Données

Données de santé : il est urgent de changer d’approche

Les données de santé ne sont pas considérées comme des informations traditionnelles. Elles ne bénéficient pas du traitement adéquat qui pourtant bénéficierait au plus grand nombre. Retour sur une anomalie et les solutions à apporter. La tribune de Frédéric Valluet, Solutions Director, EMEA, Insurance, Healthcare & Financial Services au sein de MarkLogic.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Innovation : Generali s’offre un spécialiste en analyse de données

L’assureur Generali a pris le contrôle, cet été, de MyDrive Solutions, une start-up spécialisée dans l’analyse des profils et des comportements des automobilistes. Le groupe italien va s’appuyer sur l’expertise de cette société pour créer et développer, en interne, un centre d’innovation.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Les Français prêts… à garder leurs données personnelles

La troisième édition de l’Observatoire de l’innovation L’Argus-Kurt Salmon-Opinion Way est l’occasion d’interroger les Français sur les objets connectés et l’usage que pourraient en faire les assureurs. L’enthousiasme domine… sauf lorsqu’il s’agit de communiquer ses données personnelles.

En 2013, la deuxième édition de l’Observatoire (1) avait démontré un réel intérêt des Français pour l’innovation, y compris dans le secteur de l’assurance. Cette troisième édition surfe sur un thème d’actualité : les objets connectés. Impossible de passer au travers tant les médias relaient allègrement les lancements de chaque nouveau capteur qui, niché dans les objets du quotidien, les transforment en stars des nouvelles technologies. Ainsi, les montres, tee-shirts, miroirs, pèse-personnes et autres frigos se parent d’un pouvoir nouveau lorsqu’ils s’emparent de nos comportements pour les transformer en données…, données qui pourraient bien valoir de l’or. Seulement voilà, si l’engouement pour ces objets connectés est confirmé par les 36% de Français qui déclarent en posséder déjà et le tiers qui a bien l’intention d’en acheter dans les prochains mois, seuls 5% des Français seraient prêts à communiquer toutes leurs données personnelles à tous les acteurs, qu’il s’agisse de la police, du médecin, de l’opérateur de téléphonie ou encore de la marque de leur véhicule.

Certes, ce chiffre monte à 75% s’il s’agit de les transmettre à un seul de tous ces acteurs, mais tombe à 38% concernant les assureurs, et à seulement 11% pour ceux de nos compatriotes qui se déclarent « tout à fait prêts ». Or, selon Philippe Le Magueresse, le directeur général adjoint d’Opinion Way, l’expérience prouve que seuls les « tout à fait prêts » n’hésiteront pas à passer à l’acte, contrairement à ceux qui, « prêts », prendront encore le temps de la réflexion. Il précise, par ailleurs, que « l’adoption de nouveaux usages par les clients repose sur des bénéfices clairement perçus, comme la simplification, l’optimisation du rapport qualité-prix ou encore l’autonomisation de l’individu ».

Reste la question de l’exploitation des données personnelles, qui ne convainc encore que partiellement, même lorsqu’elle est assortie d’un avantage tangible pour le consommateur-assuré.

1. Numéro 7341 du 13 décembre 2013.

Les oBJeTs CoNNeCTÉs soNT BieN CoNNUs

Pourriez-vous citer des exemples d’objets connectés ?

Plus de 8 Français sur 10 connaissent le terme « objet connecté ». une belle notoriété qui révèle également une réelle compréhension de ce que sont ces objets et une bonne visibilité de leur diversité (voir ci-contre) qui se traduit par une forte intention de s’équiper (voir ci-dessous). opinion Way a demandé aux Français quels adjectifs convenaient le mieux à ces objets. Il en ressort que 29% les jugent pratiques, 14% révolutionnaires et 14% les estiment intrusifs. seuls 5% les qualifient de fascinants et 4% d’indispensables.  

Avez-vous un objet connecté et avez-vous l’intention d’en acquérir un dans les prochains mois ?

UNe CoNFiaNCe LimiTÉe daNs Les assUreUrs

Seriez-vous prêt(e) à ce que vos données personnelles soient collectées et communiquées par des objets connectés aux organismes suivants ?

