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Définition, calcul, coefficients : connaître son bonus malus auto dans son assurance

Qu’est-ce qu’un bonus-malus auto ? Quel est son impact sur le prix de mon assurance automobile ? Comment calculer mon bonus, mon malus ? Explications.

Comment fonctionne exactement le système du bonus-malus ?

 

1.Bonus-malus : définition
2.Les véhicules concernés par le bonus-malus
3.Comment calculer son bonus-malus auto ?
4.Changement de voiture, d’assureur, nouvel achat

La notion de bonus-malus auto n’est pas inconnue des automobilistes. Mais en connaissent-ils vraiment les caractéristiques : comment est calculé un bonus-malus ? Quels sinistres sont pénalisants ? Et si je change de voiture ? Le bonus-malus de son contrat d’assurance auto expliqué de A à Z.

 

Bonus-malus : définition

Le bonus-malus est un système de balance : un conducteur qui n’a pas de sinistre auto est récompensé, alors qu’il est pénalisé s’il est responsable d’accidents. Ainsi, chaque année sans accident avec sa voiture lui rapporte un bonus. En revanche, à chaque sinistre auto responsable, il est pénalisé par un malus. Et la facture est d’autant plus salée que l’automobiliste a eu de sinistres partiellement ou totalement responsables ou au cours d’une même année.

Toutefois, les accidents dont l’assuré n’est pas responsable ne donnent pas lieu à un malus, comme nous le verrons plus en avant.

Ce système de « récompense-punition » se traduit par une baisse ou une hausse du montant de la prime annuelle de son assurance auto. Plus précisément, la cotisation d’assurance auto, calculée à partir de plusieurs paramètres (type de véhicule, nombre d’année de permis, risques couverts, localisation, …) est multipliée par un coefficient de bonus-malus. Ce dernier est également appelé coefficient de réduction-majoration. Logiquement, plus ce coefficient est bas, plus la cotisation dite « de référence » de son contrat diminuera, et à l’inverse, plus il est élevé et plus l’assuré devra mettre la main à la poche.

Les véhicules concernés par le bonus-malus

Le bonus-malus s’applique à tous les contrats d’assurance garantissant des véhicules à moteur (voitures, deux-roues de plus de 125 cm3, …). Cependant, il existe certaines exceptions inscrites au Code des assurances. Ainsi, les assureurs peuvent choisir de ne pas apposer de clause de bonus-malus à certains types de véhicules, parmi lesquels les :

– Petits cyclomoteurs (< 125 cm3) ;
– Quads ;
– Voitures de collection de plus de 30 ans ;
– Tracteurs ou véhicules agricoles ;
– Véhicules des collaborateurs (salariés ou bénévoles) d’une entreprise utilisés pour les besoins de celle-ci.

Comment calculer son bonus-malus auto ?

De prime abord, le calcul de son bonus-malus paraît complexe. Mais dans les faits, il suffit avoir à l’esprit un schéma précis : le bonus correspond à un pourcentage que l’on déduit (- 5%) tandis qu’à l’inverse le malus équivaut à un pourcentage que l’on ajoute (+ 25%), tous deux exprimés en coefficients. C’est ce que l’on appelle le coefficient de bonus-malus.

A l’origine, lors de la première souscription d’un contrat auto, ce coefficient est de 1. Par la suite, soit il devient inférieur à 1 en cas de bonus, soit supérieur en cas de malus.

Que ce soit pour appliquer le bonus ou le malus, l’assureur prend comme base la cotisation de référence, autrement dit le prix de l’assurance auto que paie annuellement un automobiliste. Cotisation déterminée à partir de plusieurs données, comme le profil du conducteur, les risques garantis, le type de véhicule, … En fonction du comportement sur la route de l’assuré, la compagnie d’assurance ajoute un bonus ou malus à cette cotisation. Comment ? En multipliant le coefficient de base par le bonus ou le malus.

