Assurance

Assurance : la mutuelle santé pour améliorer le remboursement de ses soins

Une complémentaire ou mutuelle santé a pour but de rembourser les frais de santé que la Sécurité sociale ne couvre pas. Garanties, services, exclusions… Tout ce qu’il faut savoir sur ce contrat d’assurance.

Une mutuelle santé vise à compléter les remboursements de soins de la Sécurité sociale.

 

Une complémentaire santé, à quoi ça sert ?

Une mutuelle ou complémentaire santé est une assurance qui vient « compléter » les remboursements de soins de l’Assurance maladie. En effet, la Sécurité sociale ne prend en charge qu’une partie des dépenses de santé dans la quasi-totalité des cas. Une complémentaire santé diminue voire annule le reste à charge de l’assuré. Certaines mutuelles peu couvrantes ne remboursent que sur la base de la Sécurité sociale, d’autres couvrent au-delà de celle-ci. En effet, l’Assurance maladie définit une base de remboursement, c’est-à-dire un tarif de référence auquel elle applique un taux de remboursement.

Exemple : vous consultez un médecin généraliste et payez la consultation 23 euros. Sur ces 23 euros, seuls 15,10 euros sont remboursés par la Sécurité sociale (23 euros x 70%/100 = 16,10 euros – 1 euro de franchise non remboursable). Le reste demeure à votre charge, c’est ce que l’on appelle le ticket modérateur. Vous devez régler de votre poche 6,90 euros plus l’euro de franchise. Si vous ne possédez pas de complémentaire santé, cette somme reste à vos frais.

Il se peut également qu’une mutuelle santé couvre des prestations non prises en charge par la Sécurité sociale, comme la médecine douce et plus couramment les dépassements d’honoraires.

Complémentaire et mutuelle santé, quelle différence ?

Il n’y en a pas sur le but poursuivi. La terminologie varie simplement en fonction du distributeur du contrat. Il existe trois familles dans le domaine de l’assurance : les mutuelles, compagnies d’assurance et les instituts de prévoyance.

La complémentaire santé, une assurance non obligatoire

Assurer a minima sa voiture est une obligation. Celle-ci est inscrite dans le Code des assurances. De même, un locataire est tenu de souscrire un contrat d’assurance habitation. A l’inverse, une complémentaire ou mutuelle santé est facultative. Selon les diverses estimations réalisées ces dernières années, plus de 90% de la population française est couverte par un contrat de complémentaire santé. Ce choix relève donc de l’assuré en fonction de ses besoins personnels.

Le cas particulier de l’ANI

Toutefois, syndicats patronaux et salariés ont négocié le 11 janvier 2013 un accord de branche, l’accord national interprofessionnel (ANI), qui généralise la complémentaire santé à toutes les entreprises du privé. Autrement dit, les employeurs sont obligés de proposer une couverture santé collective à leurs salariés et ces derniers d’y souscrire, sauf cas de dispense prévus par la loi.

L’ANI ne concerne donc pas les fonctionnaires, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, agriculteurs, professions libérales), les étudiants, les retraités, les chômeurs et les chefs d’entreprise qui peuvent encore choisir de souscrire ou non un contrat individuel santé.

Contrats collectifs ou individuels

Un contrat collectif est souscrit par une entreprise pour ses employés. Ceux-ci bénéficient donc du même contrat avec éventuellement des options facultatives. Depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises du privé proposent donc une complémentaire santé dans le cadre de l’ANI. Ces contrats collectifs doivent présenter un minimum de quatre garanties fixées par la loi : la prise en charge intégrale du ticket modérateur (reste à charge après le remboursement de la Sécu), le forfait journalier hospitalier ainsi que des minimums en optique et en dentaire. L’employeur est tenu de payer au minimum 50% du montant des cotisations.

Un contrat individuel peut être souscrit par les assurés qui ne sont pas concernés par l’ANI ou par ceux qui estiment que la couverture proposée par leur entreprise est insuffisante, dans ce cas-là on parle alors de surcomplémentaire.

Bon à savoir : la plupart des contrats individuels proposent au souscripteur le bénéfice des garanties à ses ayants-droit (enfants, conjoint).

>>Complémentaire santé : collectif ou individuel, quel est le meilleur type de contrat ?


