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Contrat de mutuelle responsable : définition, application et frais de santé pris en charge

La quasi-totalité des complémentaires ou mutuelles santé sont dites « responsables ». Mais que signifie exactement ce statut pour l’assuré ? Quels sont les remboursements en optique, lors de dépassements d’honoraires ? Récapitulatif.

Comment fonctionne un contrat de mutuelle santé responsable.

 

1.Définition du contrat responsable
2.Quels sont les contrats concernés ?
3.Quel est l’objectif du gouvernement ?
4.Entrée en vigueur et évolution du contrat responsable
5.Quel impact pour l’assuré ?
6.Que couvre un contrat responsable ?
7.Ce qui n’est jamais pris en charge

 

Lorsque l’on parle assurance, on pense spontanément à ses assurances multirisques habitation (MRH), auto et santé. Mais votre assureur a-t-il déjà évoqué les contrats responsables ? Si tel n’est pas le cas, sachez que vous n’êtes pas le seul à être dans le flou. Alors même que la quasi-totalité des complémentaires santé sont dites « responsables », beaucoup d’assurés s’étonnent du changement opéré dans la prise en charge de leurs frais de santé depuis plusieurs mois. Qu’est-ce qu’un contrat responsable ? Que prend-t-il en charge comme dépenses de santé ? Pourquoi certains postes de dépenses ne sont plus remboursés ? Passage en revue.

Définition du contrat responsable

Un contrat responsable, comme son nom l’indique, a pour objectif principal de responsabiliser le patient sur ses dépenses de santé. Ainsi, les complémentaires santé « responsables » doivent respecter un cahier des charges dicté par le gouvernement. Concrètement, cela signifie que certains remboursements sont obligatoires, d’autres interdits ou plafonnés par la loi. Par ailleurs, des garanties plancher, à savoir minimales, ont été instaurées. L’assureur ne peut alors pas rembourser en-deçà de ces paliers.

Quels sont les contrats concernés ?

Tous les contrats de complémentaire santé sont impactés par ce statut : individuels et collectifs. Comme la notion de contrat responsable est directement liée aux dépenses de santé, elle ne s’applique qu’aux mutuelles. Les contrats d’assurance auto ou habitation ne sont donc pas concernés par ce statut.

Précision importante, en aucun cas, une compagnie d’assurance n’est obligée de proposer des complémentaires santé responsables. Toutefois, le législateur pousse les professionnels à proposer quasi exclusivement ce type de contrat par des incitations fiscales et sociales : pour les contrats collectifs d’entreprise, une exonération de charges sociales sur la cotisation de l’employeur, la possibilité pour le salarié de déduire de son revenu imposable sa part de cotisations à la mutuelle et la baisse du taux de la taxe sur les contrats d’assurance responsables à 7% contre 14% pour les contrats non responsables.

C’est pourquoi plus de 90% des contrats de complémentaires santé sont responsables.

Quel est l’objectif du gouvernement ?

La notion de contrat responsable est issue de la loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie. Le but global de cette loi était de mieux encadrer les dépenses de santé des Français afin de limiter le déficit de la Sécurité sociale, le fameux « trou de la Sécu ». En parallèle de la mise en place du parcours de soins coordonnés autour du médecin traitant, de franchises et de la participation forfaitaire d’un euro, a ainsi été créée la notion de contrat responsable. Celui-ci consiste principalement à inciter les patients à respecter le parcours de soins coordonnés afin d’être mieux remboursé.

Ainsi, si un assuré consulte un médecin hors du parcours de soins, les éventuels dépassements d’honoraires ne seront pas pris en charge par sa mutuelle responsable. Pour être correctement remboursé, l’assuré doit donc laisser au placard ses mauvaises habitudes, comme la consultation de multiples spécialistes sans passer par son généraliste.

Plus largement, l’objectif poursuivi est d’inciter le patient a un comportement vertueux en matière de santé, y compris si ce dernier possède une mutuelle santé qui complète les remboursements de la Sécurité sociale. A terme, le gouvernement espère que cette réforme fera baisser le coût des dépenses de santé en se basant sur la logique suivante : plus les complémentaires santé remboursent les frais de santé des assurés, plus les prix grimpent et plus se soigner revient cher. Le gouvernement compte ainsi inverser cette tendance.

