2014

Résultats 2014 : 1,2 Md€ de résultat net pour BNP Paribas Cardif

Pierre de Villeneuve, PDG de BNP Paribas Cardif.

BNP Paribas Cardif a présenté ses résultats, ce jeudi 26 mars. La filiale assurance du premier groupe bancaire français annonce un chiffre d’affaires de 27,5 Md€ (+8,5% sur un an), porté notamment par ses activités à l’international et marqué par l’arrivée du fonds eurocroissance.

Avec 27,5 Md€ de chiffre d’affaires, en hausse de 8,5% sur un an, et 1,2 Md€ de résultat net avant impôt (+4,7%), 2014 a été «une excellente année pour BNP Paribas Cardif», a commenté son PDG, Pierre de Villeneuve, lors d’un point presse, jeudi 26 mars. A fin 2014, le bancassureur gère au total 202 Md€ d’actifs, soit trois fois plus qu’il y a 10 ans.

Moins de 40% du CA en France 

La filiale assurance du premier groupe bancaire français affiche une stature de plus en plus internationale : la France ne pèse plus que 38,8% du chiffre d’affaires, à 10,5 Md€, en baisse de 1% par rapport à 2013. L’activité épargne recule de 2%, avec 9,1 Md€ de chiffre d’affaires : «Nous avons mis l’accent sur la maîtrise de nos engagements», a justifié son PDG.

Eurocroissance : un contrat vendu sur quatre en banque privée

La collecte de l’assurance vie a été orientée vers les unités de compte et les contrats eurocroissance, qui représentent 28% du chiffre d’affaires en 2014,contre 23% en 2013. Issus de la transformation de ses contrats eurodiversifiés, les contrats eurocroissance de BNP Paribas Cardif pèsent désormais 1 Md€ d’encours et représentent un contrat d’assurance vie sur quatre vendu dans les réseaux de banque privée et de CGPI.

BNP Paribas Cardif diversifie ses activités en se développant sur la protection, la prévoyance, l’assurance emprunteur et l’assurance dommages en France, cette dernière atteignant au total 1,4 Md€, dont 170 M€ en assurance auto et habitation, via Natio Assurance, sa filiale commune avec Axa.

Une offre ANI pas avant le 2e semestre 

Le bancassureur se prépare également, via son accord de co-assurance avec la Mutuelle Mieux Etre, à proposer une offre de santé collective à destination des TPE et PME. Mais la commercialisation ne commencera pas «avant le 2e semestre 2015», à la fois dans le réseau bancaire de BNP Paribas, mais aussi via ses partenaires courtiers.

En Italie et au Luxembourg, deux autres marchés «domestiques», le chiffre d’affaires est en forte progression : +26% en Italie (5,6 Md€ dont 5,1 Md€ en épargne), où BNP Paribas Cardif et Ageas sont désormais actionnaires à 100% de leur compagnie d’assurance IARD en vue d’en faire une plate-forme multipartenariat, et + 30% au Luxembourg, où le chiffre d’affaires épargne atteint 2,9 Md€.

Enfin, à l’international, qui représente 8,5 Md€ de chiffre d’affaires, l’Amérique latine et l’Asie restent les deux fers de lance du bancassureur avec, par exemple, la création d’une co-entreprise en Chine avec Beijing Bank. 

>> Retrouvez l’interview de Pierre de Villeneuve, PDG de BNP Paribas Cardif, paru dans l’Argus de l’Assurance du 5 décembre 2014.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Allemagne : les assureurs ont dégagé des profits record en 2014

Les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€.

Malgré un contexte difficile, les assureurs allemands ont réussi à dégager des profits record en 2014. «Nous restons toutefois réalistes car nous avons des défis posés par la phase des taux bas mais aussi par les exigences politiques et économiques», a tempéré Alexander Erdland, le président de la Fédération allemande des sociétés d’assurances (GDV) à l’occasion de sa conférence de presse annuelle.

Tous secteurs confondus, les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€. Même l’assurance vie progresse, malgré la baisse d’attractivité du produit d’assurance phare avec 97,3 Md€ (+3,1%). Preuve d’un regain de confiance dans ces contrats, le taux de résiliation (3,1%) est tombé à son plus bas niveau depuis 1991.

Ratio combiné ramené à 95%

Dans le dommages/accident, l’activité a retrouvé «son niveau normal» après une année 2013 catastrophique, qui a fait perdre 2 Md€ aux assureurs allemands. La collecte des primes a progressé de 3,2% à 62,5 Md€, avec un ratio combiné ramené à 95%.

La Fédération prévoit une croissance «très modérée» pour 2015, une année qui sera «cruciale» avant l’entrée en vigueur de Solva 2. «En 2016, ce sera l’heure de vérité avec la mise en pratique de la théorie», a insisté Alexander Erdland. 

