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Courtage : April en passe d’être racheté par le fonds CVC

Le fondateur de l’assureur April a indiqué samedi être entré en négociations exclusives avec le fonds d’origine américaine CVC Capital Partners pour lui céder sa participation de contrôle sur la base de 22 euros par action.

Un tel prix représente une prime de 75,3% par rapport au cours de la société lyonnaise le 22 octobre, à la veille de l’annonce par Bruno Rousset qu’il réfléchissait à une possible cession de ses parts, relève son communiqué. A travers sa holding Evolem, M. Rousset détient 65,13% du capital d’April.

Si les négociations engagées avec CVC devaient aboutir, ce dernier serait tenu, aux termes de la réglementation boursière, à lancer une offre publique d’achat (OPA) pour acquérir le reste du capital en circulation à ce même prix de 22 euros par titre.

M. Rousset avait fondé il y a trente ans April, une société qui exerce le double métier d’assureur et de courtier en assurances. Le moment choisi pour céder ses parts correspond à un sensible redressement de l’activité de l’entreprise après plusieurs années difficiles.

Le prix retenu pour la cession, même s’il traduit une prime importante pour les actionnaires, reste toutefois très loin des sommets atteint par le titre, puisque ce dernier valait 47 euros il y a dix ans. La semaine dernière, April avait annoncé être menacé d’un très lourd redressement fiscal, d’un montant de 69,8 millions d’euros, lié aux activités de sa filiale maltaise de réassurance Axeria Ré.

Le prix proposé par CVC valorise la totalité du groupe April à 900 millions d’euros. Mais ce montant pourrait être ajusté en fonction de l’accord trouvé avec l’administration fiscale française (sous réserve d’une franchise de 10 millions d’euros), précise le texte.

Evolem réinvestira dans April une part “minoritaire” de l’argent tiré de la cession de ses parts. Le management d’April sera également associé au capital. La cession du bloc de contrôle de M. Rousset devrait intervenir au deuxième trimestre, déclenchant ainsi le lancement de l’OPA sur le solde du capital. L’an dernier, April a réalisé un chiffre d’affaires de 928 millions d’euros. Pour l’année en cours, l’assureur table sur une progression de ses performances opérationnelles “dans le haut” d’une fourchette allant de +6% à +10%.

Lire la suite ici : Courtage : April en passe d’être racheté par le fonds CVC (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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Pour les retraités, la mutuelle santé est loin d’être le premier frein à l’accès aux soins

Très majoritairement, les retraités et seniors sont satisfaits de leur complémentaire santé, tant sur le prix que sur les garanties. Pour ces derniers, les difficultés d’accès aux soins ne proviennent pas principalement des mutuelles, mais du manque de médecins et des délais pour obtenir un rendez-vous. Le point sur les attentes des 60 ans et plus.

Les retraités et seniors sont satisfaits de leur mutuelle santé et pointent d'autres freins à l'accès aux soins.

 

Quelles sont la perception et les attentes des seniors et retraités en matière de santé ? C’est à cette question qu’a souhaité répondre le nouvel observatoire mené par l’institut Ifop pour le cabinet de conseil spécialisé en économie de la santé Jalma. L’étude, publiée le 16 mars 2016, a été menée auprès de 1.001 seniors âgés de 60 et plus ans.

Premier rappel de l’étude, les 60 ans et plus représentent un quart de la population française, et sont à l’origine de 50% des consommations de soins, et dans une même proportion des remboursements opérés par la Sécurité sociale. Malgré ces chiffres, 86% des répondants s’estiment en bonne santé. Mais attention, être en bonne santé pour ces derniers signifie « se maintenir dans un état stable grâce aux médicaments ». Ainsi, 71% des seniors interrogés prennent des médicaments tous les jours dont 42% pour des pathologies multiples. Plus du tiers souffrent par ailleurs de maladie chronique.

La garantie dépendance prend de l’importance

Comme ces besoins en soins ont un coût, sans surprise, 96% des sondés possèdent une complémentaire santé dont ils sont satisfaits à 87% de la qualité de service, à 78% du taux de remboursement et à 72% du rapport qualité / prix. Pour les 4% qui n’ont pas souhaité souscrire une couverture supplémentaire, la moitié estime que cela est trop cher et 20% déclarent simplement qu’ils n’en n’ont pas l’utilité.

Quant au choix du contrat, les 60 ans et plus ont surtout regardé le niveau de couverture (98%), le montant de la cotisation (97%) et les services proposés (93%) bien avant la proximité des agences physiques (54%). Par ailleurs, ces derniers préfèrent se tourner vers les groupes mutualistes (84%), historiquement spécialisés en santé, plutôt que vers les autres compagnies d’assurance. Un point intéressant souligné par l’étude : contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont les garanties de prévoyance (obsèques, décès, accidents de la vie) que veulent avoir en priorité les seniors, mais des garanties en dépendance et en services de santé-prévention (75% respectivement). Près d’un quart d’entre eux s’avouent « tout à fait intéressés » par une garantie dépendance à l’intérieur de leur contrat complémentaire.

Un accès aux soins qui inquiète

Pourtant, malgré ce taux de couverture élevé, une inquiétude demeure dans l’esprit des seniors. Un tiers d’entre eux juge en effet difficile l’accès aux soins. Pour 55% des sondés, le manque de médecins constitue un des problèmes de notre système de santé, suivi par les délais pour obtenir un rendez-vous (46%), alors que les aspects financiers comme le reste à charge (24%) et les frais engagés (16%) demeurent loin derrière dans leurs préoccupations. « Les seniors pointent l’accès aux soins comme principal problème du système de santé français, loin devant les problèmes financiers », résume l’étude.

