Réassurance : Les cédantes changent les rapports avec les réassureurs en France

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Dans une marché en surcapacités, les cédantes se montrent plus exigeantes dans leurs achats. Elles ont gardé plus de risques cette année, mais restent sensibles aux services, à l’expertise et à la taille des réassureurs. 1ère partie

Après Generali en 2013, Allianz a centralisé cette année ses opérations d’achat de réassurance depuis son siège social. Ces deux retraits, accompagnés du non renouvellement de certains gros traités, a pesé sur le marché local français, réduisant la matière à traiter. Pourtant le climat des affaires reste très favorable aux cédantes.

D’une part, elles ne rencontrent pas de problèmes à trouver des capacités, rappelle François Vilnet, président de l’Apref. D’autre part, les tarifs sont encore attendus à la baisse en 2015, pronostique l’agence de notation Fitch Ratings.

Le marché n’a jamais été aussi favorables aux cédantes. Tous les ans, les renouvellements s’accompagnent de baisse des tarifs”, constate Philippe Renault, PDG France du courtier en réassurance Guy Carpenter (Marsh & McLennan). Et sans événement exceptionnel, d’ampleur mondiale, cette tendance devrait se poursuivre.

Les mutuelles aussi profitent de conditions de prix qui évoluent favorablement. “Les marges en direct se rétrécissent un peu, et les cédantes font baisser les frais de réassurance grâce à une concurrence accrue. Mais à la différence du marché dommages, celui de la santé et prévoyance est beaucoup moins cyclique”, souligne Didier Legrand, directeur général de MutRé.

Dans ce contexte, les cédantes se montrent actuellement “plus réfléchies dans leurs achats. Elles se posent plus de questions que dans le passé”, observe Philippe Renault, chez Guy Carpenter. En outre, les besoins des assureurs comme des mutuelles sont moins importants. “Ces dernières années, les cédantes ont fait plus de rétention. Elles ont plus utilisé leurs fonds propres grâce à des situations financières saines”, ajoute le courtier.

C’est le cas par exemple d’Axa qui a relevé son niveau de rétention, après réexamen de ses risques. “L’année dernière, nous sommes passés de 100M à 500M d’euros de rétention sur le programme cat’nat’ monde“, affirme Philippe Derieux, PDG adjoint P&C.
Les mutuelles sont aussi concernées. “Sous l’effet du regroupement d’acteurs de tailles moyennes avec de plus gros, on remarque une tendance à la rétention”, déclare Didier Legrand chez MutRé.

Suite le jeudi 11 septembre 2014


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