Les garanties

Elles peuvent être exprimées :

En euros : si la garantie est fixée à 150 euros, cela signifie que le remboursement de la mutuelle santé s’élèvera à 150 euros maximum en plus de la prise en charge de la Sécurité sociale.
En pourcentage : la garantie s’applique en pourcentage de la base de remboursement de l’Assurance maladie (ex : 100%, 125, 150%, … jusqu’à 400%). Ensuite ce pourcentage peut inclure ou exclure la part couverte par la Sécurité sociale. Il faut simplement retenir que lorsque l’Assurance maladie est « incluse », les dépassements d’honoraire ne sont pas pris en compte. Si elle est « exclue », tout ou partie des dépassements éventuels sont pris en charge. Une garantie « exclue » est donc plus couvrante qu’une « incluse ».

Attention : Une garantie exprimée à 100% ne signifie pas nécessairement que la totalité des dépenses de soins est prise en charge. Etre remboursé à 100% signifie que la Sécurité sociale et la complémentaire couvrent 100% de la base de remboursement de la Sécu, soit par exemple 23 euros pour une consultation chez un généraliste (moins un euro de participation forfaitaire). Si la garantie s’applique à 200%, l’assuré sera couvert jusqu’à deux fois le tarif de la Sécu, soit 22 x 2 = 44 euros.

Les garanties peuvent également :

Etre plafonnées : par exemple, 50 euros par jour,
Limitées en nombre : par exemple, deux séances d’ostéopathie prises en charge par an,
Limitées dans le temps : par exemple, une prise en charge d’une paire de lunettes remboursées par période de deux ans.

Dans tous les cas, une complémentaire santé rembourse dans la limite des frais réellement engagés, et non au-delà.

Les contrats responsables

La très grande majorité (plus de 90%) des complémentaires santé sont dites « responsables ». Elles obéissent ainsi à des contraintes afin de responsabiliser les assurés dans leurs dépenses de santé. Certains remboursements sont ainsi obligatoires, d’autres interdits ou plafonnés par la loi. Un contrat responsable doit prendre en charge systématiquement :

La totalité du ticket modérateur (ce qui reste à la charge de l’assuré après le remboursement de la Sécurité sociale) de toutes les prestations couvertes par la Sécu (consultations et actes médicaux), SAUF les cures thermales, les médicaments remboursés à hauteur de 15 % ou 30 % par la Sécu et l’homéopathie.
Le forfait journalier lors d’une hospitalisation (18 euros/jour), sans limitation de durée.

Ensuite, tout dépend des garanties prévues au contrat de la complémentaire santé. Si celui-ci prévoit des garanties en optique supérieures au ticket modérateur, il faut savoir que la prise en charge des montures ne peut dépasser 150 euros. Pour les verres, six paliers de remboursement minimums et maximums ont été établis, des verres simples à complexes :

– De 50 à 470 euros
– De 125 à 610 euros
– De 125 à 660 euros
– De 200 à 750 euros
– De 200 à 800 euros
– De 200 à 850 euros

Bon à savoir : il n’existe pas de plafond ni d’interdiction en dentaire.

De même, si la complémentaire santé prend en charge les dépassements, des plafonds et interdictions entrent en jeu. Première chose à savoir, l’Assurance maladie ne prend jamais en charge les dépassements d’honoraires des professionnels de santé. Si le médecin généraliste ou le spécialiste pratique en secteur 2 (honoraires libres) et n’adhère pas au contrat d’accès aux soins (CAS), alors le remboursement par les mutuelles des dépassements est plafonné. Le CAS limite le montant des dépassements, les signataires s’engageant ainsi à assurer un meilleur remboursement à leurs patients. La prise en charge de la mutuelle est ainsi plafonnée à 125% du tarif de la Sécurité sociale et sera même abaissée à 100% en 2017. D’une manière générale, le remboursement doit impérativement être inférieur à celui des dépassements d’honoraires des professionnels adhérents au CAS. A l’inverse, aucune limite de prise en charge ne s’applique lorsque le médecin ou spécialiste a signé un CAS.

Bon à savoir : en plus de ces différentes prises en charge, les contrats responsables doivent rembourser au moins deux actes de prévention chaque année (vaccins, dépistage, …).