Enfin, une fois le nouveau coefficient établi, l’assureur le multiplie par la cotisation de référence. C’est pourquoi le tarif d’une assurance auto peut être augmentée ou abaissée.

Le calcul de mon bonus

Pour comprendre comment un bonus peut faire baisser le coût de son assurance auto, il faut connaître le calcul utilisé par l’assureur. Ainsi, chaque année de conduite sans sinistre responsable octroie à l’assuré une réduction de 5% de son coefficient de l’année précédente. C’est l’application du bonus. Comme le premier coefficient est de 1, pour obtenir le nouveau coefficient, il suffit de le multiplier par 0,95. Et ainsi de suite chaque année sans sinistre responsable.

Exemple : Un assuré s’acquitte d’une cotisation d’assurance auto annuelle de 1.200 euros.

L’année de souscription, son coefficient est donc de 1, il n’a ni bonus, ni malus. Si à l’issue du premier anniversaire de son contrat auto, il n’a eu aucun sinistre responsable, alors il obtient un bonus de 5% (soit 0,95).

Voici comment est calculé son bonus par rapport à sa prime :

1 x 0,95 = 0,95, soit le nouveau coefficient que l’on multiplie par la prime d’assurance auto :
1.200 x 0,95 = 1.140 euros.

Admettons que notre automobiliste ne connaît pas d’accident responsable pendant 5 ans :

Au 2ème anniversaire, sa prime s’élève à : 0,95 x 0,95 = 0,90 x 1.200 = 1.080 euros (Bonus de 10%)
Au 3ème anniversaire, sa prime s’élève à : 0,90 x 0,95 = 0,85 x 1.200 = 1.020 euros (Bonus de 15%)
Au 4ème anniversaire, sa prime s’élève à : 0,85 x 0,95 = 0,80 x 1.200 = 960 euros (Bonus de 20%)
Au 5ème anniversaire, sa prime s’élève à : 0,80 x 0,95 = 0,76 x 1.200 = 912 euros. (Bonus de 24%)

Bonus maximal : Le législateur a fixé une limite à l’application du bonus. Ainsi, un assuré peut profiter au maximum d’une réduction de 50% (soit un coefficient de 0,50) sur sa prime d’assurance auto, obtenue au bout de 13 ans de conduite sans accident responsable.

Ainsi, si l’on reprend l’exemple de notre automobiliste à la prime annuelle de 1.200 euros, alors elle sera réduite de moitié au bout de 13 ans de conduite vertueuse : 0,50 x 1.200 = 600 euros.

Bon à savoir : Le bonus n’est appliqué qu’une seule fois dans l’année.

 

Calcul de son bonus auto
Ancienneté du contrat Evolution du coefficient Equivalence en réduction (Bonus en %) Evolution de la cotisation de référence (en euros)
Souscription 1 0 1.000
1er anniversaire 0,95 5 950
2ème anniversaire 0,90 10 900
3ème anniversaire 0,85 15 850
4ème anniversaire 0,80 20 800
5ème anniversaire 0,76 24 760
6ème anniversaire 0,72 28 720
7ème anniversaire 0,68 32 680
8ème anniversaire 0,64 36 640
9ème anniversaire 0,60 40 600
10ème anniversaire 0,57 43 570
11ème anniversaire 0,54 46 540
12ème anniversaire 0,51 49 510
13ème anniversaire 0,50 50 500
Source : Service-public.fr


Le calcul de mon malus

Si le bonus se monte à 5% par année de « bonne » conduite, la note grimpe beaucoup plus vite du côté du malus. En effet, à chaque sinistre responsable, l’assuré se voit infliger un malus de 25%. Pour obtenir le nouveau coefficient, il faut multiplier le précédent par 1,25. Et ainsi de suite à chaque sinistre responsable.

Exemple : Un assuré paie une prime de 1.000 euros par an. Il possède actuellement un bonus de 15%, soit 3 années sans accident responsable. La 4ème année depuis la souscription du contrat, il cause son premier sinistre responsable.

