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Quels actifs se nichent dans le fonds en euros de votre assurance vie ?

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Depuis quelques années, les assureurs ne cessent d’évoquer la baisse du rendement de leurs fonds en euros. Pour mieux comprendre cette tendance, le site de prescription d’assurance GoodValueformoney a analysé la composition des supports en euros des contrats d’assurance vie à fin 2012.

Si aucun fond en euros ne ressemble à un autre, une photographie de leur composition moyenne peut permettre d’expliquer la dégradation continue de leur rendement. C’est l’exercice auquel s’est essayé le site GoodValueformoney, en dépit de la « dispersion croissante des politiques financières d’investissement entre les assureurs-vie ».

80% d’obligations malgré la baisse de leurs taux

Premier enseignement de cette étude, les fonds en euros classique sont très majoritairement composés d’obligations, 80% en moyenne à la fin 2012. Cet actif qui permet en théorie de garantir le capital de l’assuré fait consensus parmi les compagnies d’assurance. « Les fonds en euros classiques analysés sont tous composés d’au moins 70 % d’obligations », observe l’étude qui précise que la palme « sécuritaire » revient au contrat de l’association Gaipare avec 94% d’obligations !
La réduction de leurs taux d’intérêts, à l’image de celle de l’OAT (Obligation assimilable du Trésor) 10 ans, passée de 3,18% le 6 mai 2010 à 1,69% au 6 mai 2013 selon la Banque de France, justifie pourtant en grande partie la diminution des rendements des contrats en euros. L’amplitude de cette baisse dépend alors de la nature des obligations logées dans votre fonds en euros. De sensibles divergences subsistent ainsi « en termes de répartition entre les obligations souveraines et les obligations corporate », souligne le site qui oppose par exemple les actifs généraux de La Mondiale (24% de titres souverains et 76% de corporate) et celui d’ACM Vie du Crédit Mutuel Centre-Est Europe CIC (86% de titres souverains et 14% de corporate). De même les obligations souveraines investies sur les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne), dont l’allocation peut varier du simple au triple entre les assureurs, permettent « d’aller chercher du rendement ».
Autre actif sûr, « l’immobilier représente un poids relatif très variable selon les fonds en euros classiques », pointe l’étude, qui établit sa moyenne d’investissement à 5%. La France Mutualiste fait notamment monter cette allocation à 9,5% tandis que l’actif général de GMF Vie s’établit à 7,6%.

Actions et monétaire pour dégager du rendement

Les supports monétaires concernent par ailleurs 5,51% des allocations d’actifs en moyenne. Un choix motivé par la volonté des assureurs « de générer du rendement », constate le site. Là encore, les disparités sont importantes : Generali Vie les inclut à hauteur de 12 à 15% de ses fonds en euros, contre 10% seulement pour le contrat Predica du Crédit Agricole par exemple. En complément, les actions composent 8,04% des fonds euros classiques, là encore dans une optique de rendement pour les épargnants.

Cette analyse du site GoodValueformoney se base sur la communication officielle de 30 fonds en euros pesant 650 millions d’euros d’actifs, dont 25 fonds en euros « classiques ».

 


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SCPI dans l’assurance vie : une alternative aux fonds euros ?

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AVIS D’EXPERT – Avec la baisse des rendements des fonds euros, certains contrats diversifiés, notamment en actif immobilier, peuvent s’avérer pertinent. Julien Vrignaud, conseiller en gestion de patrimoine indépendant a jeté son dévolu sur les SCPI.

 Si ces dernières années l’assurance-vie a indéniablement été l’épargne préférée des ménages français, force est de constater qu’elle a récemment délaissé la première place à son collègue le Livret A. 2012 restera sans doute une année charnière pour les fonds euros, avec un rendement moyen de 2.80% net de prélèvements sociaux, soit une baisse de 0.2% par rapport à 2011. Ce placement « père de famille » fait tout de même mieux que ses homologues : 2.25% pour le Livret A et le LDD, 2.75% pour le Livret d’épargne populaire et enfin 2.5% pour le PEL.

Chute continue du rendement moyen des fonds euros depuis 1996

Les fonds garantis des assureurs ont jusqu’en 2008 servis des rendements largement supérieurs à l’inflation. La tendance est aujourd’hui à la baisse, passant d’une moyenne de 5.7% en 1996, à 2.8% en 2012.