Diversification dans les infrastructures et la transition énergétique

Enfin, les assureurs ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement qui veut les inciter à investir dans les infrastructures. «Nous allons nous diversifier dans les infrastructures mais aussi dans les secteurs de la transition énergique», a promis Alexander Erdland. Pour l’instant, les infrastructures concernent moins de 1% des placements de l’ensemble des assureurs.

Contrairement au groupe Allianz, qui finance individuellement des projets d’infrastructures, Alexander Erdland privilégie plutôt la solution du fonds ouvert à tous les assureurs pour financer des petits ou grands projets. «Mais nous sommes encore très loin de concrétiser», insiste le président du GDV. Les assureurs exigent un cadre juridique plus clair, notamment pour empêcher toute remise en cause de leurs investissements en cas d’alternance politique.
 


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Résutats 2014 : Aviva dépasse les attentes des analystes, mais pas celles de son directeur général

Mark Wilson, directeur général d'Aviva Mark Wilson, directeur général d’Aviva

Aviva a publié un résultat opérationnel en hausse de 6%, et dépassé ses objectifs de réduction des dépenses. Mark Wilson, le directeur général de l’assureur britannique a cependant estimé que les résultats n’étaient pas encore «adéquats ». Revenant sur l’affaire des contrats à cours connus en France, il en a limité la portée.

Entamée il y a deux ans par son directeur général Mark Wilson, la restructuration du groupe Aviva commence à porter ses fruits. L’assureur britannique a fait mieux que les estimations des analystes en dévoilant de bons résultats annuels, marqués par une hausse du résultat opérationnel à hauteur de 6% à 2.173 Md £ (3 Md€).

Objectifs d’économies dépassés

Les objectifs de réductions de dépenses d’exploitations ont même été dépassés : en lieu et place de l’objectif initial de 400 M£ (552 M€), les réductions de dépenses ont atteint pour cette année 571 M£ (788 M€).   Les contributions des entités opérationnelles à la trésorerie du groupe ont également progressé à hauteur de 11% sur l’année, à 1,412 M£ Le ratio combiné a atteint l’an dernier 95,7%, soit le meilleur résultat pour le groupe depuis 8 ans.

Face à l’ensemble de ces indicateurs positifs, Aviva a décidé de relever le montant du dividende final de 30%. Les marchés financiers ont pris acte de cette série de bonnes nouvelles : l’action d’Aviva était en hausse de plus de 6% en début d’après-midi ce jeudi. 

Résultats encore inadéquats

Mais pour Mark Wilson, le travail est loin d’être terminé : «Ce sont les résultats sur plusieurs années qui comptent et non ceux atteints sur deux exercices » a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique, «notre voyage est loin d’être terminé». Le directeur général a déclaré, à plusieurs reprises, ne pas être satisfait avec ces résultats qu’il juge encore «inadéquats ».  Encore il y a peu dans l’oeil du cyclone, les opérations d’Aviva en Italie, Espagne et Irlande ont montré des signes de progrès. La restructuration des opérations de gestion d’actifs, Aviva Investors, est aussi sur la bonne voie et la migration des actifs de Friends Life devrait y apporter un effet d’échelle sans coûts additionnels.

Peu de détail sur la fusion

Aucune information supplémentaire n’a cependant filtré sur la fusion à venir entre les deux assureurs. Mark Wilson a préféré réitérer la pertinence de cette transaction à hauteur de 5.6 Md£ qui «accélère la restructuration du groupe et en améliore son profil dinvestissement ». Les actionnaires des deux entreprises doivent se prononcer sur ce rapprochement à la fin du mois, avec une finalisation attendue le 13 avril prochain.

Risques potentiels balayé en France

Interrogé sur l’affaire des contrats d’assurance-vie à cours connu vendus en France par Abeille-Vie dans les années 80, le directeur général a balayé les risques potentiels sur les opérations d’assurance-vie dans l’Hexagone : «nous avons inscrit une provision sur cette affaire il y a 8 ans et elle est approuvée tous les ans par lACPR et les auditeurs ». Selon lui, les pertes occasionnées par ces contrats sur les opérations hexagonales ont été « minuscules » : «Nous avons transigé sur de nombreuses affaires et la majorité des cas sest faite en-dessous de ces provisions », a-t-il poursuivi. L’hypothèse de montants de dédommagement d’1 Md€ à horizon 2020, revendiquée dans la presse, seraient, selon lui, «mathématiquement impossibles».

Retrouvez pun focus sur les résultats d’Aviva France sur le site de l’Argus.


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Résultats 2014 : Groupama marque des points sur le plan technique

La poursuite des mesures de redressement entamées en 2012 par Groupama portent leur fruit. En un an, le résultat opérationnel du groupe mutualiste est passé de 10 M€ à 129 M€.