Voici comment est calculé son malus par rapport à sa prime :

Prime « actuelle » avec bonus : 0,85 x 1.000 = 850 euros.
Prime après l’application du malus : 0,85 x1,25 = 1,06 x 1.000 = 1.060 euros.

Bon à savoir : Aucun malus n’est appliqué lors du premier accident responsable si le conducteur bénéficiait jusqu’ici d’un bonus de 50% pendant une durée de 3 ans au minimum.

 

Admettons que notre conducteur ait un second accident responsable cette même année :

Prime après l’application du malus : 1,06 x 1,25 = 1,33 x 1.000 = 1.330 euros.

Malus maximal : De même que pour le bonus, il existe une limite à l’application du malus. Le coefficient maximal est ainsi fixé à 3,50. Ainsi, pour une prime de départ de 1.000 euros, l’assuré sera pénalisé à hauteur de 3.500 euros au maximum de cotisation par an (1.000 x 3,50).

Attention : Si le bonus n’est appliqué qu’une seule fois par an, il n’en est rien du malus. A chaque accident responsable, l’automobiliste est pénalisé. Mieux vaut donc être vigilant.

 

Le cas particulier de la responsabilité partagée

Un malus est également infligé à l’automobiliste si ce dernier n’est que partiellement responsable du sinistre. Cependant, quel que soit le degré de responsabilité, la valeur du malus appliqué demeure identique : en cas de responsabilité partagée, le malus infligé se monte à 12,5%. Le coefficient précédent est alors multiplié par 1,125.

Exemple : Un assuré paie une prime de 850 euros. Lors du 2ème anniversaire de son contrat, il a un accident à responsabilités partagées.

Voici comment est calculé son malus par rapport à sa prime :

Prime « actuelle » avec bonus : 0,95 x 850 = 807,5 euros.
Prime après application du malus : 0,95 x 1,125 = 1,07 x 850 = 909,5 euros.

Bon à savoir : Après deux années sans sinistre responsable d’assurance auto, le malus disparaît automatiquement. Le coefficient de bonus-malus de l’assuré est alors ramené à 1.

 

Les sinistres où aucun malus n’est infligé

Il existe certains sinistres pour lesquels aucun malus n’est infligé au conducteur :

– L’accident est dû à un cas de force majeure, à la victime ou à un tiers : incendie, bris de glace, accidents de stationnement sans tiers identifié, … ;
– L’accident est provoqué par un voleur ou par une personne qui conduit la voiture sans que son propriétaire en ait été informé ;
– L’accident est causé par l’un des conducteurs désignés au contrat : cette notion soulève toutefois des différences d’interprétations selon les contrats d’assurance auto. Ainsi, si la voiture est empruntée par une personne non inscrite sur le contrat, l’assuré sera pénalisé par un malus. De même si le conducteur désigné au contrat habite sous le même toit que le souscripteur du contrat. Mieux vaut donc demander à son assureur comment est répercuté le malus.

La période prise en compte pour le calcul du bonus-malus

Pour l’application du bonus-malus, l’assureur prend comme référence la période de 12 mois consécutifs précédant de deux mois l’échéance annuelle du contrat. Ainsi pour un contrat venant à échéance le 1er octobre, la période courant du 1er août de l’année précédente au 31 juillet de l’année en cours est prise en compte.

L’avis d’échéance ou l’appel de cotisation délivré par l’assureur au souscripteur du contrat doit indiquer le coefficient de bonus ou de malus ainsi que le montant de la cotisation de base, de même que le nombre et la nature des sinistres causés le cas échéants.

Changement de voiture, d’assureur, nouvel achat

Changement de voiture, de moto voire même d’assureur ? Achat d’une seconde voiture ? Que devient alors mon bonus-malus auto ?