Les exclusions

Les contrats responsables ne prennent pas en charge :

La participation forfaitaire d’un euro par consultation et actes réalisés par un médecin (prise de sang, radiologie, …) et les franchises médicales (sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports, plafonnées à 50 euros/an), qui sont toujours à la charge de l’assuré.
La majoration de la participation de l’assuré lorsqu’il consulte un médecin ou spécialiste hors parcours de soins coordonné (sans prescription du médecin traitant). Dans le cadre d’une consultation d’un généraliste qui n’est pas votre médecin traitant, la Sécu rembourse 30% sur une base de 23 euros au lieu de 70%. C’est cette différence de prise en charge qui n’est pas couverte par la complémentaire.
Les dépassements d’honoraires des médecins généralistes et spécialistes, si le parcours de soins coordonnés n’est pas respecté. Hors gynécologue, ophtalmologue, psychiatre (16-25 ans) et stomatologue.

Les options

Au-delà de ces obligations et interdictions, les organismes assureurs peuvent proposer d’autres garanties à leurs assurés, par exemple la prise en charge :

– Des lentilles, d’opérations chirurgicales de la myopie par exemple
– Des frais de prothèses dentaires au-delà du ticket modérateur, des implants
– Des frais d’orthopédie au-delà du ticket modérateur
– Des frais de prothèses auditives au-delà du ticket modérateur
– Un forfait pour les cures thermales
– Un forfait pour l’ostéopathie, pour la kinésithérapie au-delà du ticket modérateur
– Des actes non pris en charge par l’Assurance maladie comme l’homéopathie

Délais de carence ou d’attente

C’est la période pendant laquelle une garantie ne s’applique pas. Certains contrats incluent des délais d’attente ou de carence pendant lesquels la garantie souscrite ne jouera pas bien que la cotisation soit payée, et donc l’assuré n’est pas remboursé. Selon l’organisme assureur et le contrat choisi, les délais sont variables. En général sont concernées les hospitalisations déjà programmées, les dépenses d’optique et les prothèses dentaires pour une durée comprise entre 3 et 9 mois.

Les services proposés en plus des remboursements

Tous les assureurs proposent des services supplémentaires à leurs souscripteurs en matière de santé. Parmi les plus courants, l’on trouve :

Le tiers-payant qui permet à l’assuré de ne pas avancer tout ou partie de ses frais de santé après le remboursement effectué par l’Assurance maladie. Cette pratique est quasi-systématique en pharmacie : il suffit de présenter l’attestation de tiers-payant remise par la mutuelle santé.
Les réseaux de soins : l’organisme assureur et les professionnels de santé signent des accords en vue de minimiser le coût des soins et donc du reste à charge pour les assurés tout en conservant une certaine qualité. Concrètement, cette pratique s’opère en optique (opticiens adhérents à un réseau), en dentaire ou encore pour des audioprothèses.
Des services d’assistance et d’aide à domicile en cas d’hospitalisation ou d’immobilisation (aide-ménagère, garde d’enfants, …).
Des dispositifs de prévention comme des bilans de santé.
Des services d’information, de conseil et d’orientation dans le système de santé comme l’analyse de devis ou des plateformes de conseils santé et d’assistance téléphonique.

Avant de souscrire : évaluer ses besoins, se poser les bonnes questions

Il faut évaluer ses besoins avant de songer à souscrire une mutuelle santé. Ceux-ci varient en fonction de votre âge, de votre situation familiale (conjoint, enfants, …), mais aussi de vous : portez-vous des lunettes ? Avez-vous des problèmes de dents ? Avez-vous besoin d’un suivi médical particulier et régulier ? Habitez-vous une ville où les dépassements d’honoraires sont légion ?

Ensuite, n’hésitez pas à demander des devis, à comparer les offres grâce à des outil spécifiques et également à négocier. Soyez toujours attentif aux garanties proposées (prise en charge des dépassements, montants des forfaits, couverture de soins particuliers, …), aux plafonds de prise en charge, aux conditions voire aux exclusions pratiquées, à la limite d’âge d’adhésion, aux cas de résiliation, aux délais d’attente et bien sûr aux prix.

