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Tous les salariés bénéficieront d’une couverture santé en 2016

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L’accord sur la « sécurisation de l’emploi », signé le 11 janvier par les partenaires sociaux, prévoit la généralisation de la couverture santé pour l’ensemble des salariés. Au pire, une complémentaire santé « a minima » devra être instaurée dans chaque entreprise au plus tard au 1er janvier 2016.

L’accord sur la « sécurisation de l’emploi », introduisant la « flexisécurité » à la française, ne permet pas seulement aux entreprises de mieux adapter leurs effectifs à leur situation économique. Le document, signé le 11 janvier dans la soirée par les partenaires sociaux (à l’exception notable de la CGT et de FO), renforce également les droits des salariés, notamment en matière de complémentaire santé.
L’enjeu est de taille puisque 4 millions de travailleurs relevant du droit privé ne disposeraient pas d’une « mutuelle » d’entreprise, selon L’Argus de l’Assurance. La « couverture santé universelle », voulue par la CFDT, va être mise en place pour remédier à cette situation. A condition, toutefois, que comme François Hollande s’y est engagé, l’accord soit retranscrit tel quel dans un projet de loi.

Si c’est le cas, les branches professionnelles qui ne proposent pas de contrat collectif devront ouvrir des négociations sur la complémentaire santé d’ici le 1er avril 2013. Une fois l’accord signé, les entreprises auront 18 mois pour l’appliquer. Ces dernières devraient avoir le choix de l’organisme (mutuelle, société d’assurance, institution de prévoyance).
Si les partenaires sociaux de la branche n’arrivent pas à s’entendre d’ici au 1er juillet 2014, ce sont aux entreprises elles-mêmes de prendre en charge le dossier dans le cadre des négociations annuelles sur la prévoyance. En cas d’échec là aussi, elles seront contraintes d’instaurer, au plus tard le 1er janvier 2016, une complémentaire santé « a minima ».
Celle-ci serait financée à 50% par l’employeur et à 50% par le salarié. Elle serait individuelle, c’est-à-dire qu’elle ne couvrirait pas les frais médicaux de la famille. Elle prendrait en charge le ticket modérateur et seulement 25% du reste à charge sur l’optique et le dentaire.

 


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A choisir, plus d’un Français sur sept préfèrent les vacances à la santé

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S’ils n’avaient pas le choix, 15% des personnes interrogées partiraient quand même en vacances au lieu de se soigner, d’après un récent sondage. Un phénomène qui commence à inquiéter les complémentaires santé.

 Une part non négligeable de Français serait prêt à renoncer à se soigner plutôt que de tailler dans d’autres dépenses. Preuve de la baisse du pouvoir d’achat sous fond de récession : 43% d’entre eux déclarent, à choisir, préférer contracter un crédit plutôt que d’engager des dépenses de santé, selon un sondage réalisé auprès de 1 039 personnes par OpinionWay pour le compte de la Macif. 35% des individus interrogés seraient également capables de renoncer à des soins afin de ne pas réduire leur budget alimentaire.
Mais l’argument économique n’explique pas tout : 18% des répondants sacrifieraient leur santé pour… partir en vacances ! Dans le même genre, 15% ne voudraient pas baisser leurs dépenses de loisir au détriment des soins et 11% feraient de même pour le « high-tech » (téléphonie, informatique…) ou les vêtements. « La santé est en train de devenir un bien de consommation comme un autre », analyse Bruno Jeanbart, directeur général adjoint chez OpinionWay.

Risque de « démutualisation »

D’ailleurs, de plus en plus de Français s’interrogent sur l’intérêt ou non de souscrire à une « mutuelle ». « C’est particulièrement vrai des jeunes confrontés plus que jamais à la précarité et à des moyens financiers limités, qui peuvent se demander pourquoi cotiser alors qu’ils sont en pleine santé », constate Catherine Touvray, directrice générale de Macif Mutualité. Avec 800 euros de cotisation en moyenne par an, une assurance santé représente, il est vrai, un budget conséquent.
Certes, avec plus de 84% de Français disposant d’une complémentaire, on est loin de la « démutualisation » tant crainte par les pouvoirs publics. Il n’empêche, les niveaux de remboursement de la Sécurité sociale ne cessant de baisser sous l’effet des différentes politiques de maîtrise des dépenses de santé, la part prise en charge par les assurances santé va grandissant. « Sans complémentaire santé, on renonce plus facilement aux soins et on finit par… tomber malade », prévient Emmanuelle Fantino, vice-présidente de Macif Mutualité.
Pour éviter à tout prix ce phénomène d’abandon et mieux s’adapter aux besoins et aux contraintes financières de chacun, la mutuelle d’assurance vient d’élargir sa gamme santé des deux côté du spectre. L’adhérent a le choix entre non plus quatre, mais entre onze formules allant de l’entrée de gamme proposant le strict minimum (consultations médicales, pharmacie, laboratoires d’analyse, soins dentaires et hospitalisation) jusqu’au haut de gamme proposant de nombreux forfaits (ostéopathie, chambre particulière à l’hôpital, orthodontie, prothèse auditive, cure thermale…). A voir si cet élargissement arrivera à convaincre les plus rétifs à la couverture santé.

 

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