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Assurance auto et avantage de la conduite accompagnée pour les jeunes conducteurs

Un adolescent sur le point de débuter une conduite accompagnée ? Quelles démarches entreprendre auprès de son assureur ? Cela va-t-il impacter le prix de mon assurance auto ?

Quelle assurance auto lorsque l'on fait de la conduite accompagnée ?

 

1.La conduite accompagnée, à partir de quel âge ?
2.Quelle assurance auto pendant la conduite accompagnée ?
3.Quelles sont les conséquences en cas d’accident ?
4.Et après, quel est l’avantage sur la prime d’assurance auto ?

La conduite accompagnée présente de nombreux avantages pour les jeunes conducteurs : non seulement ceux-ci bénéficient d’une expérience, mais en plus à l’avenir, ils pourront profiter d’une cotisation d’assurance auto réduite.

Avant de penser à l’obtention du permis de conduire, il faut d’abord envisager son assurance auto pendant la conduite accompagnée. En effet, lorsque l’adolescent prend la route avec la voiture de ses parents, il doit être spécifiquement assuré. Le point sur l’assurance auto et la conduite accompagnée pendant, et son avantage sur les primes d’assurance futures.

La conduite accompagnée, à partir de quel âge ?

Il est désormais possible d’apprendre à conduire de manière anticipée dès l’âge de 15 ans. Le jeune automobiliste pourra ensuite passer son examen du permis de conduire dès ses 17 ans et demi et ainsi prendre la route seul le jour de ses 18 ans.

Pour débuter la conduite accompagnée, plusieurs conditions doivent être réunies :

– Réussir l’examen du code de la route ;
– Réaliser au minimum 20 heures de conduite réglementaires avec un moniteur d’auto-école ;
– Avoir un proche qui sera son accompagnateur pour la conduite accompagnée : celui-ci doit être titulaire du permis de conduire depuis au moins 5 ans et ne pas avoir fait l’objet d’une annulation ou d’une invalidation de son permis de conduire ;
– Obtenir l’accord de ses parents pour les jeunes conducteurs mineurs ;
– Avoir une attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) de niveau 2 (examen que l’on passe en fin de collège) ou une attestation de sécurité routière (ASR) ;
– Avoir l’accord de l’assureur du véhicule conduit par le jeune automobiliste.

Bon à savoir : Il existe deux autres types de conduite accompagnée : la conduite « supervisée » qui s’adresse aux 18 ans et plus qui ont suivi une formation en auto-école et qui souhaitent la compléter avec de la conduite accompagnée et la conduite « encadrée » réservée dès 16 ans aux jeunes en formation professionnelle aux métiers de la route.

 

Une fois ces critères réunis, l’adolescent peut prendre la route. Pour valider sa conduite accompagnée, il doit parcourir au minimum 3.000 kilomètres sur une période d’au moins un an. Une distance qui est loin d’être insignifiante : c’est pourquoi il est primordial d’en informer son assureur avant de laisser son enfant conduire sa voiture.

Quelle assurance auto pendant la conduite accompagnée ?

La démarche est assez simple. Il suffit à l’accompagnateur – généralement un ou les deux parents – d’informer sa compagnie d’assurance. Celle-ci fera alors une extension de garantie au contrat d’assurance auto de la voiture utilisée pour la conduite accompagnée. Un courrier envoyé avec accusé de réception est préférable car cela permet de conserver une trace écrite. Sur cette lettre, l’assuré devra préciser le nom de l’élève et de son tuteur principal. Si d’autres personnes sont susceptibles de l’accompagner occasionnellement, elles devront également figurer sur le contrat d’assurance auto. Par ailleurs, l’assureur exigera l’attestation de fin de formation initiale avec l’auto-école remise au jeune apprenti à l’issue des 20 heures de conduite obligatoires. D’autres justificatifs peuvent également requis, par exemple une photocopie du permis de conduire du ou des accompagnateur(s).

Attention : Si plusieurs véhicules sont utilisés dans le cadre de la conduite accompagnée, les souscripteurs des contrats d’assurance devront également demander une extension de garantie.

 

Quel impact sur la cotisation d’assurance ?

Il est conseillé de demander cette extension de garantie dès l’inscription du jeune conducteur à l’auto-école. Une fois cette requête acceptée par l’assureur, celui-ci modifie le contrat auto par voie d’avenant qui ajoute l’apprenti en tant que conducteur du véhicule.