Seriez-vous prêt(e) à les communiquer par des objets connectés à votre assureur ?

Seuls 5 % des Français seraient prêts à communiquer toutes leurs données personnelles à tous les acteurs de tous les secteurs, 25% affirmant l’inverse. les trois quarts de nos concitoyens se déclarent donc prêts à communiquer avec au moins un acteur. sans surprise, le médecin tient la corde côté santé et la police (44%) devance le fournisseur d’alarme (35%) pour l’habitation. c’est dans des proportions moindres qu’arrivent l’opérateur Gps (28%) et le constructeur auto (24%) qui sont devancés par l’assureur (29%).

PriX eT serViCe: deUX moNNaies d’ÉCHaNGe PeU CoNVaiNCaNTes

Seriez-vous prêt(e) à souscrire à ce service, donc à fournir vos données personnelles ?

Souvent présentés comme la solution pour convaincre de l’usage des objets connectés, l’avantage prix ou le service ne semblent pourtant pas faire mouche. en effet, opinion Way a testé trois scénarios qui, finalement, ne font guère pencher la balance, puisque seuls 6% des Français communiqueraient leurs données pour bénéficier d’extensions de garanties en santé, 9% accepteraient de placer dans leur maison des capteurs fournis par leur assureur contre un tarif mrh mieux ajusté et 8% installeraient un boîtier dans leur voiture contre une tarification modulée en fonction de leur comportement au volant.

Source des Graphiques : opinion Wayobservatoire de l’innovation dans l’assurance

MÉTHODOLOGIE

Opinion Way a interviewé un échantillon de 1 014 Français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française sur les critères d’âge, de sexe, de CSP, de régions et de catégories de communes. Ces interviews ont eu lieu entre le 17 et le 19 septembre 2014 par Internet.

 


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L’erreur humaine, première cause de divulgation de données (étude Beazley)

L’assureur Beazley vient de rendre les conclusions d’une analyse portant sur 1 500 sinistres ayant comme point commun les pertes de données. Les incidents indemnisés par l’assureur britannique sur ces deux dernières années ont ainsi affecté 14 millions de personnes et concerné des entreprises du secteur de la santé, de l’enseignement supérieur ou encore des services financiers.

Malveillance et piratage

L’une des causes principale à l’origine de ces pertes de données : l’erreur humaine, qui concerne un sinistre sur deux. Plus précisément, les deux sources de fuites d’informations involontaires constatées sont à 31% la divulgation accidentelle (envoi d’e-mails et de fax à la mauvaise adresse) et à 24% les pertes de documents papiers, concernant principalement le domaine de la santé, selon Beazley.

L’assureur rappelle néanmoins que la violation de données est en moyenne 4,5 fois plus coûteuse que la divulgation involontaire. La raison : les coûts liés aux prestations d’ordre informatiques de recherche de l’intrusion restent très élevés. 11% des incidents concernent ainsi des fuites de données causées par des logiciels malveillants et des hackers. Un chiffre qui ne cesse de progresser. Rien qu’en 2013, cette typologie de sinistres affichait une hausse de 20%.

Cinq recommandations

Outre ce constat, Beazley profite aussi de l’occasion pour effectuer cinq recommandations dans le but d’éviter que ces incidents se reproduisent. Alors que 73% des violations examinées concernaient des appareils portables, le chiffrement (codage) de ces lecteurs amovibles auraient pu, selon la compagnie, limiter le nombre de sinistres.

De plus, Beazley estime que la mise à jour régulière des logiciels ainsi que le choix de mots de passe complexes auraient comme bienfaits de faire diminuer les attaques dues aux logiciels malveillants et de rendre la tâche plus difficile aux pirates. Pour autant, la plupart des divulgations de données étant majoritairement dues à des erreurs humaines, l’assureur britannique recommande encore deux choses : la sensibilisation et la formation des salariés ainsi qu’une vérification plus accrue des mails avant envoi.
 


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Assurances de biens et de responsabilité – Données clés 2011

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