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Aviation : Une sinistralité de plus en plus coûteuse

INFOGRAPHIES – Dans son dernier rapport sur la sécurité du marché de l’aviation commerciale dans le monde, AGCS pointe la croissance du nombre et de l’ampleur des sinistres, avec des montants d’indemnisations qui dépassent désormais ceux des primes d’assurance.

« Si l’amélioration de la sécurité aérienne est incontestable, notamment compte tenu du nombre d’accidents mortels, l’aviation voit néanmoins croître le nombre et l’ampleur de ses sinistres, ce à quoi les pilotes et les assureurs ne peuvent pas rester indifférents ». Voilà qui résume parfaitement les résultats du dernier rapport sur l’évolution de la sécurité dans l’aviation commerciale à travers le monde rendu en début de semaine par l’assureur grands risques Allianz Global Corporate & Specilaty.

Baptisé « Aviation Risk 2020 », le document, réalisé en partenariat avec l’université aéronautique américaine Embry-Riddle, indique que malgré un niveau de sécurité au plus haut ces dernières années, la fréquence des sinistres est en hausse pour des montants d’indemnisation eux aussi en forte progression. Sur plus de 50.000 demandes d’indemnisation en aviation analysées ces cinq dernières années par l’assureur (soit près de 15Mds d’euros) « l’étude montre que les collisions et accidents représentent plus de la moitié de la valeur des sinistres (57%), à savoir 8,4Mds d’euros, et plus d’un quart du nombre des sinistres (27%) », peut-on lire (voir infographies ci-dessous).

« La sophistication des avions contribue aussi à augmenter le montant des demandes d’indemnisation », note également l’assureur dans son rapport. AGCS constate ensuite une hausse du montant des demandes d’indemnisation pour des dommages causés par des corps étrangers. « Selon la Federal Aviation Administration (FAA), plus de 14.600 collisions avec des animaux ont été enregistrées en 2018. Les collisions aviaires représentent une part importante des sinistres en assurance aviation, avec plus de 330M d’euros de dommages sur les cinq dernières années », pointe le rapport.

Boeing 737 Max

Le document fait également état d’une croissance de la complexité de la conception, de la technologie et de la construction des aéronefs, avec pour conséquence une hausse du coût des incidents au sol, notamment sur des flottes entières. « Tel a été le cas pour le Boeing 787 Dreamliner en 2013, à la suite de problèmes électriques liés aux batteries en lithium-ion, et plus récemment pour le Boeing 737 Max de dernière génération, après deux accidents mortels survenus dans un intervalle de cinq mois en 2018 et 2019 », indique AGCS. Si le sinistre Boeing est toujours en cours celui-ci devrait dépasser le milliard de dollars comme le rappelait au micro de News Assurances Pro, Christophe Graber, directeur général de la Réunion aérienne en septembre dernier, le constructeur aurait même provisionné 5Mds de dollars pour couvrir les coûts liés à l’immobilisation au sol de ses appareils.

Lire la suite ici : Aviation : Une sinistralité de plus en plus coûteuse (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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Assurance aviation : Allianz, principal réassureur de l’avion d’AirAsia

Le groupe d’assurance allemand Allianz a fait savoir lundi qu’il était le premier réassureur de la compagnie malaisienne AirAsia

Assurance aviation : Un risque de perte élevé malgré une fréquence en baisse (infographies)

avion-aeroport-aviationAssurance aviation : Un risque de perte élevé malgré une fréquence en baisse (infographies)

Avec deux décès pour un million de passagers, le transport aérien fait partie des moyens les plus sûrs pour se déplacer. Mais pour le secteur de l’assurance, le risque continue de croître.

En 2013, le nombre de victimes d’accidents d’avion a baissé par rapport à 2012. Il a même atteint son niveau le plus bas depuis 1950. Mais parallèlement, le nombre d’accidents a légèrement crû, passant de 23 en 2012 à 29 l’année dernière selon les chiffres de l’Aviation Safety Network.

Ces statistiques font ressortir qu’une personne a plus de chance de mourir frappée par la foudre (1 sur 10,5 millions) que de périr en avion (1 sur 29 millions). Il est également important de noter que les accidents d’avion ne font pas tous de victime, loin de là.

Les différentes enquêtes menées sur les accidents survenus dans l’aviation civile montrent que dans 70% des cas, ils résultent d’une erreur humaine. Un chiffre que l’on retrouve en 2013 si l’on se penche sur les moments où ont eu lieu les accidents.

Mais cette baisse de la fréquence n’a que peu d’incidence sur l’exposition des assureurs sur ce secteur. Elle va même croissante et pourrait atteindre, voire dépasser les 1.000Mds de dollars (809M d’euros).

En cause, la valeur des appareils qui ne cesse de grimper en raison des matériaux utilisés, des technologies incorporées, mais également du nombre de passagers qui pourrait atteindre 16 milliards en 2050. “La nette amélioration des mesures de sécurité dans l’aviation peut contribuer à réduire le nombre de catastrophes à long terme, mais les avancées technologiques présentent aussi des inconvénients à l’heure où le coût des demandes d’indemnisation dans le domaine de l’aviation augmente, notamment à cause de l’utilisation de nouveaux matériaux, mais aussi d’une réglementation toujours plus exigeante et d’une multiplication des litiges en responsabilité civile”, explique-t-on chez Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS).

En plus du risque d’accidents ou d’incidents, des risques de pertes d’exploitation, les assureurs devront faire face à de nouveaux risques à l’avenir. Les cyber-attaques et le cyber-terrorisme pourraient devenir de plus en plus prégnants dans un secteur où tout dépend de l’informatique. Parmi les risques émergents, AGCS identifie également la pénurie de pilotes et “la multiplication des drones à des fins commerciales” qui augmenterait considérablement le trafic aérien.


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