• Changement d’assureur

Contrairement aux idées reçues, le bonus-malus n’est pas attaché à l’assureur ou à la voiture mais au contrat d’assurance et donc indirectement au conducteur. Ce qui signifie que si l’automobiliste opte pour une autre compagnie d’assurance, son bonus ou son malus le suit. L’ancien assureur est ainsi tenu de transmettre au nouveau les informations nécessaires. Ce dernier calcule alors le coefficient applicable à la première cotisation en prenant en considération le passé du conducteur.

• Changement de véhicule

Bonus comme malus sont transférés sur le nouveau contrat. Cette règle s’applique également si l’assuré passe d’une voiture à une moto de plus de 80 cm3.

• Achat d’un second véhicule

De même que lors du changement de véhicule, le bonus ou le malus de l’assuré est transféré sur le nouveau contrat souscrit pour le véhicule supplémentaire.

A lire également sur le même sujet :
Déclaration de sinistre assurance auto : comment faire ?
3 astuces pour réduire le coût de sa première assurance auto


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Habitation, auto, santé : quelles assurances pour un étudiant ?

En dehors de ses cours, un étudiant doit également songer à souscrire des assurances : auto pour sa voiture, habitation pour le premier logement ou encore santé pour ses soins. Et les stages, les séjours à l’étranger ? Le point sur les assurances d’un étudiant.

Habitation, auto, santé, le point sur les assurances dont ont besoin les étudiants.

 

Avec l’indépendance vient la liberté… et les responsabilités ! Qu’il habite encore chez ses parents ou qu’il ait pris son envol, un étudiant doit penser à ses assurances : auto, habitation, santé, et aussi durant ses stages, jobs d’été ou encore séjours à l’étranger. Récapitulatif des assurances pour un étudiant histoire de ne rien oublier.

• Je loue un logement, je pense à l’assurance habitation

Fini la maison familiale, place à son propre logement. Que ce soit une chambre en cité universitaire, un studio ou encore un appartement en colocation loué avec des amis, il faut souscrire une assurance habitation. En effet, la loi oblige un locataire à s’assurer a minima « contre les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire et d’en justifier lors de la remise des clés, chaque année à la demande du bailleur ». Ainsi, l’étudiant devra opter pour une assurance habitation incluant une garantie « risques locatifs ». Celle-ci couvre les éventuels dommages causés par le locataire au logement du propriétaire suite à un incendie, un dégât des eaux ou une explosion.

Bon à savoir : Cette obligation d’assurance ne s’applique pas aux locations meublées, aux logements-foyers ou encore à un logement de fonction.

Ce qui signifie que les éventuelles dégradations portant sur le logement des voisins ou de tiers ou encore sur ses propres biens mobiliers ne sont pas prises en charge. C’est pourquoi, il est vivement conseillé de souscrire une assurance multirisques habitation (MRH) dès le départ : les garanties « recours des voisins et tiers » et « risques locatifs » sont incluses, et les effets personnels (meubles, vêtements, …) sont couverts en cas de sinistre.

Attention : A défaut d’une attestation d’assurance présentée lors de la remise des clefs, un propriétaire est en droit de souscrire une garantie « risques locatifs » pour le compte du locataire et de lui demander ensuite de payer la cotisation annuelle.

En dehors de ces garanties, les contrats MRH incluent d’office une garantie responsabilité civile vie privée qui prend en charge les dommages (matériels + corporels) causés à des tiers. Par exemple, si vous cassez le téléphone d’un ami, votre responsabilité est engagée et votre assureur l’indemnisera.

En fonction des besoins de chacun, il est également possible de choisir des garanties proposées en option par les assureurs : contre le vol et le vandalisme, la perte des clefs, l’assistance à domicile en cas de panne ou d’incident, la protection des objets connectés (ordinateurs, tablettes, smartphones, …) en dehors du domicile, etc.

Les compagnies d’assurance proposent des formules d’assurance MRH dédiées aux étudiants dont le prix varie en fonction du type de logement et de sa surface. Une chambre en cité U peut être assurée à partir de 30-40 euros par an, tandis qu’il faudra compter en moyenne 100 euros pour un studio.