L’ACS et la CMU-C, des complémentaires santé à part

Pour les personnes aux faibles ressources financières, deux dispositifs de complémentaire santé ont été mis sur pied : l’aide au paiement d’une assurance complémentaire santé (ACS), versée sous forme de chèque pour couvrir une partie de la cotisation à une mutuelle santé, et la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) qui est une mutuelle santé gratuite.

Ces deux dispositifs sont attribués sous conditions de revenus. Lorsque des assurés ont des ressources légèrement supérieures aux plafonds de la CMU-C, ils peuvent prétendre à l’ACS. Plusieurs avantages sont également reliés à ces aides, comme l’exonération à la participation forfaitaire de un euro ou encore la dispense d’avance de frais systématique lors d’une consultation chez un généraliste ou un spécialiste.


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Assurance : déclaration de sinistre facilitée pour les victimes des inondations

Face aux crues qui ont frappé de nombreux départements français, notamment en Ile-de-France et dans le Centre, les assureurs se sont engagés à faciliter les démarches administratives des sinistrés. De son côté, le gouvernement débloque un fonds spécial pour les victimes des inondations.

Assureurs et gouvernement se mobilisent pour faciliter les démarches administratives des assurés sinistrés.

 

Alors que l’heure est à la décrue, les victimes des violentes intempéries qui sévissent dans une douzaine de départements français* vont devoir entamer des démarches d’indemnisation auprès de leur assureur.

« Procédures allégées pour les assurés sinistrés »

Pour faciliter ces procédures administratives souvent perçues comme lourdes et compliquées par les sinistrés, assurances et gouvernement sont à pied d’œuvre. Ainsi, la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes Juliette Méadel a rencontré lundi 6 juin au matin les représentants de la Fédération française de l’assurance (FFA) afin de trouver des solutions pour alléger les déclarations de sinistre des assurés. « Les assureurs se sont engagés dans le cadre de l’état de catastrophe naturelle, qui sera signé mercredi par le gouvernement, à mettre en place des procédures qui permettent de simplifier la vie des sinistrés et je leur ai également demandé de faire un effort particulier », a ainsi affirmé la secrétaire d’Etat dans l’émission Les Grandes Gueule sur RMC ce lundi.

Comme la membre du gouvernement l’avait déjà annoncé sur son compte Twitter quelques heures plus tôt, un engagement de la part des compagnies d’assurance a été acté pour les « petits sinistres », aux alentours de 2.000 euros. « Il n’y aura pas d’expert dépêché sur place et la preuve de la perte du bien peut se faire par tout moyen, comme une photo. » D’une manière générale, Juliette Méadel a indiqué que « les assureurs ont à l’esprit que les éléments de preuve comme des factures ou encore le numéro de la police d’assurance ont disparu dans les inondations. Ils ont l’habitude de ne pas exiger un moyen de preuve trop important dans ce type de sinistre, la vie des victimes devant être facilitée dans ce moment particulièrement critique ».

La secrétaire d’Etat a également informé les assurés que deux représentants par département ont été nommés par les compagnies d’assurance afin de répondre par téléphone à tout problème administratif rencontré par les sinistrés.

Des acomptes sur indemnisation et un fonds d’urgence débloqués

Quant aux délais d’indemnisation, cela dépendra du type de contrat d’assurance et de l’ampleur des dégâts subis. Toutefois, « les assureurs sont capables de verser dans les quelques jours qui suivront la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle les aides et avances sur indemnisation nécessaires aux premiers frais des victimes qui n’ont plus rien », a affirmé la secrétaire d’Etat. Parallèlement à cette intervention, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé dans la matinée « le déblocage d’un fonds d’extrême urgence qui sera doté de plusieurs dizaines de millions d’euros pour les personnes sans ressources qui ont tout perdu dans cette catastrophe ». Ce fonds viendra s’ajouter aux indemnisations des assureurs et des éventuelles aides fournies par les communes et départements. Ni le délai de versement ni les sinistrés ciblés n’ont cependant été précisés à l’heure actuelle.

