, Guillaume Prache, « managing director » à EuroFinuse et expert français représentant les épargnants auprès de la Commission européenne, a prévenu : « nous ne publierons pas le rendement réel après impôt des fonds euros des Perp (produit d’épargne retraite populaire, NDLR) car nous ne disposons pas de données suffisantes ».

 

Sur le même thème, consultez l’article : moins d’ambiguïté en vue dans les questionnaires préalables d’assurance vie


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Sérénipierre : « un rendement 2012 de 4,15% pour notre fonds euros immobilier »

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INTERVIEW – Sécurité Pierre Euro, le fonds en euros immobilier du contrat Sérénipierre sera l’un des rares à dépasser le seuil de 4% de rentabilité en 2012. Entretien croisé des dirigeants de Suravenir, assureur du produit et de son promoteur Primonial.

Toutsurlassurancevie.com : Quel est le taux de rendement 2012 du support Sécurité Pierre Euro du contrat Sérénipierre ?
Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir : malgré un exercice de dix mois et une forte collecte supérieure à nos prévisions, nos investissements ont permis de dégager en 2012 un rendement brut du fonds de l’ordre de 7,3%. Le rendement 2012 net de frais de gestion (0,80%) ressort ainsi à 4,15%. 90% des résultats du fonds sont distribués, ce qui nous a permis de doter de façon significative la provision pour participation aux excédents (les réserves, NDLR). Cette mise en réserve nous donnera les moyens de favoriser la fidélisation des clients en lissant les performances sur le long terme.

Comment ce taux, qui devrait être l’un des meilleurs du marché, a-t-il été obtenu ?
Laurent Fléchet, directeur général délégué de Primonial : pour ne pas dégrader la performance de Sécurité Pierre Euro dans un contexte de collecte très dynamique*, le fonds a toujours été surinvesti en achetant les actifs immobiliers d’avance. Pour cela, le fonds a emprunté afin de limiter les positions de trésorerie excédentaire, peu rémunératrices. A ce titre, la poche de 7,6% de trésorerie au 31 décembre 2012, résultant de versements importants en toute fin d’année, a été totalement investie dans le courant du mois de janvier 2013.

Comment se répartit le portefeuille du fonds à la fin de l’année 2012 ?
Bernard Le Bras : sur un total de 154 millions d’encours, les obligations représentent seulement 5,5% du fonds, 86,9% est investi en immobilier, conformément au positionnement visant à combiner les rendements de l’immobilier avec les caractéristiques d’un fonds en euros en matière de garantie du capital et d’effet de cliquet (intérêts définitivement acquis et générateurs d’intérêts l’année suivante, NDLR).

Laurent Fléchet : nous avons procédé à une diversification du risque au sein de la poche immobilière du fonds. Dans un premier temps, nous avons investi dans des sociétés civiles immobilières (SCPI) en architecture ouvertes, c’est-à-dire pas seulement celles gérées par Primonial REIM. Nous comptons 6 différentes SCPI en portefeuille à la fin de l’année, parmi lesquelles Elysées Pierre de HSBC REIM au côté de Primopierre et Patrimmo Commerce. Elles représentent un peu moins de la moitié de l’encours (45,6%). Le reste est investi en véhicules collectifs de type OPCI, dont l’un sert de véhicule de détention d’actifs en direct uniquement pour Sécurité Pierre Euros. Les premières acquisitions ont intervenues en juillet 2012. Les nouvelles contraintes environnementales sont prises en compte dès l’origine du fonds. Nous avons diversifié les investissements tant en termes de marchés (commerces et bureaux), que de type de locataires (grands comptes, enseignes de distribution ou de restauration, etc.) et de zones de chalandise dans le commerce (galeries marchandes, commerce de proximité). Les acquisitions d’immeubles en direct se situent principalement en Ile de France (Paris et première couronne) mais également dans les grandes métropoles régionales (Lyon).

Quel est le client type du contrat Sérénipierre ?
Bernard Le Bras : L’encours moyen est de 80.000 euros par contrat. Notre clientèle est de nature patrimoniale. Elle est venue pour 70% des réseaux propres à Primonial et à 30% des CGPI partenaires. Ces derniers représentent toutefois 40% de l’encours, certains ayant conclu quelques grosses affaires à plusieurs millions d’euros chacune. 93% de la collecte s’est portée sur le fonds en euros.

Quelles sont les nouveautés du contrat prévues en 2013 ?
Bernard Le Bras : nous allons continuer de référencer de nouvelles unités de compte (UC) si cela nous parait pertinent. Parmi les prochaines UC à venir, nous pouvons citer Primopierre, Patrimmocommerce et Primovie, les 3 SCPI de Primonial REIM, un produit structuré. Nous prévoyons aussi de référencer un second fonds en euros, l’actif général de Suravenir, dans le courant du premier trimestre. Cela permettra aux souscripteurs qui le souhaitent de diversifier leurs versements sur un fonds en euros plus classique à prépondérance obligataire.

* Primonial avait annoncé un objectif de collecte de 100 millions d’euros lors du lancement du contrat. Elle a finalement atteint 166 millions d’euros pour 2000 clients dont 17 millions de reversements. Le fonds en euros Sécurité Pierre Euro représente à lui seul 154 millions d’euros.


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