Engagé depuis 2012, dans un plan de restructuration qui a d’abord eu des effets sur le plan financier, Groupama a concentré ses efforts sur le redressement technique de ses activités en 2014. Cette stratégie de «développement techniquement maîtrisé», selon les termes de Thierry Martel, directeur général du groupe, qui était déjà perceptible en 2013, se concrétise de manière plus évidente dans les indicateurs de l’exercice 2014.

Dans le détail, Groupama termine l’année sur un résultat net légèrement inférieur à celui enregistré en 2013 (-9% à 257 M€), une situation qui tient notamment aux moindres plus-values réalisées en 2014. Mais son résultat opérationnel est en très forte progression : il passe de 10 M€ à 129 M€ en un an.

«La structure de nos résultats est nettement plus favorable que l’an dernier : nos métiers dégagent une rentabilité technique satisfaisante, ils contribuent à la moitié du résultat net alors qu’ils n’en représentaient que 3% en 2013 », souligne Christian Colin, directeur général délégué de Groupama.

386 M€ d’économie en trois ans

Après une année 2013 marquée par des éléments exceptionnels, Groupama a véritablement tiré profit en 2014 des actions engagées sur le terrain. Ses frais généraux ont baissé de 102 M€ au cours de l’exercice 2014, ce qui porte le montant total des économies réalisées par le groupe depuis 2012 à 386 M€.

Les autres mesures ayant porté leurs fruits en 2014 concernent le pilotage des deux lignes d’activité du groupe. En assurances de biens et de responsabilité, branche qui enregistre une croissance de 1,5% à 7,1 Md€ (+2,3% à 5,2 Md€ en France), des majorations tarifaires ciblées et une politique de souscription plus sélective, associées à la baisse des frais généraux et à une amélioration de la sinistralité, ont permis au groupe de réduire de 1,8 point son ratio combiné (99%).

Réorientation de l’activité assurance vie

En assurance de personnes, la priorité du groupe, comme le rappelle Thierry Martel était de « limiter la production d’épargne en euros, d’avoir un mix de produits plus équilibré entre les fonds en euros, les unités de compte et l’épargne bancaire et de mener un travail sur les portefeuilles pour augmenter la part des unités de compte dans les encours. »

Cette approche s’est soldée par une baisse de chiffre d’affaires de 5,2% en France à 5,3 Md€ (-1,2% à 6,2 Md€ sur l’ensemble du groupe) et par une forte décollecte (-1,3 Md€). Mais en parallèle, la part des unités de compte dans la collecte a progressé de 7 points en un an pour atteindre 29,4%. Sur les encours d’épargne individuelle, elle atteint 17,6% contre 13,3% en 2013.

Groupama a profité de ce retour aux fondamentaux techniques pour renforcer son bilan. Ses fonds propres ont augmenté de 21% pour atteindre 8,1 Md€. Le groupe ayant remboursé, en décembre, une ligne de crédit à hauteur de 650 M€, le ratio d’endettement est passé en un an de 27,8% à 11,6%. Sa marge de solvabilité qui était à 200% fin 2013 et à 239% en juin 2014 se situe à 253%.


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Coface publie des résultats 2014 conformes aux objectifs

Coface a vu son résultat net part du groupe (RNPG) progresser de 23,2% à périmètre et changes constants en 2014 à 140 M€, grâce à un meilleur taux de rétention de clients à 89,2%, contre 86,8% en 2013, tandis que la production de nouveaux contrats a, quant à elle, progressé de 7%.

Résultats en ligne avec les objectifs

A l’instar de son concurrent direct Euler Hermes, l’assureur-crédit a profité du dynamisme des marchés émergents et de l’Amérique du Nord. Le résultat opérationnel courant s’est apprécié de 7,1%, à 209 M€ alors que le chiffre d’affaires est ressorti à 1,44 Md€, stable en données publiées et en hausse de 1,6% à périmètre et changes constants. Une croissance conforme aux objectifs stratégiques du groupe qui anticipait une progression comprise entre 1,5% et 2,5%.

De son côté, le ratio combiné de l’assureur-crédit, net de réassurance, s’est inscrit à 79,7% en 2014, contre 82,5% en 2013 et un objectif visé de 80%.

En Bourse, les investisseurs boudent le titre

A la Bourse de Paris, le titre Coface, qui a fait son retour sur les marchés financiers en juin dernier, a signé l’une des plus fortes baisses du SBF 120 à l’ouverture. Le groupe, détenu à hauteur de 41,2% par la banque Natixis, a été sanctionné par les investisseurs compte tenu d’un quatrième trimestre un peu moins bon que prévu. Le résultat net s’est établi à 25 M€ sur les trois derniers mois de l’année contre 45M€ attendus par le consensus de marché.


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