Le chef de Matignon a également confirmé que l’arrêté reconnaissant l’état de catastrophe naturelle serait publié le lendemain de sa signature au Journal Officiel, soit le jeudi 9 juin. Celui-ci comprendra une première liste des départements les plus touchés par les inondations, une seconde devant être établie pour le mercredi suivant. A compter de cette publication, les assurés ont normalement 10 jours pour déclarer le sinistre à leur compagnie d’assurance. Voir ici en détail les démarches à entreprendre

Les mesures spécifiques des assureurs

Toutefois, de nombreux assureurs n’ont pas attendu les déclarations des membres du gouvernement pour agir. Plusieurs d’entre eux ont ainsi mis en place des procédures spécifiques pour les victimes. A l’image du groupe mutualiste Covéa (Maaf, MMA et GMF), de la Macif ou encore d’Axa qui ont tous prolongé les déclarations de sinistres jusqu’au 30 juin. Covéa étend par ailleurs la prise en charge des frais de relogement à 30 jours et a déployé des unités mobiles à Nemours (Seine-et-Marne) et à Palaiseau (Essonne).

De son côté, la Macif a mis en place une cellule dédiée aux victimes des inondations de Nemours (Centre de Gestion Macif – 2 rue d’Egreville – ZI de Nemours). Par ailleurs, des équipes supplémentaires ont été dépêchées en renfort sur place (horaires d’ouverture des agences allongés) et sur la plateforme téléphonique Macitel (09 69 39 49 29). « Les sociétaires sont aiguillés automatiquement vers une équipe dédiée, renforcée pour la circonstance, pour être pris en charge le plus rapidement possible », a indiqué la Macif dans un communiqué diffusé le 6 juin.

Pas de délai supplémentaire chez Harmonie Mutuelle, mais le déblocage d’une aide financière pour faire face aux premiers besoins, tout comme Axa, ainsi que l’intervention d’une assistante sociale (0969392913) pour apporter aux sinistrés un soutien et des conseils pour leurs démarches.

* Seine-et-Marne, Loiret, Val-d’Oise, Yvelines, Essonne, Indre-et-Loire, Cher, Loir-et-Cher, Indre, Indre-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle


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Misterbnb, l’Airbnb pour les gays, intègre une assurance à chaque location

La plateforme de location entre particuliers misterbnb, une sorte d’Airbnb dédiée à la communauté gay et gay-friendly propose désormais à ses utilisateurs une assurance multirisques habitation, en partenariat avec AIG.

Les utilisateurs de la plateforme misterbnb, l'homologue d'Airbnb réservé aux gays, propose désormais une assurance habitation.

 

La plateforme de location entre particuliers Airbnb s’est imposée dans le paysage de l’économie collaborative et du voyage dans le monde entier. Mais connaissez-vous, misterbnb, son homologue pour les gays et gay-friendly ? Présente dans 133 pays, le site de location compte 50.000 hôtes et plus de 300.000 membres inscrits.

Le principe est similaire à celui de Airbnb, à la différence près que misterbnb est exclusivement réservé à la communauté homosexuelle dans des quartiers comme le Marais à Paris, Soho à Londres ou Castro à San Francisco. Toutefois le site se défend d’être associé d’une quelconque manière à Airbnb. Pour devenir hôte, il suffit de publier une annonce comprenant les caractéristiques du logement, puis de sélectionner les demandes de séjour qui vous intéresse. Le tout gratuitement. De leur côté, les voyageurs choisissent les logements qu’ils souhaitent réserver : leur requête est soit refusée, soit acceptée par l’hôte et dans ce cas, le locataire a 24 heures pour confirmer sa réservation et la payer.

Afin d’offrir davantage de quiétude aux utilisateurs, misterbnb et l’assureur AIG s’associent pour proposer une assurance multirisques à chaque location effectuée via le site internet. « Nous nous devons de leur [nos hôtes, Ndlr] fournir un produit leur permettant de couvrir au mieux tous risques potentiels et de louer en toute sérénité », indique le co-fondateur de misterbnb Matthieu Jost. Même enthousiasme du côté du directeur exécutif des risques des particuliers & affinitaires chez AIG, David Porterie : « Ce nouveau partenariat résulte d’un travail en co-construction qui conforte notre volonté de développer des offres d’assurances adaptées qui accompagnent le développement de l’économie collaborative. »

Les garanties du contrat

Dans le détail, l’assurance couvre la responsabilité civile du locataire occupant, autrement dit les dommages que pourrait causer le voyageur au bien loué. Sont pris en charge les éventuels dégâts à la suite d’un incendie, d’une explosion, d’un dégât des eaux « ayant pris naissance dans le bien loué par l’assuré et que le propriétaire est tenu d’indemniser », est-il précisé dans le contrat. L’assurance prend également en charge les dommages matériels aux biens mobiliers se trouvant à l’intérieur du logement mis en location sur la plateforme, et donc appartenant au propriétaire.