Pour en savoir plus, lire nos articles
– L’assurance habitation du locataire pour couvrir les sinistres
– Comment choisir une bonne assurance habitation ?
– Déclaration de sinistre assurance habitation : comment faire ?

• J’ai ma propre voiture pour aller en cours, je pense à l’assurance auto

Si l’étudiant possède son propre véhicule, il doit au minimum souscrire un contrat auto comprenant la garantie responsabilité civile, autrement appelée assurance au tiers. Ainsi, les dommages (matériels + corporels) causés à d’autres automobilistes dans le cadre de sa conduite seront pris en charge par l’assureur, de même que ceux causés sur la voie publique (murs, vitrines, …). Mais là encore, mieux vaut choisir une assurance « tous risques » qui indemnisera le jeune conducteur en cas de dommages qu’il subirait lui-même, ceux causés à son propre véhicule (collision, accidents, vol, bris de glace, …) ou encore si aucun responsable n’est identifié.

Problème, étant jeune conducteur, l’étudiant doit mettre la main à la poche. Les primes d’assurance auto sont en effet élevées, faute d’expérience sur les routes. Quelques astuces peuvent cependant être utilisées afin de réduire la facture. Par exemple, préférer une voiture d’occasion à une neuve permet de réduire sa prime en moyenne d’une à deux fois. Il est en effet moins onéreux de faire réparer un véhicule d’occasion en cas d’accident. Idem avec le modèle du véhicule, auquel sont sensibles les assureurs : il faut donc éviter les voitures « haut-de-gamme ». Demander à apparaître sur le contrat d’assurance auto de ses parents en tant que second conducteur peut également se révéler utile. Cela signifie pour les assureurs que vous conduisez fréquemment et ainsi, une fois au volant de votre propre véhicule, vous profiterez d’un tarif préférentiel. Evidemment, cela suppose de ne pas avoir d’accident responsable pendant ces années.

Dans tous les cas, il faut lire attentivement les conditions générales du contrat et être attentif aux exclusions, plafonds de remboursement et aux franchises (ce qui reste à la charge de l’assuré en cas de sinistre) qui peuvent être élevées.

Bon à savoir : En cas d’emprunt de la voiture des parents, il faut impérativement prévenir l’assureur auto. Celui-ci peut ajouter l’étudiant en tant que second conducteur, voire même conducteur principal s’il utilise quotidiennement le véhicule. Des majorations de prime et de franchise sont toutefois à prévoir.

Pour en savoir plus, lire nos articles :
– Assurance auto : comment bien assurer sa voiture
– 3 astuces pour réduire le coût de sa première assurance auto
– Déclaration de sinistre assurance auto : comment faire ?

• Pour ma santé, je dois m’affilier à la Sécurité sociale étudiante

Tout étudiant âgé de 16 à 28 ans qui poursuit ses études dans un établissement supérieur est obligé de s’affilier au régime de Sécurité sociale étudiante. Cela implique que l’étudiant ne dépend plus de ses parents et qu’il bénéficie de sa propre Sécurité sociale : ses soins lui seront alors directement remboursés en cas de maladie ou de maternité. Le montant de la cotisation annuelle s’élève à 215 euros pour l’année universitaire 2016-2017. Elle est gratuite pour les étudiants âgés de 16 à 19 ans et les boursiers.

Lors de son inscription administrative, l’étudiant doit ainsi choisir une « mutuelle étudiante », soit nationale (la LMDE), soit une des onze mutuelles régionales.

Mais attention à ne pas tout confondre : par abus de langage, on parle souvent de « mutuelles étudiantes ». Or en aucun cas, la Sécurité sociale étudiante tient le rôle d’une mutuelle. Il s’agit du régime obligatoire de l’Assurance maladie et non d’une complémentaire santé qui est facultative. Les « mutuelles étudiantes » sont les organismes chargés de gérer l’Assurance maladie obligatoire des étudiants, appelée Sécurité sociale étudiante.

