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217M d’euros de dégâts assurés pour les inondations en Alpes-Maritimes

Les crues qui ont dévasté il y a près d’un an des vallées montagneuses des Alpes-Maritimes ont donné lieu à près de 13.000 déclarations de sinistres

Tempêtes Carmen et Eleanor : 200 millions d’euros de dégâts

Consécutive à Carmen, la tempête Eleanor qui vient de toucher la France a causé de nombreux dégâts matériels sur une partie étendue du territoire. Au bilan : plus de 150 000 sinistres et 200 M€ de dégâts selon la Fédération française de l’assurance.  Lire l’article
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Séries US : quand l’assurance gère les dégâts causés par les super-héros

Powerless, l’une des nouvelles séries diffusées à l’automne aux Etats-Unis, aura comme cadre principal…une compagnie d’assurance.  Lire l’article
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Catastrophe naturelle : plus de temps pour déclarer les dégâts

Le président de l’Association française de l’assurance (AFA) Bernard Spitz a affirmé au micro de France Info que les assureurs allaient donner plus de marge aux victimes pour leur déclaration de sinistre et que la procédure d’indemnisation serait accélérée dans la majorité des cas.

Le président de l'Association française de l'assurance Bernard Spitz a annoncé que les assurés auraient plus de temps pour déclarer les dégâts

 

Se remettre du « chaos ». Après les violentes intempéries qui ont sévi dans le sud de la France (Alpes-Maritimes) dans la nuit de samedi à dimanche, les victimes vont devoir entamer les démarches auprès des compagnies d’assurance.

De son aveu au micro de France Info lundi 5 octobre 2015, le président de l’Association française de l’assurance (AFA) Bernard Spitz a raconté que les dégâts étaient « extrêmement impressionnants. Quand on se balade dans les rues de Cannes, d’Antibes, on voit des chaussées éclatées, des voitures renversées… c’est le chaos dans les rues ».

Le président de l’AFA s’est ainsi déplacé dans les Alpes-Maritimes afin « de coordonner, de parler à tous les acteurs, les assureurs, les élus, les autorités. J’ai voulu m’assurer qu’il y avait sur place un travail collectif afin d’apporter le meilleur service aux assurés », a-t-il indiqué. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a également annoncé qu’il rencontrerait ce mardi « la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) ainsi que l’ensemble des administrations concernées afin qu’il puisse être  procédé le plus rapidement à l’indemnisation ».

Afin de laisser le temps aux sinistrés de se remettre de cette catastrophe naturelle, les assureurs ont ainsi décidé d’être plus souples. Pour déclarer un sinistre après la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par le gouvernement, « la loi dit 10 jours. Mais en réalité, les assureurs selon les circonstances, peuvent offrir des tolérances plus grandes. L’AFA se réunit demain [mardi 6 octobre, Ndlr] après-midi et nous prendrons des dispositions pour assouplir le système et donner des marges de liberté plus importantes pour les assurés », a déclaré Bernard Spitz.

Une indemnisation accélérée

Par ailleurs, le président de l’AFA a rappelé le délai de trois de mois pour être indemnisé. Toutefois, là encore, les compagnies d’assurance vont s’efforcer d’accélérer les procédures « dans la majorité des cas ». « Pour les cas les plus complexes, qui nécessitent une analyse et une expertise, on peut imaginer un premier versement puis le versement du solde après le passage des experts », a précisé Bernard Spitz. Ce dernier l’a promis, il n’y aura pas d’indemnisation au rabais parce que la procédure de remboursement sera plus rapide.

L’assureur conseille également aux sinistrés de signaler au plus vite les dommages subis à leur compagnie pour être remboursés au plus tôt ainsi que de prendre un maximum de photos pour ne pas à avoir à attendre le passage de l’expert et pouvoir déjà commencer à déblayer.

>> Pour en savoir sur la marche à suivre auprès de son assureur

 

Le président de la République François Hollande a annoncé que l’état de catastrophe naturelle serait reconnu en Conseil des ministres mercredi 7 octobre. « L’arrêté sera publié le lendemain au Journal Officiel, le jeudi 8 octobre », a précisé Bernard Cazeneuve. De quoi assurer aux victimes une indemnisation à hauteur de leurs pertes matérielles.