Point important : les garanties du contrat ne s’enclenchent qu’à la condition que la durée de location n’excède pas 90 jours.

Dans le cadre de la responsabilité civile locative, un plafond de 500.000 euros par sinistre pour l’ensemble des dommages subis s’applique (frais de défense inclus), dont 100.000 euros au titre du recours des voisins et des tiers. Par ailleurs, l’assureur n’intervient qu’une seule fois pour un sinistre durant toute la durée de la location et une franchise de 300 euros par sinistre reste forcément à la charge de l’assuré. Les biens mobiliers confiés durant la location sont dédommagés dans la limite de 2.000 euros par sinistre et par durée de location, une franchise de 100 euros étant systématiquement prélevée. Attention, le contrat tient compte de la vétusté des objets indemnisés.

Mieux vaut enfin lire attentivement le contrat, ce dernier comprenant un certain nombre d’exclusions de garanties, et ainsi éviter les mauvaises surprises. Par exemple, les dommages n’engageant pas la responsabilité civile du locataire, le vol ou la perte des clefs du bien loué ou encore les dommages causés à des objets de valeur (bijoux, objets d’art, montres etc. de plus de 500 euros) ou corporels.

Couvert (presque) partout dans le monde

Les garanties prennent effet à « la date d’effet du contrat de location du bien loué » et se terminent à la sortie des lieux. Misterbnb mentionne sur son site que « toutes les réservations sont couvertes par notre assurance habitation ». Et pour les adeptes des voyages, « tous les utilisateurs résidents de l’Union européenne sont couverts partout dans le monde [à l’exception de 8 pays, Ndlr] », est-il précisé dans le contrat. A noter que le contrat stipule qu’en cas de pluralité d’assurances, « chacune d’elle produit ses effets dans les limites des garanties de chaque contrat ». Autrement dit, si en tant que propriétaire, les garanties de l’assurance proposée par misterbnb suffisent, il peut ne pas être nécessaire de souscrire une extension de garanties durant le séjour du locataire. D’une manière générale, mieux vaut toujours contacter sa compagnie d’assurance pour s’en assurer.

Ce nouveau partenariat intervient quelques jours seulement après celui conclu entre la plateforme de colocations Weroom et l’assureur Maif. Décidément, les assureurs ne peuvent plus se passer de l’économie collaborative.

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Assurance habitation Maif gratuite pour chaque colocation Weroom

Son logement directement assuré, sans avoir à s’occuper de rien. C’est l’idée du partenariat entre la plateforme de colocation Weroom et l’assureur Maif. A chaque nouvelle colocation, sera proposée gratuitement et automatiquement une assurance responsabilité civile aux utilisateurs du site.

La plateforme de colocations Weroom s'associe avec la Maif pour proposer une assurance habitation gratuite aux utilisateurs du site.

 

Partager son logement ou encore sa voiture pour réduire ses frais sont des pratiques qui séduisent de plus en plus de Français. Et les assureurs l’ont bien compris. Après les partenariats d’Axa avec les plateformes de covoiturage Blablacar et de location de voitures entre particuliers, Ouicar, le groupe mutualiste Maif et la plateforme en ligne de colocation Weroom ont officialisé leur association le 26 avril 2016.

La Maif, déjà fervent acteur de l’économie collaborative, avait annoncé son désir de participer davantage à son développement en février dernier. C’est désormais chose faite. Chaque utilisateur du site Weroom, se verra proposer automatiquement une assurance habitation, dès lors qu’il trouve puis réserve en ligne une colocation. En effet, la plateforme permet de mettre en relation des particuliers à la recherche d’une colocation, ces derniers pouvant poser une option sur un logement qui leur convient directement depuis la plateforme. Une caution équivalente au montant d’un mois de loyer est retenue par le site : si le dossier du futur colocataire est accepté, son compte est débité. Point non négligeable : cette protection est entièrement gratuite pour les colocataires. « Suite à l’acceptation de votre demande de réservation, nous communiquerons vos coordonnées à la Maif afin que l’assurance puisse prendre effet », informe Weroom.