C’est pourquoi, pour compléter les remboursements de soins de la Sécurité sociale étudiante, un étudiant peut opter pour une complémentaire santé. Premièrement, il faut vérifier qu’il ne bénéficie pas déjà de la couverture santé de ses parents. Si ce n’est pas le cas, il peut souscrire une complémentaire santé auprès de son organisme de Sécurité sociale étudiante ou d’un tout autre distributeur. Côté coût, tout dépend des besoins en santé du jeune assuré, le prix augmentant logiquement avec le nombre des garanties.

Pour aller plus loin, lire nos articles :

– Mutuelle santé et Sécurité sociale étudiante, quelle différence ?
– Mutuelle étudiante : les démarches à effectuer à la fin des études

• Je fais des activités : sport, baby-sitting, jobs d’été, stages…

Lorsqu’il est « petit », on protège son enfant avec une assurance scolaire. Plus grand, on parle davantage d’assurance étudiant. Le rôle de ces couvertures est similaire. En effet, si l’étudiant possède déjà une garantie responsabilité civile pour les dommages qu’il pourrait causer à autrui, c’est généralement insuffisant. Mieux vaut choisir une protection plus complète qui le couvrira également pour les dommages qu’il pourrait subir. De plus, les assureurs proposent des assurances adaptées aux besoins spécifiques des étudiants. Ainsi, en plus de la responsabilité civile exigée, l’assuré profite d’une garantie individuelle accidents : il est couvert dans ses activités comme le baby-sitting, les jobs d’été, ses stages, une activité sportive, lors de ses séjours à l’étranger (garantie assistance) ou encore s’il ne peut pas se présenter à ses examens.

Ce type de garantie peut déjà être incluse dans la Sécurité sociale étudiante choisie ou être proposée en option pour quelques euros supplémentaires par an (d’une quinzaine d’euros à 30-40 euros). Il est également possible de souscrire une assurance étudiante auprès de l’assureur de ses parents ou un nouvel organisme.


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Tarifs auto : augmentation en vue pour 2017 (Facts & Figures)

Les tarifs de l’assurance auto devraient repartir à la hausse au 1er janvier 2017 selon les estimations du cabinet d’études Facts & Figures. La prévision est de + 1,5% sachant que la hausse moyenne au 1er janvier 2016 était de 0,8%. Une véritable inversion de cycle tarifaire serait donc en gestation.  Lire l’article
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Déclaration de sinistre assurance auto : comment faire ?

Victime d’un accident de la route ou encore une panne ? Comment déclarer ces sinistres « fréquents » dans la vie d’un assuré ? Comment se passe l’indemnisation ? Récapitulatifs des démarches à effectuer en cas de sinistre.

Lors d'un accident de la route, l'assuré doit établir un constat amiable et l'envoyer dans les 5 jours à son assureur.

 

• Accident de la route

Démarches auprès de l’assureur

Lors d’un accident de la route, les parties impliquées doivent remplir un constat amiable. En effet, ce document bien connu des assurés tient lieu de déclaration d’accident. Il permet surtout aux assureurs respectifs de disposer rapidement des informations nécessaires et ainsi d’accélérer le traitement du sinistre.

Concrètement, à la suite d’un accident de la route, les automobilistes doivent systématiquement utiliser le constat amiable remis par leur assureur, et si possible directement sur les lieux. Chaque assuré remplit la partie constat (recto) et la signe.

La partie au verso appelée « déclaration » est à compléter individuellement par chaque conducteur. Ce document, qui recense les coordonnées des assurés, leur numéro de contrat et qui décrit le sinistre, est à envoyer à son assureur dans un délai de cinq jours ouvrés à compter de l’accident.

Pour gagner du temps, les assureurs ont mis au point une application officielle, l’e-constat auto. Celle-ci permet de remplir directement sur son smartphone un constat amiable et d’appuyer le descriptif de l’accident avec des photos. L’assureur est ainsi informé tout de suite, une fois le formulaire numérique rempli.

