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Santé : UFC-Que Choisir répond aux lobbies mutualistes

Suite à la publication d’une étude sur les tarifs des complémentaires santé, UFC-Que Choisir dénonce les attaques des lobbies assurantiels et mutualistes et défend sa méthode.

L’étude de l’association de consommateurs sur les augmentations de cotisations des contrats de complémentaire santé a fait réagir les organismes complémentaires. « Insinuations douteuses, injures à peine déguisées, attaques personnelles… on a eu droit au grand jeu », écrit Alain Bazot, président d’UFC-Que Choisir, à propos des méthodes des lobbies assurantiels et mutualistes.

Alain Bazot défend sa méthodologie. L’association de consommateurs a analysé 623 contrats de 123 organismes complémentaires différents, suite à un appel à témoignages. Le jour même, la Mutualité Française publiait une étude basée sur les contrats de 32 mutuelles, « dont on ignore le nom et les critères de choix (les moins inflationnistes, peut-être ?). Et s’appuie seulement sur des déclarations, avec des chiffres ni vérifiés, ni certifiés. Une méthodologie qui a de l’intérêt, sans aucun doute, mais dont les limites évidentes devraient appeler à un peu de modestie dans la critique », selon Alain Bazot.

Intégrer les effets d’âge

L’association de consommateurs indique également avoir pris en compte les effets d’âge dans le calcul de l’évolution de la cotisation. En effet, le secteur de l’assurance donne souvent les augmentations de tarif, hors effet d’âge. « Les professionnels calculent une augmentation de l’offre, intéressante mais théorique, qu’aucun assuré ne connaîtra, à moins d’avoir trouvé la formule de l’élixir de jouvence », écrit Alain Bazot.

Le président de l’association de consommateurs appelle les complémentaires santé et tout particulièrement les mutuelles à l’apaisement. « Plutôt que de nier les augmentations de cotisations subies par les consommateurs (appels de cotisations à l’appui), elles seraient plus inspirées de se concentrer sur leur raison d’être ».

L’association de consommateurs se demande pourquoi seulement certaines mutuelles se sont engagées à ne pas répercuter la taxe covid sur leurs adhérents, quelques-unes allant même jusqu’à geler leurs tarifs.

« Il est bien beau de porter les valeurs mutualistes en étendard sur Twitter, encore faudrait-il s’assurer que toutes les entités revendiquant ce statut les respectent, et concentrer les reproches sur celles qui en dévient plutôt que sur une organisation qui fait proprement et en transparence son travail de lanceuse d’alerte », conclut Alain Bazot.

Lire la suite ici : Santé : UFC-Que Choisir répond aux lobbies mutualistes (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

Santé : UFC-Que choisir dénonce les tarifs des complémentaires

Les cotisations des complémentaires santé ont “explosé” ces dix dernières années, dénonce l’UFC-Que choisir, pointant notamment une “dérive des frais de gestion” et une concurrence affaiblie par le manque de “lisibilité des offres”, dans une enquête publiée mardi.

Selon cette enquête de l’association de consommateurs, présentée à la presse, les cotisations versées par les assurés sont passées de “468 euros par personne et par an en moyenne en 2006 à 688 euros en 2017“, soit une inflation de 47%, contre 14% pour l’économie en général.

En 2017, elles disposaient de 40,5 milliards d’euros de cotisations. En outre, les complémentaires “vont voir leur rôle se renforcer” ces prochaines années, avec la mise en place du “reste à charge zéro” (remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives), qui “va se répercuter” sur les tarifs, prévient l’UFC-Que choisir.

Les hausses de la fiscalité ne justifient “que moins du tiers de la progression“, assure l’UFC, pointant une “grave dérive” des frais de gestion.

Ils ont représenté “7,2 milliards d’euros” de dépenses en 2016, dont 2,8 milliards en frais d’acquisition de clients (publicité, communication) et ont augmenté de 30% depuis 2010, soit “deux fois plus que celle des prestations remboursées aux assurés” (+15%).
Ils s’élèvent pour les contrats individuels à 21,5% de la cotisation, les taux pouvant grimper à 42% pour certains contrats, selon des calculs basés sur l’analyse de documents commerciaux et de 207 avis d’échéance.

En revanche, le taux de redistribution, c’est-à-dire la part des cotisations revenant aux assurés sous forme de prestations, “s’effondre“, regrette l’UFC, estimant que “seulement 66% des cotisations en moyenne“, et moins de 50% pour certains contrats, reviennent aux assurés individuels”, contre 76% pour les contrats collectifs.

Ces dérives” s’expliquent notamment “par l’illisibilité” des garanties santé, qui “empêche largement la comparaison et atténue la concurrence“, explique l’UFC.

L’association demande donc aux pouvoirs publics “d’encadrer la comparabilité des offres” et de “publier enfin l’arrêté prévu par la loi Hamon de 2014, pour une liste standardisée d’exemples de remboursements en euros” dans les brochures.

Elle souhaite enfin contraindre les complémentaires à publier leur “taux de redistribution” avant toute souscription, par exemple sur internet.

Lire la suite ici : Santé : UFC-Que choisir dénonce les tarifs des complémentaires (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

UFC-Que Choisir lance son comparateur de mutuelles santé

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir met à disposition des assurés un comparateur de complémentaires santé gratuitement sur son site internet. En quelques clics, les consommateurs obtiennent un tableau comparatif des offres sur le marché en fonction de leur profil. L’outil est disponible jusqu’au 31 décembre 2015.

 L'association UFC Que Choisir met à disposition des assurés son comparateur de mutuelles santé gratuitement.

 

 

Pour quelle complémentaire santé allez-vous opter ? Bien que ce choix ne dépendra plus de la grande majorité des salariés du privé à l’approche de la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises, reste que certains devront encore choisir un contrat à titre individuel.

>> Pour en savoir plus sur la généralisation de la complémentaire santé

 

Pour aider les assurés dans leurs démarches, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir met à disposition gratuitement sur son site internet son comparateur de mutuelles santé indépendant. L’association souhaite ainsi « orienter les usagers sur ce marché souvent nébuleux », notamment en période de résiliation annuelle.

L’UFC insiste sur le critère objectif de son comparateur, « alors que les comparateurs traditionnels sont rémunérés lors de la mise en relation d’un prospect avec une complémentaire santé quand ils ne sont pas directement des filiales d’assureurs », affirme l’association. Ainsi, plus de 100 contrats sont recensés et classés par critères.

Un tableau comparatif en quelques clics

Pour avoir un comparatif des offres, il vous suffit d’indiquer votre profil parmi les 4 proposés (étudiant, célibataire actif, couple avec deux enfants, couple senior), votre lieu de résidence ainsi que vos besoins en soins dentaires et optiques. Apparaît ensuite un tableau comparatif des mutuelles santé. Afin de vous y retrouver, des sigles (de 3 étoiles pour très bien à deux carrés pour mauvais) vous informent sur le rapport qualité/prix, le niveau de remboursement des médicaments, en optique, dentaire, frais hospitaliers et médecins généralistes. « Les tarifs peuvent faire le grand écart, pour des garanties comparables. Ainsi entre deux offres basiques pour un couple de seniors, les tarifs peuvent varier de 930 à 1.242 euros, soit jusqu’à 25% d’économies », rapporte l’UFC. L’association précise par ailleurs que « les offres sont notées sur leur capacité à bien couvrir les consommateurs […] en cas d’aggravation de leur état de santé ».

Si vous souhaitez obtenir un aperçu des contrats sur le marché, ne tardez pas trop : le comparateur est disponible jusqu’au 31 décembre 2015.


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Mutuelles : UFC-Que Choisir pour la suppression de la Sécu étudiante

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir

Devant les dysfonctionnements du système de sécurité sociale étudiante, UFC-Que Choisir appelle à une suppression de ces mutuelles et à une affiliation des étudiants au régime général. Une proposition qui rejoint notamment un rapport de la Cour des comptes de septembre 2013.

Les mutuelles étudiantes sont une nouvelle fois pointées du doigt. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, dans une pétition lancée sur son site internet jeudi 30 janvier 2014, appelle les étudiants à se manifester pour refondre le régime de la Sécurité sociale auquel ils sont affiliés. Dans son manifeste, UFC-Que Choisir rappelle les principaux griefs reprochés à ces mutuelles : un « système coûteux » et surtout une « gestion inefficace » et une « organisation complexe pour les étudiants ». En conséquence, l’association n’y va pas par quatre chemins, exigeant la suppression de ces organismes. « Les étudiants doivent rejoindre le régime général d’assurance maladie, car eux aussi ont droit à la vraie « sécu » », assène l’association. Les étudiants ne sont en effet pas affiliés à l’Assurance maladie mais disposent d’une Sécurité sociale spécifique dont la gestion est déléguée aux mutuelles étudiantes.

Plusieurs mois pour obtenir une carte Vitale

Principal écueil des mutuelles étudiantes selon l’UFC-Que Choisir, le service rendu par ces dernières à leurs assurés, qui ont déjà renoncé pour plus d’un quart (27%) à voir un médecin. « Comment s’en étonner, alors qu’un tiers d’entre eux attend encore sa carte Vitale plus de trois mois après son inscription, ne pouvant accéder à des remboursements rapides et au tiers payant ? », interroge l’association. Un constat qui rejoint notamment les conclusions de la Cour des comptes. Dans un rapport de septembre 2013, les Sages de la rue Cambon notaient ainsi que « seulement un quart des étudiants déclarent de fait avoir bénéficié d’une carte Vitale en état de fonctionnement moins d’un mois après leur affiliation quand 10 % n’en étaient toujours pas dotés neuf mois plus tard ».

Une chance sur 14 de réussir à joindre la LMDE

Le traitement des demandes d’information des étudiants serait également loin d’être concluant. Toujours selon la Cour des comptes, un affilié à la LMDE, la première mutuelle étudiante de France, avait 7% de chance de la joindre par téléphone, soit « une chance sur 14 ». Alors que le nombre d’appels a été multiplié par 3,7 à la LMDE entre 2008 et 2012, le niveau des demandes satisfaites s’est réduit. « Il faudrait que la LMDE multiplie par au moins trois le nombre de lignes pour obtenir une qualité comparable aux mutuelles étudiantes les mieux notées », notait la Cour des comptes en septembre dernier. A ce traitement défaillant des appels s’ajoute un accueil physique qui l’est tout autant, alors même que « la qualité très insuffisante des relations à distance le rendait parfois indispensable ».

Or selon l’UFC-Que Choisir, la présence de plusieurs acteurs dans chaque région française, à laquelle s’ajoute « une dualité de missions », les mutuelles étudiantes commercialisant étalement des complémentaires santé, nécessite une information de qualité sur les prestations servies. « En conséquence, les étudiants peinent à s’y retrouver : seuls 39 % comprennent précisément le rôle des mutuelles étudiantes. Pire, 37 % des étudiants de 1ère année ignorent que les complémentaires santé proposées par ces mutuelles sont facultatives ! ».

Un coût exorbitant

Le portrait sans fard de la sécurité sociale étudiante est enfin écorné par son coût. « Trop petites pour profiter d’économies d’échelles, les mutuelles étudiantes bénéficient chaque année de 93 millions d’euros d’aides publiques pour couvrir leur gestion dispendieuse, rapporte l’UFC-Que Choisir. Avec un taux de frais de gestion de 13,7 %, elles sont trois fois moins efficaces que l’Assurance maladie. » Une raison de plus, pour l’association, de supprimer ces régimes et d’intégrer les étudiants au régime général de sécurité sociale.

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