Pour rappel, la loi oblige un locataire à souscrire une assurance habitation. Le propriétaire peut exiger la présentation d’une attestation. A défaut d’assurance de la part du locataire, le bailleur est en droit de souscrire une assurance à sa place.

Rassurer les propriétaires

« Weroom réduit ainsi les démarches administratives et fait économiser du temps aux colocataires comme aux propriétaires qui n’ont plus à se soucier de ce point crucial avant toute signature de bail », explique la plateforme dans un communiqué. Pour cette dernière, l’enjeu est de taille : les propriétaires peuvent en effet être frileux lorsqu’il s’agit de louer leur bien en colocation. Cette nouvelle offre représente ainsi un moyen de les rassurer : « Les propriétaires ont la garantie que leurs colocataires sont en règle et parfaitement protégés en cas d’accidents ou d’incidents. » Pour le groupe mutualiste, « ce partenariat avec Weroom est une nouvelle preuve de la capacité de la Maif à construire des solutions d’assurance sur-mesure, adaptées aux besoins des start-up de l’économie collaborative et de leurs utilisateurs ».

Ce que couvre précisément l’assurance

Valable uniquement pour un logement loué en France, l’assurance offerte par Weroom et la Maif couvre la responsabilité civile des colocataires. « Toute personne peut causer involontairement un dommage à autrui, explique la Fédération française des sociétés d’assurances sur son site internet. Avec la garantie responsabilité civile, l’assureur se substitue au responsable pour indemniser la victime. »

Plus précisément, l’assurance habitation Maif garantit « les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile que peut encourir le colocataire et/ou le bénéficiaire de la garantie à l’égard de tiers et notamment du fait de l’occupation et/ou des risques locatifs dont il doit répondre vis-à-vis du bien immobilier », est-il indiqué dans le contrat. Dans le détail, les éventuels dégâts causés à l’immeuble et aux voisins sont pris en charge dans la limite de 125.000.000 euros par sinistre pour les dommages matériels et 30.000.000 euros pour les dommages corporels. Sont également indemnisés à hauteur de 5.000 euros maximum les dommages occasionnés aux biens mobiliers appartenant au propriétaire situés dans la chambre du colocataire. Par ailleurs, une garantie « défense et recours » est incluse au contrat, dans la limite de 300.000 euros. Elle prend notamment en charge les frais de justice (sauf amende) en cas de sinistre dont les conséquences pécuniaires sont garanties dans le contrat, et exerce toute intervention à l’amiable ou judicaire en vue d’obtenir réparation de dommages causés à l’assuré. Une responsabilité civile pour atteinte à l’environnement figure également au contrat.

Attention : cela signifie que tous les dégâts ne sont pas pris en charge, notamment vos propres biens.

Bon à savoir, aucune franchise n’est appliquée pour les indemnités versées au titre de la garantie responsabilité civile, recours et défense. Pour les dégâts mobiliers, elle se monte à 150 euros. Enfin, les sinistres sont à déclarer auprès de Weroom, qui règlera avec la Maif en direct le problème avec l’assuré afin de raccourcir les démarches administratives.

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3 astuces pour réduire le coût de sa première assurance auto

Les jeunes conducteurs font systématiquement face à des primes d’assurance auto plus élevées du fait de leur manque d’expérience. Mais quelques astuces permettent tout de même de faire baisser la facture.

Il existe des astuces pour faire les surprimes appliquées sur les assurances auto des jeunes conducteurs.

 

Une fois le permis en poche, les jeunes conducteurs doivent souscrire une assurance auto pour pouvoir parcourir les routes. Problème : dans ce cas précis, la jeunesse est loin d’être un atout. Au contraire, c’est même une épine dans un budget déjà serré.