L’adolescent bénéficie alors de la même couverture que le titulaire du contrat auto. Et ce, sans surprime. Autrement dit, étendre sa couverture à un jeune dans le cadre de la conduite accompagnée ne coûte pas plus cher à l’assuré principal.

Bon à savoir : Si aucun coût supplémentaire n’est répercuté sur la prime d’assurance auto, certains assureurs relèvent parfois le montant des franchises (somme qui est forcément à la charge de l’assuré) en cas de sinistre provoqué par le jeune conducteur. Mieux vaut donc s’informer auprès de sa compagnie d’assurance avant de prendre la route.

 

L’assureur peut-il refuser l’extension de garantie ?

C’est une possibilité. Premièrement, tous les conducteurs qui ne sont pas titulaires du permis de conduire depuis au moins 5 ans ne pourront être accompagnateurs. Second prérequis, durant ces années de détention du permis de conduire, le futur accompagnateur doit être exempt de tout reproche : sa conduite doit ainsi être irréprochable ou presque. En d’autres termes, comme l’accompagnateur va enseigner la conduite à un jeune, il doit lui-même montrer l’exemple. Concrètement, un assureur refusera d’étendre les garanties du contrat auto si ce dernier a été condamné pour certains délits routiers graves :

– Conduite en période de suspension ou d’annulation de permis de conduire,
– Conduite en état d’ivresse,
– Conduite sous l’emprise de stupéfiants,
– Refus d’obtempérer sur ordre de s’arrêter,
– Homicide et blessures involontaires,
– Délit de fuite.

L’assureur est également en droit de refuser d’étendre les garanties pour la conduite accompagnée alors même que le dossier de l’accompagnateur est « vierge » ou encore de couvrir le jeune automobiliste.

Dans ce cas, le souscripteur du contrat demande une attestation de refus à la compagnie d’assurance et n’a pas d’autre choix que de se tourner vers un nouvel assureur. S’il ne parvient toujours pas à assurer la conduite accompagnée, il peut s’en remettre au Bureau central de tarification (BCT) ou encore au médiateur de l’assurance qui pourront intercéder en sa faveur. Toutefois, en aucun cas, l’assureur ne pourra être obligé de changer d’avis.

Quelles sont les conséquences en cas d’accident ?

L’apprenti automobiliste manquant justement d’expérience, il est très probable que l’assureur applique une majoration généralement nommée franchise « conducteur novice ». Elle s’applique aussi bien en cas de dommages causés à un tiers qu’à ceux subis par le véhicule de l’assuré. Il faut donc être attentif à cette donnée et se renseigner auprès de son assureur. Cela peut notamment faire grimper la facture si des réparations sont nécessaires.

Deuxièmement, aux yeux de l’assureur, la responsabilité d’un accident incombe à l’accompagnateur qui a pris sous son aile le jeune conducteur. Ce qui implique qu’en cas de sinistre, ce sera son bonus-malus auto qui sera impacté, de même que les points seront retirés sur son permis de conduire. En effet, contrairement aux idées reçues, le bonus-malus n’est pas attaché à l’assureur ou à la voiture mais au contrat d’assurance et donc indirectement au conducteur.

Chaque assureur possédant ses propres conditions, il faut lire attentivement les conditions générales du contrat. Ainsi, certains assureurs peuvent infliger au détenteur du contrat un malus réduit en cas d’accident intervenant dans le cadre de la conduite accompagnée.

Attention : Ces différences de traitement en cas de sinistre ne remettent pas en cause l’étendue des garanties. Le jeune apprenti bénéficie de la même couverture que le titulaire du contrat.

 

Et après, quel est l’avantage sur la prime d’assurance auto ?

Si la facture peut être davantage salée en cas de sinistre durant la conduite accompagnée, elle baisse au contraire lorsque le jeune détenteur du permis de conduire souscrit son premier contrat d’assurance auto. En effet, le jeune conducteur a engrangé des heures d’expérience sur la route ce qui lui donne de bons points lorsqu’il se présente pour la première fois devant un assureur.

