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Solvabilité 2 : La Commission européenne remet sa copie

La Commission européenne a dévoilé mercredi ses arbitrages sur la révision de Solvabilité 2. Elle prévoit de libérer 90Mds d’euros de capitaux, à court terme.

Bilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le-Sou-Medical-Nicolas-Gombault-MACSF-News-Assurances-ProBilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le Sou Médical enregistre une légère baisse de sa sinistralité mais s’inquiète des conséquences des actions de groupe en santé.

L’année 2013 du Sou Médical, la mutuelle d’assurances en RC des professionnels de santé du groupe MACSF a été marquée par une progression du portefeuille de 7% à 432.490 sociétaires, tous modes d’exercices et professions confondus.

Dans le même temps, la sinistralité est en baisse, passant à un taux de 0,93 déclaration de sinistres pour 100 sociétaires, contre 1,04 en 2012. La sinistralité des médecins en dommages corporels est en baisse avec un taux de 1,5% (-0,17 point) mais Le Sou Médical note une hausse de 3% des cas touchant les chirurgiens dentistes. “Il s’agit d’une effet de la crise”, explique Nicolas Gombault, son directeur général. “Nous notons une hausse de 40% du nombre de sinistres sur 3 ans”, ajoute-t-il.

D’autres disparités touchent le portefeuille de l’assureur, à commencer par la charge “considérable” que représente la sinistralité des chirurgiens. Ces derniers atteignent un ratio de 41,2% de sinistralité, soit près d’un chirurgien sur deux faisant l’objet d’une déclaration de sinistres. Quand la moyenne est à 2,43.

Sur les sinistres dits sériels, Le Sou Médical note un un cas d’indemnisation sur 299 dossiers sur le Mediator, alors que “le nombre de dossiers n’évolue plus”. Sur l’affaire des prothèses PIP, “le nombre de déclarations de sinistre décroît” avec 13 nouveaux dossiers en 2014, contre 22 en 2013. Le Sou ne compte pour le moment aucun sociétaire mis en cause. Enfin, le cas des pilulles de 3ème génération prescrites par les gynécologues est “un risque émergent” pour lequel l’assureur enregistre pour le moment des déclarations de sinistres.

Le dernier point sensible pour Le Sou Médical réside dans les actions de groupe. Pour Nicolas Gombault, il est difficile de prévoir et donc d’anticiper ce que le principe, inscrit dans le projet de loi santé 2015, pourrait apporter. Mais des mises en causes de praticiens devraient être moins fréquentes que pour les producteurs. Sans pouvoir en être certain, comme l’explique le dirigeant dans l’interview suivante.


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Assurance vie : la réforme voulue par Hollande va privilégier les actions

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François Hollande veut utiliser l’assurance vie et son trésor de guerre de près de 1.500 milliards d’euros pour augmenter le capital des entreprises françaises. Actuellement, moins de 8% des placements des assureurs vie sont en actions, dont une partie dans des sociétés étrangères.

L’assurance vie va faire l’objet d’une réforme, a annoncé François Hollande durant sa conférence de presse au Palais de l’Elysée, jeudi 16 mai 2013. « L’assurance-vie sera réformée pour que les fonds puissent être davantage affectés aux fonds propres des entreprises », a déclaré le président de la République devant les journalistes et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Peu d’actions et beaucoup d’obligations dans l’assurance vie

L’objectif poursuivi par cette réforme est donc clair : mieux drainer les capitaux déposés sur le produit d’épargne préféré des Français en direction du financement des sociétés françaises, en vue d’améliorer leur compétitivité. Via leur assurance vie, l’argent des Français serait ainsi davantage investi en actions d’entreprises hexagonales. Actuellement, les compagnies d’assurance vie investissent moins de 10% de leurs avoirs en actions : 7,9% à fin décembre 2012 selon les statistiques de la Banque de France du quatrième trimestre 2012 sur les placements financiers des sociétés d’assurance, soit un total de 130,7 milliards d’euros.

Cette somme se répartissait entre 75,7 milliards d’euros d’actions de sociétés non cotées et 55 milliards de sociétés cotées en Bourse. Et sur ces 55 milliards, seuls deux-tiers (66,2% précisément soit 36,4 milliards d’euros) étaient investis au capital d’entreprises françaises. La majorité (67%) des placements des assureurs vie et assureurs mixtes (vie et non-vie) s’effectue en obligations, réparties entre dettes souveraines dont celle de la France et dettes d’entreprises privées.

A fin 2012, les Français détenaient 1.469,1 milliards d’euros d’assurance vie, toujours d’après la Banque de France. Un trésor réparti entre 1.246 milliards d’euros (85%) épargnés sur des fonds en euros à capital garanti, essentiellement composés d’obligations de la zone euro, et 223,1 milliards d’euros sur des fonds en unités de compte, en partie exposés aux actions, où le risque de perte est directement supporté par l’épargnant.

Le rapport Berger-Lefebvre, source d’inspiration

François Hollande n’a pas annoncé comment l’assurance vie serait réformée, ni selon quel calendrier. Cependant, il apparaît clair que cette réforme va s’inspirer des propositions du rapport des députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre, remis le 2 avril 2013 au gouvernement Ayrault, qui prônait déjà une meilleure allocation de l’assurance vie pour le financement de l’économie. Bercy avait annoncé dès début avril que ce rapport Berger-Lefebvre alimenterait les réflexions des ministres pour la préparation du projet de loi de finances pour 2014.

 


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