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Réassurance : Swiss Re envisage l’introduction en bourse de ReAssure

Le réassureur suisse Swiss Re envisage d’introduire en Bourse en 2019 sa branche dite ReAssure, a-t-il annoncé vendredi lors de la publication de ses résultats du premier semestre.

Le groupe zurichois entend ainsi s’assurer l’accès à de nouveaux capitaux pour poursuivre son expansion en rachetant de nouveaux portefeuilles d’assurance fermés, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le groupe, qui soupèse la possibilité d’introduire cette branche en Bourse, a cependant précisé qu’il n’y a pour l’instant aucune garantie que l’opération se fera, ni aucune certitude quant à la taille, la structure ou les termes de l’opération.

ReAssure est spécialisé dans la gestion de portefeuilles d’assurance fermés, c’est-à-dire qui n’acceptent plus de nouveaux clients et que le réassureur gère jusqu’à ce que tous les contrats arrivent à échéance. “C’est une excellente activité parce qu’il y a un très grand marché”, a affirmé Christian Mumenthaler, directeur général du groupe zurichois, lors d’une conférence, pointant que ces services sont très appréciés des compagnies d’assurance. Mais le groupe doit composer avec des exigences élevées dans la réglementation suisse concernant ses ratios de solvabilité, ce qui l’a amené à réexaminer son modèle pour s’assurer des afflux de capitaux qui lui permettent de continuer à faire croître cette activité.

“Une introduction en Bourse est une option”, a ajouté M. Mumenthaler, expliquant que l’objectif était de fournir un ancrage solide à ReAssure. L’opération, si elle se fait, aura plutôt lieu à la Bourse de Londres, où sont basées les activités de ReAssure, a précisé John Dacey, son directeur financier. En octobre, le groupe, qui s’est fortement développé dans cette activité ces dernières années, avait déjà signé un accord avec l’assureur japonais MS&AD Insurance pour lui permettre de prendre une participation dans ReAssure, initialement de 5% mais qui pourrait ensuite monter jusqu’à 15%.

Pour le premier semestre, le groupe suisse a enregistré un bénéfice de 1 milliard de dollars (862 millions d’euros), rogné par un changement dans les normes comptables US GAAP, a indiqué le groupe, qui détaillait également ses chiffres pour les six premiers mois de l’année. Sans ces changements comptables, son bénéfice se serait établi à 1,2 milliard de dollars, dans la lignée des chiffres du premier semestre 2017. L’an passé, son bénéfice s’était également monté à 1,2 milliard au premier semestre, a-t-il précisé pour faciliter les comparaisons.

Ses primes se sont, elles, accrues de 8%, à 19,6 milliards, grâce notamment à ses activités dans la réassurance vie et santé. Lors de renouvellement de contrats, en juillet, les prix ont augmenté de 2% après de nombreuses catastrophes naturelles l’an passé. Les volumes de primes se sont, eux, accrus de 9%.

“Les résultats du premier semestre 2018 sont mitigés dans l’ensemble, avec une contribution très solide de l’assurance dommages contrebalancée par des conditions négatives sur les marchés financiers et plutôt modestes sur les tarifs”, a réagi Stefan Schuermann, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier. Dans le détail, les activités d’assurance dommages ont dégagé un bénéfice de 752 millions de dollars, en hausse de 38%, grâce au faible nombre de catastrophes naturelles depuis le début de l’année. L’assurance vie a vu son bénéfice se replier de 8%, à 398 millions de dollars, malgré une embellie dans les souscriptions en Asie et dans la zone Europe, Moyen Orient et Afrique. Le groupe a expliqué ce repli sur de moindres gains sur ses investissements en Bourse par rapport au premier semestre 2017.

Les analystes ont néanmoins accueilli favorablement l’idée d’introduire ReAssure en Bourse, qui va lui permettre de “libérer de la valeur et des capitaux”, a noté l’analyste de Vontobel.

Lire la suite ici : Réassurance : Swiss Re envisage l’introduction en bourse de ReAssure (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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Assurance vie : 1 retraité sur 5 envisage des rachats importants en 2013

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87% des titulaires d’un contrat d’assurance-vie n’ont pas l’intention d’effectuer des retraits significatifs en 2013, selon un sondage. Les rachats sont surtout envisagés parmi les retraités pour couvrir des dépenses exceptionnelles ou quotidiennes, comme l’a récemment montré l’Afer.

12% des détenteurs d’une assurance vie prévoient d’effectuer un retrait important sur leur contrat en 2013. C’est l’une des conclusions qui ressort de la onzième enquête sur l’épargne et la retraite du Cercle des Epargnants, association affiliée à l’assureur Generali.

Rachat partiel pour financer une dépense exceptionnelle

Pour celle-ci, la décollecte de l’assurance vie observée en 2012 (les sorties ont pour la première fois été supérieures de 3,4 milliards d’euros aux versements selon la FFSA), ne constitue pas un signe de « défiance ». Elle révèle plutôt une « logique de gestion d’un produit » pour l’économiste Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, les épargnants retirant une partie de l’argent qu’ils ont déposé auparavant.

« Quand on demande aux Français « Est-ce que vous voulez retirer l’argent de votre assurance vie ? » 87% répondent « non ». Pour ceux qui veulent retirer, c’est avant tout afin de financer soit une dépense importante, soit pour maintenir leur pouvoir d’achat », analyse-t-il. Précisément, 6% des détenteurs d’une assurance vie envisagent de racheter partiellement leur contrat en vue d’une dépense exceptionnelle, 4% pour faire face aux dépenses courantes, 3% afin d’acheter un bien immobilier et 1% pour placer leur argent sur un autre produit d’épargne.

2 milliards d’euros de rachats à l’Afer en 2012

Ces données sont voisines des éléments communiqués par l’Association Française d’Epargne et de Retraite (Afer) lors de la présentation de ses résultats 2012. Après avoir interrogé ses adhérents sur leurs motivations de rachat, la célèbre association d’épargnants a souligné que la moitié des retraits étaient destinés à couvrir des dépenses courantes et un quart servaient à financer l’achat d’un logement ou de celui d’un proche. Ce qui fait dire à son président que l’assurance vie joue ainsi un rôle de « service public ». L’Afer a enregistré 149.000 rachats et avances en 2012 pour 711.000 adhérents. 9.000 personnes ont quitté l’Afer au travers d’un rachat total de leur contrat. Globalement, les rachats à l’Afer ont représenté 4,5% de l’encours, soit environ 2 milliards d’euros sur 45 milliards.

C’est une frange de la population bien précise qui est particulièrement concernée par les rachats. « Les plus tentés d’en réaliser un » sont les personnes âgées de plus de 65 ans, observe le Cercle des Epargnants. 21% des retraités envisagent d’effectuer un retrait important cette année. « Ce qui prouve que les retraités utilisent leur assurance vie comme complément de revenus, estime Philippe Crevel. C’est assez logique puisqu’ils ont épargné justement en vue de leur retraite dans le cadre de l’assurance vie ». Ces contrats sont d’autant plus facilement mobilisables, et mobilisés, par leurs titulaires qu’ils sont ouverts depuis 8 ans dans la plupart des cas, bénéficiant ainsi d’une fiscalité allégée.

 


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