Pour aller plus loin : 3 astuces pour réduire le coût de sa première assurance auto 2016

 

La surprime réservée aux jeunes conducteurs est alors réduite de moitié (50% maximum) puis à nouveau divisée par deux la seconde année (25%) pour être supprimée au bout de deux ans sans accident responsable. Certains assureurs décident même de n’appliquer aucune surprime dès le départ ou un bonus plus favorable considérant ces deux années de conduite accompagnée comme une expérience à part entière. Une aubaine après tant d’efforts sur les routes.

Modèle de lettre-type pour l’extension de garantie dans son assurance auto

Madame, Monsieur,

J’ai souscrit au sein de votre compagnie, un contrat d’assurance automobile portant le numéro XXXX concernant ma voiture (modèle du véhicule) immatriculée XXXX.
Ce véhicule sera prochainement utilisé par (nom + prénom + âge + lien de parenté du jeune apprenti) dans le cadre de la conduite accompagnée. Par conséquent, je sollicite ce jour une extension de ma garantie en ma qualité future d’accompagnateur.

L’apprentissage de la conduite accompagnée débutera le XXXX dans l’auto-école XXX et se fera donc sur le véhicule assuré chez vous.

Je vous saurais gré de bien vouloir en prendre note et de me confirmer par écrit votre accord préalable.

En vous remerciant par avance, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses.

 


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Toujours plus d’accidents causés par des conducteurs sans assurance

Conduire sans assurance, normal ? Le nombre d’accidents causés par des conducteurs sans l’attestation verte est une année de plus en hausse. Alors même que la facture peut atteindre des sommes astronomiques.

La conduite sans assurance a causé plus d'accidents en 2015 qu'en 2014.

 

L’assurance auto n’est pas une option mais une obligation. Pourtant, nombre de conducteurs continuent de faire la sourde oreille puisque le nombre d’accidents de la route provoqués par des automobilistes sans assurance a encore augmenté d’une année sur l’autre. Selon les données publiées le 7 avril 2016 par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), 28.435 dossiers ont été traités en 2015.

Pour rappel : le FGAO a pour mission d’indemniser les dommages résultant d’accidents de la circulation provoqués par des automobilistes non identifiés ou non assurés.

Ce total s’affiche en hausse de 1,09%, pour 307 accidents de plus qu’en 2014. Si cette évolution peut paraître faible, elle atteint plus de 40% sur les 7 dernières années. Et ce, « malgré une baisse conséquente de la sinistralité », constate le fonds.

D’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les accidents corporels ont diminué de 24% depuis 2009. Problème, sur la même période, les dossiers de non-assurance ouverts dans ce cadre par le FGAO ont cru de 15,60%. « Aujourd’hui les dossiers du FGAO dans la totalité des accidents corporels recensés par l’ONISR dépassent pour la première fois la barre des 10 % », est-il précisé dans l’étude. En 2015, 194 décès sont intervenus dans le cadre d’une conduite sans assurance. Plus généralement, le FGAO estime qu’entre 370.000 et 750.000 véhicules circulent sans assurance, soit 1 à 2% du parc automobile français.

La non-assurance, une affaire de jeunes

L’organisme classe les non-assurés dans deux grandes catégories : ceux du quotidien et les délinquants. Ces derniers cumulent les infractions sur la route (consommation d’alcool, de stupéfiants, pas de permis…) et sont responsables de la majorité des délits de fuite (2.783) et de 23 accidents ayant entraîné la mort.

Dans la première, l’on trouve « les conducteurs qui, par méconnaissance de l’assurance, n’ont pas souscrit de contrat ou dont le contrat a été suspendu », rapporte le FGAO. Cela concerne notamment ceux qui ne paient pas leurs primes, qui ont « omis » de déclarer certains antécédents à l’assureur, ou qui se font passer pour des automobilistes occasionnels alors qu’ils utilisent le véhicule tous les jours. Parallèlement, le FGAO dresse un constat sans appel : « Plus les conducteurs sont jeunes, moins ils sont assurés. » En 2015, 59% des accidents ont été causés par des moins de 35 ans et 27% par des moins de 25 ans. « C’est dans cette tranche d’âge que les conducteurs sont soumis à une surprime. L’assurance représente un coût non négligeable pour une population qui n’est pas encore dans la vie active ou qui commence tout juste à travailler », analyse le fonds. Celui-ci avance également l’hypothèse « d’une méconnaissance des risques encourus » qui pousse les jeunes à « une certaine négligence ».

