croissance

Talanx : l’international reste le moteur de la croissance au premier semestre

Malgré un résultat net en recul au premier semestre, à 381 M€ (410 M€ au premier semestre 2013), le troisième assureur allemand assure qu’il atteindra ses objectifs en 2014 avec un résultat net prévu de 700 M€ et un volume de primes en hausse de 2 à 3%. Le président du groupe a rappelé que ces résultats en baisse s’expliquaient par la vente d’actions Swiss Life réalisée lors de la période comparable en 2013. Sans prendre en compte cette recette exceptionnelle, la progression du résultat net aurait été de 21%. «Nous sommes donc très satisfaits du premier semestre», a insisté Herbert K. Haas, lors d’une conférence de presse téléphonique, ce jeudi 14 août.

Faiblesse des cat’ nat’

Le volume de primes reste stable, à près de 15 Md€ (+0,1%), et le poids des dommages recule de 419 à 250 M€, en raison notamment de la faiblesse des cat’ nat’ dans la réassurance. Talanx est, en effet, la maison mère du troisième réassureur mondial Hannover Re.

Le premier semestre a été marqué toutefois par une série d’incendies parmi ses clients industriels. Les deux tiers des dommages ont eu lieu sur la période de juin, marquée par Ela. «Cette tempête a pesé 73 M€», a expliqué Immo Querner, le directeur financier. Le ratio combiné dans le dommage reste toutefois quasi-stable à 95,1 (2013 : 94,2).

Excellent semestre à l’international

Talanx a profité d’un excellent semestre à l’international (+4,8%), qui a permis de compenser une partie du recul des activités sur le marché allemand. Talanx tire sa croissance dans le secteur privé et industriel, notamment sur les marchés d’Amérique Latine et de Turquie. En Italie, le volume de primes «vie» progresse de plus de 80%, à 587 M€. Dans les prochaines années, l’international devrait donc continuer de tirer le résultat net vers le haut.
 
 


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Croissance mondiale soutenue en 2012 et rebond a plus de 3 pourcent en 2013

Après une croissance du PIB mondiale de +4,3 en 2010, la croissance a fortement ralentie en 2011 pour n’atteindre que +2,9%.

Selon l’assureur-crédit Euler Hermes, la croissance du PIB mondiale devrait encore ralentir en 2012 pour n’être que de +2,6%, pour enfin repartir à la hausse en 2013 avec +3,1%. La croissance devrait être position, en 2012, dans toutes les régions sauf dans la zone euro. La zone euro devrait connaître un recul de PIB de l’ordre de -0.3% en 2012 plombée par l’entrée en récession de deux des quatre principaux contributeurs (Italie à -1,2% ; Espagne à -1,3%) et le ralentissement des deux autres (France à 0,4%, Allemagne à 0,9%). En 2013, la croissance la zone euro devrait être de l’ordre de +1%.

Par ailleurs Euler Hermes indique que la plupart des principaux contributeurs à la croissance mondiale ont renoué avec leur niveau d’avant crise, à l’exception du Japon, du Royaume-Uni et, au sein de la zone euro, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie.

L’assureur crédit fait remarquer que l’évolution des tensions financières internationales, l’issue incertaine des programmes d’austérité européens ainsi que la volatilité des prix de l’énergie et, plus largement, des matières premières sont les trois facteurs majeurs susceptibles d’affecter cette dynamique.

Wilfried Verstraete, Président du Directoire d’Euler Hermes, explique « 2012 est placé sous le signe de la résilience plutôt que sous celui d’une reprise franche de la croissance mondiale. Nous savons notamment qu’en raison de la décélération de la demande mondiale et donc de leurs exportations, les pays émergents ne sont pas en position de tirer la croissance mondiale comme ils l’ont fait en 2010. D’autre part, les économies développées sont loin d’être sorties de leurs difficultés. C’est le cas des États-Unis où la reprise reste molle et, bien sûr, de la zone euro qui peine à dénouer la crise des dettes souveraines, avec tout ce que cela implique d’incertitudes politiques et de répercussions sur la stabilité économique mondiale. »

Ludovic Subran, Chef économiste d’Euler Hermes, précise « Les pays d’Europe du Sud décrochent du reste de l’Europe. Ils ont enclenché des politiques d’austérité qui, sans croissance, sont de véritables cercles vicieux, non seulement pour eux, mais pour les autres pays de la zone. Concernant la dette, la question est aujourd’hui de savoir si les États membres vont se tourner, pour des pays comme l’Espagne et l’Italie, vers une solution similaire à celle mise en œuvre pour la Grèce, et surtout si les marchés financiers sont à même d’absorber et de supporter une résolution par décote de la dette de ces pays ».

Les pays d’Europe centrale et orientale, en particulier ceux faisant partie de l’Union européenne, devraient voir leur activité faiblir et faire baisser la moyenne de la zone de près de 1,5 point à 3% avant 3,5% en 2013.

Avec un risque eu égard, notamment, à l’importance des dettes publiques et privées, la reprise américaine devrait se poursuivre grâce à une demande domestique relativement dynamique. La croissance est attendue à 2,0 % en 2012 et 2,1% en 2013.

En Amérique latine, la croissance du PIB régional devrait encore ralentir et s’établir à 3,3% en 2012 (contre 4,1% en 2011), affectée – notamment – par la faiblesse des débouchés internationaux, des prix des matières premières non pétrolières.

Le PIB du Japon, tiré par le processus de reconstruction faisant suite aux catastrophes de mars 2011, pourrait afficher un net rebond à 1,6% en 2012 (contre – 0,7% en 2011) avant de revenir à un tempo plus modéré à partir de 2013 (1,1%).

Si les niveaux de croissance de l’Inde et de la Chine restent bien supérieurs à ceux des pays occidentaux, leur croissance sera moins vigoureuse qu’en 2011, avec +8% pour la Chine, contre +9,2% en 2011 et +7% en Inde en 2012 contre +7,% en 2011.

Ludovic Subran ajoute « Si les niveaux de croissance de l’Inde et de la Chine restent bien supérieurs à ceux des pays occidentaux, leur croissance sera moins vigoureuse qu’en 2011. Sous réserve de relâchement de la politique monétaire, la croissance de la Chine devrait se maintenir autour de 8% en 2012 (contre 9,2% en 2011) et se relever à 8,5% en 2013, le PIB indien devrait progresser de 7% en 2012 (contre 7,5%) et de 8% en 2013. « Les exportations de la Chine décélèrent mais devraient reprendre au deuxième semestre 2012, écartant la crainte d’un atterrissage brutal de l’économie chinoise. La Chine, grâce à ses réserves, dispose de solides capacités de financement et d’une marge de manœuvre considérable en termes de politique économique. Le pays a notamment la possibilité de rouvrir les vannes budgétaires pour de l’investissement public et pour soutenir la consommation domestique ».

Par ailleurs, selon Mahamoud Islam, économiste zone Euro d’Euler Hermes « Les craintes concernant un éventuel « credit crunch » en zone euro s’étaient apaisés sur le début de l’année. Cependant, l’évolution observée des taux d’intérêt sur la dette souveraine espagnole sur le mois d’avril ravive nos inquiétudes, les banques ayant justifié le resserrement du crédit observé sur la fin 2011 par la hausse du risque souverain ».

Enfin, Ludovic Subran conclut « La possibilité d’une nouvelle hausse du prix du pétrole constitue un risque élevé de fragilisation de la demande, en particulier aux États-Unis et dans les économies européennes engagées dans l’austérité. »