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Enquete en cours sur le Costa Allegra au port de Victoria

Une enquête est en cours sur le Costa Allegra, à quai au port de Victoria, pour déterminer les causes de l’incendie et de la panne du générateur de secours, qui ont privé le paquebot de propulsion en plein océan Indien, ont annoncé vendredi les gardes-côtes seychellois.

Le Costa Allegra, pris en remorque mardi par un thonier français à environ 200 milles nautiques (380 km) au sud-ouest de Mahé, principale île des Seychelles, est arrivé jeudi à Victoria.

“L’enquête est actuellement en cours, c’est un grand navire, cela prendra donc du temps pour se faire une idée de ce qui a déclenché l’incident et des raisons pour lesquelles le générateur de secours est tombé en panne”, a déclaré à l’AFP le commandant des gardes-côtes des Seychelles, le lieutenant-colonel Georges Adeline.

“Des techniciens ont atterri pour travailler spécialement sur le bateau. Nous avons tenté de le relier à un générateur sur le port, mais il n’y a toujours pas de courant”, a-t-il ajouté.

Une journaliste de l’AFP a demandé sans succès à pouvoir monter sur le bateau.

L’incendie s’est déclaré lundi pour une raison inconnue dans la salle des machines, alors que les passagers déjeunaient, et a été éteint en moins d’une heure, avait expliqué à la presse jeudi le capitaine du Costa Allegra, Niccolo Alba.

Le générateur de secours, placé dans un endroit du navire différent de celui où se trouvent les moteurs et générateurs principaux, est à son tour tombé en panne “trois ou quatre heures environ après l’incendie”, là encore de façon inexpliquée, avait-il ajouté.

Des batteries de secours ont permis au navire de continuer à communiquer. Le millier de passagers et membres d’équipage se sont en revanche retrouvés privés d’électricité et donc d’air conditionné, de sanitaires et de cuisines durant trois jours.

Le Costa Allegra est un ancien porte-conteneurs de 187 mètres et quelque 28.600 tonneaux, reconverti en bateau de croisière en 1992 et modernisé en 2000.

Cette avarie survenue au plus mauvais moment pour l’armateur Costa Crosiere, filiale du géant américain Carnival et visée par de nombreuses plaintes après le naufrage d’un autre de ses navires, le Concordia, qui a fait 32 morts le 13 janvier près de l’île italienne du Giglio.

La compagnie, qui s’est dit consciente des dégâts causés à son image de marque par ces deux accidents successifs en un mois et demi, s’est engagée à rembourser leur croisière et leurs dépenses à bord aux passagers qui se verront en outre accorder une “indemnité” équivalente à ce montant.

Environ 70% des passagers ont de plus accepté l’offre de poursuivre leurs vacances aux Seychelles aux frais de Costa, tandis que les autres ont été rapatriés jeudi soir vers l’Europe par des avions affrétés par la compagnie.

Naufrage du Costa Concordia : quid de l’indemnisation des passagers ?

4200 personnes, c’est le nombre de passagers qui pourraient demander une indemnisation après cet incident. Appuyée par 3 assureurs, Costa Croisière promet l’indemnisation des passagers

Un naufrage qui risque de coûter cher à la compagnie Concordia, celle-ci ayant déclaré qu’elle ne se contenterait pas de rembourser les billets mais irait au-delà, tout du moins concernant les 462 Français présents à bord du paquebot lors du naufrage. Le seul moyen pour l’agence de croisière Costa Croisière d’être exonéré de responsabilité serait de prouver que la situation relève d’un cas de force majeure. Or les éléments mettant en cause le capitaine s’accumulent, avec en perspective les victimes se rassemblant pour porter l’affaire devant les tribunaux pour obtenir des « dommages et intérêts ».

Quelles réparations et quel montant ?

L’évaluation des préjudices va être aussi complexe que la liste des préjudices est longue. Préjudice physique en cas de blessures, pertes de biens matériels, rapatriement… des préjudices tellement variés qu’ils entraineront des remboursements au cas par cas. Costa Croisière tentera bien sûr de faire jouer ses assurances, son paquebot étant couvert avec une franchise d’une hauteur de 30 millions de dollars. Elle aura aussi à payer une franchise de 10 millions de dollars pour les dégâts corporels subis par les passagers. Mais ce n’est rien à côté du milliard que devront rembourser les assurances selon le journal « La Tribune ».