Par ailleurs, si vous habitez l’Ile-de-France, méfiez-vous : trois départements, à savoir Paris, Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne arrivent en tête en nombre d’accidents et en totalisent 3.252, ainsi que le Nord (975), les DOM (1.109) et les Bouches du Rhône (1.382).

97.000 euros de dettes

Au-delà des risques auxquels ils s’exposent ainsi que les autres conducteurs, les non-assurés peuvent avoir à rembourser des sommes astronomiques. En effet, la note peut vite être très salée pour qui ne possède pas l’attestation verte. Alors que le montant des indemnisations versées en 2015 se monte à 92 millions d’euros, le fonds n’a (encore) récupéré que 16 millions d’euros auprès des responsables des accidents. « L’absence ou l’exclusion de garantie met le responsable de l’accident seul face à toutes les conséquences financières pour les victimes […] Celui-ci se retrouve ainsi face à des dettes considérables à rembourser, qu’il est parfois dans l’obligation de transmettre à ces héritiers », met en garde le fonds. Dans sa campagne de sensibilisation menée sur le site roulez-assuré.fr, le FGAO met en avant plusieurs vidéos illustrant les préjudices moraux et financiers que cause la conduite sans assurance. Exemple à l’appui, Sébastien, jeune scootériste sans assurance a heurté un enfant. Coût du sinistre : 97.200 euros, une somme qui correspond également à la dette de Sébastien au fonds. « Soit 150 euros par mois pendant 54 ans ». De quoi amener à réfléchir.

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Une assurance Axa offerte aux conducteurs du site de location Ouicar.fr

L’assureur Axa débute un partenariat avec le site de location de voiture entre particuliers Ouicar.fr. Les utilisateurs de la plateforme, propriétaires comme locataires, bénéficient de cette protection additionnelle gratuitement. Toutefois, certaines conditions sont requises.

Axa et Ouicar.fr s'allient pour proposer une assurance additionnelle gratuite aux utilisateurs de la plateforme.

 

Après son partenariat avec BlaBlaCar quelques mois auparavant, l’assureur Axa remet le couvert cette fois-ci avec le site de location de véhicule entre particuliers, Ouicar.fr. Depuis le 1er février 2016, les utilisateurs de la plateforme sont couverts gratuitement par Axa.

En effet, « pour chaque location effectuée sur Ouicar.fr, notre assurance remplace automatiquement celle du propriétaire de la voiture pendant toute la location. Le coût de l’assurance est inclus dans les prix affichés sur le site », détaille le site de location. Celui-ci espère ainsi attirer de nouveaux adeptes du partage de voiture en misant sur la carte de la confiance. « Ce nouveau partenariat avec Axa […] va nous permettre d’augmenter encore la fiabilité de notre service et permettre à OuiCar de continuer à bâtir une communauté de confiance », estime la fondatrice du site Marion Carrette.

De son côté, la compagnie d’assurance réaffirme son « soutien à l’économie collaborative ». « Notre volonté est de concevoir de nouvelles offres et services, pour accompagner les nouveaux usages liés à la mobilité », indique la directrice des partenariats d’Axa, Elise Bert.

Quelle protection ?

Pour le locataire

L’assurance proposée sur le site de Ouicar.fr est « tous risques ». Coté locataire, la garantie responsabilité civile prend en charge les dommages corporels (illimités) et matériels dans la limite de 100 millions d’euros. En cas de litige avec un tiers, les frais liés à l’engagement de la procédure judiciaire sont couverts. La totalité des dommages au véhicule, incendie et vol compris, sont indemnisés à hauteur de 50.000 euros. Une franchise de 800 euros, majorée à 3.000 euros en cas de non-restitution du véhicule, reste cependant à la charge du locataire. L’assurance contient par ailleurs une assistance 24h/24. En cas de panne, le véhicule loué profite d’une assistance 0 kilomètre, en contrepartie de fais de gestion appliqués par Ouicar.fr de 70 euros, payables par le propriétaire ou le locataire de la voiture. Si la panne est mécanique et que son origine vient de l’usure normale, les réparations sont à la charge du propriétaire tandis que si elle provient d’une mauvaise utilisation du locataire, c’est ce dernier qui paiera les frais.