La mise en application de la réglementation européenne Solvabilité 2 oblige les assureurs à augmenter leur marge de solvabilité (fonds propres dont doit disposer la compagnie) en fonction du type d’actif acheté. Pour les actions européennes cette marge est de 30%, 40% pour les autres actions et 0% pour les obligations d’Etats des pays de l’OCDE. Les assureurs ont donc tendance à augmenter leurs provisions d’obligations d’Etats « sûrs ». Le problème est que ces obligations se situent à des niveaux historiquement bas ! Par conséquent la baisse de rendement des fonds euros risque de se poursuivre dans les mois à venir.

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Un effet de ciseaux : risque inflationniste

Les assureurs en parlent peu, pourtant l’inflation est l’une des composantes du calcul de rendement de l’assurance vie. Le 17 janvier dernier, l’Insee publiait ce chiffre clé : en 2012, la hausse générale de l’indice des prix s’établissait à 2%. S’il est vrai que ces dix dernières années l’inflation était largement couverte par les très bons rendements des fonds euros, aujourd’hui pas besoin de calculs savants pour comprendre que les perspectives d’enrichissement réel sur ces contrats sont très restreintes. En 2013, l’inflation devrait être légèrement plus faible selon les prévisions de l’Insee, mais restera un facteur extrêmement important en terme d’enrichissement réel.

C’est à partir de cette constatation alarmante qu’inclure des parts de SCPI dans son assurance-vie peut constituer une alternative intéressante. En effet l’immobilier est traditionnellement considéré comme une protection naturelle contre l’inflation car les loyers évoluent en même temps que les prix du marché.

La SCPI dans l’assurance-vie

Une SCPI est une société civile de placement immobilier qui a pour but d’acquérir et de louer des biens immobiliers. Les particuliers qui achètent des parts dans les SCPI deviennent des associés et perçoivent des loyers au prorata du nombre de parts détenus dans la société. Les SCPI versent en moyenne un rendement de 5,2% net de frais de gestion par an. Ce produit est un véritable couteau suisse car il est possible d’acheter des parts en cash, par emprunt, en démembrement ou au sein d’un contrat d’assurance vie.

Pourquoi la SCPI en assurance vie a le vent en poupe

1. Une rentabilité élevée, 2 fois supérieure à celle des fonds euros.

Distribuant des revenus deux fois plus élevés qu’un fond euro classique, les SCPI dynamisent fortement l’assurance vie avec un couple rendement/risque plus équilibré.

2. La liquidité des parts est assurée par la compagnie d’assurance.

On reproche souvent aux SCPI leur manque de liquidité. Si vous décidez de récupérer votre capital, l’assureur vous assure la revente à la valeur de réalisation de la part donnée par le gestionnaire.

3. Bénéficier de la fiscalité de l’assurance vie

Les loyers générés par les parts de SCPI sont directement réinvestis dans le contrat d’assurance vie et financent l’achat de nouvelles parts ou sont versés sur un fond euro. Ces revenus pourront bénéficier de l’imposition du contrat d’assurance vie, dégressive avec le temps. En effet deux options s’offrent à vous. La première : vos gains sont taxés à la hauteur de votre taux marginal d’imposition ainsi qu’aux prélèvements sociaux (15.5%). La seconde option est le régime des prélèvements forfaitaires libératoires qui s’élève à 35% si le retrait des fonds s’effectue avant 4 ans, de 15% entre 4 et 8 ans, et de 7,5% au-delà des 8 ans, après abattement de 4.600 euros pour une personne seule et de 9.200 pour un couple. Là encore, il faut y ajouter la CSG et la CRDS.

4. Une décote boostant la rentabilité

La plupart des contrats d’assurance vie proposant l’intégration de SCPI, permettent d’y souscrire avec une décote sur le prix des parts. Le prix de ces parts diminue le plus souvent de 2.5%. Cette décote augmente la rentabilité de votre investissement. (Attention, cette décote peut également venir pénaliser votre rentabilité ! NDLR)

Pour conclure, avant d’investir en SCPI dans un contrat d’assurance vie, il convient de déterminer le contrat adapté à ses besoins. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte :

1/ Quels sont les SCPI éligibles sur le contrat ?

2/ Quel pourcentage maximal est-il possible d’investir en SCPI dans le contrat ?

3/ Quels sont les frais d’entrée et de gestion du contrat ?

4/ A quel prix les SCPI sont-elles achetées ? Sur quelle valeur de retrait ?

5/ Les dividendes (loyers) sont-ils redistribués intégralement ?

6/ Sur quel support les loyers sont-ils versés ? Fond euro ou rachat de part ?

Biographie :Titulaire du master Banque Finance de Rennes 1 et du 3ème cycle en management et stratégie d’entreprise à l’école de commerce de Lyon, Julien Vrignaud est conseiller en gestion de patrimoine indépendant. Après avoir passé plusieurs années dans un cabinet de gestion privé Parisien, Julien Vrignaud a créé avec 3 associés en 2010 son propre cabinet de conseil en gestion de patrimoine qui compte aujourd’hui 12 consultants.

 


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Les fonds euros « actifs » tirent leur épingle du jeu

Les contrats d’assurance vie en euros, comprenant une « poche » composée majoritairement d’actions, affichent de bons rendements pour 2012.

Euro Pierre Plus, nouveau fonds euros qui marie immobilier et gestion coussin

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ACMN Vie et La Française AM proposent désormais à la clientèle patrimoniale le premier support en euros combinant investissement dans l’immobilier tertiaire et exposition aux marchés actions. Le tout avec un capital garanti mais des performances moins régulières.

Comment allier dans un même produit garantie du capital et disponibilité du fonds en euros, rendement des SCPI et OPCI et exposition aux marchés actions ? ACMN Vie, l’assureur vie du Crédit Mutuel Nord Europe et La Française AM, l’un des principaux acteurs de la gestion d’actifs en France, en particulier immobiliers, ont réuni toutes ces caractéristiques dans Euro Pierre Plus, leur nouveau fonds en euros conçu en commun.

Investi à 75% dans le fonds Europierre

A l’heure où nombre de détenteurs cherchent une alternative aux supports en euros traditionnels dont la rémunération est déclinante avec un taux de rendement moyen estimé autour de 2,85% en 2012, Euro Pierre Plus combine deux formes de fonds en euros destinées à mieux rémunérer l’épargne, les fonds à gestion coussin (aussi appelés fonds euros dynamiques) et les fonds à dominante immobilière.

S’agissant du volet immobilier, le nouveau fonds est investi à 75% sur le fonds en euros Europierre, principalement positionné (à hauteur de 70%) sur l’immobilier de bureaux via des SCPI et OPCI. Lancé en 1999 dans le cadre du contrat Diade Evolution, il a rapporté en 3,80% en 2012 comme en 2011, net de frais et avant prélèvements sociaux. Ses performances ont toujours dépassé d’un demi à un point la moyenne du marché, tout en « ayant toujours pu historiquement doter la PPE (les réserves, NDLR) chaque année » selon Patrick Rivière, directeur général de La Française AM.

Performances nulles certaines années

Le quart restant est investi en actifs risqués via le support LFP Coussin Opportunités, selon le principe des fonds en euros à coussin. La partie d’Euro Pierre Plus investie sur le fonds en euros forme le « coussin » qui permet d’encaisser une éventuelle baisse des marchés financiers qu’est susceptible de subir la poche investir sur les valeurs mobilières. En cas de contre-performance de la Bourse comme ce fut le cas en 2008 ou 2011, ce type fonds en euros à coussin peut ne rien rapporter ou très peu. Au contraire, lors des bonnes années sur les marchés financiers, « le potentiel de surperformance peut atteindre 2%, 3%, 4% voire plus » par rapport à un fonds en euros classique d’après Patrick Rivière. Euro Pierre Plus se différencie des premières générations de fonds euros dynamiques apparues en 2008 par son « coussin plus épais » qu’est Europierre.

Pour les deux partenaires, deux catégories de clientèle sont visées : celle qui veulent disposer du fonds Europierre avec une gestion « clés en mains » de la poche d’investissements à risques et celle des habitués des fonds à gestion coussin désirant bénéficier d’un socle de performances plus important qu’un actif en euros traditionnel.

Mais tous les épargnants n’y auront pas accès. Proposé dans le contrat Diade Evolution distribué par La Française AM et accessible à partir de 8000 euros, Euro Pierre Plus ne pourra être souscrit que dans le cadre d’enveloppes de souscriptions définies annuellement pour le fonds Europierre. La somme allouée en 2013 n’a pas encore été définie, après avoir atteint 75 millions d’euros en 2012. Logique pour Hervé Bouclier, directeur général d’ACMN Vie, et Patrick Rivière, son alter ego de La Française AM : l’immobilier d’entreprise est un marché de niche ne pouvant absorber des milliards de collecte.

Autrement dit, ce type de fonds n’est qu’une alternative parmi d’autres pour dynamiser la performance de l’assurance vie mais pas l’alternative absolue. Qui plus est, le contrat n’est commercialisé qu’auprès de la clientèle de conseils en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) et de quelques banques privées.

Info pratique > Europierre : historique du taux de rendement du fonds euros depuis 2004

 


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Les fonds euros des assureurs vie mutualistes en tête des performances 2012

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A contre-courant de la tendance de la majorité des acteurs, les assureurs vie mutualistes ont réussi à maintenir, voire à faire progresser les rendements des fonds en euros de leurs contrats en 2012. Leurs performances se situent entre 3,05% et 3,90%, soit la fourchette haute du secteur.

 La rémunération des supports en euros a souffert en 2012 des effets conjugués de la baisse des taux d’intérêts des obligations d’Etat et du coût des nouvelles exigences prudentielles de fonds propre imposées par la directive européenne « Solvabilité 2 ». Un modèle de gestion, celui des assureurs mutualistes, semble toutefois tirer son épingle du jeu dans ce contexte économique difficile. Alors que les prévisions de certains spécialistes anticipaient des rendements compris entre 2,70% et 3,40%, ceux des supports sécuritaires des mutuelles d’assurance vie atteignent ou dépassent le haut de cette fourchette. Les coûts de fonctionnement et les marges généralement moins élevées dans les mutuelles (elles n’ont pas d’actionnaires à rémunérer) expliquent, en partie, cette bonne performance.