Entrée en vigueur et évolution du contrat responsable

Les caractéristiques du contrat responsable ont évolué avec la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale 2014, puis par un décret d’application publié le 18 novembre 2014. Jusqu’ici, les contrats responsables ne devaient contenir obligatoirement que des garanties plancher. La réforme a ainsi instauré des plafonds de remboursement en optique et en cas de dépassements d’honoraires.

Mais comme pour toute nouvelle disposition, des mesures transitoires ont été prévues par le législateur. C’est pourquoi, les mutuelles santé se sont mises progressivement au diapason. Dans le détail, les contrats de complémentaires santé individuels et collectifs hors entreprise ont dû s’aligner dès le 1er avril 2015. Pour ceux souscrits ou modifiés avant cette date, l’échéance était fixée au 1er janvier 2016.

Pour les entreprises qui ont souscrit des contrats collectifs responsables, cela se complexifie. En résumé, les dates butoirs pour se mettre en règle varient selon la date de conclusion (ou de modification) du contrat, les entreprises ayant au maximum jusqu’au 1er janvier 2018.

Pour continuer de bénéficier des avantages fiscaux et sociaux, les compagnies d’assurance doivent impérativement mettre à jour leur contrats responsables.

Quel impact pour l’assuré ?

Ces diverses dates d’entrée en vigueur de la réforme des contrats responsables expliquent la surprise de certains assurés lorsqu’ils ont constaté que certains postes de dépenses n’étaient plus pris en charge, ou beaucoup moins qu’auparavant.

En effet, beaucoup ont vu les garanties de leur contrat évoluer… à la baisse. Là où le bât blesse, c’est concernant les dépassements d’honoraires des médecins libéraux (généralistes + spécialistes) de secteur 2 qui n’ont pas adhéré au contrat d’accès aux soins (CAS). Auparavant, les complémentaires santé estampillées responsables n’avaient pas de restriction et remboursaient « correctement » leurs assurés.

Désormais, la prise en charge est très limitée (Voir la rubrique « Que couvre un contrat responsable ? »), y compris pour des consultations « régulières », chez un gynécologue ou encore un dermatologue.

Conséquence : alors même que les tarifs des médecins n’ont pas évolué, les patients ont vu leur reste à charge augmenter. De leur côté, les compagnies d’assurance se défendent auprès de leurs assurés mécontents, expliquant les nouvelles modalités instituées par la réforme des contrats responsables.

Selon une enquête du quotidien Le Figaro publiée en septembre 2016, alors qu’avant la réforme un patient n’avait rien à débourser pour une consultation gynécologique en moyenne facturée à 72,05 euros dans les grandes villes, il doit désormais payer de sa poche 16,05 euros après le complément de sa mutuelle santé. Et la facture exploserait en chirurgie libérale selon les données recoupées par le quotidien.

Seul avantage présent pour l’assuré, la prime annuelle d’un contrat responsable est en principe moins élevée qu’un contrat non responsable du fait de la fiscalité avantageuse.

Que couvre un contrat responsable ?

Systématiquement, une mutuelle santé responsable doit prendre en charge :

La totalité du ticket modérateur, à savoir ce qui reste à la charge de l’assuré après le remboursement de la Sécurité sociale, de toutes les prestations couvertes par l’Assurance maladie, consultations et actes médicaux. Exception faite des cures thermales, des médicaments remboursés à hauteur de 15% ou 30% par la Sécu et l’homéopathie.
Le forfait journalier lors d’une hospitalisation, fixé à 18 euros par jour, sans limitation de durée.

Les dépenses d’optique

La réforme a instauré des plafonds de remboursement en optique lorsque la couverture de la mutuelle santé prévoit des garanties supérieures au ticket modérateur. Ainsi la prise en charge des montures ne peut excéder 150 euros. Quant aux verres, six paliers de remboursement minimums et maximums ont été établis, des verres simples à complexes :

– De 50 à 470 euros
– De 125 à 610 euros
– De 125 à 660 euros
– De 200 à 750 euros
– De 200 à 800 euros
– De 200 à 850 euros

Concernant les dépenses de soins en dentaires, le gouvernement n’a fixé ni plafond ni interdiction. Les complémentaires santé sont donc libres de déterminer le degré de couverture.

Les dépassements d’honoraires

De même qu’en optique, des plafonds de prise en charge et des interdictions entrent en jeu concernant les dépassements d’honoraires des praticiens.

Bon à savoir : L’Assurance maladie ne rembourse jamais les dépassements d’honoraires des professionnels de santé.

 

Médecin non adhérent au contrat d’accès aux soins

Ainsi, si le médecin – généraliste ou spécialiste – pratique en secteur 2 (honoraires libres) sans adhérer au contrat d’accès aux soins (CAS), la mutuelle ne peut aller au-delà d’un remboursement égal à 125% du tarif de la Sécurité sociale. Cette limite sera même abaissée à 100% en 2017.

Exemple : Pour la consultation d’un spécialiste dans le cadre du parcours de soins mais n’adhérant pas au CAS, l’Assurance maladie rembourse sur une base de 23 euros. Le taux de remboursement est de 70%, soit 16,10 euros (70% x 23 euros) moins un euro de participation forfaitaire, soit 15,10 euros.

De son côté, la mutuelle ne peut prendre en charge au-delà de 125% du tarif de la Sécu, soit : 125% x 23 euros = 28,75 euros. Au mieux, le patient sera donc couvert à hauteur d’une quarantaine d’euros, quel que soit le tarif de la consultation.

D’une manière générale, le remboursement doit impérativement être inférieur à celui des dépassements d’honoraires des professionnels adhérents au CAS.

Médecin adhérent au contrat d’accès aux soins

A l’inverse, si le médecin a signé un CAS, qui limite le montant de ses dépassements d’honoraires, il n’existe aucune limite de prise en charge par la mutuelle santé. Cela permet ainsi d’assurer un meilleur remboursement des soins aux patients.

Les actes de prévention

En plus de ces prises en charge, un contrat responsable doit également couvrir a minima deux actes de prévention chaque année, comme la réalisation de vaccins ou encore de dépistage (hépatites, troubles de l’audition, détartrage dentaire, …).

Les garanties optionnelles

Au-delà des obligations et restrictions imposées, les assureurs peuvent proposer d’autres garanties à leurs assurés, par exemple la couverture :

– Des frais de prothèses dentaires au-delà du ticket modérateur, des implants
– Des frais d’orthopédie au-delà du ticket modérateur
– Des frais de prothèses auditives au-delà du ticket modérateur
– Des lentilles, d’opérations chirurgicales de la myopie par exemple
– D’un forfait pour les cures thermales
– D’un forfait pour l’ostéopathie, la kinésithérapie au-delà du ticket modérateur
– Des actes non pris en charge par la Sécurité sociale comme l’homéopathie

Ce qui n’est jamais pris en charge

Si les contrats responsables obéissent à des contraintes en matière de remboursements, certaines dépenses de santé sont interdites de prise en charge par la loi. Ainsi, sont exclus du champ de couverture des mutuelle santé responsables :

La participation forfaitaire d’un euro due par consultation et actes réalisés par un médecin (prise de sang, radiologie, …).
Les franchises médicales sur les boîtes de médicaments (0,50 euro), les actes paramédicaux (0,50 euro) et les transports en ambulance (2 euros par trajet), plafonnées à 50 euros/an.
La majoration de la participation de l’assuré lorsqu’il consulte un médecin libéral en dehors du parcours de soins coordonnés, autrement dit sans prescription de son médecin traitant. Ainsi, pour la consultation d’un généraliste qui n’est pas votre médecin traitant, la Sécu ne remboursera qu’à hauteur de 30% sur une base de 23 euros au lieu de 70%. C’est cette différence de prise en charge qui n’est pas couverte par la complémentaire santé.
Les dépassements d’honoraires des médecins libéraux si le parcours de soins coordonnés n’est pas respecté, exception faite des gynécologues, ophtalmologues, psychiatres (16-25 ans) et stomatologues qui peuvent être consultés sans passer par le médecin traitant.


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Type de contrat ou encore âge : la couverture d’une complémentaire santé peut varier du simple ou double. Au-delà de l’âge, c’est surtout le type de contrat qui joue. Individuel ou collectif, lequel présente le plus de garanties ?

Contrat collectif ou individuel, lequel est le meilleur en matière de complémentaire santé ?

 

Contrat collectif ou individuel, salarié ou retraité … Autant de critères qui déterminent la qualité de couverture d’une complémentaire santé. Pour en savoir un peu plus, la Direction de la recherche des études et évaluation et statistiques (Drees) y consacre un ouvrage* entier, publié le 13 avril 2016. Tout est passé au crible.

La France, championne de la mutuelle santé

95% des Français sont couverts par un contrat de complémentaire santé. Ce qui fait de l’Hexagone le pays où la « couverture privée » est la plus répandue parmi les principaux pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). « Les organismes complémentaires jouent un rôle majeur dans l’accès aux soins », notent ainsi les auteurs de l’étude. Toutefois, la Sécurité sociale reste l’acteur majeur, prenant en charge 76,6% de la consommation de soins et biens médicaux, contre 13,5% pour les mutuelles santé (en 2014).

Reste à charge : jusqu’à plus de 100 euros d’écart

Le constat est sans appel. Selon les données compilées par la Drees, les contrats collectifs sont davantage couvrants que les complémentaires santé individuelles. « Ainsi, les prises en charge des contrats collectifs sont supérieures à celles des contrats individuels, qu’il s’agisse des dépassements d’honoraires, de l’optique simple ou complexe et des audioprothèses ou des prothèses, des implants dentaires et de l’orthodontie », précise l’étude. La Drees a classé les contrats en 5 catégories de A à E, les A offrant les meilleures garanties, les E les moins bonnes. En 2013, la moitié des bénéficiaires (53%) d’une mutuelle collective étaient couverts par un contrat A, contre seulement… 3% de ceux protégés par un contrat individuel. A l’inverse, seuls 3% sont assurés par un contrat collectif E contre 22% lorsqu’il s’agit d’une complémentaire individuelle.

A titre d’exemple, pour une consultation d’un spécialiste de secteur 2 dans le parcours de soins facturée 60 euros, seulement 2 assurés collectivement sur 10 n’ont aucune prise en charge, contre 6 sur 10 dans le cadre d’un contrat individuel. Dans le détail, la Sécu prend en charge 15,10 euros sur les 60 euros et la mutuelle 18,32 euros en moyenne. Un contrat collectif rembourse à hauteur de 28,32 euros en moyenne alors que la mutuelle individuelle ne prend en charge que 11,18 euros. Pire encore pour une opération de la cataracte facturée 600 euros : 271,70 euros sont remboursés par la Sécu, 255 euros en moyenne par les contrats collectifs et 102,6 euros par les contrats individuels.

« Les entreprises ont souvent de meilleures capacités de négociation que les particuliers, ce qui leur permet d’obtenir des contrats avec meilleur rapport qualité-prix. Ensuite, dans le cas des contrats collectifs, employé et employeur se partagent le paiement de la prime », analysent les auteurs de l’étude.

Cependant, les contrats individuels comme collectifs sont montés en gamme de 2006 à 2010. En 2013, il y avait davantage de bénéficiaires de complémentaires individuelles classées C (43% contre 22%) qu’en 2006.

Jeunes, actifs et retraités, pas logés à la même enseigne

« L’accès à la complémentaire santé n’est pas homogène au sein de la population, indique l’étude. Il en résulte une distribution des restes à charge non homogène au sein des différentes catégories de la population. » Ainsi, 71% des jeunes de moins de 25 ans bénéficient d’une couverte individuelle « pourtant moins couvrante », contre 51% des 25-59 ans. Mais surtout, 46% des moins de 25 ans souscrivent un contrat d’entrée de gamme classé E. A l’inverse, 24% des 25-59 ans possèdent un contrat classé A, contre 9% des assurés de moins de 25 ans. En cause, les jeunes assurés disposent de ressources plus faibles que leurs aînés, mais surtout ces derniers (49%) profitent davantage de contrats collectifs au sein de leur entreprise, et donc de garanties plus élevées (47% de classe A).

Quant aux assurés de 60 ans et plus, ils optent pour des contrats de milieu de gamme, majoritairement classés C (46%). « Malgré des besoins en santé plus importants, les assurés de 60 ans ou plus ont des garanties globalement moins élevées que ceux âgés de 25 à 59 ans », constate l’étude. En effet, une fois à la retraite, ces derniers ont dû abandonner leur couverture collective.

Mais là encore, la Drees observe que les niveaux de couverture par âge ont progressé ces dernières années (2008-2013).

*Sous la direction de Muriel Barlet, Magali Beffy et Denis Raynaud, 2016, « La complémentaire santé : acteurs, bénéficiaires, garanties – édition 2016 », Collection Panoramas de la Drees – Santé

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Pourquoi seuls 3 assurés sur 10 ont résilié leur contrat avec la loi Hamon

Alors que la loi Hamon, qui permet la libre résiliation de son assurance au bout d’un an, est entrée en vigueur il y a plus d’un, seul un tiers des Français ont saisi l’opportunité de changer de contrat pour une économie de plus de 100 euros. Pourtant, la majorité d’entre eux savent qu’ils peuvent profiter de ce mécanisme. Explications.

Les Français connaissent bien la loi Hamon, mais au final l'utilisent peu.

 

Ce n’est plus à prouver, la libre résiliation de son contrat d’assurance au bout d’un an est connue des Français. Pourtant, les souscripteurs ne sont pas encore passés à l’étape suivante et n’ont pas franchi le cap de la résiliation. C’est ce que montre une nouvelle étude réalisée par le comparateur d’assurances en ligne Assurland.com publiée le 25 janvier 2016.

Ainsi, un an après l’entrée en vigueur de la loi Hamon, 74% des répondants la connaissent bien, 84,5% la percevant même « comme un véritable avantage », note l’étude. La libre résiliation représente en premier lieu l’occasion de réaliser des économies (76%), avant le bénéfice de meilleures garanties (12%) et d’un service client plus satisfaisant (8%). Par ailleurs, les assurés apprécient « d’être plus libres de faire jouer la concurrence », indique l’étude. Pourtant, malgré ces louanges, 69% des sondés indiquent ne pas en avoir profité pour changer de contrat d’assurance : 37% parce que leur assurance actuelle leur convient, 33% parce qu’ils n’ont pas pris le temps d’entamer les démarches et 12% parce qu’ils estiment qu’ils ne trouveront pas forcément mieux ailleurs.

Plus de 100 euros d’économie

Pour rappel, tout assuré peut désormais résilier son contrat auto, habitation, santé, au bout d’un an grâce à la loi Hamon, la seule condition à respecter étant un préavis d’un mois. Auparavant, il fallait impérativement attendre la date d’anniversaire du contrat.
Quant à ceux qui ont sauté le pas, l’économie réalisée n’est pas négligeable. 61% ont ainsi gagné plus de 100 euros sur une année d’assurance. Autre avantage, se désengager de son précèdent contrat a été plus facile pour 39% des interrogés grâce à la loi Hamon. Par ailleurs, bien que le taux reste faible, 5% des assurés ont obtenu de meilleures garanties à l’issue de leur changement.

Cette nouvelle étude abonde dans le sens d’un sondage réalisé une semaine auparavant par OpinionWay pour un autre comparateur en ligne, LeLynx.fr. Là aussi, les répondants affirmaient bien connaître les possibilités offertes par la loi Hamon, mais n’avaient pas pour autant franchi le cap de la résiliation. De même, le gain d’économies et l’obtention de meilleures garanties étaient cités comme principaux moteurs pour le tiers des assurés qui ont acté une rupture de contrat. Selon LeLynx.fr, ce peu d’enthousiasme dans les faits résultait d’un besoin d’accompagnement des Français dans leurs démarches administratives de résiliation.

Première vague de résiliation fin 2015

Autre argument valable, 46% des résiliations ont eu lieu en septembre, octobre et novembre 2015 d’après Assurland.com. La première vague de résiliation étant passée, l’engouement s’est peut être atténué en ce début d’année. Quoi qu’il en soit, sachez que c’est à votre nouvel assureur de réaliser les démarches auprès de l’ancien : n’hésitez donc pas à le lui demander pour changer d’assurance sans vous encombrer de paperasse.

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