Aucun remboursement n’interviendra dans le cadre de déplacements en dehors de France métropolitaine, sauf une liste arrêtée de pays frontaliers* et lors d’un usage professionnel du véhicule. Comme tout contrat d’assurance, des exclusions de garanties sont également prévues, comme le bris de glace, les bagages ou encore la crevaison.

Attention, tous les utilisateurs du site ne peuvent pas prétendre à cette protection additionnelle. Il faut être âgé au minimum de 21 ans et titulaire d’un permis de conduire depuis plus de deux ans et payer l’emprunt du véhicule avec une carte bleue exclusivement au nom de celui qui figure sur le contrat de location.

Pour le propriétaire

A compter de la remise des clefs, le véhicule est protégé par l’assurance Axa pendant la durée de la location. Point non négligeable, en cas de sinistre, le bonus du propriétaire ne sera pas impacté. Pour en bénéficier, il faut être un particulier, titulaire de la carte grise du véhicule et posséder un contrat d’assurance annuel au minimum au tiers pour la voiture prêtée. Attention, en plus de ces conditions, tous les véhicules ne sont pas inclus dans le champ de l’assurance, comme les deux-roues, les camping-cars, les véhicules de plus de 9 places ou encore sans assurance.

Dans les deux cas, les garanties ne sont valables qu’au maximum 6 mois pour la même location. En cas de sinistre, le constat à l’amiable sera à envoyer dans les 5 jours à Ouicar – Service assurance – 8 rue du Sentier – 75002 PARIS- accompagné de la copie du contrat de location signé, de la carte grise, du permis de conduire du locataire et de l’attestation d’assurance annuelle de la voiture.

*Allemagne, Andorre, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, Portugal, Suisse


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Toujours plus de conducteurs sans assurance

Selon les données du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages, le nombre d’automobilistes roulant sans être assurés a encore augmenté d’une année sur l’autre pour atteindre plus de 28.000 cas en 2014. Le Fonds continue de multiplier les campagnes de préventions.

Le nombre de conducteurs sans assurance a continué d'augmenter en 2014

 

Irresponsabilité ou inconscience ? Le nombre d’accidents de la route causés par des conducteurs sans assurance automobile a une nouvelle fois progressé en 2014, selon les données compilées dans le rapport d’activité 2014 du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO).

Placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et financé exclusivement par les assurés et les assureurs via une taxe prélevée sur les contrats d’assurance, ce Fonds a pour mission d’indemniser les dommages résultant d’accidents de la circulation. Plus précisément, il prend en charge les remboursements pour les victimes d’accidents de la route provoqués par des automobilistes non identifiés ou non assurés.

904 accidents de plus en un an avec défaut d’assurance

Ainsi, 28.090 dossiers d’accidents corporels et matériels de la route causés par des conducteurs sans assurance ont été reçus par le FGAO en 2014. Un chiffre inquiétant pour l’institution qui observe que « depuis 2008, il faut reconnaître que ce phénomène est en hausse quasi constante ». D’une année sur l’autre, ce sont 904 accidents supplémentaires qui ont été recensés, « soit une hausse globale de 31,5% depuis 2008 », rapporte le FGAO. Ce sont entre 370.000 et 740.000 véhicules qui circulent actuellement sans aucune assurance. « Encore plus préoccupant, la légère hausse des accidents corporels recensés en 2014 par la Sécurité routière est encore plus accentuée dans les données du FGAO (10% des accidents en 2014) », indique le rapport.

Les moins de 35 ans dans le viseur

En 2014, 176 personnes ont trouvé la mort à cause d’automobilistes sans assurance. Même si ce chiffre est en légère baisse par rapport à 2013 (192 décès), le FGAP relève que « les conducteurs non assurés sont impliqués dans 5,2% des accidents mortels » et que « contrairement aux idées reçues, conduire sans assurance est révélateur de comportements à risque ». Cette catégorie d’automobilistes cumule en effet les infractions : conduite sans permis, alcool, stupéfiants au volant… Sans faire de rapprochement, le rapport pointe par ailleurs que 64% des conducteurs non assurés impliqués dans des accidents sont âgés de moins de 35 ans, un chiffre en hausse d’une année sur l’autre (59% en 2013). Au total, 86,9 millions d’euros ont été versés par le Fonds aux victimes en 2014. Ce dernier est parvenu à récupérer de son côté 12,2 millions d’euros auprès des responsables d’accidents non assurés.