Matmut Vie

La société d’assurance mutuelle basée à Rouen affiche une hausse des rendements sur ses contrats en euros en 2012 de 0,20 point par rapport à 2011. « Matmut Vie Epargne » s’établit ainsi à 3,40% et « Matmut Vie Générations », destiné aux enfants de ses sociétaires, s’élève à 3,15%. « Nous servons des taux de rendement 2012 en augmentation par rapport à l’exercice précédent, du fait d’une gestion prudente en 2011 », a commenté son Pdg, Daniel Havis.
La France Mutualiste
Les taux de rendements des contrats en euros de La France Mutualiste ont également augmenté en 2012, mais dans des proportions moindres, entre 0,03% et 0,11%. Des progressions certes mesurées mais qui tranchent avec la tendance générale baissière du secteur. « Dans un monde incertain, l’épargne mutualiste tient son cap et ses performances » revendique la mutuelle nationale d’épargne et de retraite qui accompagne notamment les anciens combattants. Parmi les fonds euros proposés par La France Mutualiste, le taux du contrat mono support « Rentépargne » augmente le plus sensiblement de 0,11% par rapport à 2011 à 3,36%. Il rejoint ainsi la rentabilité des fonds euros des contrats multisupports de la mutuelle : « Actépargne 2 » (+0,03%), « Livret Jeun’ Avenir » (+0,03%), ou « Livret RM » (+0,03%).
Le Conservateur
Le groupe mutualiste, seul distributeur en France de la Tontine, maintient la même rémunération de ses supports en euros que l’an passé, c’est-à-dire 3,75% pour son contrat « ultisupports Helios Sélection », 3,50% pour « Arep Multisupport » et 3,25% pour le contrat « Monosupport Arep » (100% en euros). Des niveaux élevés que son directeur général, Gilles Ulrich, justifie par la politique commerciale du groupe, axée sur les unités de compte (UC) et qui permettent de générer une rentabilité supérieure pour la redistribuer à ses clients.
MACSF
La mutuelle d’assurance spécialisée dans les professionnels de la santé, a annoncé une baisse limitée de 0,15 point des rendements de ses fonds euro en 2012. Les taux servis par la MACSF restent toutefois à des niveaux élevés comparés au reste du marché : 3,50% sur son contrat mono support « RES », de 3,50% à 3,55% sur le fonds en euros de son multi supports « RES MS » et de 3,65% sur « RES Fonds de Pension Avenir ». Marcel Kahn, son directeur général explique ces bons résultats par une gestion dynamique du portefeuille actions et une allocation importante dans les obligations d’entreprises. « Notre politique de maîtrise des risques nous a fait poursuivre la réduction de notre exposition à la dette souveraine des pays périphériques de la zone Euro » a-t-il ainsi souligné, lors de la présentation des rendements des contrats d’assurance vie du groupe.
GMF
Du côté de la GMF (Garantie Mutuelle des Fonctionnaires), premier assureur des agents du service public, la baisse annoncée se chiffre à 15 points par rapport à 2011. L’ensemble des fonds en euro du groupe, le contrat mono support « Altinéo », et les multi supports « Multéo » et « Certigo », seront servis à un taux identique de 3,05% contre 3,20% l’année dernière. Considérant que « ce taux de 3,05% constitue un bon niveau de rendement qui s’inscrit dans la volonté de garantir une performance durable », le groupe a indiqué que « ses priorités demeurent le maintien de sa solidité financière et la préservation des intérêts des épargnants ».
MIF
La MIF (fusion de la Mutuelle d’Ivry et de la Fraternelle) a annoncé un rendement sur son fonds euros de 3,90%. La meilleure performance dans l’univers des assureurs mutualiste que la mutuelle d’épargne attribue à une bonne allocation de ses actifs. L’ensemble de ses contrats bénéficie de ce taux, en diminution de 0,15 points par rapport à celui de 2011.
Carac
La Carac (Caisse Autonome de Retraite des Anciens Combattants), la mutuelle d’épargne fondée « par et pour les anciens combattants », affiche toujours des taux de rendements élevés malgré une diminution de 0,20 à 0,25 points par rapport à l’année dernière. Le contrat solidaire « Entraid’ÉpargneCarac » passe ainsi de 4% à 3,75% en 2012, alors que les autres fonds sécuritaires « Compte Épargne Carac », « Compte Épargne Famille » et « Compte Profiléo » s’établissent tous à 3,70% contre 3,90% un an plus tôt. Ces taux favorables s’expliquent par l’allocation performante de la Carac, qui a notamment « privilégié les investissements dans des entreprises européennes, y compris originaires d’Italie et d’Espagne », précise la mutuelle dans un communiqué.
MAAF
La situation est plus contrastée pour la MAAF (mutuelle d’assurance automobile artisanale de France). Si le contrat mono support « Compte Epargne MAAF » fermé à la commercialisation depuis 2006 voit son taux fléchir très légèrement à 3,01% en 2012, les contrats « Winnéo » et « Dynalto » reculent tous deux plus fortement de 0,20 points à 2,31%. Quant au fonds euro de l’assurance vie multi-supports de la mutuelle des artisans, « Winalto », il maintient une rémunération similaire à celle de 2011 à 3,20%. « Nous avons pu maintenir ce taux de 3,20% en 2012 tout en confortant nos réserves pour les années à venir, ce qui est fondamental dans un contexte financier qui demeure incertain » a mis en avant Etienne Couturier, le président du directoire de MAAF VIE dans un communiqué.
Macif (Mutavie)
La Macif fait figure de contre-exemple à cette tendance plutôt favorable. Les taux de rendements de ses contrats d’assurance vie reculent tous de 0,30 points par rapport à 2011. Les contrats d’assurance-vie sans frais sur versement « Livret Vie » et « Livret Vie Option » diminuent à 2,55% contre 2,85% en 2011, tandis que « Actiplus » et « Actiplus Option » s’élèvent à 3,15% contre 3,45% l’année passée. « Dans un contexte économique instable, Mutavie privilégie plus que jamais la sécurité et la protection de ses épargnants en garantissant la rentabilité de leur épargne sur le long terme », a préféré retenir la Macif dans un communiqué annonçant ces résultats.

MMA Vie
Dans le bas de la fourchette, la MMA (Mutuelle Mobilière du Mans) a annoncé un taux de rendement net de 2,75 % sur le contrat « MMA Croissance » en baisse de 30 points par rapport à 2011, et de 2,90 % sur le fonds en euro du multi supports « MMA Multisupports », en recul de 15 points. « En 2012, MMA Vie a choisi une gestion prudente des risques financiers qui s’est matérialisée, en particulier, par un désinvestissement total des actifs grecs. En complément, MMA Vie a procédé à un renforcement de ses provisions et de sa réserve de capitalisation, gages de solidité dans le temps et de pérennité des rendements ».
Rappelons que les taux communiqués sont nets de frais de gestion mais bruts de prélèvements sociaux de 15,5%. La rémunération peut également être amputée en cas de rachat d’une éventuelle fiscalité, dont le taux peut varier soit en fonction de la tranche d’imposition de l’assuré, soit de la durée de détention du contrat en cas d’option pour le prélèvement forfaitaire libératoire.

 


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