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La majorité des entreprises offrent déjà une mutuelle santé collective

A compter du 1er janvier 2016, les entreprises seront obligées de proposer une mutuelle santé à leurs salariés. La majorité d’entre elles offrent déjà une complémentaire. La moitié de celles qui n’en n’ont pas encore préfèrent conserver le choix du contrat et son degré de couverture en accord avec leurs salariés.

La majorité des entreprises a déjà en mis en place une mutuelle santé obligatoire.

 

Votre entreprise vous propose-t-elle déjà une complémentaire santé ? Si la réponse est affirmative, cela signifie qu’elle fait partie des 71% de TPE ou des 85% de PME/ETI/GE* qui offrent d’ores et déjà une mutuelle santé collective à leurs employés, selon une étude Audirep** menée à la demande de l’Association française de l’assurance (AFA) et de la Mutualité française.

Les entreprises du privé ne disposent plus que de cinq mois pour mettre en place une complémentaire santé. La loi sur la sécurisation de l’emploi en juin 2013 prévoit la généralisation de la couverture de la complémentaire santé à compter du 1er janvier 2016. Concrètement, toute entreprise devra assurer à ses salariés qui n’en bénéficient pas déjà une couverture collective minimale des frais de santé (forfait journalier hospitalier, frais dentaires, d’optique…).

Plus l’entreprise est grande, plus la couverture est optimale

Si les entreprises françaises se plient une à une à la loi, le taux de couverture de la mutuelle diffèrent selon leur taille. Sans grande surprise, les grandes entreprises (plus de 500 salariés) offrent une couverture des frais de santé de 99% à leurs salariés, contre 86% pour celles de moins de 10 employés et 67% pour celles de 1 à 2 salariés.

Pour celles qui traînent encore à mettre en place une mutuelle collective, elles affirment être toutefois bien informées sur le dispositif, que ce soit les très petites (84%) ou les petites, moyennes et grandes entreprises (96%).
Les branches professionnelles peuvent préconiser un assureur en particulier dans les entreprises de leur secteur. Toutefois, la plus grande partie des entreprises sondées (47%) préfèrent garder la main, autant sur le choix du distributeur que sur le degré de couverture proposé. L’objectif étant « de conserver leur autonomie et de tenir compte de l’avis de leurs salariés ». Le reste des interrogées compte suivre les recommandations de l’organisme choisi par leur secteur.

Il n’est pas certain que la mutuelle collective de l’entreprise offre de meilleures garanties qu’une complémentaire santé individuelle. Si vous possédez déjà un contrat individuel, soyez donc bien vigilant et prenez le temps de comparer le degré de couverture des deux offres.

*Très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME), entreprises de taille intermédiaire (ETI), grandes entreprises (GE)

**Etude menée du 10 mars au 20 avril 2015 auprès de 1.131 entreprises françaises, dont 405 TPE de 1 à 9 salariés et 726 PME/ETI/GE.

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Les salariés attachés à leur mutuelle santé d’entreprise


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Mutualité : le nouveau directeur de l’Assurance maladie déjà dans le bain

Mutualité-françaiseMutualité : le nouveau directeur de l'Assurance maladie déjà dans le bain

Il ne prendra ses fonctions que le 17 novembre prochain. Pourtant, Nicolas Revel est déjà plongé de plain-pied dans les dossiers qui l’attendent. La FNMF n’a pas manqué de lui rappeler les priorités à venir pour le secteur de la complémentaire santé.

Trois dossiers brulants chers à la Mutualité française attendent Nicolas Revel fraîchement nommé directeur général de l’Assurance maladie. Premier sujet, le conventionnement des médecins. Véritable serpent de mer dans le monde de l’assurance santé, les différentes réformes n’ont pas permis de juguler les dépassements d’honoraires.

Dans son rapport remis en septembre 2014, la Cour des comptes pointait du doigt ces dépassements et le manque d’efficacité des politique de conventionnement. “Les niveaux de dépassement ont significativement augmenté : le taux de dépassement moyen a doublé depuis 1990 et s’établit à 56 % en 2013. Les dépassements ont été jusqu’alors peu contrôlés, dans la mesure où ils ont été utilisés en réalité comme un élément modérateur de la revalorisation des tarifs opposables. Les outils conventionnels ont échoué à les endiguer” note la Cour. La FNMF appelle à rediscuter le mode de négociation avec les professionnels de santé.

Le deuxième point sur lequel la Mutualité interpelle Nicolas Revel concerne l’analyse des données de santé. La FNMF demande à ce qu’elles soient gérées par un organisme indépendant. Or la loi santé de Marisol Touraine “prévoit de confier la gouvernance et l’hébergement des données de santé à la CNAMTS” indique le FNMF dans un communiqué.

Enfin, la question du tiers-payant généralisé est également au cœur des chantiers que la fédération des mutuelles souhaitent mettre en avant. Le sujet cristallise les passions et divise. Les médecins sont contre. La Fnim et le CSCA n’y sont pas favorables. Quant à la FFSA, au CTIP et à la FNMF, ils sont prêts à s’investir dans sa mise en place, mais à condition d’être pleinement associés au projet. Ils ont d’ailleurs fait des propositions dans ce sens.


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