Sans assurance la facture peut très vite grimper

Afin de pallier les défauts d’assurance, particulièrement chez les jeunes conducteurs, le FGAO multiplie les campagnes de préventions depuis 2008. Sur le site roulez-assuré.fr, plusieurs vidéos montrent les dégâts moraux et financiers que peuvent coûter un défaut d’assurance notamment avec ce slogan évocateur « sans assurance, découvrez le vrai coût de la vie ». « Il est important de souligner que l’absence ou l’exclusion de garantie met le responsable de l’accident seul face à toutes les conséquences financières pour les victimes, le FGAO se retournant contre l’auteur non assuré une fois qu’il a indemnisé les victimes. Celui-ci se retrouve ainsi face à des dettes considérables à rembourser », est-il indiqué sur le site. Dans une des vidéos, un jeune homme qui a heurté une cycliste qui a dû être hospitalisée doit près de 90.000 euros au FGAO. De quoi amener ceux qui n’ont pas voulu de l’attestation verte à réfléchir.

Pour aller plus loin : Combien compter pour assurer sa voiture ?

 

Après les radars, bientôt une liste de conducteurs assurés

Face à la hausse des conducteurs sans assurance années après années, le gouvernement a décidé ces dernières semaines de prendre le taureau par les cornes. Premièrement, face à la fronde des associations d’automobilistes, la ministre de la Justice Christiane Taubira a fait marche arrière et a finalement proposé aux sénateurs de retirer du projet de loi sur les mesures relatives à la justice du XXIème siècle la transformation de délit en contravention du défaut d’assurance. Dans un second temps, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé deux mesures pour lutter contre le défaut d‘assurance lors d’un comité interministériel de la Sécurité routière début octobre. Présenter son attestation d’assurance lors de l’immatriculation du véhicule ou du retrait en fourrière ne sera plus une option mais une obligation. Déjà évoquée en 2011 dans un rapport, l’idée de mettre en place un fichier des véhicules assurés qui pourra être utilisé lors de contrôles automatisés par les forces de l’ordre a fait son chemin. A l’origine de l’idée, le FGAO a déjà commencé à travailler avec les fédérations d’assureurs sur les conditions de mise en œuvre, rapporte le quotidien Les Echos. Aucune précision n’a cependant filtré sur le calendrier.

 


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Les conducteurs de scooters prennent plus de risques que les motards (Axa Prévention)

Que ce soit en termes d’usage du téléphone, de consommation d’alcool ou de cannabis, ou de port d’équipements de protection : les scootéristes s’avèrent moins prudents que les motards, selon le dernier baromètre d’Axa Prévention.

En moyenne, 23 % des conducteurs de deux-roues motorisés reconnaissent qu’il leur arrive d’utiliser leur téléphone en conduisant, mais la proportion passe à 38% sur l’échantillon des scootéristes alors qu’elle est de 18% pour les motards. Des écarts sont observés sur d’autres plans : du côté des scootéristes, 37% n’utilisent pas leur kit mains-libre et 28% lisent ou envoient des SMS alors que sur ces deux points la part des motards est de 14% et 6%.

Deux tiers des conducteurs de scooters mal équipés

Selon le baromètre d’Axa Prévention, les conducteurs de deux-roues dans l’ensemble sont conscients des risques liés à la consommation d’alcool ou de cannabis. Mais 15% des conducteurs de scooters reconnaissent prendre la route après avoir consommé du cannabis contre 7% pour les motards.

Autre différence entre les deux populations : 37% des motards disent conduire sans être correctement équipés contre 66% pour les utilisateurs de scooters.

En revanche, la part des conducteurs qui dépassent les limitations de vitesse est plus importante du côté des motards. Mais dans l’ensemble, Axa Prévention observe tout de même une amélioration des pratiques. En dix ans, la part des conducteurs affirmant rouler à 65 km/h en ville est passée de 73% à 57%.

Pourtant dans l’ensemble, les deux tiers des conducteurs de deux-roues disent se sentir moins en sécurité sur la route qu’il y a dix ans. Interrogés sur les moyens de renforcer leur sécurité, ils placent au premier rang l’amélioration des aménagements urbains, devant la question de leur équipement et la légalisation de la conduite entre les files.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs