Comment fonctionne la résiliation d’assurance à tout moment

Depuis le 1er janvier 2015, un assuré peut demander à mettre un terme à son contrat à sa première date anniversaire. Mais qui doit s’occuper des démarches ? Quand le souscripteur doit-il s’y prendre ? Par quels moyens ? Eclairage avec un expert de l’Association française de l’assurance.

Résilier son assurance au bout d’un an, c’est possible

 

Les assurés insatisfaits de leur contrat d’assurance disposent d’une nouvelle parade pour changer de contrat. La loi consommation du 17 mars 2014 prévoit que, depuis le 1er janvier 2015, une personne est libre de mettre fin à son engagement après un délai d’une année.

Trois moyens de résilier son assurance

Jusqu’alors, « il y avait une échéance fixe à respecter et vous pouviez résilier avant chaque date anniversaire du contrat, avec un préavis de deux mois ou un mois selon les contrats », rappelle un expert de l’Association française de l’assurance (AFA). Pour une assurance contractée le 16 octobre, il fallait alors agir avant le 16 septembre au plus tard. Autre possibilité, la loi Châtel permet depuis 2005 une résiliation à la réception de l’avis d’échéance du contrat, c’est-à-dire le courrier qui indique à l’assuré le montant de sa prime pour l’année à venir. Il s’agit « d’une fenêtre supplémentaire avec une durée de 20 jours pour sortir du contrat », souligne l’AFA.

En 2015, il existe donc trois manières différentes de mettre un terme à son contrat d’assurance : avant la date anniversaire, à la réception de l’avis d’échéance ainsi qu’à tout moment après un an.

Trois types de contrat concernés

Les possibilités sont donc nombreuses pour les assurés… à condition que leur contrat d’assurance soit concerné par la loi Hamon. Concrètement, ce sont les assurances automobile, les multirisques habitation (MRH) et les assurances affinitaires qui sont impactées par le dispositif. « En pratique, les assurances dites affinitaires concernent principalement les assurances de téléphones portables pour lesquelles il y a une tacite reconduction », spécifie l’expert de l’Association française de l’assurance.

Deux démarches en fonction du contrat

Assurance auto et MRH locataire

Pour engager le processus de résiliation, les démarches diffèrent en fonction d’un critère unique : l’assurance est-elle optionnelle ou non ? « Pour une assurance automobile qui comporte une assurance obligatoire – puisque la responsabilité civile est obligatoire – l’assuré ne peut pas effectuer les démarches lui-même. Il est obligé de passer par un nouvel assureur pour résilier le contrat », illustre l’Association française de l’assurance. Le mécanisme est strictement identique pour l’assurance multirisques habitation, qui n’est pas une option pour un locataire puisqu’il doit souscrire sans exception une assurance responsabilité civile locative. « Le législateur a voulu limiter le risque de non-assurance », avance l’expert de l’AFA.

Pour l’assurance auto, comme la MRH locataire, c’est donc le nouvel assureur qui prévient l’ancien, la résiliation intervenant dans un délai d’un mois après que l’assureur tenant en a reçu notification. Ce dernier procède alors au remboursement de la période durant laquelle l’assuré n’a pas été couvert de manière proratisée.

Assurance affinitaire et MRH propriétaire

A l’inverse, pour les garanties optionnelles, comme les assurances affinitaires ou la MRH pour les propriétaires, l’assuré peut contacter directement son assureur pour lui signifier sa volonté de résilier son contrat.

Dans ce cas, « vous devez choisir un support durable pour envoyer la résiliation : légalement une lettre simple suffit, vous pouvez également remettre en main propre votre demande à votre assureur. Le mail n’est pas en principe un support durable. Il est recommandé d’envoyer sa demande de résiliation avec accusé de réception afin d’apporter la preuve qu’elle a été envoyée dans les délais », avertit l’Association française de l’assurance.


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