Mais dans l’esprit du gouvernement, les principaux freins à l’accès aux soins des 60 ans et plus demeurent financiers, notamment le coût des complémentaires santé qui augmente avec l’âge. C’est pourquoi celui-ci s’est lancé dans la réforme de la généralisation des complémentaires santé pour les seniors et retraités de 65 ans et plus ainsi qu’une évolution de la loi Evin. La première consiste à labelliser des contrats dédiés à cette partie de la population de bon rapport qualité/prix, la seconde à lisser dans le temps le montant des cotisations des mutuelles d’entreprise une fois le salarié parti à la retraite.

>>Pour en savoir plus sur ces deux mesures

 

Des réformes majoritairement approuvées

Pour les principaux concernés, la généralisation de la complémentaire santé va dans le bon sens (73%), de même que le renforcement de la loi Evin (77%). Mais seulement 11% des sondés avouent savoir « précisément » ce qu’implique la première mesure et 70% ne connaissent pas le dispositif Evin.

Fait surprenant, les interrogés identifient davantage les risques qui peuvent découler de la généralisation et que de nombreux professionnels redoutent, à savoir la hausse des cotisations (70%), un choix limité d’offres (58%) et des niveaux de couverture en baisse (57%).

Reste néanmoins que l’avis général en faveur des réformes engagées par le gouvernement demeure intriguant lorsque l’on voit que très majoritairement, les 60 ans et plus se satisfont de leur couverture santé actuelle, pointant plutôt d’autres obstacles à l’accès aux soins.


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La libre résiliation d’assurance mériterait d’être davantage accompagnée

Si 75% des assurés connaissent le principe de la libre résiliation au bout d’un an permise par la loi Hamon, seul un tiers ont l’intention ou ont déjà sauté le pas, selon un sondage LeLynx.fr/OpinionWay. La clé d’un bond de cette pratique tiendrait en un accompagnement dans les démarches plus soutenu.

La libre résiliation au bout d'un an de son contrat d'assurance séduit mais mériterait d'être davantage accompagnée.

 

Les Français sont prêts à changer de contrat d’assurance auto au bout d’un an, à condition qu’on leur donne un petit coup de pouce. C’est le constat observé à l’issue d’un sondage réalisé par OpinionWay* pour le comparateur en ligne LeLynx.fr diffusé le 19 janvier 2016.

Premier résultat positif qui se dégage de l’étude, les assurés sont bien informés sur les possibilités offertes par la loi Hamon du 17 mars 2014. Depuis le 1er janvier 2015, toute personne est libre de résilier ses contrats d’assurance auto, habitation et santé au bout d’un an. Seule condition à respecter, un préavis d’un mois. Auparavant, il fallait attendre la date d’anniversaire du contrat, et une fois cette dernière passée, le contrat était dans la majorité des cas renouvelé automatiquement pour une année supplémentaire sans possibilité de mettre fin à l’engagement d’ici là.

>> Comment fonctionne la résiliation d’assurance à tout moment

Ainsi, 75% des sondés détenteurs d’une assurance auto connaissent le dispositif et même ses détails : 92% savent qu’il n’est plus nécessaire d’attendre la date d’anniversaire pour résilier, 87% qu’aucun frais n’est appliqué et 86% que les démarches de résiliation sont entamées par le nouvel assureur auprès de l’ancien.

« Cela montre un véritable intérêt des répondants dans ce dispositif et ses avantages, puisqu’il faut rappeler que la loi Hamon permet de réaliser des économies non négligeables sur ses contrats d’assurance », indique la directrice générale du Lynx.fr Diane Larramendy. Pour la professionnelle, la libre résiliation au bout d’un an est l’occasion pour les souscripteurs de revoir régulièrement leurs contrats et de faire le point. « Il faut analyser les différentes garanties et se demander si leur niveau de couverture est encore pertinent » par rapport à vos besoins.

Un besoin d’accompagnement

Pourtant malgré ce double gage d’économie pour des garanties davantage ajustées, seul un tiers des interrogés connaissant la loi Hamon ont l’intention ou ont déjà changé d’assurance auto grâce à ce dispositif. Un chiffre qui paraît faible alors même que la réalisation d’économies est citée à 67% et le bénéfice de meilleures garanties à 19%. Parallèlement, pour les assurés qui n’ont pas l’intention à l’heure actuelle de sauter le pas, l’argument financier les motiverait à changer d’assureur pour 40% d’entre eux.

Dès lors, comment expliquer un engouement au final non concrétisé ? Tout simplement par le besoin d’accompagnement des Français. En effet, pour Diane Larramendy, « s’il est conseillé de changer en général d’assurance tous les deux ans pour conserver une prime intéressante, une fois installés beaucoup de Français oublient l’existence de leur contrat et ne pensent pas à l’adapter au fil du temps ». Par ailleurs, si sur le papier la loi Hamon doit accentuer la concurrence et donc entraîner des prix plus compétitifs et des offres plus claires, dans la pratique « la transparence et la communication auprès des consommateurs restent à optimiser », estime le comparateur. « Si nous pouvons nous féliciter de la bonne connaissance des Français, quand vient l’idée de changer d’assureur pour une formule plus avantageuse financièrement, il est regrettable de voir que le parcours client est souvent complexe et finit par décourager certains consommateurs », regrette la directrice générale du comparateur. Afin de pousser les assurés à franchir le pas de la résiliation, la solution tiendrait peut être en des offres plus lisibles et un accompagnement accru dans leurs démarches vers des économies substantielles.

*Sondage réalisé sur Internet les 21 et 22 décembre 2015 auprès d’un échantillon de 827 personnes responsables du choix de leur assurance automobile, issu d’un échantillon de 1013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

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