Pour savoir comment utiliser cette application, retrouvez notre article

Bon à savoir : Si l’accident a fait des blessés, le constat amiable reste à remplir : il viendra s’ajouter au procès-verbal établi obligatoirement par la police ou la gendarmerie.

Indemnisation

Pour l’indemnisation, tout dépend du contrat d’assurance auto souscrit. La formule de base, qui constitue le minimum légal, l’assurance auto au tiers ne couvre pas les dommages subis par le conducteur, à l’inverse d’un contrat « tous risques » qui inclut une garantie « dommages corporels ».

De même que pour le règlement d’un dégât des eaux, les assureurs ont mis en place des conventions afin d’accélérer les procédures d’indemnisation. Très simplement, le principe est que la victime de l’accident responsable ou non est directement indemnisée par son assureur qui se retournera ensuite vers l’assureur de l’autre conducteur si besoin. Il existe deux conventions : une pour les dommages matériels (IRSA) et une pour les dommages corporels (IRCA). A noter que ces conventions ne s’appliquent pas partout, principalement si l’accident a lieu en dehors de l’Union européenne.

Dans les faits, l’assureur de l’automobiliste non responsable (ou en partie) de l’accident indemnise son assuré pour le compte de l’assureur du responsable :

– En totalité lorsque son assuré n’est pas fautif,
– Partiellement si la faute est partagée.

Attention : Si l’assuré est responsable, il ne percevra une indemnisation que s’il a souscrit un contrat auto comprenant une garantie « dommages collision » ou « dommages tous accidents ».

Sur la base des éléments déclarés, la compagnie d’assurance propose un montant d’indemnisation dans les délais prévus au contrat. Si l’assuré le conteste ou est en désaccord sur la détermination de la responsabilité, il peut contacter son assureur pour lui demander de revoir le dossier. Mais attention, pour appuyer toute réclamation, l’assuré devra apporter des preuves, comme des témoins de l’accident par exemple.

• Panne

Ce n’est pas systématique mais une grande majorité de contrats d’assurance auto incluent une garantie assistance en cas de panne en partenariat avec une société spécialisée. Cette garantie joue en cas de panne ou d’accident, ce qui signifie que si l’assuré est obligé par exemple pour des conditions météorologiques de laisser son véhicule, il ne pourra pas bénéficier de l’assistance. Comme dans toute assurance, il faut être vigilant aux conditions d’application de la garantie assistance. Par exemple, si la voiture ne démarre pas au domicile de l’assuré, l’assistance ne jouera pas forcément, certains assureurs prévoyant un kilométrage minimum (en général 50 km du domicile).

Bon à savoir : La garantie assistance joue toujours en cas d’accident. Il suffit d’appeler la société partenaire de son assureur pour que l’on vienne dépanner votre véhicule.

A regarder de près également la présence de franchises et/ou de plafonds pour les réparations nécessaires.

Le passage d’un expert est-il systématique ?

Le passage d’un expert n’est pas systématique, il dépend du type de sinistre et de son ampleur. Généralement, lors de petits sinistres, les assureurs ne mandatent pas d’expert sur place et se contentent des éléments de preuve envoyés par l’assuré. Cela permet d’accélérer la procédure d’indemnisation.

Si le véhicule fait l’objet de gros dommages lors d’un accident de la route, il est fort propable que l’assureur mandate un expert, de même si le conducteur a subi des dommages corporels.

Bon à savoir : S’il l’estime nécessaire, un assuré est tout à fait en droit de désigner son propre expert, soit pour procéder à une contre-expertise en parallèle de celle effectuée par l’expert de l’assureur, soit parce la compagnie d’assurance n’en a pas mandaté, mais que l’assuré estime cette étape nécessaire. Les honoraires peuvent être pris en charge par l’assureur si une telle garantie figure au contrat, sinon ils seront à la charge exclusive de l’assuré.

 
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