En moyenne, un jeune conducteur ayant moins de trois ans de permis paie 200 euros de plus par an pour assurer une voiture neuve, selon les chiffres regroupés* par le comparateur d’assurances LeLynx.fr et dévoilés le 20 avril 2016. La facture grimpe ainsi à 1.259 euros par an. « Une surprime peut être appliquée la première année sur l’assurance de responsabilité civile obligatoire souscrite par un conducteur novice, avance la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA). Elle ne doit pas dépasser 100% de la cotisation de base. » Ce traitement spécifique aux jeunes s’explique par le taux de mortalité très élevé : près d’un conducteur sur cinq tués possède un permis de conduire de moins de deux ans, selon les données de la Sécurité routière.

Bon à savoir : Sont également considérés comme conducteurs novices, les titulaires de permis de plus de trois ans qui n’ont pas souscrit d’assurance au cours de ces années.

Toutefois, il est possible de réduire cette surprime, voire même de l’annuler grâce à trois astuces.

Acheter d’occasion

Le tarif d’une assurance auto est calibré d’après plusieurs critères en dehors de l’âge, dont le type de véhicule. En effet, suite à des dommages causés lors d’un accident, il sera moins onéreux de faire réparer un véhicule d’occasion que neuf. C’est pourquoi, en moyenne un jeune devra s’acquitter d’une prime annuelle de 1.052 euros par an pour un véhicule ancien, selon LeLynx.fr. « Il est bien plus avantageux pour un jeune conducteur d’acheter une voiture d’occasion, car sa prime d’assurance sera en moyenne 1,2 fois moins chère que pour un véhicule neuf », résume le comparateur.

Par ailleurs, si l’ancienneté de la voiture a un impact sur la prime d’assurance auto, le modèle également. Ainsi, pour un jeune conducteur avec un permis de conduire de 2 ans, il en coûtera 1.229 euros par an pour assurer au tiers une Renault Clio d’occasion, 1.239 euros pour une Peugeot 206 et 1.327 euros pour une Renault Clio III. Ces trois modèles sont les plus plébiscités par les jeunes conducteurs. D’une manière générale, mieux vaut préférer une petite citadine qu’une berline haut-de-gamme. « On constate que la décote intervient plus rapidement pour les marques généralistes européennes ou asiatiques, à l’inverse des marques plus haut-de-gamme », observe Diane Larramendy, directrice générale de LeLynx.fr.

Demander un coup de main aux parents

Apparaître sur le contrat d’assurance auto de ses parents en tant que second conducteur est un bon point lorsque l’on n’a pas beaucoup d’années de permis de conduire. Aux yeux des assureurs, cela signifie que vous conduisez régulièrement le véhicule. Si celui-ci n’a subi aucun accident responsable, la compagnie d’assurance en tiendra compte lorsqu’elle établira un tarif pour votre propre assurance auto. Le montant de la surprime peut ainsi être diminué. Pour les parents, tout dépend du contrat souscrit, mais cet ajout de conducteur peut se solder par « seulement » quelques euros supplémentaires par an. Par ailleurs, n’hésitez pas à vous tourner en premier lieu vers l’assureur de vos parents qui sera plus enclin à vous faire une ristourne pour fidéliser sa clientèle.

Anticiper avec la conduite accompagnée

Pour ceux qui n’ont pas encore l’âge d’obtenir le papier rose, la conduite accompagnée reste la meilleure solution pour baisser la facture de sa future assurance auto. « La surprime normalement demandée aux conducteurs novices est réduite de moitié (50% maximum), indique la FFSA. Après la première année d’assurance, la surprime est à nouveau réduite de moitié si l’assuré n’a été responsable d’aucun accident (25%, Ndlr). Elle est supprimée après deux années. » Certains assureurs décident même de n’appliquer aucune surprime dès le départ ou un bonus plus favorable considérant vos deux années de conduite accompagnée comme une expérience à part entière. Bien sûr, il ne faut pas avoir eu d’accident responsable durant cette période pour profiter de ces réductions.

Accompagnée ou non, une conduite responsable vous assure un bonus et donc une baisse plus forte de votre prime tandis qu’une conduite imprudente vous réserve un malus et donc une majoration de tarif.

*sur la base de 900.000 profils ayant effectués un devis sur le site LeLynx.fr en 2015

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