Assurance ski, neige 2016-2017 : garanties, utilité, prix

Bientôt les vacances à la neige ? Ski, snowboard ou randonnées dans la montagne, avant de partir sur les pistes, il est judicieux de vérifier ses contrats d’assurance pour voir si l’on est correctement couvert. Et si tel n’est pas le cas, pourquoi ne pas souscrire une assurance ski ou neige ?

L’assurance, neige, ski en quelques mots

Comme son nom l’indique, une assurance ski – appelée également assurance neige – a pour but de couvrir les risques spécifiques à la pratique de sports d’hiver, essentiellement le ski.

Les garanties de ce type de contrat sont ainsi adaptées à la glisse : rapatriement, assistance, perte du forfait, impossibilité de participer aux cours réservés, éventuels dégâts sur le matériel loué, frais d’hospitalisation, …

Attention : par extension, on parle d’assurance « carte neige ». En réalité, la carte neige est avant tout la licence sportive délivrée par la Fédération française de ski. Cette dernière propose sa propre assurance neige. La carte neige n’est donc pas une assurance à proprement parler.

Elle peut être souscrite individuellement ou pour toute la famille et sa durée se limite quasi-systématiquement à celle du séjour à la montagne.

Que couvre une assurance ski ?

Comme tout type d’assurance, chaque contrat diffère d’un autre selon la compagnie qui le propose. D’une manière générale, on trouve cependant les garanties suivantes dans une assurance ski :

La responsabilité civile : elle protège l’assuré en cas de dommages (matériels + corporels) causés à un tiers.

Frais de secours et de transports, aussi appelée « Frais de recherche et de secours » : en cas d’accident sur le domaine skiable (piste, voire hors-piste), l’assurance prend en charge les dépenses liées à l’intervention des secours et au transport des pistes jusqu’à l’hôpital, un cabinet médical, … Par ailleurs, l’évacuation par ambulance, traineau, barquette ou en hélicoptère est également incluse. Enfin, certains contrats remboursent le trajet en véhicule pour retourner à son hôtel, appartement ou chalet loué pour les vacances. Bon point : l’assuré n’a pas d’ à avancer de frais.
Cette garantie joue par exemple si le skieur se casse une jambe sur la piste ou est en danger et des recherches sont lancées pour le retrouver par les communes.

Assistance rapatriement : c’est l’une des garanties phares de l’assurance ski. Elle est systématiquement incluse dans les contrats et prend en charge le rapatriement en cas d’accident survenu à l’étranger (Union européenne ou partout dans le monde) à son domicile ou dans un autre hôpital et sur les pistes. L’assistance peut aussi être médicale : transport médical, échanges entre le médecin sur place et le médecin traitant, …

Frais médicaux : remboursements des frais médicaux en complément de ceux effectués par la Sécurité sociale et de la mutuelle de l’assuré. Attention si la Sécurité sociale n’intervient pas, la compagnie d’assurance non plus.

Interruption de séjour : après un accident sur les pistes, impossible de poursuivre son séjour à la montagne… Cette garantie rembourse tout ou partie des frais liés à l’interruption du séjour et des activités : location du chalet, forfait de remontées mécaniques, cours avec un moniteur, location du matériel, … A noter : le remboursement du forfait ou encore des cours peut faire l’objet d’une garantie à part selon les contrats.

Bris du matériel de ski : elle joue en cas de casse ou de dégâts causés au matériel de ski loué. Le vol peut également être couvert.

Invalidité, incapacité, décès : si l’assuré a subi des dommages corporels importants, un capital lui est alors versé selon son degré d’invalidité ou d’incapacité (à partir de 10 à 30%). S’il décède sur les pistes, ce capital revient à ses proches. D’autres prestations peuvent être fournies dans le cadre de cette garantie comme la prise en charge d’une partie des obsèques ou encore une compensation suite à la perte de revenus professionnels à cause de l’accident.

Défense et recours : en cas de litige, cette garantie apporte une assistance juridique à l’assuré.

Attention, comme tout contrat d’assurance, il existe des limites à la prise en charge d’un sinistre :

Les exclusions : ce sont les sinistres qui ne sont pas inclus dans le contrat. Par exemple, certaines assurances neige n’indemnisent pas les skieurs qui ont eu un accident hors-piste ou encore les sinistres dus à une faute intentionnelle de l’assuré.

Les plafonds : l’assureur peut poser une limite à sa prise en charge, qu’il applique à chaque garantie. Dans le cadre de l’assurance ski, les frais de secours, de transports, de recherche et médicaux sont toujours plafonnés, soit sur la base des frais réels engagés, soit sur un montant fixe. Le plafond peut être annuel, courir sur une période limitée dans le temps (par exemple, prise en charge durant une semaine) ou par sinistre. De même, le nombre d’accidents pris en charge par an peut être restreint.

Le délai de carence : c’est le laps de temps durant lequel la garantie ne s’activera pas en cas de sinistre.

Les franchises : c’est la partie qui reste forcément à la charge de l’assuré en cas de sinistre.

L’étendue géographique des garanties : si certains contrats fonctionnent l’étranger, certains sont restreints à l’Union européenne ou à la France.

D’une manière générale, le skieur doit lire attentivement son contrat d’assurance et toujours amasser et conserver un maximum d’éléments de preuves en cas de sinistre afin de les transmettre à sa compagnie d’assurance. Le traitement de son dossier d’indemnisation n’en sera qu’optimisé.

Et si je blesse un autre skieur ?

Lorsqu’un skieur blesse un autre adepte de la glisse sur les pistes, il est responsable devant la loi des dommages – matériels et corporels – causés à un tiers. Autrement dit, si sa responsabilité est prouvée, il doit indemniser les dégâts causés à l’autre skieur.