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Assurance habitation : gare aux dégâts non couverts

Ne pas se faire indemniser suite à un dégât des eaux est une situation malheureusement trop courante. Voici les bons réflexes à avoir pour être sûr d’être bien couvert par son assurance habitation.

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Etes-vous bien couvert contre les intempéries ? Votre assurance vous offre-t-elle une garantie contre les différents dégâts qui peuvent toucher votre logement ? Que vous ayez déjà souscrit une assurance multirisque habitation (MRH) ou que vous soyez en train d’en souscrire une, il est nécessaire de se pencher sur le détail des dommages couverts par votre assurance pour éviter les mauvaises surprises.

Dans son rapport d’activité 2013, publié le 15 octobre 2014, le médiateur de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) revient sur un cas « significatif » qu’il a eu à traiter l’année dernière. Un assuré a vu, suite à de fortes pluies, « son garage inondé en raison d’un débordement d’égouts ». Il a donc naturellement voulu activer la garantie « évènements climatiques » qui était prévue dans son contrat. Problème, l’assureur n’a pas voulu indemniser son client au motif que le contrat ne couvrait qu’une liste bien établie de dommages : tempête, chute de grêle sur la toiture ou encore gel des conduites mais aussi « les dommages causés par l’eau qui résultent de l’un des évènements climatiques énoncés ci-dessus ». L’assuré ne s’est pas arrêté là et a saisi le médiateur pour contester la décision de l’assureur.

Le médiateur de la FFSA a tranché en faveur de l’assureur en se basant simplement sur un article du code des assurances : « Lors de la réalisation du risque ou à l’échéance du contrat, l’assureur doit exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée par le contrat et ne peut être tenu au-delà. » Par conséquent, le fait que les dommages aient été causés par l’eau, « circonstance envisagée par la garantie », ne suffit pas à contrebalancer le fait que l’inondation ne faisait pas partie des évènements cités par la garantie. Un argument qui fait écho à la recommandation faite par le médiateur en introduction de l’exemple en question : « Le simple fait de souscrire un contrat d’assurance, même avec des garanties optimales, n’est pas forcément synonyme de garantie systématiques par l’assureur. »

Si vous ne voulez pas rencontrer ce genre de mésaventure, il faut donc se pencher en amont sur votre contrat et sur votre propre situation. Comme le conseille Olivier Gayraud, juriste chez l’association de consommateur CLCV, le client « doit être curieux et prendre conscience de ce pourquoi il est couvert ». Précisément, il faut « faire une liste de questions » à poser à l’assureur et ne « prendre un contrat que s’il correspond aux besoins de l’assuré ». Oliver Gayraud rappelle que le particulier « n’est jamais assuré contre tout » et que les inondations ou les ruissellements d’eau à l’intérieur du logement ne sont « la plupart du temps pas couverts » par les contrats MRH. En revanche, si un arrêté préfectoral est pris afin de reconnaître l’inondation comme catastrophe naturelle, cela étend automatiquement l’assurance aux dommages causés par ladite inondation.

La loi Hamon pourrait peut-être faire évoluer la situation. En effet, dès que la libre résiliation des contrats d’assurance MRH au bout d’un an entrera en vigueur, les consommateurs auront le champ libre pour faire jouer la concurrence et trouver le contrat qui leur convient le mieux. Toutefois, les décrets d’application ne sont pas encore parus et la résiliation ne sera probablement possible que sur les nouveaux contrats donc cette mesure ne produira pas ses effets avant la fin de l’année 2015 au minimum.

Olivier Gayraud prévient toutefois les assurés qui voudront changer de crèmerie : « Il ne faut pas uniquement penser en termes de prix. Si une assurance couvre peu ou mal, aussi économique soit-elle, elle ne sert à rien. Il faut trouver le contrat offrant le plus de garanties pour le tarif le plus compétitif ».

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