C’est là que la garantie responsabilité civile, obligatoire, entre en jeu : l’assureur se substitue alors à l’assuré pour prendre en charge les dommages causés.

La garantie responsabilité civile se trouve forcément dans une assurance neige, mais pas seulement. Voir la rubrique : Une assurance neige est-elle vraiment utile ?

Voici les cas dans lesquels votre responsabilité est systématiquement retenue sur les pistes, selon la Fédération française de l’assurance (FFA) :

– Vous êtes un skieur en amont et que vous refusez la priorité à un skieur en aval
– Vous skiez ou surfez trop vite sur une piste réservée aux débutants
– Vous faites une pause dans un endroit sans aucune visibilité
– Vous effectuez un dépassement dangereux
– Vous perdez un de vos skis qui vient blesser un autre skieur.

Un autre skieur a causé ma chute, quelle assurance joue ?

A l’inverse, si un autre skieur vous rentre dedans et cause votre chute, c’est sa responsabilité civile qui vous indemnisera si besoin, par exemple pour prendre en charge vos frais médicaux.

Bon à savoir : la responsabilité civile ne prend qu’exclusivement en charge les dommages causés à une tierce personne. Autrement dit, si l’assuré se blesse seul en tombant par exemple, ce sera l’assurance neige qui jouera ou une assurance « individuelle accident » ou Garantie des accidents de la vie (GAV) si celui-ci possède ce type de contrats.

Où et quand la souscrire ?

Dans la majorité des cas, l’assurance neige est souscrite en même temps que les forfaits de remontées mécaniques. Mais il est tout à fait possible de souscrire un contrat auprès d’une compagnie d’assurance généraliste ou spécialisée dans les assurances de sports d’hiver juste avant le début du séjour.

Enfin, il faut savoir que certains assureurs proposent tout simplement de l’ajouter comme option temporaire durant la durée du séjour à un contrat que l’assuré possède déjà, comme son assurance habitation, ou individuelle accident, GAV ou encore assurance scolaire.

Cet ajout peut être gratuit ou payant.

Quant à la validité de cette protection quelle que soit la forme de sa souscription, elle court durant le séjour à la montagne.

Quel est le prix d’une assurance ski ?

En général, il vous en coûtera 1,50 à 3 euros par jour, soit un peu plus de 10 euros en moyenne pour une semaine de ski. Il existe également des formules annuelles qui couvrent plusieurs sports de montagne autour de 50 euros. Enfin, des formules adaptées aux familles sont également proposées aux skieurs.

Dernier point : si le prix de l’assurance neige dépasse les 20 euros pour votre séjour, c’est qu’elle n’est généralement pas rentable pour le skieur.

Une assurance neige est-elle vraiment utile ?

Attention : il est fort probable que vous soyez déjà couvert pour les risques encourus lors d’un séjour à la montagne par vos contrats d’assurance : mutuelle santé, contrat multirisques habitation, assurance décès ou invalidité, Garantie des accidents de la vie (GAV), individuelle accident, assurance scolaire, contrat d’assistance… La liste peut être longue. Dans ce cas, une assurance spécifique ski est-elle vraiment utile ?

Pour le savoir, il faut que l’assuré fasse un « petit tour » de ses contrats, en n’hésitant pas à appeler sa ou ses compagnies d’assurance, parmi lesquels :

• L’assurance multirisques habitation (MRH)

Elle inclue systématiquement une garantie responsabilité civile qui prendra donc en charge tout dommage causé à un tiers, par exemple un autre skieur.

Autre garantie qui peut s’avérer utile sur les pistes : l’assistance. Ainsi, en cas d’accident sur les pistes, il est possible que l’assistance comprise dans votre contrat MRH prennent en charge les frais de secours, de transports voire de recherche.

• La mutuelle santé

Si le skieur possède une « bonne » mutuelle santé, il est fort probable qu’elle couvre les frais de santé engendré par un accident subi sur les pistes. Si elle ne prend pas en charge la totalité des frais après le remboursement de la Sécurité sociale, elle en remboursera au moins une partie.

Conseil : à l’inverse, si vous savez que votre mutuelle est peu performante et que vous craignez un accident sur les pistes, mieux vaut souscrire une assurance ski durant votre séjour.

• La carte bancaire

Encore trop d’assurés ignorent les protections liées à leur carte bancaire. Ainsi, si l’assuré possède une carte classique, du type Visa ou MasterCard, seule l’assistance sera prise en charge en cas d’accident.

Si le skieur est détenteur d’une carte Bleue haut de gamme, du type Visa Premier ou Mastercard Gold, alors il bénéfice automatiquement d’une assurance neige et montagne qui le couvre durant son séjour à la neige (matériel, forfait, assistance, frais médicaux, …).

Seul impératif : tout payer avec cette carte bancaire : la location du chalet ou de l’appartement, du matériel de ski, les forfaits de ski, … en résumé, tout ! Auquel cas, l’assurance ne pourra pas fonctionner.

• L’assurance scolaire

Les assurances scolaires souscrites pour ses enfants, ou encore en tant qu’étudiant, en formule 24h/24 fonctionnent également dans la grande majorité des cas lors des séjours au ski.

Si tel n’est pas le cas, l’option peut généralement être ajoutée gratuitement.

• Les assurances individuelles : GAV, invalidité, décès, individuelle accident

Ces formules protègent l’assuré s’il se blesse seul, y compris lorsqu’il est à la montagne dans la grande majorité des contrats.

Le tour de vos contrats est fait ? A vous de déterminer si une assurance ski vous est nécessaire.